Le Saviez-Vous ► Les chevaliers médiévaux aussi ont fait grève


La grève est un moyen de pression pour revendiquer des droits que les grévistes jugent qu’ils ont été bafouer par le pouvoir qu’il s’agisse du gouvernement, d’une entreprise, etc. Mais la grève ne date pas d’hier, les chevaliers médiévaux ont contesté la décision du roi pour aller à la guerre. Ils ont donc obliger le roi de revoir ses positions pour rallier ses chevaliers
Nuage

 

Les chevaliers médiévaux aussi ont fait grève

 

Représentation d'une bataille dans le Codex Manesse (début XIVe siècle) | via Wikimedia Commons (domaine public)

Représentation d’une bataille dans le Codex Manesse (début XIVe siècle) | via Wikimedia Commons (domaine public)

Florian Besson et Nonfiction

La grève a beau être une action politique collective de l’ère moderne, la contestation de l’autorité par le refus d’obéir a toujours existé. Retour sur un épisode de 1272: les chevaliers chypriotes refusent de partir à la guerre, ils se mettent en grève.

Été 1272. Hughes III, roi de Chypre et de Jérusalem, est confronté à l’opposition frontale et décidée de ses grands barons chypriotes: ceux-ci refusent d’accomplir leur «service d’ost», autrement dit d’accompagner le roi à la guerre, arguant qu’ils ont déjà accompli leur temps de service réglementaire cette année-là. Pas d’heures sup’ pour les chevaliers! Surtout que Hughes veut les emmener faire la guerre autour d’Acre: avec une mauvaise foi palpable, les chevaliers arguent qu’ils ne sont pas tenus d’y aller, car ils doivent le service«de corps et de cheval», et pas de bateau, et qu’ils n’iront faire la guerre outre-mer que s’ils peuvent y aller à cheval. Refusant le service d’ost, les chevaliers refusent aussi de discuter avec le roi, et restent dans leurs châteaux. Osons l’anachronisme: ils font grève.

Grèves contemporaines, grève féodale

La grève est un mot contemporain, associé à une pratique politique éminemment contemporaine. Même si ses origines sont médiévales, et plutôt à chercher du côté des universités et des étudiants déjà mobilisés autour de leurs droits, plusieurs siècles avant le printemps érable, la grève occupe une place-clé dans nos vocabulaires politiques, et la lente conquête du «droit de grève» a accompagné le développement de l’État-Providence. Cette pratique, consistant au fond à paralyser la vie économique, sociale et politique en refusant d’accomplir son travail, s’enracine cela dit dans une longue histoire, comme l’illustre l’exemple qu’on a cité ici. Les chevaliers du Royaume de Chypre n’ont ni pancartes ni slogans, ni syndicats, ni manifs… Reste qu’il s’agit bien d’une grève, un bras de fer engagé avec le maître, le seigneur, le patronus, littéralement.

Cette anecdote rappelle deux choses. Tout d’abord, elle souligne que les chevaliers du Moyen Âge ne sont pas des brutes aveugles ne pensant qu’au combat: ils se préoccupent de légalité, de droit, des droits –surtout des leurs. La guerre, certes au cœur de leur identité aristocratique, est également perçue comme un risque, face auquel ils savent rester méfiants. Bref, la grève souligne que le chevalier médiéval est moins un guerrier bestial qu’un animal politique.

Deuxième leçon de cette grève de chevaliers: elle renvoie à la façon dont la société féodale pense le pouvoir. Pour les nobles de ce temps, en effet, le pouvoir doit circuler dans tout le tissu social, et non se concentrer entre les mains d’une personne. Société fluide, caractérisée par des relations interpersonnelles et pas institutionnelles, la société féodale n’aime pas le pouvoir immobile. Les chroniques et les chartes le rappellent à l’envi: chaque décision, aussi infime soit-elle, est prise par le seigneur avec l’avis et l’accord de ses proches, parents et familiers. Significativement, les deux devoirs-clés dus par un vassal à son seigneur sont l’aide militaire, l’auxilium, et le conseil, consilium.

Le seigneur, aussi puissant soit-il, ne décide rien sans de longues heures de conciliabule avec ses vassaux: c’est une façon de partager le pouvoir en partageant la parole. Pour les chevaliers du roi Hughes, faire grève, c’est réaffirmer leur capacité d’action, c’est redire qu’ils sont au cœur du tissu social et qu’ils doivent être consultés avant toute décision. En refusant l’auxilium, les chevaliers montrent symboliquement l’importance du consilium, autrement dit rappellent que le pouvoir du seigneur, y compris du roi, repose toujours sur l’aval de ses hommes.

Pouvoir et acteurs dans la grève

Leçon à méditer, pour nous: la grève sert certes à réclamer des droits ou à s’opposer à une réforme; mais elle permet aussi, et peut-être surtout, aux grévistes de réaffirmer leur place-clé dans le jeu politique, contre l’autorité d’un seigneur –d’un patron, aujourd’hui–jugée inacceptable car trop lointaine, trop formelle, trop figée.

La grève de 1272, évidemment, fait long feu. Hughes démontre facilement aux chevaliers que leur opposition est illégale, allant contre les us et coutumes du royaume–il faut dire aussi que, franchement, l’excuse du bateau ne tenait pas la route. Promettant du butin, payant de sa poche les chevaliers les moins convaincus, il réussit à réunir ses troupes. Ralliés, les chevaliers n’ont pas à râler: leur grève a eu l’effet escompté, puisqu’elle a rappelé au roi qu’il ne pouvait agir comme bon lui semble, qu’il devait composer et pas imposer. La pratique de la grève par les chevaliers médiévaux souligne que les revendications sont peut-être moins importantes que le fait même de revendiquer. Par leurs mots ou leur silence, les grévistes rappellent qu’ils existent, en tant qu’acteurs et pas seulement comme travailleurs.

Les chevaliers de 1272, comme tous ceux qui font grève aujourd’hui, rappellent au fond que le pouvoir doit circuler. Un rappel nécessaire, hier, comme aujourd’hui.

http://www.slate.fr/

Saviez-vous

Le mot grève vient du mot Gaulois grava désignant du sable épais. Au 17ème siècle, la rive droite de la Seine à Paris à donné naissance à une place appelée place de la Grève car l’endroit était submergé de sable grossier, cette place était un lieu connu pour les rassemblements des chômeurs afin de trouver des opportunités d’emploi d’où l’apparition de l’expression « faire grève » qui signifiait à l’époque « rechercher du travail ».

Au 19ème siècle, la signification de ce terme a changé telle qu’on la connait aujourd’hui et qui annonce l’arrêt temporaire et collectif du travail exprimant un mécontentement.

Il réclame la propriété de la Lune et est déclaré plaideur quérulent


Quelle perte de temps pour le système judiciaire et des fonds publics pour répondre a de telles requêtes .. Peut-être, qu’un petit entretiens avec un intervenants en psychologie serait plus profitable pour ce monsieur en question … Blague a part, j’espère qu’aucun pays de ce monde n’osera s’approprié une planète, une étoile ou autre dans l’espace
Nuage

 

Il réclame la propriété de la Lune et est déclaré plaideur quérulent

 

Il réclame la propriété de la Lune et est déclaré plaideur quérulent

 

Photo: NASA

 

Hugo de Grandpré
La Presse

(Ottawa) La Cour supérieure a déclaré «plaideur quérulent» un résident de Sainte-Euphémie, près de Montmagny. Il réclamait la propriété de la Terre, la Lune, Mercure, Vénus, Jupiter, Saturne, Uranus, ainsi que les quatre lunes de Jupiter.

Ce jugement signifie que Sylvio Langevin ne pourra plus, désormais, entreprendre de recours devant la Cour supérieure du Québec, à moins d’obtenir la permission du juge en chef ou de l’un de ses adjoints.

M. Langevin, qui n’en est pas à son premier jugement du genre, a déposé les deux requêtes de trop au Palais de justice de Québec en décembre. Elles étaient écrites à la main et il n’était pas représenté par un avocat.

«À l’audience, le requérant souhaite amender ce second recours pour y ajouter ses revendications sur Neptune et Pluton, ainsi que sur l’espace entre chaque planète, à la grandeur de la galaxie», a souligné le juge Alain Michaud dans sa décision de huit pages rendue le 22 février.

Il a expliqué cette dernière revendication en disant qu’il «ne veut pas qu’il se forme une autre ville chinoise dans l’espace».

Le jugement regorge de détails semblables et pour le moins inhabituels.

«Le 27 décembre 2011, « par hasard en fesant le ménage dans m’est documents divers dans mon armoire », monsieur Langevin trouve des articles de journaux fournissant certains détails sur les planètes Mercure et Jupiter, ainsi que sur les missions d’observation de la NASA à l’égard de plusieurs planètes du système solaire», a relaté le juge en citant les procédures du requérant.

«Il y voit une opportunité unique à l’égard de ces planètes, et rapporte qu’il a « pensé d’en faire une collection comme d’autres font une collection de cartes de hockey ». Comme les cinq planètes et les quatre lunes visées sont des astres errants et qu’elles font partie du système solaire, monsieur Langevin est certain qu’elles n’ont pas de propriétaire.»

«Il agit seul, et sans même un intimé à ses requêtes, puisque « s’il y avait un intimé, ce serait Dieu, mais il n’est pas tangible et pas invitable comme intimé »», a ajouté le juge.

Dizaines de procédures

Sylvio Langevin a un historique judiciaire étoffé et a été déjà été déclaré plaideur quérulent à deux reprises dans le passé. Il ne peut plus intenter de recours à l’égard du Procureur général du Québec, ni celui du Canada.

«Un inventaire probablement incomplet des litiges initiés par le requérant indique que ce dernier a entrepris depuis 2001 au moins 29 recours en Cour supérieure, en même temps qu’il s’adressait à 12 reprises à la Cour d’appel, ainsi que 4 fois à la Cour suprême du Canada», a énuméré le juge Michaud.

En tout, il a réclamé plus d’un milliard de dollars aux deux gouvernements.

«Tous les recours de M. Langevin, sous six prénoms différents, ont été rejetés et ont mené à la constitution d’importants mémoires de frais», a souligné le juge.

«Où cela s’arrêtera-t-il?»

L’article 84 du Règlement de procédure civile de la Cour supérieure définit le «comportement quérulent» comme celui d’une personne qui «exerce son droit d’ester en justice de manière excessive ou déraisonnable».

«Il est bien sûr inacceptable que monsieur Langevin utilise le système de justice à mauvais escient en gaspillant de cette façon le temps et les énergies des divers intervenants judiciaires, alors que l’ensemble des justiciables a besoin du plein accès à ces précieuses ressources», a noté le magistrat.

«Dans ces circonstances, le Tribunal n’a pas d’hésitation à conclure que le requérant rencontre par son comportement les principales caractéristiques de la quérulence; dès lors, la décision s’impose d’élargir son statut de plaideur quérulent à l’ensemble des recours qu’il pourrait entreprendre en Cour supérieure du Québec.»

Ce n’est pas la première fois qu’un tel jugement est rendu par un tribunal de la province. L’ancien publicitaire Alain Richard, entre autres, et le fondateur du groupe Fathers-4-Justice, Andy Srougi, ont eux aussi déjà été déclarés plaideurs quérulents.

http://www.cyberpresse.ca

Square Victoria Les indignés s’organisent un peu plus chaque jour


C’est la première fois (enfin pour moi) qu’on peut voir une manifestation qui est appuyés par la population de cette manière, tant qu’elle est pacifique je crois que le message se rend beaucoup mieux .. et que malgré la température difficile les indignés sont prêt a rester pour un bon bout de temps
Nuage

Square Victoria Les indignés s’organisent un peu plus chaque jour

Square Victoria - Les indignés s'organisent un peu plus chaque jour

Un chiropraticien a prêté un brûleur à grande capacité qui servait déjà à préparer du riz «pour tout le village».

© Étienne Laberge / Agence QMI

Agence QMI
Étienne Laberge et Sarah Bélisle / 24h

MONTRÉAL – Le camping urbain du square Victoria, où 400 personnes dorment chaque nuit 150 tentes, est maintenant desservi par des toilettes chimiques et un réseau d’internet sans fil.

Le parc aux allures de camp de réfugiés ne cesse de grossir depuis samedi. Il reçoit non seulement la sympathie de bien des gens, mais aussi une aide directe pour répondre aux besoins de base des membres d’Occupons Montréal.

Un chiropraticien a prêté un brûleur à grande capacité qui servait déjà à préparer du riz «pour tout le village» mardi après-midi.

Roy Clément a quant à lui apporté deux toilettes chimiques qu’il loue à perte, une manière pour lui «de soutenir et aider les occupants».

Autre exemple: une femme a donné une génératrice neuve d’une valeur de 680 $ aux occupants. Ceux-ci s’en servent pour alimenter les ordinateurs sans fil dont les écrans brillent çà et là dans le square Victoria.

Une tente de premiers soins a aussi été installée pour répondre aux urgences, non loin du très achalandé centre des communications.

Générosité débordante

Les gens d’Occupons Montréal, à l’image de son message de solidarité, se réjouissent de pouvoir compter sur la générosité du public.

«On reçoit énormément de dons, a souligné Frédéric Carmel, membre actif du mouvement. Les gens nous donnent de la nourriture. Les dons viennent de partout au Québec. Mais on a besoin de tentes, de sacs de couchage et encore plus de nourriture.»

De plus, le public a donné 2000 $ à Occupons Montréal, une somme qui sert surtout à acheter des dentées.

————————————————

Solidarité entre altermondialistes et indignés

Des centaines de participants du Forum international de l’économie sociale et solidaire ont marché jusqu’au square Victoria, mardi, afin de témoigner leur appui aux indignés qui occupent l’endroit.

Ils soutiennent que les entreprises d’économie sociale travaillent «pour le 99 %» de la population. Ils estiment que l’économie sociale, en se détournant du profit, est la solution aux revendications des indignés.

http://fr.canoe.ca

Mouvement les indignés : Les Canadiens s’indignent à leur tour


On entends parler souvent des indignés, un mouvement né en Espagne qui est devenue une revendication mondiale sur les enjeux économique qui continue a créer un fossé de plus en plus grand entre les pauvres et les riches .. Qui être riche n’est pas un crime, mais quand on chercher a faire plus d’argent au détriment des lois, des pauvres et qu’en plus ils font tout pour avoir des plans pour payer moins d’impôts et de taxe selon leur avoir..  c’est une injustice mondiale ..
Nuage

Mouvement les indignés : Les Canadiens s’indignent à leur tour

Manifestations - Les Canadiens s'indignent à leur tour

Le Canada se mobilise à son tour. Né en Espagne au printemps dernier et ressuscité à New York depuis le 17 septembre, le mouvement des indignés a conduit des milliers de Canadiens à manifester samedi dans plusieurs grandes villes du pays, emboîtant le pas aux centaines de rassemblements organisés de par le monde.

À Toronto, épicentre canadien de la contestation contre les excès du capitalisme, quelque 3000 manifestants se sont rassemblés au pied du siège social de la Banque TD, situé au coin de la rue King et Bay Street, en plein coeur du quartier des affaires.

Comme ailleurs sur la planète, les protestataires réclament plus de justice et d’égalité.

« Le fossé se creuse entre les riches et les pauvres. Pas qu’aux États-Unis, mais ici aussi, au Canada, et il faut que cela change », témoigne une mère famille venue manifester avec sa fille.

Les craintes de désordre et de casse exprimées par des commerçants ne se sont jusqu’ici pas concrétisées, le rassemblement se déroulant dans le calme, encadré par un important dispositif de sécurité.

À Montréal, environ 1000 personnes sont rassemblées au Square Victoria devant la tour de la Bourse. Les manifestants échangent paisiblement. Certains brandissent des pancartes. D’autres se sont mis un billet de 5 $ sur la bouche. Plusieurs, munis de leur tente et de leur sac de couchage, prévoient de coucher sur place afin de prolonger la manifestation.

« La richesse à sens unique »

Un des manifestants explique qu’il a rejoint le mouvement des indignés pour dénoncer les décisions politiques qui aboutissent à la dilapidation des ressources collectives.

« La richesse est mal répartie, estime Jason Keays. Ça va vers des compagnies transnationales, on socialise les coûts et on privatise les profits », raconte cet employé de banque qui travaille au sein d’une division chargée de prévenir les fraudes par cartes de crédit.

Des élus du Parti québécois participent également au rassemblement, ainsi que le député de Québec solidaire, Amir Khadir.

En Colombie-Britannique, un millier de personnes se sont retrouvées dans la matinée devant le musée des beaux-arts, en plein centre-ville de Vancouver. Certains protestataires ont planté leurs tentes et comptent occuper la place jusqu’en décembre.

Après plusieurs prises de parole, les indignés Vancouvérois comptent défiler dans les rues de la ville.

Ailleurs au pays, plus de 200 manifestants sont rassemblés à Winnipeg devant le palais législatif. Des rassemblements d’ampleur similaire ont également lieu à Québec, Calgary, Edmonton, Saskatoon et Regina ou encore Moncton.

Qui sont les indignés ?

Le mouvement ne se dit lié à aucun parti politique. Il dénonce l’emprise de la classe financière sur la société et l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, sans être porteur d’un programme politique précis.

Selon Carminda Mac Laurin, étudiante et porte-parole de la manifestation à Montréal, en entrevue à Radio-Canada vendredi, les revendications sont « aussi multiples qu’il y a de manifestants. ».

« Toutes les revendications finalement convergent vers, il me semble, une exigence de démocratisation de la démocratie, qui touche trop d’enjeux économiques en ce moment, qui est régie finalement par quelques-uns », précise Mme Mac Laurin.

« Je pense que c’est une revendication qui est mondiale, elle n’est pas seulement nationale », poursuit Mme Mac Laurin.

« Les grandes banques, de toute façon, sont interreliées, que ce soit ici au Canada ou ailleurs dans le monde. Les enjeux économiques sont importants ici au Canada comme partout dans le monde. C’est vraiment une revendication internationale. »

http://actualites.ca.msn.com