Du Pacifique à l’Arctique, les jeunes marchent pour le climat


Greta Thumberg a réussi à rassembler des millions de jeunes et moins jeunes ainsi que des entreprises pour une grève mondiale pour le climat. Partout, dans le monde, Pacifique à l’Arctique des jeunes veut réveiller le monde pour agir face aux changements climatiques. C’est leur avenir qu’il est question. Tout le monde doit se sentir concerner en temps qu’individu qu’entreprise, que les gouvernements.Il est plus que temps qu’on écoute les jeunes.
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Du Pacifique à l’Arctique, les jeunes marchent pour le climat


Du Pacifique à l’Arctique, les jeunes marchent pour le climatPhoto: MARTIN OUELLET-DIOTTE / AFPUne grande marche contre les changements climatiques est prévue à Montréal le 27 septembre.

Plus d’hésitations, des actions! Du Pacifique à l’Arctique, en Ouganda comme à Tokyo, Hambourg, Bruxelles ou Peshawar, des foules immenses de jeunes ont rejoint vendredi la «grève mondiale pour le climat» afin d’exiger des générations au pouvoir des actions contre la catastrophe climatique annoncée.

S’il n’y a encore aucun chiffre officiel sur le nombre de jeunes participants à ces manifestations, la jeune Suédoise Greta Thunberg qui a pris l’initiative à l’été 2018 de ce mouvement, s’est réjouie qu’ils soient «des millions», dans un entretien avec l’AFP.

«J’espère que cela marquera un tournant pour la société, en montrant combien de personnes s’investissent là-dedans, combien de personnes mettent la pression sur les dirigeants, surtout avant le sommet de l’ONU sur le climat» lundi prochain à New York, a-t-elle ajouté.

A cette occasion, les jeunes boycottent les salles de classe pour faire pression sur leurs aînés afin qu’ils prennent des mesures drastiques pour enrayer l’envol des températures provoqué par les activités humaines.

La journée doit culminer avec une manifestation monstre à New York.

«Nous ne coulons pas, nous nous battons!»

C’est par ce cri que des élèves d’atolls du Pacifique — Vanuatu, Salomon, Kiribati — dont l’existence même est menacée par la montée des eaux ont inauguré la journée de protestation, au moment où le soleil se levait sur l’océan.

Sydney, Séoul, Manille, Bali, Jakarta, Tokyo, Bombay, New Delhi, Peshawar, toute l’Asie-Pacifique s’est mobilisée pour ce «Friday for Future» planétaire.

Ils étaient plus de 300 000 en Australie, plus du double qu’en mars, au cours d’un premier mouvement similaire.

«C’est notre avenir qui est en jeu», a lancé à Sydney Will Connor, 16 ans. «Nous sommes l’avenir et nous méritons mieux», a renchéri à Bangkok Lilly Satidtanasarn, 12 ans, surnommée la Greta Thunberg de Thaïlande pour son combat contre le plastique. Les adultes «ne font que parler, mais ils ne font rien. Nous ne voulons pas d’excuses».

Ils étaient des milliers aux Philippines, un archipel également gravement menacé par l’élévation du niveau des océans.

«Beaucoup de gens ressentent déjà ici les effets du réchauffement climatique et notamment des typhons», a dit Yanna Palo, 23 ans, dans le défilé de Manille.

Du Pacifique à l’Arctique en passant par l’Afrique

La multiplication des phénomène extrêmes liés au réchauffement renforce le sentiment d’urgence.

«Je suis sûr que les dinosaures pensaient aussi qu’ils avaient le temps», a proclamé une pancarte à Islamabad.

A Kampala, la capitale de l’Ouganda qui borde le lac Victoria, le plus grand d’Afrique, touché de plein fouet par les effets du changement climatique, plusieurs centaines de jeunes ont défilé, comme Cissy Mukasa, 12 ans, dont la pancarte accuse:

«Combien de personnes doivent mourir avant que vous n’agissiez?»

D’autres manifestation, assez petites il est vrai, ont eu lieu en Afrique, souvent restée à l’écart des mobilisations, à Nairobi, Johannesburg ou Accra.

«Si nous n’agissons pas, nous n’aurons plus de planète», s’est alarmée Ellen Lindsey Awuku, 26 ans, jeune organisatrice du défilé ghanéen.

Le mouvement s’est propagé jusqu’aux tréfonds de l’Arctique, une région qui se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète. A Longyearbyen, le chef-lieu de l’archipel norvégien du Svalbard, à un gros millier de kilomètres du pôle Nord, environ 80 personnes chaudement emmitouflées ont sillonné les rues derrière des pancartes proclamant «ça chauffe ici» ou «pas cool sans glace».

Au total, plus de 5000 événements étaient prévus sur toute la planète et Greta Thunberg, qui défilera à New York, s’est adressée par lien vidéo, en suédois, aux milliers de manifestants (8000 selon la police) rassemblés sur une place de Stockholm.

«Nous allons faire pression sur eux, tellement de pression qu’ils ne pourront pas faillir. Nous avons montré ce que nous voulions et c’est maintenant à eux de prouver qu’ils nous écoutent vraiment».

L’Europe n’est pas en reste

Plus d’un million de personnes, selon les organisateurs, sont descendues dans les rues pour la défense du climat en Allemagne, où les partis de la fragile coalition gouvernementale d’Angela Merkel ont accouché au forceps d’une stratégie pour le climat représentant 100 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2030.

A Bruxelles, 15 000 personnes ont défilé, comme Tom Baguette, un étudiant pour qui les politiques «font semblant d’entendre». Elles étaient des milliers aussi au Royaume-Uni, comme Laura-Louise Fairley, qui a manifesté à Londres «au nom de (sa) fille», âgée de quatre ans, face à la «perspective assez terrifiante» des effets du réchauffement climatique.

A Paris, Jeannette, 12 ans, est allée, comme un peu moins de 10 000 personnes, manifester accompagnée de son père Fabrice.

«C’est mon anniversaire et j’ai demandé à venir, la situation me rend triste, on est dans le caca et on fait n’importe quoi», a lancé la collégienne.

Des entreprises se mobilisaient aussi, certaines donnant congé à leurs salariés, voire fermant des magasins «On se voit dans la rue», a ainsi lancé le fonds de pension australien Future Super, qui a rallié 2000 entreprises à une initiative favorable à ce mouvement.

Cette journée doit donner à New York le coup d’envoi de deux semaines d’actions, avec notamment samedi le premier sommet de la jeunesse sur le climat organisé par l’ONU. Outre Greta Thunberg, 500 jeunes Sud-Américains, Européens, Asiatiques et Africains y sont attendus.

Et vendredi 27 septembre, pendant l’Assemblée générale de l’ONU, aura lieu une autre grève mondiale coordonnée. Le sommet spécial sur le climat lundi à l’ONU doit réunir une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel.

A quelques exceptions notables, comme le président américain Donald Trump et son homologue brésilien Jair Bolsonaro, nombre de dirigeants internationaux souscrivent à l’idée d’une urgence climatique. Mais ils sont attendus sur les détails concrets de leurs plans.

Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à +1,5°C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l’ONU.

https://journalmetro.com/

Ce vendredi, des jeunes du monde entier prennent la rue pour le climat


Vous vous souvenez de Greta Thunberg, cette jeune adolescente suédoise qui avait émit un message fort à l’ONU à propos des changements climatiques ? Elle continue sa marche pour réveiller les adultes, les dirigeants pour qu’ils prennent leurs responsabilités face aux changements climatiques. Elle est l’instigatrice « grève de l’école pour le climat ». Le 15 mars, cette grève sera mondiale. Il est temps plus que temps de se rendre compte ce que nous laissons à nos enfants et petits enfants et de tenir nos promesses de faire des gestes qui ont vraiment un impact pour leur futur, car pour la plupart d’entre nous, nous ne serons mort.
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Ce vendredi, des jeunes du monde entier prennent la rue pour le climat

 

Greta Thunberg dans une manifestation à Hambourg en Allemagne, le 1er mars

DANIEL REINHARDT/DPA VIA APGreta Thunberg dans une manifestation à Hambourg en Allemagne, le 1er mars dernier.

 

«En 2050 vous serez morts, pas nous» ✊

 

  • Agence France-Presse

« En 2050 vous serez morts, pas nous »: la jeunesse du monde entier est appelée à défiler vendredi pour réclamer aux adultes des actions fortes pour le climat, un test pour une mobilisation inédite inspirée par l’adolescente Greta Thunberg.

Jusqu’à présent, l’appel à la mobilisation hebdomadaire lancé par la militante suédoise, qui brandit seule tous les vendredis depuis l’été sa pancarte « grève de l’école pour le climat » devant le parlement à Stockholm, a été suivi dans quelques pays, notamment en Belgique ou en Allemagne, où les jeunes ont manifesté par milliers.

Mais pour cette « grève mondiale pour l’avenir » du 15 mars, des milliers d’élèves se préparent à quitter leurs salles de classe de Sydney à Paris, de Tokyo à Montréal, de Hong Kong à Kampala.

« Nous faisons grève pour dire à nos gouvernements de faire leurs devoirs et de nous montrer des preuves! », dit l’appel publié sur Facebook.

Des preuves que le monde prend les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement à un maximum de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, comme prévu par l’Accord de Paris.

Pour l’instant, les dirigeants disent simplement qu’ils vont essayer de faire de leur mieux », notait récemment Greta Thunberg. Pas suffisant parce que « notre maison brûle »: « je veux que vous commenciez à paniquer ».

Selon FridaysforFuture, nom du mouvement de cette nouvelle égérie du climat de 16 ans, plus de 1 000 rassemblements sont prévus dans une centaine de pays.

Difficile toutefois de savoir si les jeunes seront plus d’une poignée dans beaucoup de ces villes.

« Ce moment est très important, pas seulement en terme du nombre de jeunes gens qui feront grève, mais pour les conversations que cela va provoquer dans les familles, entre amis, et dans les écoles », commente Karen O’Brien, sociologue de l’université d’Oslo.

« Le test du mouvement ne sera pas la taille de la foule (…) mais dans les actions prises dans la société en réponse à la crise climatique », poursuit-elle.

« Electeurs de demain »

 

En clair, ces jeunes ont-ils une chance de faire bouger les choses?

« Ce sont les électeurs de demain », ils sont regardés « avec intérêt » par les partis politiques et les groupes intérêt, répond Sébastien Treyer, directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationale (IDDRI).

Plusieurs responsables politiques, en Allemagne, au Royaume-Uni ou à Hong Kong, ont bien essayé de renvoyer ces jeunes à leurs études, certains évoquant des conséquences en cas d’école buissonnière.

« Bien sûr, il y en a qui ne nous prennent pas au sérieux, en disant qu’on est jeune et qu’on ne sait pas de quoi on parle », constate Adélaïde Charlier, lycéenne belge de 18 ans.

« Moi je leur dis que justement on s’informe, et en s’informant on a remarqué qu’on était loin de nos buts (…), qu’on est en train de foncer dans le mur », ajoute la jeune fille, estimant toutefois que leur « cri » est « de plus en plus » entendu.

En France, le ministre de l’Education nationale a appelé à des débats sur le climat dans les lycées ce même vendredi.

Un « geste désespéré pour tenter d’étouffer les contestations », a dénoncé le collectif Youth for Climate France.

Plusieurs maires de l’alliance C40 des grandes villes pour le climat, comme Paris et Milan, ont eux apporté leur soutien aux jeunes.

« Ils ont le plus à perdre de l’inaction des gouvernements », a déclaré dans un communiqué le maire de Sydney Clover Moore, se disant « fier d’être solidaire » de leur « combat pour la justice ».

L’ONG 350.org espère elle qu’il y aura « un avant et un après » 15 mars.

« Cette grève mondiale sera un tournant dans l’histoire mondiale, un moment où les adultes apprendront à suivre leurs enfants », estime Nicolas Haeringer.

Cette mobilisation des jeunes s’inscrit aussi dans un mouvement citoyen plus large pour le climat, avec des actions de désobéissance civile ou des recours en justice comme la plainte pour « inaction climatique » qui doit être déposée jeudi à Paris contre l’Etat par quatre ONG soutenues par plus de 2 millions de pétitionnaires.

« Ce qui est important, c’est de voir la conjonction (…), la mobilisation des jeunes, les recours juridiques, les logiques d’évaluation des politiques publiques, les défenseurs de cause comme Greta », commente Sébastien Treyer.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays


Si le Japon m’intéresse autant, c’est que ma bru vient de ce pays. Parmi toutes ces photos Kurumi (ma petite fille) a été dans un de ces sièges assez pratiques dans des toilettes publiques lors du dernier voyage dans ce pays. Je trouve vraiment intéressante la façon de faire de ce pays. Je ne sais pas par contre si j’aimerais y vivre.
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22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

Vous savez peut-être que le Japon abrite des animes, des lutteurs de sumo et des fleurs de cerisiers, mais qu’en est-il de leurs toilettes extrêmement innovantes ? Avez-vous déjà rêvé que votre train arrivait toujours à l’heure ? Avez-vous déjà vu des canaux de drainage qui ressemblent à des étangs de poissons koï ? Ou des distributeurs automatiques remplis d’oeufs frais ?

Ipnoze a dressé pour vous une liste de certaines inventions, pratiques culturelles et faits aléatoires sur la culture japonaise qui font du Japon une destination incontournable. Faites défiler vers le bas pour explorer cette nation insulaire et n’hésitez surtout pas à nous dire ce que vous en pensez dans les commentaires !

(source)

1. Les chauffeurs d’autobus au Japon étaient en grève, mais ils continuaient à travailler et à conduire leurs autobus tout en refusant de faire payer les passagers.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

2. La plupart des écoles japonaises n’ont pas de concierge. Au lieu de cela, ce sont les élèves qui nettoient l’école tout en montrant leur gratitude envers l’établissement et en apprenant à devenir des membres productifs de la société.

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3. Le train à grande vitesse au Japon offre une douceur de roulement incroyable.

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4. J’ai récemment donné naissance au Japon. Voici quelques-uns des plats que j’ai mangés à l’hôpital.

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5. Les plaques d’égout au Japon sont magnifiques.

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6. Vous pouvez trouver ce type de toilettes un peu partout au Japon. Lavez-vous les mains et réutilisez l’eau pour votre prochaine chasse.

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7. Les amateurs de football japonais sont restés après la partie de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 pour aider à nettoyer.

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8. Dans les trains, vous pouvez faire pivoter les sièges dans n’importe quelle direction.

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9. Il y a des sièges de bébé accrochés au mur dans la plupart des salles de bains.

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10. Une autre raison pour laquelle j’aime le Japon.

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11. J’ai oublié mon sac dans la rue à Osaka et quand je suis retourné pour aller le chercher plus tard ce jour-là, quelqu’un l’avait placé à côté d’un arbre.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

12. Une autre grande invention japonaise : les casiers à parapluie. Donc, vous n’avez pas à les transporter à l’intérieur d’un bâtiment et personne ne prend le vôtre accidentellement.

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13. La note en japonais dit : « J’ai accidentellement fait tomber votre vélo et j’ai brisé la sonnette. Je suis très désolé ».

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14. Le nom de chaque boisson est écrit en braille sur le dessus des cannettes.

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15. Cette gomme à mâcher japonaise vient avec de petites feuilles de papier dans lesquelles vous pouvez déposer votre gomme quand vous avez terminé.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

16. Les navetteurs à Tokyo ont poussé un wagon pour sauver une femme qui était tombée et était restée coincée entre le train et la plate-forme.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

17. Dans ces toilettes au Japon, il y a un système d’information sur les toilettes occupées et vacantes.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

18. Dans les toilettes japonaises, il y a souvent un bouton qui fait jouer des sons d’eau afin que vous puissiez faire caca sans que les autres personnes vous entendent.

22 photos qui prouvent que le Japon n’est pas comme les autres pays

19. Il y a des poissons koï qui vivent dans les canaux de drainage au Japon.

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20. Au Japon, même les cerfs sont polis.

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21. Attentes vs réalité au Japon.

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22. « D’où venez-vous ? Veuillez s’il vous plaît répondre au sondage. » Les Japonais sont tellement disciplinés.

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https://www.ipnoze.com/

Le Saviez-Vous ► Les chevaliers médiévaux aussi ont fait grève


La grève est un moyen de pression pour revendiquer des droits que les grévistes jugent qu’ils ont été bafouer par le pouvoir qu’il s’agisse du gouvernement, d’une entreprise, etc. Mais la grève ne date pas d’hier, les chevaliers médiévaux ont contesté la décision du roi pour aller à la guerre. Ils ont donc obliger le roi de revoir ses positions pour rallier ses chevaliers
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Les chevaliers médiévaux aussi ont fait grève

 

Représentation d'une bataille dans le Codex Manesse (début XIVe siècle) | via Wikimedia Commons (domaine public)

Représentation d’une bataille dans le Codex Manesse (début XIVe siècle) | via Wikimedia Commons (domaine public)

Florian Besson et Nonfiction

La grève a beau être une action politique collective de l’ère moderne, la contestation de l’autorité par le refus d’obéir a toujours existé. Retour sur un épisode de 1272: les chevaliers chypriotes refusent de partir à la guerre, ils se mettent en grève.

Été 1272. Hughes III, roi de Chypre et de Jérusalem, est confronté à l’opposition frontale et décidée de ses grands barons chypriotes: ceux-ci refusent d’accomplir leur «service d’ost», autrement dit d’accompagner le roi à la guerre, arguant qu’ils ont déjà accompli leur temps de service réglementaire cette année-là. Pas d’heures sup’ pour les chevaliers! Surtout que Hughes veut les emmener faire la guerre autour d’Acre: avec une mauvaise foi palpable, les chevaliers arguent qu’ils ne sont pas tenus d’y aller, car ils doivent le service«de corps et de cheval», et pas de bateau, et qu’ils n’iront faire la guerre outre-mer que s’ils peuvent y aller à cheval. Refusant le service d’ost, les chevaliers refusent aussi de discuter avec le roi, et restent dans leurs châteaux. Osons l’anachronisme: ils font grève.

Grèves contemporaines, grève féodale

La grève est un mot contemporain, associé à une pratique politique éminemment contemporaine. Même si ses origines sont médiévales, et plutôt à chercher du côté des universités et des étudiants déjà mobilisés autour de leurs droits, plusieurs siècles avant le printemps érable, la grève occupe une place-clé dans nos vocabulaires politiques, et la lente conquête du «droit de grève» a accompagné le développement de l’État-Providence. Cette pratique, consistant au fond à paralyser la vie économique, sociale et politique en refusant d’accomplir son travail, s’enracine cela dit dans une longue histoire, comme l’illustre l’exemple qu’on a cité ici. Les chevaliers du Royaume de Chypre n’ont ni pancartes ni slogans, ni syndicats, ni manifs… Reste qu’il s’agit bien d’une grève, un bras de fer engagé avec le maître, le seigneur, le patronus, littéralement.

Cette anecdote rappelle deux choses. Tout d’abord, elle souligne que les chevaliers du Moyen Âge ne sont pas des brutes aveugles ne pensant qu’au combat: ils se préoccupent de légalité, de droit, des droits –surtout des leurs. La guerre, certes au cœur de leur identité aristocratique, est également perçue comme un risque, face auquel ils savent rester méfiants. Bref, la grève souligne que le chevalier médiéval est moins un guerrier bestial qu’un animal politique.

Deuxième leçon de cette grève de chevaliers: elle renvoie à la façon dont la société féodale pense le pouvoir. Pour les nobles de ce temps, en effet, le pouvoir doit circuler dans tout le tissu social, et non se concentrer entre les mains d’une personne. Société fluide, caractérisée par des relations interpersonnelles et pas institutionnelles, la société féodale n’aime pas le pouvoir immobile. Les chroniques et les chartes le rappellent à l’envi: chaque décision, aussi infime soit-elle, est prise par le seigneur avec l’avis et l’accord de ses proches, parents et familiers. Significativement, les deux devoirs-clés dus par un vassal à son seigneur sont l’aide militaire, l’auxilium, et le conseil, consilium.

Le seigneur, aussi puissant soit-il, ne décide rien sans de longues heures de conciliabule avec ses vassaux: c’est une façon de partager le pouvoir en partageant la parole. Pour les chevaliers du roi Hughes, faire grève, c’est réaffirmer leur capacité d’action, c’est redire qu’ils sont au cœur du tissu social et qu’ils doivent être consultés avant toute décision. En refusant l’auxilium, les chevaliers montrent symboliquement l’importance du consilium, autrement dit rappellent que le pouvoir du seigneur, y compris du roi, repose toujours sur l’aval de ses hommes.

Pouvoir et acteurs dans la grève

Leçon à méditer, pour nous: la grève sert certes à réclamer des droits ou à s’opposer à une réforme; mais elle permet aussi, et peut-être surtout, aux grévistes de réaffirmer leur place-clé dans le jeu politique, contre l’autorité d’un seigneur –d’un patron, aujourd’hui–jugée inacceptable car trop lointaine, trop formelle, trop figée.

La grève de 1272, évidemment, fait long feu. Hughes démontre facilement aux chevaliers que leur opposition est illégale, allant contre les us et coutumes du royaume–il faut dire aussi que, franchement, l’excuse du bateau ne tenait pas la route. Promettant du butin, payant de sa poche les chevaliers les moins convaincus, il réussit à réunir ses troupes. Ralliés, les chevaliers n’ont pas à râler: leur grève a eu l’effet escompté, puisqu’elle a rappelé au roi qu’il ne pouvait agir comme bon lui semble, qu’il devait composer et pas imposer. La pratique de la grève par les chevaliers médiévaux souligne que les revendications sont peut-être moins importantes que le fait même de revendiquer. Par leurs mots ou leur silence, les grévistes rappellent qu’ils existent, en tant qu’acteurs et pas seulement comme travailleurs.

Les chevaliers de 1272, comme tous ceux qui font grève aujourd’hui, rappellent au fond que le pouvoir doit circuler. Un rappel nécessaire, hier, comme aujourd’hui.

http://www.slate.fr/

Saviez-vous

Le mot grève vient du mot Gaulois grava désignant du sable épais. Au 17ème siècle, la rive droite de la Seine à Paris à donné naissance à une place appelée place de la Grève car l’endroit était submergé de sable grossier, cette place était un lieu connu pour les rassemblements des chômeurs afin de trouver des opportunités d’emploi d’où l’apparition de l’expression « faire grève » qui signifiait à l’époque « rechercher du travail ».

Au 19ème siècle, la signification de ce terme a changé telle qu’on la connait aujourd’hui et qui annonce l’arrêt temporaire et collectif du travail exprimant un mécontentement.

Le Saviez-Vous ► 8 idées bizarres… qui ont marché!


Quand il y a une difficulté, on cherche des solutions. Parfois, ce sont des idées un peu fofolles et contre toute attente qui résout les problèmes. Il fallait juste l’essayer
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8 idées bizarres… qui ont marché!

 

De temps en temps, quelqu’un lance une idée franchement idiote. « Allons, pourquoi ne pas essayer ? » propose un interlocuteur avisé. Et voilà, ça marche ! Voici 8 exemples d’idées bizarres qui ont marché!

Grève de « relations »

Crédit photo : iStock

De mémoire d’homme, l’unique route qui reliait le petit village colombien de Barbacaos au reste du monde avait toujours été très mauvaise. Si bien qu’il fallait une demi-journée pour parcourir les 56 km qui le séparent de la ville voisine.

Les demandes de réparation avaient toutes été ignorées. La mort d’une jeune femme et de son enfant à naître dans l’ambulance restée coincée sur la route qui menait à l’hôpital fut la tragédie de trop. En juin 2013, les femmes entreprirent de manifester dans les rues et lancèrent « le mouvement des jambes croisées ».

Bref, pas de galipettes tant que la route ne serait pas réparée. Même le maire eut à en souffrir quand sa femme décida de dormir dans une autre pièce.

…Et ça a marché !

La grève fut levée en octobre de la même année quand des bulldozers et autres gros engins commencèrent les travaux de réparation. Grâce à la nouvelle route, il faudra six heures de moins pour relier Barbacaos à la ville la plus proche.

En jupe sur les rails

Crédit photo : iStock

À l’été 2013, une vague de chaleur submergea le nord de Stockholm.

Les cheminots décidèrent donc de porter un short au travail. La direction leur fit remarquer que cela contrevenait au code vestimentaire des chemins de fer. Les hommes enfilèrent aussitôt la jupe.

…Et ça a marché !

Les hommes peuvent porter la jupe parce que les femmes la portent, déclara un porte-parole de la société ferroviaire. « Soutenir le contraire serait discriminatoire », expliqua-t-il.

Un changement officiel du code vestimentaire autorisant le short suivit rapidement cette action. La compagnie de chemins de fer prétend que l’affaire des hommes en jupe n’y est pour rien.

Retour à l’envoyeur

Crédit photo : iStock

Les chiens sont des créatures merveilleuses, mais ils ont un gros défaut. Ils refusent de ramasser ce qu’ils sèment derrière eux. C’est particulièrement délicat à Brunete, en Espagne, où les propriétaires de chien ne ramassent pas les crottes non plus.

Or, l’agence de publicité McCann concocta un coup de génie : renvoyer le caca à son propriétaire. À l’initiative de l’agence, le projet fonctionne de cette façon : en discutant avec un propriétaire négligent, un volontaire découvre le nom de son chien.

Après leur départ, il s’emploie à retrouver l’identité et l’adresse du propriétaire en soumettant le nom et la race du chien à une base de données via son téléphone portable. Il ramasse la crotte, la dépose dans un petit paquet estampillé « Objet perdu » qu’il fait ensuite livrer par coursier à son propriétaire.

…Et ça a marché !

Il y eut pas moins de 147 livraisons au cours de la campagne, et la quantité d’excréments laissés dans les rues chuta de 70 %.

De l’herbe aux cochons

Crédit photo : iStock

Aux États-Unis, avec la légalisation de la marijuana dans l’État de Washington, les cultivateurs d’herbe se demandaient comment rentabiliser les racines et les tiges inutilisées. Entre-temps, les éleveurs de porcs des environs ne supportaient plus le coût élevé de la nourriture qui entamaient leurs profits. Un éleveur proposa une solution : intégrer les restes de marijuana (moins coûteux) à l’alimentation des cochons.

…Et ça a marché !

Ce surplus d’herbe fit baisser les coûts de la nourriture pour l’éleveuse Susannah Gross, avec un bénéfice supplémentaire : l’appétit de ses bêtes. En effet, les porcs qui avaient dévoré la marijuana pesaient de 10 à 15 kilos de plus que ceux qui n’en avaient pas profité.

Aboyer contre les vilains

Crédit photo : iStock

À New Haven, au Connecticut, deux présumés voleurs de voitures refusaient de sortir de la maison où ils étaient planqués. La police menaça d’envoyer la brigade canine. Le seul souci ? Un manque cruel de chiens sur place. Quelques agents décidèrent alors de s’approcher de la porte et se mirent à aboyer.

…Et ça a marché !

Terrifiés, les intrus sortirent aussitôt pour se livrer à la police

Chasser les ennuis

Crédit photo : iStock

Une grave sécheresse combinée au mauvais entretien du réseau a eu raison des égouts de Bulawayo, au Zimbabwe. À cause de la pression insuffisante de l’eau, les canalisations étaient sans cesse bouchées, ce qui les faisait parfois éclater.

…Et ça a marché !

Devant l’impossibilité de recourir à un débouchoir à ventouse géant, que pouvait faire la ville ? C’est simple, proposa le conseil municipal. Deux fois par semaine, les citoyens doivent tous en chœur actionner la chasse pour générer suffisamment de pression d’eau dans les conduites et déloger les bouchons. Et ça a marché !

Un résident raconte à l’Associated Press :

« Jusqu’ici, l’opération chasse d’eau est un succès. »

Fuite musicale

Crédit photo : iStock

Portland, en Oregon, ne doit pas être un endroit très dynamique, à moins que sa gare soit particulièrement attrayante, puisque les jeunes hommes ont visiblement décidé del’investir. Les nombreuses tentatives pour les en déloger sont restées vaines. Les autorités ont consulté les jeunes eux-mêmes pour trouver une solution. Question : « Qu’est-ce qui vous chasserait de là ? » Réponse : « L’opéra et la musique classique. » Aussitôt dit, aussitôt fait, des haut-parleurs de la gare leur en beuglèrent lors d’un programme pilote.

…Et ça a marché !

La présence des jeunes de 18 à 25 ans a chuté dès que la musique a retenti dans la gare. L’un d’eux a pris ses jambes à son cou alors que la Carmen de Bizet proclamait son amour à celui qui ne l’aimait pas. À l’autre bout du monde, la Royal Navy fit hurler du Britney Spears pour chasser les pirates somaliens.

« Ces hommes ne supportent pas la musique occidentale », confie un officier à metro.co.uk. Dès qu’ils se prennent une dose de Britney, ils déguerpissent au quart de tour. C’est tellement efficace que les gardes ont rarement besoin de recourir aux armes à feu. »

Miroirs au sommet

Crédit photo : iStock

En Norvège, jusqu’à récemment, l’hiver à Rjukan était déprimant. En effet, la ville, nichée au creux d’une vallée, ne reçoit pas de lumière directe du soleil près de six mois par an. Quelques esprits éclairés, c’est le cas de le dire, ont eu l’idée de reprendre un projet proposé régulièrement depuis un siècle : installer sur le versant de l’une des montagnes des miroirs géants qui réfléchiraient les rayons du soleil sur la place principale du village.

…Et ça a marché !

Grâce à des moteurs contrôlés par ordinateur, trois imposants miroirs suivent le parcours de l’astre solaire. Pour la première fois de l’histoire de Rjukan, le soleil d’automne a brillé sur la place en 2013 ! Pour célébrer l’événement, quelques villageois ont siroté un cocktail en se faisant bronzer sur une chaise longue ; d’autres ont joué au volley sur une plage improvisée.

« L’idée était un peu folle, mais la folie est notre plus grande qualité », a précisé un coordonnateur du projet à l’Agence France-Presse. « Après s’être prélassés au soleil, les gens sont rayonnants. »

Il y a de quoi. Les miroirs éclaireront la place durant tout l’hiver.

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Le Saviez-vous ► Expression : Faire grève


Un sujet très actuel au Québec avec la grève des étudiants … mais beaucoup seront probablement surpris de savoir l’origine de cette expression ainsi que  de brèves descriptions des sortes de grèves qui ne sont peut-être pas tous légales dépendant des pays
Nuage

 

« Faire grève  »

 

Pour des travailleurs, cesser de travailler de manière concertée (en général pour obtenir des avantages ou faire revenir la direction de l’entreprise sur une décision).

 
Tous ceux qui ont suivi des cours d’histoire de France ont lu ou entendu la phrase « untel a été pendu ou untel sera guillotiné en place de Grève ».

La place de Grève se trouvait à Paris

Elle s’appelait ainsi parce qu’on y trouvait une grève, quai en pente douce plongeant dans la Seine et permettant un déchargement aisé des nombreuses marchandises transportées sur le fleuve et livrées à Paris via ce qui était à une époque son port le plus important.

Ce n’est qu’en 1830 que, en raison de sa situation, cette place a été renommée « Place de l’Hôtel de Ville ».

Mais bien avant cette date, ‘être en grève’, c’était d’abord être sans travail.


Les ouvriers au chômage se réunissaient sur la place de Grève où les patrons venaient les chercher, en fonction de leurs besoins en personnel.

Le sens de l’expression a évolué à partir du tout début du XIXe siècle lorsque des ouvriers, exploités par des patrons peu scrupuleux, ont décidé d’abandonner le travail et de ‘se mettre en grève’ en se réunissant sur la place du même nom.

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Quelques infos sur la grève :
 
La première grève relatée a eu lieu en Égypte en l’an 29 du règne de Ramsès III (soit au milieu du XIIe siècle av. J.-C.), à Deir el-Médineh. Les ouvriers chargés de la décoration des monuments de la Vallée des Rois protestaient contre le retard de ravitaillement.
 
 
Différents modes de grève :

Grève tournante : grève concertée entre tous ou une partie des salariés qui se relaient pour faire la grève de façon à ce que les effectifs de travail ne soient jamais au complet sans trop de pertes de salaire

Grève perlée : se traduit par un ralentissement volontaire de l’activité. Ce n’est pas une grève au sens juridique du terme, mais une inexécution de ses obligations contractuelles de la part du salarié.

Grève du zèle : consiste à appliquer les règlements dans leurs moindres détails, avantage pour le gréviste : il réalise son travail, donc cette action est licite (cas des douaniers ou des professionnels auxquelles la grève est interdite) et il perçoit son salaire, mais il fait tendre sa productivité vers zéro.
 

Grève sauvage : C’est la cessation collective, en dehors de toute consigne syndicale, volontaire et concertée du travail par des salariés refusant d’astreindre leurs revendications au seul cadre de leurs préoccupations professionnelles.

 Grève générale : regroupant l’ensemble des travailleurs, unis autour des mêmes revendications principales.
 

Grève de la faim : elle a généralement un but politique, méthode parfois utilisée par des « sans papiers » désespérés, ou dans certaines prisons ; il y a aussi des grèves de la soif.
 

Grève à la japonaise : les grévistes mécontents s’expriment par le port d’un brassard – affichant parfois leurs revendications – durant les heures de travail.
 

Grève solidaire : consiste a faire grève par solidarité à la situation de salariés de l’entreprise..
 

Grève avec occupation (piquet de grève) : lorsque les salariés grévistes occupent les locaux, empêchant résolument les non grévistes d’y pénétrer, et établissent des piquets de grève pour bloquer les entrées. 

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