Le cerveau des astronautes se remodèle dans l’espace


Dans l’espace, le cerveau flotte dans la boite crânienne et cela peut avoir des conséquences négatives et positives. Reste à voir, si le corps peut vraiment s’adapter à tout changements si part pendant plusieurs années vers d’autres planètes
Nuage

 

Le cerveau des astronautes se remodèle dans l’espace

 

 

un astronaute en scaphandre dans l'espace

En l’absence de pesanteur, le cerveau flotte dans la boîte crânienne. Il doit aussi gérer des informations complètement différentes provenant notamment des jambes. Sa plasticité est fortement sollicitée.

Après plusieurs mois passés en orbite, les astronautes reviennent avec un cerveau différent. En mieux ou en moins bien ?

Sébastien Bohler

 

Comment nos descendants évolueront-ils, si l’humanité prend un jour le chemin des étoiles ? Dans un avenir plus proche, les astronautes séjournant dans l’espace verront-ils leurs capacités cérébrales modifiées par les conditions de vie particulières à bord des stations spatiales ?

Déjà en 2014, de premières études laissaient planer des inquiétudes sur ce plan, révélant que les voyageurs de l’espace souffraient parfois de pathologies de l’œil et du nerf optique dues à une augmentation de la pression du liquide qui baigne le cerveau dans la boîte crânienne, celui-ci n’étant plus attiré vers le bas du corps par la gravité. Dans une recherche plus récente, des chercheurs de la NASA et de l’université du Michigan ont placé des astronautes dans une IRM pour voir ce qui avait pu changer dans leur cerveau, après un séjour de deux semaines à bord d’une navette spatiale, ou de six mois dans la station orbitale internationale. Ils ont observé des changements surprenants dans la forme de leur cerveau.

Un lobe frontal aplati

Tout d’abord, la partie antérieure, le cortex frontal et temporal, a réduit de volume. Le cortex est une enveloppe épaisse d’environ 3 millimètres qui forme la partie externe du cerveau et assure des fonctions essentielles comme l’abstraction, la planification, les mouvements, la mémoire, la vision ou l’audition. Ches les astronautes, elle est amincie, d’autant plus que ceux-ci sont restés longtemps dans l’espace. La cause : du fait de l’apesanteur, le liquide céphalo rachidien n’est plus attiré vers le bas du corps et sa pression augmente dans la boîte crânienne, comprimant l’avant du cerveau.

Les zones motrices se développent!

Mais un phénomène inverse se produit dans la portion du cortex située sur le haut du crâne. Cette fois, c’est un épaississement qui est observé. La partie du cerveau qui grossit est dédiée au contrôle des mouvements des jambes, et aux sensations produites au niveau de celles-ci. En effet, c’est pour les jambes que les choses changent le plus lors d’un voyage spatial. Habituées à soutenir le poids du corps, les voilà presque inutiles. Le cerveau change alors ses connexions pour essayer à la fois de les sentir et pour ajuster leurs mouvements dans ce nouvel environnement. Ces recâblages se traduisent par la création de plus nombreuses connexions entre neurones, qui prennent plus de place. Un phénomène de plasticité neuronale dont le but est de s’adapter à de nouvelles conditions, et que l’on observe aussi chez des personnes qui doivent apprendre des séries de mouvements totalement nouveaux en laboratoire.

http://www.pourlascience.fr

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