Depuis que j’ai une petite fille allergique aux arachides, c’est là qu’on doit faire vraiment attention aux aliments. Et ce n’est pas toujours évident sur tout quand un aliment a été croisé avec l’allergène (ex des biscuits au chocolat dans la même assiette que les biscuits aux arachides) Si ce timbre peut aider à diminuer les conséquences voir mortelles, ce sera un grand pas pour l’allergie aux arachides, mais aussi pour les autres allergiques alimentaires
Nuage
Un timbre épidermique efficace contre l’allergie aux arachides

Les doses données aux personnes allergiques passent de 0.1 mg à 17 arachides par jour. Photo : iStock
Les résultats d’une étude clinique montrent qu’un timbre épidermique mis au point par une entreprise française est efficace contre l’allergie aux arachides et pourrait également l’être contre d’autres allergènes alimentaires.
Radio-Canada avec Agence France-Presse
DBV Technologies affirme que son timbre Viaskin a permis de réduire de 98 % le risque de choc allergique exacerbé pouvant être mortel.
Ce timbre est basé sur une découverte selon laquelle il est possible d’agir sur le système immunitaire par la peau.
Viaskin contient un extrait très concentré de protéine d’arachide, 250 microgrammes, qui est diffusé dans l’épiderme sans passer dans le sang, évitant le risque de choc allergique pour le patient tout en le désensibilisant progressivement.
Le but n’est pas de pouvoir manger un paquet de cacahuètes, mais de réduire suffisamment la sensibilité pour éviter une réaction potentiellement mortelle en cas de consommation accidentelle d’arachide dans une sauce ou un plat. Dr Pierre-Henri Benhamou, cofondateur et PDG de DBV Technologies
Cette étude a été menée pendant trois ans dans un groupe de jeunes patients de quatre à onze ans.
Il est estimé que 2 % des enfants sont allergiques aux cacahuètes aux États-Unis, allergie alimentaire la plus fréquente dans ce pays où la population est friande de cet aliment.
Leur nombre aurait même augmenté de 50 % depuis la fin des années 1990, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
« Ces résultats sont extrêmement encourageants », puisque 83,3 % des participants ont pu décupler la quantité d’arachides qu’ils pouvaient consommer, a précisé le Dr Pierre-Henri Benhamou, cofondateur et PDG de DBV Technologies.
Il s’agit du premier patch de désensibilisation et de guérison à une allergie alimentaire. […] Avant, il n’existait pas vraiment de traitement contre ce type d’allergènes. Dr Pierre-Henri Benhamou
La Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques, a octroyé le statut de percée thérapeutique à ce timbre, ce qui ouvre la voie à un processus accéléré d’autorisation de mise sur le marché, peut-être même dès 2018.
L’allergie grave à cet aliment est responsable de plusieurs milliers de chocs anaphylactiques par an aux États-Unis, dont 150 sont mortels.
Les chercheurs ayant effectué l’essai clinique de phase 2, dont un suivi de plusieurs mois avec 28 enfants de 4 à 11 ans, ont présenté dimanche les données définitives au Congrès de l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology réuni à Atlanta, en Georgie.
Ces données représentent trois ans d’étude, soit la durée totale du traitement qui consiste à porter le timbre en permanence et à le changer tous les jours.
Les résultats de l’essai clinique de phase 3, dernière étape avant la commercialisation, seront connus à l’automne 2017. Selon lui, ce traitement représenterait un marché d’un milliard et demi de dollars environ.
Le marché de traitement des allergies alimentaires est encore plus étendu, puisqu’on estime que de 6 % à 8 % de la population d’Europe et des É.-U. en souffre. Les proportions sont probablement du même ordre en Chine et au Japon, selon DBV Technologies.
Ainsi une allergie au lait touche 2 % des enfants et 1 % des adultes. Et il y a également les allergènes dans les oeufs, le blé, le soja et les fruits de mer.
Pour les produits laitiers, la firme française a déjà mis au point un timbre déjà testé dans un essai clinique de phase 2 chez des enfants dont les résultats sont similaires à ceux obtenus pour l’arachide et prépare un timbre de désensibilisation à l’allergène dans l’oeuf qui pose des problèmes surtout dans les populations en Asie.
Une autre approche pour éviter les allergies à l’arachide consiste à faire consommer très tôt aux nourrissons des aliments qui en contiennent.
En janvier, l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) avait recommandé de faire consommer régulièrement des cacahuètes aux enfants dès l’âge de quatre mois, et ce, jusqu’à cinq ans.
Une étude menée par ce même institut montrait que cela permettait de réduire de 81 % le taux d’allergie chez les enfants.
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