Campagne de sensibilisation L’intimidation au féminin


L’intimidation a l’école devient de plus en plus un problème sérieux qu’il est important de réagir maintenant. Il n’y a pas si longtemps des femmes se sont battus pour que leur droit soient reconnu. Elles ont travailler pour qu’on les respecte alors que c’est-il passé pour que nos jeunes d’aujourd’hui subissent autant de violence verbale pouvant aller jusqu’au coup ?
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Campagne de sensibilisation L’intimidation au féminin

L’intimidation au féminin

Crédit photo : Gracieuseté

Valérie considère que sa fille Éloyse n’est plus la même depuis qu’elle a été victime d’intimidation de la part d’une camarade de classe

Par Sarah-Maude Lefebvre | Journal de Montréal

Alors qu’elle dévoilera cette semaine des capsules troublantes sur «l’enfer» vécu par des adolescentes à l’école, la Fondation Jasmin-Roy lance une offensive pour sensibiliser la population à la violence chez les filles, un phénomène méconnu, mais qui prend de plus en plus de place dans l’univers scolaire.

«T’es laide, méchante, menteuse et pas bonne. On t’haït. F… you

Ces mots, entendus pendant des semaines, hantent toujours la petite Éloyse, 7 ans. Dès son entrée en deuxième année, la fillette a été prise en grippe par une camarade. Le harcèlement a eu un impact sur ses notes, son humeur, sa joie de vivre. Aujourd’hui, elle ne veut plus aller à l’école.

«Ce n’est plus la petite fille que j’ai connue. On lui a enlevé sa joie de vivre», soupire sa mère, Valérie.

Comme beaucoup d’autres filles du primaire et du secondaire, Éloyse a été victime d’intimidation par des filles. Depuis quelques années, les cas se multiplient à un point tel que la Fondation Jasmin-Roy a décidé de lancer une offensive cet automne pour sensibiliser parents et enfants.

«Ça va trop loin»

«Nous n’avons pas le choix. Il faut faire quelque chose», dit Jasmin Roy, dont la fondation lutte contre l’intimidation en milieu scolaire.

«Ça se parle à coups de bitch et de salope entre filles à l’école. On a un problème. L’héritage féministe de nos mères et de nos grands-mères ne s’est pas rendu à nos filles.»

«Les filles s’intimident entre elles couramment, poursuit-il. Ça ouvre la porte à des agressions sexuelles quand on banalise certains mots. Certains gars finissent par se dire que ce n’est pas grave de tripoter telle fille si elle est considérée comme une salope de toute façon.»

Pour «réveiller les consciences», la Fondation lance une série de mesures, dont des capsules Web relatant des histoires d’intimidation entre filles.

«Je souhaite que tu crèves, salope»

Josée Roy espère de tout coeur qu’une telle initiative évitera à d’autres adolescentes de vivre le «calvaire» subi l’an dernier par sa fille Catherine-Alexandra.

La pré-adolescente de 13 ans a subi les foudres de son ancienne meilleure amie pendant des mois. Elle s’est fait traiter de tous les noms. Même Josée, sa mère, n’a pas été épargnée, l’intimidatrice se chargeant de répandre la rumeur voulant qu’elle soit une «pute».

Un jour, les choses sont allées trop loin. Sur Facebook, Catherine-Alexandra lit ce message:

«Je souhaite juste une chose, c’est que tu crèves, salope.»

«On a porté plainte, mais les policiers n’ont pu rien faire, étant donné qu’il s’agissait d’un souhait et non d’une menace. Mais ç’a été terrible, ma fille avait toujours peur et ses notes ont baissé. Aujourd’hui, des mois plus tard, elle voit encore un psychologue. Jusqu’où allons-nous laisser les choses aller?»

«ASSEZ, C’EST ASSEZ!»

Plusieurs personnalités publiques, dont Véronique Cloutier, Josée Lavigueur et Caroline Néron, ont accepté d’apparaître dans un court vidéo pour dénoncer la violence entre filles, inquiètes quant à l’ampleur du phénomène. Voici ce que quelques-unes d’entre elles ont à dire à ce sujet.

«J’élève des filles et je veux qu’elles puis-sent traverser la vie en se faisant respecter. Ma grand-mère, ma mère et moi, nous nous sommes battues pour nous faire respecter en tant que femmes. Il faut passer le message à nos filles.» -Guylaine Tremblay, comédienne

«Imaginez d’avoir à composer avec sa fille qui rentre de l’école en pleurs, qui s’enferme dans sa chambre, qui vomit le ma-tin avant de partir à l’école ou tout simplement qui vous dit qu’elle n’a plus envie de vivre.» -Nadja, chanteuse

«Dans nos écoles, les filles utilisent librement des expressions telles que «pute», «salope», «chienne» sans comprendre les conséquences que ces mots auront sur les autres et leur environnement.» -Roxane Gaudet-Loiseau , comédienne

«À cause de l’intimidation, plusieurs de nos filles perdent leur intérêt, elles perdent leur concentration et certaines abandonnent l’école. Ma fille a 11 ans et, déjà, on sent une certaine forme de compétition à l’école.» -Josée Boudreault, animatrice

http://tvanouvelles.ca/

7 réponses à “Campagne de sensibilisation L’intimidation au féminin

    • Peut-être que les réseaux sociaux sont une des causes de la difficultés de gérer tout ca mais aussi quand on voit certains répondre a leur parents .. c’est pas surprenant qu’ils font la meme chose a l’école

  1. egalité hommes femmes , la violence existe aussi chez les femmes ; modernisme ou phenomene de societé ? je m’inquietais déjà pour mes filles dans un village du sud , çà existait on n’en parlait pas

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