Le sida en 2019 : où en est la lutte?


1 décembre, c’est la Journée mondiale de la lutte contre le sida. Cela fait des lustres que je n’avais pas entendu parler du sida pourtant, le sida existe toujours et les risques sont les mêmes qu’avant. Ce qui est assez inquiétant dans un rapport canadien est qu’il a un 42 % des jeunes de 18 à 22 ans n’ont jamais entendu parler du sida
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Le sida en 2019 : où en est la lutte?

Un ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida et le VIH, épinglé sur une veste.

Le ruban rouge, symbole international de la lutte contre le sida et le VIH.

PHOTO : ISTOCK

Radio-Canada

Le premier décembre marque la Journée mondiale de la lutte contre le sida et malgré les années, le combat n’est toujours pas gagné, selon le docteur Réjean Thomas.

Les années 1980 auront certainement été marquées par la progression fulgurante de cette maladie transmissible sexuellement. Le sida causait une grande peur chez les Canadiens, car il  n’avait de pitié pour personne et emportait avec lui ceux qui en étaient atteints.

Le New York Times publie un premier article concernant le sida, parlant d'un rare cancer diagnostiqué chez 41 homosexuels.

Le New York Times publie un premier article concernant le sida, parlant d’un rare cancer diagnostiqué chez 41 homosexuels.

PHOTO : NEW YORK TIMES

En 2019, on entend moins parler du sida, mais pourtant, cette maladie est toujours bien présente chez les Canadiens. Selon Statistique Canada, il y avait en 2016 plus de 63 110 personnes atteintes du sida au pays.

« Au Canada, chaque premier décembre il y avait une campagne publicitaire. Ça fait combien d’années qu’il n’y en a plus? Si on a plus de campagnes de sensibilisation [on manque à] l’éducation », souligne le docteur acadien Réjean Thomas, fondateur et président de la clinique médicale L’actuel.

Réjean Thomas est catégorique : le manque de sensibilisation ces dernières années se fait fortement ressentir en clinique depuis les derniers 5 à 10 ans. 

La majorité des nouveaux cas de VIH sont des jeunes, ces jeunes arrivent dans un tableau où ils n’ont à peu près jamais entendu parler du sida Dr. Réjean Thomas

Le docteur Thomas rapporte que 42% de la génération Z (les jeunes âgés de 18 à 22 ans) disent ne rien connaître au sujet du sida.

« Je pense aux jeunes gais qui ne connaissent pas du tout l’histoire du sida, c’est quand même intéressant. Une partie de leur population a été complètement détruite de façon catastrophique », soutient Réjean Thomas.

Un problème de société selon le médecin qui voudrait que davantage de campagnes de sensibilisation soient organisées au sujet de cette maladie et de toutes les infections transmissibles sexuellement.

« Au Québec par exemple, on n’a plus d’éducation sexuelle depuis je ne sais combien d’années. On ressent ça, on le ressent en clinique. Il y a une explosion de toutes les maladies transmissibles sexuellement présentement au Canada », rapporte le docteur Thomas.

Il raconte que des maladies comme la syphilis, qui avait presque été radiée du territoire canadien, refont surface à un rythme fulgurant.

« On a des enfants qui naissent avec la syphilis aujourd’hui », dit-il.

Une maladie stigmatisée

Même si les Canadiens ont fait bien du chemin depuis les années 1980 au sujet du sida, les gens atteints de la maladie ne sont toujours pas acceptés dans la société.

Selon Réjean Thomas, un trop grand nombre de personnes se cachent, car elles ne veulent pas être rejetées par ceux qu’elles aiment.

Nos patients vivent la solitude, ils ont peur d’en parler, ils ont peur de perdre leur travail, de perdre leurs amis Dr. Réjean Thomas

Cette stigmatisation pourrait être expliquée par la désinformation qui circule au sujet de la maladie.

Dans un sondage américain publié la semaine dernière par la Société pharmaceutique MERCK, on peut voir que 90 % des répondants croient qu’il est possible pour une personne atteinte du sida de refuser de l’admettre, par peur d’être la cible de violence.

Dans la même étude, on constate que 28 % des milléniaux non porteurs du VIH affirment avoir évité de donner un câlin, de devenir ami ou même de discuter avec une personne infectée.

« Ce que tout ça démontre, c’est que c’est fragile. Qu’il faut toujours continuer de lutter. »

Quelques statistiques 

Selon les estimations de Statistique Canada, 14 % des personnes qui vivent avec le sida ne savent pas qu’elles en sont atteintes.

L’Agence de la Santé publique du Canada rapportait en 2016 que 32 762 personnes atteintes étaient des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, tandis que 20 543 malades avaient contracté le sida lors d’une relation hétérosexuelle.

Toujours selon l’Agence, 10 986 personnes atteintes cette année-là l’ont contracté parce qu’elles utilisaient des drogues injectables.

Une aiguille dans un pot de fleurs à Winnipeg.

Une aiguille ayant servi à l’injection de drogue retrouvée dans un pot de fleurs

PHOTO : RADIO-CANADA / BERT SAVARD

Dans le même rapport, on apprend que 601 personnes n’avaient contracté le sida ni par l’entremise de relations sexuelles ni par une injection. Ces patients ont probablement contracté le VIH par une transfusion sanguine ou par la mère lors de la grossesse.

Les Autochtones quant à eux représentent 9,6 % de la population atteinte par le sida au Canada.

Avec des renseignements de l’émission Michel le Samedi et de la journaliste Jessica Savoie

https://ici.radio-canada.ca/

Aider les abeilles pour l’épicerie du futur


La campagne de Ramenons, les abeilles revient cette année avec une offre gratuite de semences de fleurs sauvages. Nous le savons, les abeilles sont importantes dans divers aliments et leur disparition sera une vraie catastrophe
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Aider les abeilles pour l’épicerie du futur

 

Aider les abeilles pour l'épicerie du futur

Un aperçu de l’épicerie du futur si la santé de la population des abeilles ne s’améliore pas.Photo Cheerios

La campagne Ramenons les abeilles de Cheerios est de retour pour une deuxième année. L’objectif? Distribuer 100 millions de semences de fleurs sauvages à travers le Canada afin de restaurer l’habitat naturel des abeilles.

À l’occasion du lancement de la campagne, Canoe.ca a été invité à visiter l’épicerie du futur. Dans une première version, la population des abeilles a continué de diminuer et d’être en mauvaise santé. Il s’agissait d’une épicerie bien vide. Les abeilles étant responsables d’un tiers de la nourriture que nous ingérons, leur absence aurait pour incidence un fort problème d’approvisionnement alimentaire. Fruits et légumes rares, chocolat et café absent, pour un choix très limité.

Pour aider à améliorer la santé des abeilles et à conserver la population présente au Canada, Cheerios propose aux Canadiens de commander leur sachet de semences de fleurs sauvages gratuitement sur le site de Ramenons les abeilles.

En ajoutant davantage de fleurs sauvages, le pollen et le nectar disponibles aideront à améliorer la santé des insectes ce qui assurera une pérennité dans la disponibilité des aliments en épicerie.

http://fr.canoe.ca

Campagne Miss UV au Québec «Tu ne gagnes rien à bronzer»


Avec la saison estivale, le soleil est important après avoir passé un hiver long et froid, un printemps bougonneux, on espère un bel été pour prendre des couleurs. Tout le monde, enfant et adultes doivent prendre des précautions pour éviter les coups de soleil, car la peau brûlé le restera tout le temps, même si ce n’est pas apparent à l’oeil
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Campagne Miss UV au Québec «Tu ne gagnes rien à bronzer»

 

TVA Nouvelles

Un seul coup de soleil augmente les risques de cancer de la peau. La Société canadienne du cancer porte ce message dans une quarantaine d’écoles et de collèges avec la campagne «Miss UV».

La campagne vise particulièrement les jeunes. Près de la moitié d’entre eux croient qu’un teint bronzé est plus attirant.

À l’aide d’un photomaton UV, les personnes ayant fait le test peuvent voir les tâches causées par l’exposition au soleil.

«Il y a quelques taches déjà et j’ai seulement 23 ans. Donc, c’est important de protéger ma peau», mentionne Laurence Martel qui s’est prêtée au jeu.

Les spécialistes mentionnent que ces problèmes ne sont pas visibles à l’œil nu sur une peau plus jeune.

«C’est des dommages qui sont permanents, qui s’accumulent avec le temps», explique Marie-Michelle Voyer, chargée de projet à la Société canadienne du cancer.

Un choc brutal

 

Atteint d’un cancer de la peau, Sylvain Poissant mentionne qu’il faut faire très attention.

«L’image vaut mille mots. Souvent, c’est un cliché qu’on peut utiliser. À partir de cette photo-là, on ne peut pas donner un diagnostic, mais ça peut allumer une petite lumière d’alarme.

M. Poissant participe à la campagne de prévention de la Société canadienne du cancer auprès des jeunes de 15 à 24 ans. Tout comme Martine Provost, qui a elle aussi reçu un diagnostic de mélanome.

«Ce fut un choc brutal. C’est très, très surprenant, étant donné que j’ai le teint foncé, les cheveux foncés. Et je ne croyais pas avoir des habitudes néfastes», avoue-t-elle.

Les cancers de la peau se développent pendant des années. Et il n’y a aucune façon sécuritaire de bronzer.

«C’est les coups de soleil qui sont un facteur très important pour le développement d’un cancer de la peau dans l’avenir», explique le Dr Manish Khanna.

Selon les avis des spécialistes, tous les cancers de la peau peuvent être évités en limitant son exposition au soleil. Il faut donc bien se protéger avec des vêtements ou avec une crème solaire.

http://tvanouvelles.ca/

Campagne contre le dégriffage des chats


Personnellement, je n’aurais jamais songé à dégriffer un chat, car les griffes est un moyen défense sans compter qu’ils peuvent s’agripper et éviter bien des chutes
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Campagne contre le dégriffage des chats

 

Selon le spécialiste du comportement félin Daniel Filion,... (Shutterstock, Forewer)

Selon le spécialiste du comportement félin Daniel Filion, un chat qui perd l’un de ses moyens de défense, soit ses griffes, risque de mordre davantage.

SHUTTERSTOCK, FOREWER


ÉLISABETH FLEURY

Le Soleil

(Québec) Des vétérinaires et des spécialistes du comportement félin du Québec prévoient lancer ce printemps une vaste campagne de sensibilisation contre le dégriffage des chats.

C’est ce qu’a annoncé au Soleil cette semaine le spécialiste du comportement félin Daniel Filion.

«On veut mettre l’accent sur les alternatives au dégriffage, que les gens comprennent que le dégriffage n’est pas recommandé et que c’est une pratique parfaitement inutile», a indiqué le blogueur et chroniqueur télé à l’émission Animo de Radio-Canada.

Depuis quelques années au Québec, des groupes de défense des animaux, des vétérinaires et des spécialistes du comportement félin se prononcent contre le dégriffage des chats, arguant que cette pratique n’est rien de moins qu’une amputation de la troisième phalange de chaque doigt du chat et qu’elle peut entraîner de la douleur de même que des changements dans le comportement de l’animal, qui pourrait notamment se mettre à faire ses besoins en dehors de la litière.

Selon M. Filion, l’onyxectomie (ou dégriffage) est interdite dans près de 40 pays dans le monde, alors qu’ici, elle est à peu près banalisée, les gens s’imaginant qu’elle est sans grandes conséquences.

«Bien qu’il n’existe aucune étude démontrant que les chats dégriffés utilisent davantage la morsure comme moyen de défense, la très grande majorité des spécialistes en comportement s’entendent pour dire qu’un amimal qui perd l’un de ses moyens de défense habituels va inévitablement avoir recours à ceux qui lui restent en cas de besoin», dit M. Filion.

C’est ce que croit aussi la vétérinaire montréalaise Odette Girard, dont la clinique a été la première à cesser de pratiquer l’onyxectomie il y a 11 ans.

«Quand un chat utilise ses griffes, c’est parce qu’il est ennuyé. Et s’il n’a pas la possibilité de s’en servir, il va davantage utiliser son langage corporel pour qu’on lui fiche la paix, comme feuler et montrer ses dents», explique la propriétaire de la Clinique vétérinaire de la Promenade.

Douleur

Quant à la douleur qui pourrait être ressentie pendant et après la chirurgie, Mme Girard et M. Filion restent prudents.

«On n’est pas dans la tête des chats, c’est donc difficile à établir. Mais on sait que les bons vétérinaires font ce qu’il faut pour éviter le plus possible la douleur chirurgicale et post-chirurgicale», dit Mme Girard, selon qui une douleur fantôme due à l’amputation pourrait aussi se déclarer.

«La douleur pourrait-elle se manifester plus tard sous forme de douleur articulaire ou arthritique? Le chat pourrait-il éventuellement souffrir de contractions du tendon? Ce sont des questions qu’on se pose, mais il n’y a pas eu d’études de faites là-dessus, donc, encore là, c’est difficile de s’avancer.»

Quoi qu’il en soit, M. Filion et Mme Girard veulent faire comprendre aux propriétaires de chats qu’il n’est ni souhaitable ni utile de faire dégriffer leur animal.

«C’est sûr qu’on aimerait ça que la pratique soit interdite, comme ça l’est ailleurs. Mais avant d’en arriver là, il y a un travail d’éducation et de sensibilisation à faire», dit Daniel Filion.

Il ne s’agit pas de diaboliser les propriétaires de chats qui veulent recourir à l’onyxectomie, mais de leur expliquer, par exemple, que le risque qu’un enfant soit blessé sérieusement par une griffade de chat est minime.

«Ce qu’il faut d’abord et avant tout, c’est apprendre à décoder le langage des chats», croit le spécialiste.

D’autres options

Quant aux chats qui font leurs griffes sur les beaux divans en cuir, M. Filion croit à la bonne vieille méthode des griffoires, «qui sont très efficaces s’ils sont bien faits et qu’ils sont installés aux bons endroits». Devant le coin du divan, par exemple.

Sinon, les Soft Paws (couvre-griffes) constituent une alternative au dégriffage fortement recommandée par les vétérinaires. Il s’agit de petits capuchons en plastique qui s’installent sur les griffes et qui permettent aux propriétaires d’apprendre à leur jeune chat à ne pas faire leurs griffes n’importe où dans la maison.

«On va finir par délaisser cette pratique»

 

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) n’a pas de position officielle sur l’onyxectomie comme elle en a une sur la caudectomie (écourtage ou ablation de la queue) ou l’essorillement (coupage des oreilles). Du moins pas encore.

«C’est un sujet qui demeure très controversé, tant au sein de la population que chez les vétérinaires. Mais on est conscients que le dégriffage fait partie des débats qu’on doit avoir sur le bien-être animal», dit le président de l’OMVQ, le Dr Joël Bergeron, précisant que «l’Ordre ne recommande pas l’onyxectomie, mais il ne la bannit pas non plus». «On dit à nos membres de sensibiliser leurs clients et de leur proposer des alternatives.»

L’Ordre songe d’ailleurs à se doter d’un programme de sensibilisation sur le dégriffage destiné à ses membres, mentionne le Dr Bergeron.

Si l’onyxectomie est toujours largement pratiquée par les vétérinaires, c’est qu’elle est bien ancrée dans les moeurs, explique le président de l’OMVQ.

«Les gens y tiennent parce qu’ils voient le dégriffage comme une solution facile. Ce n’est pas tout le monde qui a la patience et la persévérance de travailler sur les comportements de leur chat», dit le Dr Bergeron.

Tant qu’il y a une demande

Or tant qu’il y aura une demande pour l’onyxectomie, il y aura des vétérinaires pour la pratiquer.

«Ils le font pour toutes sortes de raisons, mais leur plus grande préoccupation, c’est qu’ils ne veulent pas que les chats se retrouvent dans un refuge ou qu’ils soient euthanasiés. D’où l’importance de travailler sur la sensibilisation des propriétaires de chats et de leur proposer des alternatives», estime le président de l’OMVQ.

En 2010, l’Ordre s’est prononcé contre la caudectomie et l’essorillement pratiqués à des fins esthétiques ou pour des pratiques d’élevage.

«Il y a une vingtaine d’années, il était commun de rencontrer des chiens boxer qui avaient subi ces chirurgies. De la sensibilisation a été faite et, aujourd’hui, les mentalités ont changé», note le Dr Bergeron, selon qui «il devrait se produire la même chose avec l’onyxectomie».

«Mon impression, c’est qu’on va finir par délaisser cette pratique», conclut-il.

http://www.lapresse.ca/

Campagne de sensibilisation L’intimidation au féminin


L’intimidation a l’école devient de plus en plus un problème sérieux qu’il est important de réagir maintenant. Il n’y a pas si longtemps des femmes se sont battus pour que leur droit soient reconnu. Elles ont travailler pour qu’on les respecte alors que c’est-il passé pour que nos jeunes d’aujourd’hui subissent autant de violence verbale pouvant aller jusqu’au coup ?
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Campagne de sensibilisation L’intimidation au féminin

L’intimidation au féminin

Crédit photo : Gracieuseté

Valérie considère que sa fille Éloyse n’est plus la même depuis qu’elle a été victime d’intimidation de la part d’une camarade de classe

Par Sarah-Maude Lefebvre | Journal de Montréal

Alors qu’elle dévoilera cette semaine des capsules troublantes sur «l’enfer» vécu par des adolescentes à l’école, la Fondation Jasmin-Roy lance une offensive pour sensibiliser la population à la violence chez les filles, un phénomène méconnu, mais qui prend de plus en plus de place dans l’univers scolaire.

«T’es laide, méchante, menteuse et pas bonne. On t’haït. F… you

Ces mots, entendus pendant des semaines, hantent toujours la petite Éloyse, 7 ans. Dès son entrée en deuxième année, la fillette a été prise en grippe par une camarade. Le harcèlement a eu un impact sur ses notes, son humeur, sa joie de vivre. Aujourd’hui, elle ne veut plus aller à l’école.

«Ce n’est plus la petite fille que j’ai connue. On lui a enlevé sa joie de vivre», soupire sa mère, Valérie.

Comme beaucoup d’autres filles du primaire et du secondaire, Éloyse a été victime d’intimidation par des filles. Depuis quelques années, les cas se multiplient à un point tel que la Fondation Jasmin-Roy a décidé de lancer une offensive cet automne pour sensibiliser parents et enfants.

«Ça va trop loin»

«Nous n’avons pas le choix. Il faut faire quelque chose», dit Jasmin Roy, dont la fondation lutte contre l’intimidation en milieu scolaire.

«Ça se parle à coups de bitch et de salope entre filles à l’école. On a un problème. L’héritage féministe de nos mères et de nos grands-mères ne s’est pas rendu à nos filles.»

«Les filles s’intimident entre elles couramment, poursuit-il. Ça ouvre la porte à des agressions sexuelles quand on banalise certains mots. Certains gars finissent par se dire que ce n’est pas grave de tripoter telle fille si elle est considérée comme une salope de toute façon.»

Pour «réveiller les consciences», la Fondation lance une série de mesures, dont des capsules Web relatant des histoires d’intimidation entre filles.

«Je souhaite que tu crèves, salope»

Josée Roy espère de tout coeur qu’une telle initiative évitera à d’autres adolescentes de vivre le «calvaire» subi l’an dernier par sa fille Catherine-Alexandra.

La pré-adolescente de 13 ans a subi les foudres de son ancienne meilleure amie pendant des mois. Elle s’est fait traiter de tous les noms. Même Josée, sa mère, n’a pas été épargnée, l’intimidatrice se chargeant de répandre la rumeur voulant qu’elle soit une «pute».

Un jour, les choses sont allées trop loin. Sur Facebook, Catherine-Alexandra lit ce message:

«Je souhaite juste une chose, c’est que tu crèves, salope.»

«On a porté plainte, mais les policiers n’ont pu rien faire, étant donné qu’il s’agissait d’un souhait et non d’une menace. Mais ç’a été terrible, ma fille avait toujours peur et ses notes ont baissé. Aujourd’hui, des mois plus tard, elle voit encore un psychologue. Jusqu’où allons-nous laisser les choses aller?»

«ASSEZ, C’EST ASSEZ!»

Plusieurs personnalités publiques, dont Véronique Cloutier, Josée Lavigueur et Caroline Néron, ont accepté d’apparaître dans un court vidéo pour dénoncer la violence entre filles, inquiètes quant à l’ampleur du phénomène. Voici ce que quelques-unes d’entre elles ont à dire à ce sujet.

«J’élève des filles et je veux qu’elles puis-sent traverser la vie en se faisant respecter. Ma grand-mère, ma mère et moi, nous nous sommes battues pour nous faire respecter en tant que femmes. Il faut passer le message à nos filles.» -Guylaine Tremblay, comédienne

«Imaginez d’avoir à composer avec sa fille qui rentre de l’école en pleurs, qui s’enferme dans sa chambre, qui vomit le ma-tin avant de partir à l’école ou tout simplement qui vous dit qu’elle n’a plus envie de vivre.» -Nadja, chanteuse

«Dans nos écoles, les filles utilisent librement des expressions telles que «pute», «salope», «chienne» sans comprendre les conséquences que ces mots auront sur les autres et leur environnement.» -Roxane Gaudet-Loiseau , comédienne

«À cause de l’intimidation, plusieurs de nos filles perdent leur intérêt, elles perdent leur concentration et certaines abandonnent l’école. Ma fille a 11 ans et, déjà, on sent une certaine forme de compétition à l’école.» -Josée Boudreault, animatrice

http://tvanouvelles.ca/