Au Mexique, un « arbre » artificiel combat la pollution



Un arbre artificiel qui a la faculté de produire de la photosynthèse à tous les jours pour aider a diminuer la pollution aux endroits difficiles a reboiser. Un arbre artificiel peut équivaloir à 368 arbres. C’est triste quand même remplacer la nature par l’artificiel, surtout que ces engins ne peuvent pas donner l’ombre qui aide à baisser la température d’un endroit.
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Au Mexique, un « arbre » artificiel combat la pollution

PHOTO ALFREDO ESTRELLA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Baptisée « BioUrban », cette structure métallique de 4 mètres, faite de cylindres empilés, reproduit le processus de photosynthèse d’un arbre 365 jours par an.

(Puebla) Au Mexique, pays dont la capitale connaît régulièrement des pics d’ozone et de microparticules, un « arbre » artificiel absorbe la pollution et, grâce à l’action de microalgues situées à l’intérieur, purifie l’air. 

AGENCE FRANCE-PRESSE

« Ce système inhale la pollution et (fonctionne ensuite avec) un processus biologique à l’image d’un (véritable) arbre », explique à l’AFP Jaime Ferrer, cofondateur de Biomitech, à l’origine de ce projet.

Baptisée « BioUrban », cette structure métallique de 4 mètres, faite de cylindres empilés, reproduit le processus de photosynthèse d’un arbre 365 jours par an.

Cette entreprise créée en 2016 assure que chacun de ces dispositifs équivaut à 368 vrais arbres. 

Les « arbres » métalliques sont un complément à la nature, explique Jaime Ferrer, car ils peuvent être placés dans des zones à forte densité urbaine, difficiles à reboiser.

Ils peuvent être situés « dans des lieux de forte affluence (où se croisent) des piétons, des véhicules, des vélos et des transports en commun et où il n’est pas possible de planter un hectare d’arbres », déclare-t-il.

Le premier « arbre » a été installé à Puebla, une des principales villes du Mexique, dans une zone de ce type, à proximité d’une université.

« C’est intéressant que ce soit la technologie qui vient en aide à l’environnement, car désormais c’est urgent », juge Maria José Negrete, une étudiante de 21 ans.

L’entreprise, dont chaque « Biourban » vaut quelque 50 000 dollars généralement payés par les municipalités, doit en installer prochainement à Monterrey, dans le nord du Mexique, et au cœur de la gigantesque capitale de quelque 20 millions d’habitants, Mexico.

« Ce système ne prétend pas en finir avec la pollution de la ville de Mexico, il vient en soutien, pour remédier au problème de pollution des intersections ou des sites de grande affluence », précise Jaime Ferrer. 

La ville de Mexico est souvent sujette aux pics de pollution, la dissipation des gaz polluants étant compliquée par la chaîne de montagnes qui l’entoure.

Deux de leurs « arbres » artificiels ont déjà été installés en Turquie, un autre en Colombie et au Panama.

En 2015, la start-up allemande Green city solutions avait lancé « City Tree », une solution équivalente : un mur végétal qui purifie l’air à l’aide de mousse végétale.

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Le Saviez-Vous ► Savez-vous ce que vous avalez quand vous buvez la tasse?


Il y a tout un monde dans une goutte d’eau ! Alors imaginez que vous buvez une tasse d’eau de mer ! La photo de David Liittschwager en 2006, vous donne un petit aperçu qui ne semble pas très rajoutant
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Savez-vous ce que vous avalez quand vous buvez la tasse?

Il n’y a pas que de microscopiques végétaux et animaux que l’on absorbe en buvant la tasse | Phuket@photographer.net via Flickr CC License by

Il n’y a pas que de microscopiques végétaux et animaux que l’on absorbe en buvant la tasse | Phuket@photographer.net via Flickr CC License by

Daphnée Leportois

Eh non, l’eau de mer, ce n’est pas que de l’eau salée.

Qui n’a jamais bu la tasse pour cause de vague plus puissante que prévue ou d’«ami» qui a décidé de vous couler par surprise? La quinte de toux passée, afin de recracher l’eau qui s’était frayée un chemin dans vos poumons, vous êtes passé(e) à autre chose. Alors que vous auriez dû, par amour pour la science, vous demander ce que vous aviez vraiment avalé –plus ou moins de travers. Car ce n’est pas parce que cette eau est dite salée (et non douce) qu’elle contient uniquement de nombreux sels dissous.

«Il suffit de regarder une goutte d’eau de mer au microscope pour s’apercevoir que ça grouille de bestioles!» énonce la biologiste Françoise Gaill, conseillère scientifique à l’Institut CNRS Écologie et Environnement et spécialiste des milieux marins et océaniques.

Si vous voulez les admirer (et non vous contenter de les avaler en buvant la tasse), allez observer cette photo prise en 2006 par David Liittschwager, qui s’est amusé à grossir vingt-cinq fois une goutte d’eau de mer. Et, en effet, ça fourmille.

Végétation en suspension

On y retrouve des êtres unicellulaires, comme les ciliés, appelés ainsi en raison de la présence de cils vibratiles à leur surface. Mais aussi de nombreuses bactéries, «qui vivent dans l’eau naturellement» le bactérioplancton. Celles du genre Vibrio par exemple, comme la Vibrio alginolyticus, qui a l’inconvénient de pouvoir être à l’origine d’otites post-baignade mais est, rassurez-vous, rarement pathogène pour l’être humain.

On trouvera également des cyanobactéries. Si ce terme peut faire peur à tous ceux qui lui trouvent une consonance trop proche du cyanure, dites-vous que leur nom vient du grec ancien kuanos, qui signifie «éclat bleu». Ce n’est pas pour rien que les quatre premières lettres de ces bactéries, qui tiennent donc leur dénomination de la couleur qu’elles donnent à la mer, sont aussi celle d’une des couleurs primaires: le cyan. Et qu’elles portent aussi le nom plus parlant pour les néophytes d’algues bleues –même si elles ont l’air de petits filaments marron orangé. L’oxygène que vous respirez, c’est en partie grâce à elles, puisqu’elles «jouent le rôle de pompage de carbone» et de relargage de dioxygène dans l’air par le processus de photosynthèse. Appréciez donc ce phytoplancton (ou plancton végétal) à sa juste saveur pour toutes les fois où vous l’avez ingéré par mégarde en buvant la tasse!

Photosynthèse en surface

Ce ne sont pas la seule espèce de phytoplancton à camper en suspension dans l’eau de mer. Il y a aussi les diatomées, des microalgues unicellulaires. Sous leur délicate apparence de petits rectangles tachetés jaune et brun sur la photo prise par David Liittschwager, elles jouent elles aussi un rôle photosynthétique. Et c’est pour cela qu’on les trouve majoritairement en surface, au plus près de la lumière. Comme elles ont une enveloppe en silice, à leur mort, elles coulent au fond de la mer et viennent constituer des gisements de tourbe siliceuse ou former une roche appelée diatomite.

Forcément, cette composition de l’eau varie suivant les températures:

«Quand il fait très chaud, le phytoplancton est boosté par la température et se multiplie très rapidement. Quand il fait plus froid, tout fonctionne au ralenti.»

Ainsi que la profondeur et les courants, qui viennent brasser l’ensemble:

«La densité des excréments des poissons et animaux marins est telle qu’ils tombent au fond de l’eau. Certaines bactéries peuvent aussi mourir plus facilement à la surface de l’eau quand la mer est agitée car l’air peut être toxique pour ces aquatiques», pointe Françoise Gaill.

L’écume en est donc davantage exempte qu’une eau un peu plus calme.

Larves en croissance

Au côté de ces végétaux, on trouve du zooplancton (ou plancton animal). Certains sont du plancton temporaire, comme les œufs de poisson ou le crabe au stade larvaire, qui est, alors qu’il fait moins de 5 mm et est transparent, déjà reconnaissable par ses pattes sur la photo de David Liittschwager. D’autres, comme les copépodes, sont du plancton du début à la fin de leur vie. Avec leurs airs de minuscules crevettes, ils constituent la principale source de protéines des poissons en mer.

Il suffit de regarder une goutte d’eau de mer au microscope pour s’apercevoir que ça grouille de bestioles! Françoise Gaill, conseillère scientifique à l’Institut CNRS Écologie et Environnement

On peut aussi observer des chétognathes, des petits prédateurs appelés «vers sagittaires» parce qu’ils ont une forme de flèche. Ils représentent à eux seuls près de 10% du zooplancton. Il ne faudrait pas oublier non plus les vers aquatiques qui portent le nom de polychètes et, malgré leur petite taille, sont au-dessus du plancton dans la chaîne alimentaire.

Microplastiques en profusion

Il n’y a évidemment pas que des végétaux et animaux aux dimensions microscopiques que l’on absorbe en buvant la tasse. Il y a aussi tous les rejets dit anthropiques. Ceux qui sont dus à l’être humain. Je ne parle pas ici de l’urine, qui est, faut-il le rappeler, majoritairement constituée d’eau et se dilue dans l’immensité de la mer, mais des déchets, de l’essence aux crèmes solaires. On considère en effet que les océans sont recouverts d’un film d’hydrocarbures car environ six millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites chaque année par l’activité humaine dans les océans. Et qu’environ 25% des composants de la crème solaire se retrouvent dans l’eau au bout de vingt minutes de baignade —mais tous n’arrivent pas dans nos poumons ni notre estomac, puisque les silicones tout comme certains filtres non solubles dans l’eau se déposent et se sédimentent au fond de l’océan.

Et il ne faudrait pas oublier dans cette tasse d’eau de mer les microplastiques. Il arrive que des microplastiques conçus comme tel –des granulés industriels qui nécessitent moins d’énergie pour être chauffés, devenir du liquide et ainsi être moulés à la forme voulue–, se retrouvent dispersés en mer et prennent alors le poétique nom de «larmes de sirène», explique le spécialiste des déchets François Galgani, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). À cause du typhon Vicente, un bateau avait perdu sa cargaison en juillet 2012 non loin de Hong-Kong et 150 tonnes de microplastiques avaient ainsi envahi les plages.

http://www.slate.fr/

Un microbiologiste propose de faire du savon avec de l’eau sale


Une recette pour faire du savon, cosmétique, alimentation pour le bétail, et même pour les poissons en aquaculture et plus encore. Le hic, le microbiologiste, donne des ingrédients vraiment dégoutant, comme du jus de poubelle, l’eau des égouts et toutes autres eaux sales le tout assaisonné de microalgues, Bref tout ce qui est dégoutant
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Un microbiologiste propose de faire du savon avec de l’eau sale

 

La recette du microbiologiste Simon Barnabé consiste à introduire... (photo fournie par casacom)

La recette du microbiologiste Simon Barnabé consiste à introduire des microalgues dans des bassins d’eaux usées pour les faire proliférer. On pourra ensuite extraire de ces microalgues une huile qui sert à fabriquer du savon, des cosmétiques ou des biocarburants.

PHOTO FOURNIE PAR CASACOM

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

Prenez les eaux sales qui sortent des usines ou des égouts. Faites-y croître des algues, puis transformez-les autant en savon et en cosmétiques qu’en biocarburants, suppléments alimentaires, nourriture pour le bétail ou même… en pigments bleus. C’est l’idée que propose Simon Barnabé, professeur de microbiologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Coup d’oeil en trois étapes sur une recette qui promet de faire d’une pierre deux coups en produisant des substances commercialisables à partir d’une source de pollution.

1. MÉLANGEZ LES EAUX USÉES

De l’eau remplie de substances laitières qui sort d’une usine à fromage. Du « jus de poubelle » qui s’écoule d’un dépotoir. Des rejets d’une usine chimique. Même le peu ragoûtant contenu des égouts. Dans la recette du professeur Barnabé, l’ingrédient de base est toujours une substance dont on cherche à se débarrasser.

Cette eau sale contient toutefois des déchets qui intéressent des êtres bien particuliers : les algues, qui les considèrent comme de la nourriture.

« On fait des mélanges. On prend des eaux usées, on en ajoute d’autres pour avoir le bon ratio de nutriments », explique le professeur Barnabé, rencontré hier en marge du congrès BIO sur les biotechnologies qui se tient cette semaine à Montréal.

2. AJOUTEZ LES ALGUES

Oubliez les grandes plantes aquatiques qui peuplent nos lacs. Ce sont plutôt les microalgues qui intéressent Simon Barnabé. Elles mesurent de 1 à 5 micromètres, soit 10 fois moins que le diamètre d’un cheveu.

Les microalgues sont tristement célèbres au Québec depuis que les algues bleues, qui font partie de cette catégorie, ont envahi nos lacs. Comme elles, les microalgues utilisées par le professeur Barnabé se nourrissent de polluants.

 « La différence, c’est que nous prenons des microalgues « gentilles » et qu’on contrôle leur production », dit le professeur Barnabé.

Les microalgues sont introduites dans les bassins contenant les eaux usées, où elles prolifèrent.

3. RÉCOLTEZ ET TRANSFORMEZ

Les microalgues peuvent servir de nourriture pour le bétail ou les poissons d’aquaculture. On peut aussi en extraire une huile qui sert à fabriquer du savon, des cosmétiques ou des biocarburants.

« On commence toujours par le produit. On cherche un produit qui peut être en demande dans le parc industriel où l’on travaille, puis on choisit l’algue qui pourra le produire », explique le professeur Barnabé.

Exemple : à Victoriaville, l’équipe du chercheur voulait aider le fabricant de produits de nettoyage Sani Marc à trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Elle a récolté ses eaux usées, qu’elle a mélangées à celles des usines voisines de Parmalat (fromage) et de Canlac (produits pharmaceutiques).

Les chercheurs ont ajouté du jus de déchets provenant du dépotoir local, puis y ont fait proliférer des algues. L’huile de ces dernières donne un savon qui entre maintenant dans la composition des produits de Sani Marc.

« L’économie circulaire, c’est ça ! », dit Simon Barnabé. 

Autre exemple : au site d’enfouissement de Berthierville, les eaux non traitées servent à faire pousser des algues qui sont ensuite transformées en biopétrole et en colle. Une fois les eaux traitées, il y reste assez de composés pour y faire pousser d’autres algues qui, elles, sont transformées en phycocyanine – un pigment bleu naturel.

Du long terme

Malgré ses avantages, ce n’est pas demain la veille qu’on verra la production de microalgues se multiplier dans la province.

« Il y a de la production industrielle à quelques endroits dans le monde, mais ça va surtout se passer à moyen et long terme », dit Simon Barnabé.

L’expert explique qu’il faudra encore de la recherche pour rendre les procédés faciles à déployer à grande échelle, une condition essentielle pour que la rentabilité soit au rendez-vous.

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Hécatombe d’espèces marines au Chili


Cette région vit depuis un certain temps des espèces marines qui meurent dues à la marée rouge, au réchauffement des eaux qui seraient du en grande partie a El Niño. Il se peut aussi que viennent s’ajouter d’autres causes qui font que ces animaux marins s’échouent sur les plages en masse
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Hécatombe d’espèces marines au Chili

 

Pour les autorités, le décès massif de machas... (PHOTO ALVARO VIDAL, AFP)

Pour les autorités, le décès massif de machas est dû à la présence, dans cette zone, de la «marée rouge», liée à la multiplication d’algues.

PHOTO ALVARO VIDAL, AFP

GIOVANNA FLEITAS
Agence France-Presse
SANTIAGO DU CHILI

Des saumons et sardines asphyxiés, un échouage massif de baleines : les plages chiliennes ont été ces derniers mois le théâtre d’un bien triste spectacle, sans doute dû au phénomène climatique El Niño, qui réchauffe la mer.

Le premier signal d’alarme est venu l’an dernier, quand plus de 330 baleines ont été retrouvées mortes dans un fjord isolé de la Patagonie, à l’extrême sud du pays.

L’épisode, qui pourrait être l’un des plus grands échouages de cétacés jamais constatés, a surpris la communauté scientifique internationale.

Mais il n’est pas resté un incident isolé : début 2016, une prolifération anormale de microalgues dans la région de Los Lagos (sud) a tué par asphyxie 40 000 tonnes de saumon, soit 12 % de la production annuelle du pays, numéro deux mondial du secteur.

Quatre mois plus tard, ce sont 8000 tonnes de sardines mortes qui ont été découvertes à l’embouchure du fleuve Queule, dans la région de La Araucania (sud).

Et la semaine dernière, des dizaines de milliers de machas, coquillage typique du Chili, ont connu le même sort près de l’île de Chiloé, dans la région de Los Lagos, nouvel indice d’un océan perturbé.

Pour les autorités, le décès massif de machas est dû à la présence, dans cette zone, de la «marée rouge», liée à la multiplication d’algues. Par précaution, elles ont interdit l’extraction de fruits de mer dans toute la région, privant de travail des milliers de pêcheurs.

«Tous les ans, nous avons des marées rouges dans la partie australe du Chili, mais cette fois la marée a avancé plus vers le nord, affectant ces populations de mollusques qui n’y avaient jamais été exposés auparavant», explique à l’AFP Jorge Navarro, expert du Centre de recherche en écosystèmes marins en haute altitude (IDEAL).

Durant l’été austral (décembre-février), des milliers de calamars géants ont eux aussi échoué sur le littoral de l’île de Santa Maria, tandis que de nombreuses plages de la côte centrale ont dû être fermées au public face à la présence massive d’une méduse appelée «galère portugaise».

El Niño, principal suspect

Pour les scientifiques, derrière la majorité de ces épisodes étranges se trouve le phénomène météorologique El Niño, qui touche l’Amérique latine depuis environ un an.

Il provoque, entre autres, un réchauffement des eaux de l’océan Pacifique, propice à la prolifération d’algues consommant l’oxygène des poissons ou entraînant une forte concentration en toxines comme dans le cas de la marée rouge.

Le Chili, avec ses plus de 4000 kilomètres de côtes, a l’habitude d’être confronté à El Niño, qui survient tous les quatre à sept ans en moyenne, mais cette fois le phénomène est plus violent.

«Nous supposons qu’un facteur commun à tous ces cas de mortalité survenus tant chez les saumons d’élevage dans le sud du Chili que chez les poissons des côtés (les sardines principalement) est l’actuel phénomène d’El Niño, l’un des plus intenses de ces 65 dernières années», a indiqué à l’AFP un panel d’experts de l’Institut de la pêche du Chili (IFOP).

«L’océan chilien est bousculé et changeant, il y a eu une série d’événements montrant la présence d’un « Niño » aux manifestations assez diverses», renchérit Sergio Palma, docteur en océanographie de l’Université catholique de Valparaiso.

Mais les scientifiques citent aussi d’autres facteurs.

Laura Farias, océanographe de l’Université de Concepcion, soupçonne le développement croissant de la pêche dans la zone d’avoir entraîné les morts de saumons et coquillages.

«Il y a des études qui indiquent qu’en Patagonie, la plus forte fréquence de « bloom » (prolifération d’algues, NDLR) toxique pourrait être une conséquence de l’aquaculture», explique-t-elle, assurant qu’«il n’y a pas de phénomène écologique, océanographie ou climatique» reliant tous ces incidents.

Alors qu’El Niño semble perdre en intensité, permettant aux eaux chiliennes de retrouver peu à peu leur température normale, le pays se rend compte qu’il doit mieux étudier son océan à l’avenir.

«Le Chili manque encore d’information sur la mer», souligne Valesca Montes, spécialiste de la pêche au sein de l’organisation WWF Chili.

Selon elle, «il faut investir dans l’information océanographique, afin d’être capables de prédire certains événements» et mieux se préparer aux effets du changement climatique.

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