Les plus belles photos dévoilées en 2019 par le Nature Photographer of the Year


Wowww, c’est tout simplement époustouflant. Des photographes qui ont talent incontestable. Magnifique, Les cygnes sont majestueux, les lapins sont extraordinaire, la demoiselle (insecte) sous la pluie, cette rangée d’arbres tout simplement extraordinaire. Une image qui vaut mille mots avec ces macaques victimes de l’idiotie humaine .. Bref, toutes ces photos sont formidables.
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Les plus belles photos dévoilées en 2019 par le Nature Photographer of the Year

Salutation au soleil

Salutation au soleil

Le concours Nature Photographer of the Year a dévoilé début novembre les noms des gagnants de son édition 2019, la quatrième de cette compétition initiée par l’organisation néerlandaise Nature Talks. Cette année, quelque 14.000 clichés ont été reçus de 73 pays. Un record qui n’a pas empêché certains clichés de sortir du lot.

C’est le cas de cette photo intitulée « Salutation au soleil » capturée par le Tchèque Peter Cech. Elle a remporté la première place de la catégorie Oiseaux.

Photo 1/10© Peter Cech/NPOTY 2019

Le bonheur pousse dans les arbres

Le bonheur pousse dans les arbres

La photographe allemande Simone Baumeister est arrivée à la première place de la catégorie Art Nature pour ce cliché superposant la végétation d’un point d’eau et le reflet des arbres.

Photo 2/10© Simone Baumeister/NPOTY 2019

Saut

Saut

Cette photo de lapins bondissants immortalisés en noir et blanc a permis au Hongrois Csaba Daróczi de remporter le grand prix 2019 du Nature Photographer of the Year ainsi que la première place de la catégorie Noir et blanc. Le photographe a raconté avoir capturé cette scène à Kiskunsag à proximité du village de Bócsa en Hongrie mais il a fallu s’armer de patience et d’assiduité pour obtenir un tel cliché.

Photo 3/10© Csaba Daróczi/NPOTY 2019

Pluie dorée

Pluie dorée

Capturé par le Hongrois Norbert Kaszás, ce cliché de demoiselle posée sur une feuille en pleine averse a remporté la première place de la catégorie Autres animaux.

Photo 4/10© Norbert Kaszás/NPOTY 2019

Dans les airs

Dans les airs

Plongée sous la surface maintenant avec cette photo déclarée vainqueur de la catégorie Sous-marine. On doit cet impressionnant portrait de baleine à bosse au photographe russe Alexey Zozulya.

Photo 5/10© Alexey Zozulya/NPOTY 2019

L'idole déchue III

L’idole déchue III

Cette armée d’arbres bien alignée et son « idole déchue » ont permis au photographe espagnol David Frutos Egea de finir à la première place de la catégorie Plantes et champignons.

Photo 6/10© David Frutos Egea/NPOTY 2019

Symphonie n°5

Symphonie n°5

Rien qu’à regarder ce cliché on entendrait presque les oiseaux chanter ! Cette chorale de volatiles a été immortalisée par le jeune Italien Giacomo Redaelli qui a remporté la première place de la catégorie Jeune pour les photographes de 11 à 17 ans.

Photo 7/10© Giacomo Redaelli /NPOTY 2019

Journée orageuse

Journée orageuse

Ce paysage orageux capturé par le Slovène Ales Krivec a été déclaré vainqueur de la catégorie Paysages.

Photo 8/10© Ales Krivec/NPOTY 2019

Enchaîné

Enchaîné

La catégorie Homme et nature a donné à voir plusieurs scènes dramatiques. C’est finalement cette triste scène montrant de petits macaques enchainés à des cages rouillées que le jury a choisi de mettre en lumière en lui attribuant la première place. Un cliché capturé par le photographe espagnol Luke Masseyqui révèle une nouvelle fois les trafics dont la faune sauvage est victime à travers le monde.

Photo 9/10© Luke Massey/NPOTY 2019

Cuejdel mon lac

Cuejdel mon lac

Plus qu’un cliché unique, c’est tout un portfolio que le Roumain Gheorghe Popa a consacré au lac Cuejdel situé au nord-ouest de son pays. Il dévoile au total douze superbes clichés exposant le cours d’eau sous différentes saisons et différentes lumières. Grâce à eux, le photographe a remporté le prix de la catégorie Portfolio Fred Hazelhoff.

Toutes les photos gagnantes du Nature Photographer of the Year ont été exposées au cours du Nature Talks Photo Festival qui s’est tenu les 9 et 10 novembre aux Pays-Bas. L’exposition doit partir en tournée à travers le pays pour gagner ensuite la Belgique et la France. Parallèlement, l’édition 2020 du Nature Photographer of the Year sera bientôt lancée. L’appel à candidatures démarrera le 1er décembre prochain sur le site du concours.

Photo 10/10© Gheorghe Popa/NPOTY 2019

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Doha repeint ses routes en bleu pour lutter contre la chaleur


On sait que le bitume noir en été peut devenir vraiment chaud et cause de l’usure plus vite des pneus. Dans une ville du Qatar, on teste des rues peintes en bleu. Il semble que cela puisse diminuer beaucoup le l’impact des rayons du soleil. Et peut donc abaisser la température du bitume de 15 à 20 C. Ailleurs, on a essayé un revêtement blanc, mais d’autres préfèrent être plus naturel par des plantes et des arbres. Peut-être combiner la couleur des rues et des plantes pourraient faire une nette différence ?
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Doha repeint ses routes en bleu pour lutter contre la chaleur

 

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Dans une ville où les températures dépassent les 50 °C l’été, tous les moyens sont bons pour rafraîchir l’atmosphère. La capitale qatarie teste un revêtement bleu réfléchissant, permettant non seulement de lutter contre la chaleur, mais aussi de réduire la pollution et la consommation de carburant. Les initiatives de ce type se multiplient dans le monde, depuis la fausse neige aspergée dans les rues jusqu’aux mini-jardins perchés sur le toit des bus.

Les températures dans la capitale du Qatar peuvent aisément dépasser les 50 °C l’été. Afin de lutter contre les îlots de chaleur, les autorités de Doha ont décidé de mener une expérience pilote en repeignant les routes avec une peinture bleue « refroidissante ». Contrairement au bitume noir classique, qui absorbe 80 à 95 % du rayonnement solaire, ce revêtement développé par l’entreprise japonaise Japanese Oriental Company réfléchit 50 % des rayons. Il serait ainsi capable d’abaisser la température du bitume de 15 °C à 20 °C d’après Ashghal, l’autorité qatarie qui mène ce projet.

« En abaissant la température, ce revêtement refroidissant permet de ralentir les réactions chimiques à l’origine de la pollution », indique le journal Qatar Tribune.

Ce bitume spécial réduit également le frottement avec les pneus, ce qui réduit la consommation de carburant, diminue les émissions polluantes, et prolonge sa durée de vie.

« Le bitume de couleur permet aussi d’améliorer la sécurité des piétons en rendant les voitures plus visibles et en réfléchissant la lumière des lampadaires la nuit », rapporte le journal.

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Deux cents mètres de routes ont été repeints le long de l’avenue Abdullah bin Jassim Street, et 200 autres mètres ont été aménagés sur une piste cyclable et une voie piétonne près du village culturel de Katara. Les tests dureront 18 mois. S’ils s’avèrent concluants, d’autres routes bleues pourraient voir le jour au Qatar, indiquent les autorités.

Du dioxyde de titane pour refroidir les rues

Le Qatar n’est pas le seul à adopter cette tactique. En 2017, Los Angeles avait testé une peinture blanche sur quelques routes afin de réduire la chaleur étouffante régnant dans la ville l’été. Cette année, la municipalité dégaine une toute nouvelle technique : une sorte de « neige » à base de dioxyde de titane, un colorant blanc couramment utilisé dans les produits alimentaires, les médicaments ou le dentifrice.

Même les chiens et les chats adorent

D’après Greg Spotts, directeur adjoint au service des voies communales, ce produit réduit la température de 5,5 °C en surface.

« Même les chiens et les chats adorent. Ils traversent la rue juste pour l’essayer ! », assure-t-il au journal The Guardian.

Ces initiatives ont toutefois un coût : environ 60 euros le mètre carré pour la neige au dioxyde de titane.

Une prime accordée aux habitants pour installer des plantes grimpantes

Il y a pourtant beaucoup moins cher pour rafraîchir les villes : la végétalisation.

« Outre l’aspect esthétique, le végétal en ville a plusieurs bienfaits : réduction de l’effet d’îlot de chaleur, fixation du CO2, limitation de la pollution atmosphérique et développement de la biodiversité », souligne l’Ademe.

Non seulement les arbres créent des zones d’ombre bien agréables en cas de canicule, mais ils créent un effet de climatisation naturelle grâce à l’évaporation de l’eau par les feuilles. Un concept qui plaît tellement aux municipalités qu’elles ne savent plus quoi inventer pour mettre du vert en ville. Bordeaux a promis la plantation de 20.000 arbres d’ici 2025. Bruxelles verse une prime à chaque plante grimpante sur la façade d’une habitation visible de la rue. À Madrid et Singapour, ce sont carrément les bus qui ont été affublés d’un mini-jardin sur leur toit.

À Doha, on préfère visiblement le bleu au vert. Mais au fait, pourquoi du bleu et pas du rose, du beige ou du jaune ? Cette couleur a simplement été jugée « plus jolie pour les yeux », confie le journal Gulf Times.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Doha teste un revêtement bleu réfléchissant 50 % du rayonnement solaire afin de diminuer la température du bitume.
  • Ce revêtement spécial permet en outre de diminuer les émissions polluantes et d’améliorer la sécurité.
  • Les initiatives pour lutter contre la chaleur urbaine se multiplient dans les villes, depuis Los Angeles qui teste une sorte de neige à base de dioxyde de titane jusqu’à Madrid qui végétalise le toit de ses bus.

 

https://www.futura-sciences.com

Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?


La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a été un désastre pour les habitants ainsi que les pays avoisinant. Les animaux n’ont pas échappé aux radiations non plus. Pour la végétation, ce fut une autre histoire. Les plantes ont su s’adapter et ramener la vie dans la zone d’exclusion qui est toujours dangereuse pour l’homme.
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Tchernobyl : pour quelles raisons les plantes ne sont-elles pas décimées par les radiations ?

tchernobyl plantes

| Kirill Voloshin

Thomas Boisson

En 1986, la fusion du cœur de la centrale nucléaire de Tchernobyl déclenche un accident radioactif de grande ampleur, entraînant une zone d’exclusion de plus de 2500 km². Si l’Homme a totalement déserté l’endroit, ce n’est pas le cas pour la faune et la flore, qui ont vite reconquis les forêts entourant la centrale. Les plantes les plus exposées et vulnérables aux radiations n’ont pas été décimées lors de la catastrophe ; en seulement trois ans, la végétation a recommencé à envahir les zones les plus irradiées.

Les humains ainsi que d’autres mammifères et oiseaux auraient été tués à maintes reprises par les radiations reçues par les plantes dans les zones les plus contaminées. Alors, pour quelles raisons ces plantes sont-elles si résistantes aux radiations et aux catastrophes nucléaires ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre comment les radiations des réacteurs nucléaires affectent les cellules vivantes. Les éléments radioactifs libérés par Tchernobyl sont instables car ils émettent en permanence des particules et des ondes de haute énergie, qui brisent des structures cellulaires ou produisent des substances chimiques réactives (radicaux libres) qui attaquent la machinerie cellulaire.

La plupart des parties de la cellule sont remplaçables si elles sont endommagées, mais l’ADN constitue une exception cruciale. À des doses de rayonnement plus élevées, l’ADN se brise irrémédiablement et les cellules meurent rapidement. Des doses plus faibles peuvent causer des dommages plus subtils, sous la forme de mutations qui altèrent le fonctionnement des cellules. Par exemple, elle devient cancéreuses, se multiplient de manière incontrôlable et se propagent à d’autres parties du corps.

Une structure végétale plus flexible que chez les animaux

Chez les animaux, cela est souvent fatal, car leurs cellules et leurs systèmes sont hautement spécialisés et inflexibles. Cependant, les plantes se développent de manière beaucoup plus flexible et organique. Parce qu’elles ne peuvent pas bouger, elles n’ont d’autre choix que de s’adapter aux circonstances dans lesquelles elles se trouvent. Plutôt que d’avoir une structure définie comme celle d’un animal, les plantes l’adaptent au fur et à mesure.

Qu’elles fassent pousser des racines plus profondes ou une tige plus haute, cela dépend de l’équilibre des signaux chimiques provenant d’autres parties de la plante, ainsi que de la lumière, de la température, de l’eau et des éléments nutritifs. De manière critique, contrairement aux cellules animales, presque toutes les cellules végétales sont capables de créer de nouvelles cellules, quel que soit le type dont la plante a besoin.

C’est pourquoi un jardinier peut faire pousser de nouvelles plantes à partir de boutures, avec des racines poussant à partir de ce qui était autrefois une tige ou une feuille. Tout cela signifie que les plantes peuvent remplacer les cellules ou tissus morts beaucoup plus facilement que les animaux, que les dommages soient dus à l’attaque d’un animal ou aux radiations.

Et tandis que les radiations et autres types de dommages à l’ADN peuvent provoquer des tumeurs chez les plantes, les cellules mutées ne peuvent généralement pas se propager d’une partie de la plante à une autre, comme le font les cancers chez les animaux, grâce aux parois rigides et interconnectées des cellules végétales. De telles tumeurs ne sont pas non plus mortelles dans la grande majorité des cas, car la plante peut trouver des moyens de contourner le tissu dysfonctionnel.

L’adaptation du génome végétal aux radiations

Il est intéressant de noter qu’en plus de cette résilience innée aux radiations, certaines plantes de la zone d’exclusion de Tchernobyl semblent utiliser des mécanismes supplémentaires pour protéger leur ADN, en modifiant leur composition chimique pour devenir plus résistantes aux dommages et en mettant en place des systèmes pour le réparer.

La vie est maintenant florissante autour de Tchernobyl. Les populations de nombreuses espèces de plantes et d’animaux sont en réalité plus grandes qu’avant la catastrophe. Cet écosystème, qui est aujourd’hui l’une des plus grandes réserves naturelles d’Europe, soutient plus de vies qu’avant, même si chaque cycle de cette vie dure un peu moins longtemps.

Cette vidéo en haute définition prise par un drone montre la reconquête de la ville abandonnée de Pripyat (zone d’exclusion) par la végétation :

https://trustmyscience.com/

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Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude


Depuis que j’ai vu aux nouvelles, il y a quelques années, un couple faire son jardin en avant de la maison au lieu d’avoir un gazon, je doute de l’utilité d’avoir un beau gazon qui demande des soins comme la tonte et certains mettent des produits chimiques pour éviter d’avoir des mauvaises herbes. Point de vue écologique, cela affecte les insectes pollinisateurs et qu’il serait mieux dans bien des cas de remplacer une pelouse par une végétation basse qui est bon pour l’écosystème
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Le gazon n’est pas si vert, conclut une étude

 

JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
La Presse

Il est peut-être vert, mais il en fait bien peu pour l’environnement. Le gazon arrive bon dernier en matière de « performance écologique » des espaces verts, conclut une étude que La Presse a obtenue. La bonne nouvelle, c’est que le potentiel d’amélioration est immense. Et il pourrait se faire à coût nul.

Lutte contre les îlots de chaleur, amélioration de la qualité de l’air, enrichissement de la biodiversité, prévention des inondations : les espaces verts jouent plusieurs rôles écologiques.

Mais les surfaces gazonnées sont celles qui « offrent les moins bonnes performances », conclut une étude obtenue par La Presse et qui sera dévoilée à l’occasion du Sommet sur les infrastructures naturelles et les phytotechnologies, qui se tient aujourd’hui au Stade olympique de Montréal.

Le constat le plus frappant concerne les îlots de chaleur : les chercheurs ont relevé que la température au sol, par temps ensoleillé, pouvait être supérieure de 20 °C sur une surface gazonnée à celle sur les trois autres types de « végétation basse » étudiés.

Les « champs herbacés non entretenus », les « friches arbustives non entretenues » et les « haies arbustives entretenues » abritent également une plus grande quantité et un plus grand nombre d’espèces d’invertébrés que le gazon.

Pis encore : « la tonte du gazon a pour effet de faire disparaître la quasi-totalité des [rares] invertébrés », affirme l’étude, qui a noté un « faible rétablissement » quatre semaines après la tonte.

« Une grande partie des insectes éliminés par la tonte des gazons sont des pollinisateurs naturels. »– Jérôme Dupras, coauteur de l’étude et professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, en entrevue avec La Presse

Ces invertébrés entrent également dans la chaîne alimentaire de plusieurs petits animaux, comme les oiseaux et les chauves-souris ; leur présence ajoute donc « une couche de biodiversité », ajoute Jérôme Dupras, par ailleurs bassiste des Cowboys Fringants.

Il s’agit de l’une des premières études sur la question, affirme Jérôme Dupras, qui a trouvé « très peu de littérature scientifique sur la végétation basse ».

IMPACT « MAJEUR », COÛT « NUL »

Il y a 68 000 hectares de terrain ayant « le potentiel d’améliorer la quantité et la qualité des services écosystémiques » sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui regroupe 82 municipalités, sur lequel s’est penchée l’étude.

Elle exclut donc plusieurs surfaces minéralisées qui pourraient être reverdies, soulignent les auteurs, qui recommandent à la CMM d’inclure l’aménagement d’autres zones de végétation basse que des surfaces gazonnées dans sa planification d’infrastructures naturelles.

« On aurait un impact majeur sur les îlots de chaleur, le contrôle des eaux [et] la biodiversité. » – Jérôme Dupras

L’augmentation des espaces verts à haute performance écologique offrirait également « une résilience face aux changements globaux », estime le chercheur.

Il cite l’exemple des espèces invasives, dont la « colonisation de nouveaux milieux est favorisée par des écosystèmes fragiles ».

Déjà, diverses études ont évalué que les infrastructures naturelles fournissaient des services écosystémiques d’une valeur de 2 milliards de dollars par année sur le territoire de la CMM, rappellent les chercheurs, somme qui pourrait être décuplée si le potentiel était mieux exploité.

Améliorer l’aménagement des espaces verts « peut se faire à coût nul », s’enthousiasme Jérôme Dupras.

« Ça coûte cher en termes de main-d’oeuvre et d’équipements de faire des tontes de gazon », illustre-t-il.

FACILE POUR LES PARTICULIERS

L’étude ne recommande pas de renoncer à toutes nos pelouses verdoyantes.

« C’est culturel, dit Jérôme Dupras. On ne va pas évacuer complètement le gazon. »

D’autant que le gazon a tout de même certaines utilités, surtout récréatives.

Mais sans renoncer au gazon, il est possible d’améliorer la performance écologique des espaces verts, même pour les particuliers, explique le chercheur, qui suggère d’ajouter des « graminées », par exemple.

« En diversifiant les types de végétation, on vient diversifier les niches écologiques. Ça peut rester à caractère ornemental. Ça va aider les pollinisateurs, les oiseaux. »– Jérôme Dupras

Simplement « retarder les épisodes de tonte » du gazon peut aussi faire une différence, ajoute-t-il, tout comme mettre des fleurs sur son balcon quand on n’a pas de terrain.

Jérôme Dupras espère aussi que les municipalités aideront leurs citoyens à améliorer la performance de leurs espaces verts, en procédant à des dons d’arbustes ou en leur fournissant des « trousses à outils ».

« Quand on donne des outils simples aux gens, on voit qu’ils se les approprient. »

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Dans la toundra, les plantes poussent plus vite et plus haut, mais ce n’est pas une bonne nouvelle !


L’Arctique a une végétation qui pousse plus vite et cela n’aide en rien pour l’environnement qui est en plein changement climatique.
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Dans la toundra, les plantes poussent plus vite et plus haut, mais ce n’est pas une bonne nouvelle !

 

Permafrost pergélisol

Crédits : Wikimedia Commons / Brocken Inaglory

par Brice Louvet

L’Arctique abrite de nombreuses espèces d’arbustes et de plantes qui jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone sur Terre. Seulement depuis une trentaine d’années, la végétation pousse plus vite et plus haut en raison du réchauffement de la planète. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.

Vous retrouverez la toundra en Alaska, au Canada, en Europe du Nord et en Sibérie. Si ces espaces nous paraissent constamment recouverts de neige, ils abritent pourtant des centaines d’espèces de végétaux très résistants, qui jouent un rôle essentiel dans le cycle du carbone terrestre. Mais la machine pourrait bien être enrayée. Depuis 30 ans, les plantes et arbustes poussent en effet plus vite que prévu en raison du réchauffement climatique.

« Si les plantes plus hautes continuent de pousser au rythme actuel, la hauteur de la communauté végétale pourrait augmenter de 20 à 60 % d’ici la fin du siècle », note Isla Myers-Smith, de la Faculté de géosciences de l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni) et principale auteur de l’étude publiée dans Nature.

Et c’est un gros problème. « Le réchauffement rapide du climat dans les régions arctiques entraîne des changements dans la structure et la composition des communautés végétales, avec des conséquences importantes sur le fonctionnement de cet écosystème vaste et sensible, explique de son côté Anne Bjorkman, du Centre de recherche sur la biodiversité et le climat de Senckenberg (BiK-F) à Francfort (Allemagne). Et le pergélisol situé sous les latitudes septentrionales contient 30 à 50 % du carbone du sol mondial ».

Un déséquilibre s’installe donc, entraînant un cercle vicieux potentiellement dommageable pour l’ensemble de la planète.

« Les plantes plus hautes capturent plus de neige, ce qui isole le sol sous-jacent et l’empêche de geler aussi rapidement en hiver, poursuit la chercheuse. Une augmentation des plantes plus hautes pourrait accélérer le dégel de cette banque de carbone gelée, et entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (les sous-sols arctiques abritant une très grande quantité de carbone) ».

En restant au-dessus du manteau neigeux, les plantes ont également pour effet d’assombrir la surface, tandis que la neige reflète la lumière du Soleil. Cela implique donc plus de chaleur absorbée, et donc plus d’énergie pour les végétaux qui continuent de pousser.

Source

https://sciencepost.fr/

Réchauffement: les souris québécoises se transforment


 

Beaucoup d’animaux migrent vers le nord à cause des changements climatiques. La souris à pattes blanches du Québec, ne fait pas exception. L’étude de cette espèce montre d’après la chercheuse, la rapidité du réchauffement climatique par le changement de métamorphose de la souris en moins d’un siècle. Cette migration montre aussi un renversement des espèces (comme ici les souris) grâce a leur adaptation aux changements rapide
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Réchauffement: les souris québécoises se transforment

 

Souris à pattes blanches capturée par la biologiste... (Photo fournie par Alex Tran)

Souris à pattes blanches capturée par la biologiste Virginie Millien

PHOTO FOURNIE PAR ALEX TRAN

 

PHILIPPE MERCURE
La Presse

Changements accélérés de leur morphologie. Migrations qui provoquent une compétition entre les espèces. Extinctions locales. Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques, selon une étude de l’Université McGill. Et ce qui leur arrive n’est qu’un baromètre des bouleversements qui secouent la planète.

Souris à pattes blanches... (PHoto fournie par Virginie Millien) - image 1.0

Souris à pattes blanches

PHOTO FOURNIE PAR VIRGINIE MILLIEN

Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques,... (PHoto fournie par Virginie Millien) - image 1.1

Les souris québécoises réagissent fortement aux changements climatiques, selon une étude de l’Université McGill.

PHOTO FOURNIE PAR VIRGINIE MILLIEN

DES SOURIS DIFFÉRENTES

Vous ne le remarquerez pas si vous les voyez filer entre vos pieds au chalet. Mais les souris du sud du Québec sont différentes de celles qui épouvantaient votre grand-mère dans les années 50. Virginie Millien, biologiste et directrice de la Réserve naturelle Gault de l’Université McGill, au mont Saint-Hilaire, a comparé minutieusement les souris d’aujourd’hui avec des photos et des spécimens capturés il y a plusieurs décennies. Et découvert que le devant du crâne des souris est maintenant plus long et que leurs molaires ont reculé dans leur bouche.

« Il y a très peu d’études qui documentent ce type de changements et il est difficile d’avoir un comparatif. Mais selon certains taux d’évolution connus, il semble que le rythme des changements est extrêmement rapide », dit la professeure Millien.

LE RÉCHAUFFEMENT EN CAUSE

Pourquoi les souris se transforment-elles si rapidement ? Pour Virginie Millien, l’hypothèse la plus probable est claire : les rongeurs tentent de s’adapter au rythme implacable des changements climatiques.

« Le devant du crâne comporte tout un système d’os qui est poreux et qui sert de système de ventilation », explique la scientifique.

Le fait qu’il soit plus long n’est donc pas surprenant : quand le climat se réchauffe, quoi de plus logique que d’agrandir son système de ventilation ? Quant au recul des molaires, la professeure Millien l’attribue à l’alimentation qui se modifie, encore une fois à cause des bouleversements provoqués par les changements climatiques.

« Au mont Saint-Hilaire, le sous-bois a presque disparu à cause de la densité de chevreuils. On le constate visuellement : la végétation a beaucoup changé », dit-elle.

UN RENVERSEMENT DES ESPÈCES

Un autre changement majeur s’est produit chez les souris du mont Saint-Hilaire. Dans les années 70, les données historiques montrent que 90 % des souris qu’on y capturait étaient des souris sylvestres, contre 10 % de souris à pattes blanches. Aujourd’hui, cette proportion est complètement inversée, si bien que 90 % des souris observées sont des souris à pattes blanches.

 « C’est un cas typique de compétition entre les espèces provoquée par le réchauffement climatique », dit Virginie Millien.

Les chercheurs ont montré que l’aire de distribution de la souris à pattes blanches, un animal historiquement plus à l’aise au sud, monte de 10 kilomètres par année vers le nord.

« La souris à pattes blanches est en mode migration-colonisation. Elle est beaucoup plus agressive et opportuniste que la souris sylvestre, qui voit arriver son voisin du sud sans y être préparée. Il n’est donc pas surprenant d’observer un déclin de la souris sylvestre », dit la chercheuse.

EXTINCTIONS ET DIFFÉRENCIATIONS

Dans certains sous-bois québécois, la souris à pattes blanches a déjà complètement chassé la souris sylvestre – une extinction locale qu’on appelle « extirpation ». Fait intéressant, Virginie Millien a montré que les changements morphologiques subis par les deux espèces de souris sont en train de les rendre de plus en plus différentes.

« Une autre stratégie, en cas de compétition entre deux espèces, est de se différencier. Le fait que les deux espèces soient plus distinctes permet d’exploiter des ressources différentes et de diminuer la pression de compétition », explique la scientifique.

UN BAROMÈTRE

Ce qui arrive à la souris est loin d’être unique. Partout sur la planète, les changements climatiques poussent les espèces à coloniser de nouveaux territoires, à entrer en compétition avec de nouvelles espèces, à changer leur morphologie pour s’adapter à la fois au nouveau climat et aux nouveaux venus.

« C’est le paradoxe de la biodiversité. Dans les régions du nord, on voit une augmentation du nombre d’espèces à cause de celles qui viennent du sud. Mais cette augmentation sera ensuite suivie d’une série d’extinctions pour retrouver le nombre d’espèces qui peut être supporté par l’environnement », dit Virginie Millien.

Et pendant que tout le monde migre vers le nord, les perdants sont ceux qui se trouvent à l’extrême nord et qui, eux, n’ont nulle part où aller.

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Étonnant : il y avait des feux de forêts à l’ère glaciaire


Dans l’ère glaciaire, il existait aussi des incendies de forêt.Ces feux on changer les arbres dominants par des arbres qui l’étaient moins. Reste qu’aujourd’hui avec les changements climatiques et autres facteurs, il y a plus de risque que les feux de forêt  augmentent de plus en plus
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Étonnant : il y avait des feux de forêts à l’ère glaciaire

 

Les incendies de forêts attendent l’été et la sécheresse, ce qui paraît logique. Pourtant une étude sur les feux de végétation et la composition des boisements au cours des 20.000 dernières années a trouvé des preuves d’incendies à 2.240 m d’altitude, pendant une époque glaciaire.

Les incendies de végétation se propagent lorsque du combustible est disponible et que le climat est sec. Il est contre-intuitif d’imaginer de tels incendies en zones périglaciaires, subpolaires ou montagnardes. C’est pourtant ce que des sédiments lacustres de haute montagne ont révélé. Des incendies, certes rares, mais bien attestés par des charbons de bois, y compris durant des époques glaciaires et postglaciaires.

Des incendies ont pu avoir lieu sur le site du massif du Queyras (Alpes occidentales) car des arbres y ont survécu en pleine époque glaciaire, comme en atteste la présence de macrorestes (feuilles et graines). Ce site a hébergé un refuge glaciaire de pins cembro et de mélèzes en isolement, telle une île au milieu d’un océan de glace. Ces arbres en situation de refuge durant le dernier maximum glaciaire pourraient être à l’origine des lignées génétiques de pins cembro et de mélèzes qui occupent aujourd’hui les vallées internes des Alpes occidentales.

Un refuge glaciaire d’arbres sujet aux incendies dans les Alpes

En outre, le régime de feu a changé simultanément avec le changement de dominance de couvert d’arbre. Au début de l’Holocène (vers 10.700 ans) le climat devient plus chaud et plus humide : le pin cembro qui dominait en période glaciaire (froide, sèche), à faible fréquence de feu, a été remplacé par le mélèze, associé à des incendies plus fréquents.

Cette étude internationale, conduite par Christopher Carcaillet, directeur d’études EPHE au Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (CNRS/Université Lyon 1/ENTPE) et Olivier Blarquez (université de Montréal), est parue en ligne dans la revue New Phytologist. Elle montre qu’un climat périglaciaire ne présume pas de l’absence d’incendies. Des arbres (ici le pin cembro) sont nécessaires aux incendies en haute montagne, et si le climat régule la fréquence des feux, ces derniers, en retour, contrôlent la diversité des arbres. Cette étude fait écho aux récents incendies dans les toundras de l’Arctique, qui sont de plus en plus envahies par les arbres, avec des conséquences importantes sur le cycle du carbone, ce qui interpelle la communauté scientifique. Les changements de couvert boisé en haute montagne sous l’effet du réchauffement climatique, et surtout de la déprise agricole, risquent d’accentuer la propagation des feux dans les prochaines années.

http://www.futura-sciences.com

 

Le Saviez-Vous ► Savez-vous ce que vous avalez quand vous buvez la tasse?


Il y a tout un monde dans une goutte d’eau ! Alors imaginez que vous buvez une tasse d’eau de mer ! La photo de David Liittschwager en 2006, vous donne un petit aperçu qui ne semble pas très rajoutant
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Savez-vous ce que vous avalez quand vous buvez la tasse?

Il n’y a pas que de microscopiques végétaux et animaux que l’on absorbe en buvant la tasse | Phuket@photographer.net via Flickr CC License by

Il n’y a pas que de microscopiques végétaux et animaux que l’on absorbe en buvant la tasse | Phuket@photographer.net via Flickr CC License by

Daphnée Leportois

Eh non, l’eau de mer, ce n’est pas que de l’eau salée.

Qui n’a jamais bu la tasse pour cause de vague plus puissante que prévue ou d’«ami» qui a décidé de vous couler par surprise? La quinte de toux passée, afin de recracher l’eau qui s’était frayée un chemin dans vos poumons, vous êtes passé(e) à autre chose. Alors que vous auriez dû, par amour pour la science, vous demander ce que vous aviez vraiment avalé –plus ou moins de travers. Car ce n’est pas parce que cette eau est dite salée (et non douce) qu’elle contient uniquement de nombreux sels dissous.

«Il suffit de regarder une goutte d’eau de mer au microscope pour s’apercevoir que ça grouille de bestioles!» énonce la biologiste Françoise Gaill, conseillère scientifique à l’Institut CNRS Écologie et Environnement et spécialiste des milieux marins et océaniques.

Si vous voulez les admirer (et non vous contenter de les avaler en buvant la tasse), allez observer cette photo prise en 2006 par David Liittschwager, qui s’est amusé à grossir vingt-cinq fois une goutte d’eau de mer. Et, en effet, ça fourmille.

Végétation en suspension

On y retrouve des êtres unicellulaires, comme les ciliés, appelés ainsi en raison de la présence de cils vibratiles à leur surface. Mais aussi de nombreuses bactéries, «qui vivent dans l’eau naturellement» le bactérioplancton. Celles du genre Vibrio par exemple, comme la Vibrio alginolyticus, qui a l’inconvénient de pouvoir être à l’origine d’otites post-baignade mais est, rassurez-vous, rarement pathogène pour l’être humain.

On trouvera également des cyanobactéries. Si ce terme peut faire peur à tous ceux qui lui trouvent une consonance trop proche du cyanure, dites-vous que leur nom vient du grec ancien kuanos, qui signifie «éclat bleu». Ce n’est pas pour rien que les quatre premières lettres de ces bactéries, qui tiennent donc leur dénomination de la couleur qu’elles donnent à la mer, sont aussi celle d’une des couleurs primaires: le cyan. Et qu’elles portent aussi le nom plus parlant pour les néophytes d’algues bleues –même si elles ont l’air de petits filaments marron orangé. L’oxygène que vous respirez, c’est en partie grâce à elles, puisqu’elles «jouent le rôle de pompage de carbone» et de relargage de dioxygène dans l’air par le processus de photosynthèse. Appréciez donc ce phytoplancton (ou plancton végétal) à sa juste saveur pour toutes les fois où vous l’avez ingéré par mégarde en buvant la tasse!

Photosynthèse en surface

Ce ne sont pas la seule espèce de phytoplancton à camper en suspension dans l’eau de mer. Il y a aussi les diatomées, des microalgues unicellulaires. Sous leur délicate apparence de petits rectangles tachetés jaune et brun sur la photo prise par David Liittschwager, elles jouent elles aussi un rôle photosynthétique. Et c’est pour cela qu’on les trouve majoritairement en surface, au plus près de la lumière. Comme elles ont une enveloppe en silice, à leur mort, elles coulent au fond de la mer et viennent constituer des gisements de tourbe siliceuse ou former une roche appelée diatomite.

Forcément, cette composition de l’eau varie suivant les températures:

«Quand il fait très chaud, le phytoplancton est boosté par la température et se multiplie très rapidement. Quand il fait plus froid, tout fonctionne au ralenti.»

Ainsi que la profondeur et les courants, qui viennent brasser l’ensemble:

«La densité des excréments des poissons et animaux marins est telle qu’ils tombent au fond de l’eau. Certaines bactéries peuvent aussi mourir plus facilement à la surface de l’eau quand la mer est agitée car l’air peut être toxique pour ces aquatiques», pointe Françoise Gaill.

L’écume en est donc davantage exempte qu’une eau un peu plus calme.

Larves en croissance

Au côté de ces végétaux, on trouve du zooplancton (ou plancton animal). Certains sont du plancton temporaire, comme les œufs de poisson ou le crabe au stade larvaire, qui est, alors qu’il fait moins de 5 mm et est transparent, déjà reconnaissable par ses pattes sur la photo de David Liittschwager. D’autres, comme les copépodes, sont du plancton du début à la fin de leur vie. Avec leurs airs de minuscules crevettes, ils constituent la principale source de protéines des poissons en mer.

Il suffit de regarder une goutte d’eau de mer au microscope pour s’apercevoir que ça grouille de bestioles! Françoise Gaill, conseillère scientifique à l’Institut CNRS Écologie et Environnement

On peut aussi observer des chétognathes, des petits prédateurs appelés «vers sagittaires» parce qu’ils ont une forme de flèche. Ils représentent à eux seuls près de 10% du zooplancton. Il ne faudrait pas oublier non plus les vers aquatiques qui portent le nom de polychètes et, malgré leur petite taille, sont au-dessus du plancton dans la chaîne alimentaire.

Microplastiques en profusion

Il n’y a évidemment pas que des végétaux et animaux aux dimensions microscopiques que l’on absorbe en buvant la tasse. Il y a aussi tous les rejets dit anthropiques. Ceux qui sont dus à l’être humain. Je ne parle pas ici de l’urine, qui est, faut-il le rappeler, majoritairement constituée d’eau et se dilue dans l’immensité de la mer, mais des déchets, de l’essence aux crèmes solaires. On considère en effet que les océans sont recouverts d’un film d’hydrocarbures car environ six millions de tonnes d’hydrocarbures sont introduites chaque année par l’activité humaine dans les océans. Et qu’environ 25% des composants de la crème solaire se retrouvent dans l’eau au bout de vingt minutes de baignade —mais tous n’arrivent pas dans nos poumons ni notre estomac, puisque les silicones tout comme certains filtres non solubles dans l’eau se déposent et se sédimentent au fond de l’océan.

Et il ne faudrait pas oublier dans cette tasse d’eau de mer les microplastiques. Il arrive que des microplastiques conçus comme tel –des granulés industriels qui nécessitent moins d’énergie pour être chauffés, devenir du liquide et ainsi être moulés à la forme voulue–, se retrouvent dispersés en mer et prennent alors le poétique nom de «larmes de sirène», explique le spécialiste des déchets François Galgani, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). À cause du typhon Vicente, un bateau avait perdu sa cargaison en juillet 2012 non loin de Hong-Kong et 150 tonnes de microplastiques avaient ainsi envahi les plages.

http://www.slate.fr/

La première ville-forêt se construit en Chine


Je trouve l’idée vraiment intéressante cette ville forêt, et une manière d’harmoniser la nature et la ville. Sûrement que cette ville sera pour des personnes aisées. Peut-être qu’un jour, les grandes villes verront l’avantage de ne pas tout détruire pour du béton
Nuage

 

La première ville-forêt se construit en Chine

 

Xavier Demeersman

Journaliste

 

Le chantier de la première ville-forêt vient de commencer. Imaginée par Stefano Boeri Architetti, connu pour ses tours écologiques, la future cité se situera dans le sud de la Chine et pourra accueillir 30.000 habitants dès 2020. Pas un seul bâtiment ne sera sans végétation, c’est la grande innovation du projet explique le cabinet.

C’est dans le sud de la Chine, dans la région montagneuse de Guangxi, que la première ville-forêt du monde va voir le jour. Ce chantier inédit qui vient de commencer — et devrait être achevé en 2020 — a été pensé par le cabinet de l’architecte italien Stefano Boeri connu, entre autres, pour les tours ou « forêts verticales » qu’il sème dans de multiples villes à travers le monde (citons par exemple la Green River à Milan, la jungle de l’aéroport de Pudong et les tours écologiques de Nanjing, Shanghai, Shenzhen…).

Cette évolution de l’architecture urbaine est portée par plusieurs architectes, comme Vincent Callebaut. L’objectif est d’améliorer le confort, de gagner en autonomie énergétique et, particulièrement en Chine, de rendre l’air des villes plus respirable…

À Liuzhou Forest City, il n’y aura pas un seul bâtiment qui ne sera pas couvert de végétation. © Stefano Boeri Architetti

À Liuzhou Forest City, il n’y aura pas un seul bâtiment qui ne sera pas couvert de végétation. © Stefano Boeri Architetti

Plus de 40.000 arbres dans la ville-forêt

C’est au nord de la municipalité de Liuzhou (qui a passé la commande), le long de la rivière Liujiang, que la ville sortira de terre. Différents types de bâtiments et de services sont prévus : sur les quelque 175 hectares qu’elle occupera, se trouveront des bureaux, des hôtels, des centres commerciaux, des écoles, des hôpitaux et bien sûr de nombreuses habitations.

Le cabinet d’architecture assure qu’elle pourra « accueillir 30.000 habitants, absorber environ 10.000 tonnes de CO2 et 57 tonnes de polluants par an, et produire approximativement 900 tonnes d’oxygène. »

Mais ce n’est pas tout, Liuzhou Forest City se veut aussi un modèle d’urbanisme autosuffisant en énergie grâce, à la fois, à la géothermie et une multitude de panneaux solaires.

La ville-forêt sera reliée à Liuzhou par une ligne rapide utilisée par des voitures électriques. © Stefano Boeri Architetti

La ville-forêt sera reliée à Liuzhou par une ligne rapide utilisée par des voitures électriques. © Stefano Boeri Architetti

Enfin, la végétation sera partout. Pas seulement le long des rues ou dans les jardins publics… Comme le montrent les dessins réalisés par les architectes, ils couvriront chaque bâtiment :

« c’est la grande innovation de ce projet ».

Pas moins de 40.000 arbres seront ainsi plantés et, avec eux, un million de plantes d’une centaine d’espèces différentes.

L’idée est non seulement d’absorber le dioxyde de carbone mais aussi d’abaisser la température, d’amenuiser la pollution sonore et bien sûr d’accueillir et favoriser la biodiversité de la région. Une ville du futur audacieuse et respectueuse de l’environnement comme on en rêverait, est en train de naître.

http://www.futura-sciences.com

Fuites de carbone et dégel massif détectés dans l’Arctique


Le dégel en Arctique risque de causer un cercle vicieux sur le climat en laissant échappé des tonnes de carbone dans l’atmosphère. Sauf que ce dégel provoque aussi un nouvel écosystème dans la région ainsi qu’en Alaska, on ne peut pas vraiment prédire la répercussion des plantes sur ce carbone libéré.
Nuage

 

Fuites de carbone et dégel massif détectés dans l’Arctique

 

De nouvelles recherches permettent de comprendre comment le... (photo Kathryn Hansen, archives reuters)

De nouvelles recherches permettent de comprendre comment le carbone contenu dans le sol est libéré par le réchauffement climatique.

PHOTO KATHRYN HANSEN, ARCHIVES REUTERS

 

CHARLES CÔTÉ

De nouvelles recherches publiées récemment permettent de comprendre comment le carbone contenu dans le sol est libéré par le réchauffement, particulièrement dans l’Arctique, ce qui laisse présager un cercle vicieux de mauvais augure pour le climat.

Une étude publiée dans Nature estime que les sols vont ajouter 55 milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère d’ici 2050.

Cela représenterait entre 12 et 17 % des émissions humaines de gaz à effet de serre (GES) au cours de la même période.

C’est comme s’il y avait l’équivalent des États-Unis, deuxième pollueur mondial avec 17 % des émissions de GES, en plus de ce que l’on estimait déjà.

Les chercheurs de quatre continents réunis aux fins de cette étude en sont venus à cette conclusion après avoir combiné les résultats de dizaines d’expériences réalisées sur le terrain et en ajoutant cette nouvelle information dans des simulateurs climatiques.

Leur synthèse « fournit des données empiriques solides en appui à l’idée que la hausse des températures va stimuler la perte nette de carbone des sols vers l’atmosphère, ce qui stimulerait une boucle de rétroaction qui pourrait accélérer les changements climatiques », affirment-ils.

Ce transfert massif de carbone vers l’atmosphère est – et sera – concentré dans les régions arctiques et subarctiques, où le réchauffement déjà observé est beaucoup plus rapide que dans les zones tempérées ou sous les tropiques.

Les tourbières à la rescousse?

Selon Michelle Garneau, professeure de géographie à l’Université du Québec à Montréal et spécialiste des milieux nordiques, il reste beaucoup d’incertitude sur le sujet, en particulier sur la réaction des plantes à leur nouveau climat.

« On ne peut pas traduire la complexité du milieu naturel par de simples équations mathématiques », affirme-t-elle dans un courriel à La Presse.

« Dans l’ensemble, il n’est pas du tout erroné de penser que le réchauffement du climat va provoquer un relâchement du carbone des sols vers l’atmosphère et favoriser une boucle de rétroaction vers l’atmosphère qui pourrait renforcer le réchauffement », explique-t-elle. 

« Par contre, les modèles reproduisent encore difficilement les liens extrêmement étroits et complexes entre la végétation, les sols et les conditions climatiques. »

Une de ses recherches a démontré une « augmentation de la productivité végétale » dans les tourbières au cours de l’épisode chaud médiéval, autour de l’an 1100. Résultat : plus de carbone atmosphérique a été capté pendant cette période. « De pareils résultats soulèvent donc l’urgence d’une collaboration plus étroite entre les modélisateurs et les scientifiques produisant des données empiriques », dit-elle.

Fonte en Alaska

Une autre recherche publiée récemment, cette fois dans Geophysical Research Letters, montre à quel point, dans ce cas, l’Alaska se réchauffe.

Les chercheurs des services géologiques américains (USGS) ont eu accès à plus de 30 ans de données sur la chimie du fleuve Yukon. Ce cours d’eau draine un territoire immense, aussi grand que la Californie, qui comprend une bonne partie du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique, au Canada.

Sur la période, on a observé une augmentation importante des taux de différents éléments chimiques dans l’eau. L’explication ? Le dégel à la grandeur de la région, explique à La Presse Ryan Tooney, hydrologue à l’USGS.

« Sur une bonne partie du territoire, il y a du pergélisol, du sol gelé en permanence, dit-il. La couche supérieure où se trouve la végétation dégèle l’été. Mais cette couche active est de plus en plus profonde. Alors il y a plus d’éléments chimiques qui sont lessivés dans la rivière l’été. Et le phénomène est présent aussi l’hiver, alors ça nous indique que les eaux souterraines aussi sont touchées. »

L’impact de ces changements chimiques se ressentira dans les écosystèmes de l’océan Arctique, affirme-t-on.

Le MacKenzie, source de carbone

Fait intéressant : les chercheurs de l’Alaska n’ont pas observé d’augmentation du taux de carbone dans l’eau du fleuve Yukon. Mais le phénomène est très présent dans le bassin versant voisin, celui du fleuve Mackenzie, selon les recherches de Suzanne Tank, de l’Université de l’Alberta. Les changements pour les autres éléments chimiques sont semblables à ceux du fleuve Yukon.

Pourquoi cette différence ? Parce que le Yukon coule d’est en ouest, tandis que le Mackenzie coule du sud vers le nord, croient les chercheurs. Et les changements dans le cycle de carbone sont observables dans la partie nord du bassin du Mackenzie.

Sur une période d’une quarantaine d’années, la quantité de carbone charriée par le fleuve Mackenzie a augmenté de 40 %.

« Au début, dans les années 70, environ 1,3 million de tonnes de carbone dissous quittaient chaque année l’embouchure du Mackenzie, explique Mme Tank à La Presse. En 2012, c’était 1,9 million de tonnes. »

C’est comme si le Mackenzie relâchait autant de carbone de plus qu’une centrale thermique au charbon.

Environ 60 % de ce carbone organique est consommé par les microbes dans l’océan Arctique, où il finit par être relâché pergélisol dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre.

D’une façon ou de l’autre, ce carbone supplémentaire vient du sol. Impossible pour l’instant de savoir s’il provient ou non du pergélisol, mais c’est une hypothèse très plausible : il y a plusieurs signes de dégel dans le bassin du Mackenzie, comme la multiplication des glissements de terrain.

« Le Nord est en train de changer très rapidement, dit Mme Tank. Une hausse de 40 % en 40 ans à l’échelle de toute une région, c’est très rapide. On pense au pergélisol comme un dépôt à long terme pour le carbone, mais cela pourrait être remis en question. »

http://www.lapresse.ca/