Changement climatique: 56 ours blancs aux abords d’un village russe


Les changements climatiques retarde de la formation des banquises et les ours polaires ne peuvent aller chasser comme à leurs habitudes. Alors ils restent près d’un petit village en Russie. Contrairement à d’autres endroits en Occident, les habitants essaient de les satisfaire en nourriture, changent leurs habitudes sociales au village et essaient de faire peur aux ours s’ils s’approchent de trop près. Bref, ils ne mettent pas de piège qui peuvent les blesser et surtout, ils ne les tuent pas …
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Changement climatique: 56 ours blancs aux abords d’un village russe

PHOTO MAKSIM DYOMINOV, FONDS MONDIAL POUR LA NATURE VIA AFP

Avec l’arrivée des bêtes, les villageois ont disposé à bonne distance du village des cadavres de morses pour nourrir les ours.

(Moscou) Cinquante-six ours polaires se sont rassemblés aux abords d’un village de Tchoukotka, dans l’extrême nord-est de la Russie, nourris par les habitants, à cause du retard de la formation de la banquise.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Les ours se trouvent actuellement près de la localité de Ryrkaïpiï, qui compte de 600 à 800 habitants, la glace sur la mer n’étant pas assez solide pour leur permettre de partir en chasse, conséquence a priori du changement climatique, selon des médias russes et l’organisation environnementale Fonds mondial pour la nature (WWF).

Avec l’arrivée des bêtes, les villageois ont disposé à bonne distance du village des cadavres de morses pour nourrir les plantigrades.

« Avec d’autres organisations, nous avons créé ce point d’alimentation avec des corps de morses qu’on a rassemblés le long de la côte, et les ours mangent », a expliqué vendredi à l’agence Ria Novosti Tatiana Minenko, responsable de la « Patrouille ursidé », une association locale.

Mais selon elle, du fait du grand nombre d’individus, les mâles cherchent à accaparer la nourriture, repoussant femelles et petits.

D’après Mme Minenko, la présence en nombre des ours n’est plus un phénomène exceptionnel car depuis des années, la banquise se forme tardivement, un des effets du changement climatique.

« Tant qu’il n’y aura pas de grand gel, la mer ne va pas être prise par les glaces et les ours resteront sur la côte », a-t-elle dit.

La région de Tchoukotka a aussi relevé dans un communiqué que « ce phénomène aux abords de Ryrkaïpiï s’est répété plusieurs fois ces dernières années » et que la situation était « sous contrôle ».

« Pour des raisons de sécurité, tous les évènements publics ont [toutefois] été annulés dans le village », ont néanmoins précisé les autorités.

Si les ours devaient tenter de pénétrer dans la localité, il est prévu de les garder à distance en leur faisant peur à l’aide de feux ou de fusées de détresse.   

Selon les services météorologiques, interrogés par Ria Novosti, la chute des températures dans cette région est attendue samedi, et la banquise devrait se solidifier à partir du 11 décembre.

Dans l’Arctique comme dans l’Antarctique, la fonte des glaces s’est accélérée ces dernières décennies, entraînant un recul de la banquise et de la calotte glacière et un changement de l’habitat des espèces animales de ces régions.

En conséquence, des ours polaires s’aventurent plus souvent près de villages ou villes du Grand Nord russe, en quête de nourriture.

« Le nombre de rencontres entre humains et prédateurs dans l’Arctique est en augmentation », a relevé le WWF dans un communiqué : « L’explication principale est le déclin de la banquise à cause du changement climatique. L’absence d’une couche de glace force les animaux à chercher de la nourriture sur la terre ferme ». 

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