Le Saviez-Vous ► Mots de l’année, maux de la planète


Les Anglais ont pour habitude de dévoiler les mots qui ont fait l’année. 2019 n’a pas échappé à cette tradition. Avec Greta Thumberg, beaucoup de mots en rapport des changements climatiques se sont rajouté au vocabulaire anglophone, mais aussi francophone. Il a resté un peu de place pour le non genré. Quand ce sera le tour au francophone, on peu penser que les mots seront peut-être similaire
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Mots de l’année, maux de la planète


PHOTO SAEED KHAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

L’« urgence climatique » est le terme de l’année, selon le dictionnaire britannique Oxford.

Comme le veut la tradition dans le monde anglo-saxon, les grands dictionnaires ont désigné ces derniers jours les « mots de l’année » qui ont caractérisé 2019. Petit survol du vocabulaire qui en dit long sur notre époque.

JUDITH LACHAPELLE
LA PRESSE

« Climate emergency »

Si Greta Thunberg s’est retrouvée « personnalité de l’année » du magazine Time, les mots qu’elle emploie pour décrire ses actions trouvent aussi un fort écho dans le discours public. Le dictionnaire britannique Oxford a désigné « l’urgence climatique » comme mot de l’année. L’augmentation spectaculaire de l’usage de cette expression dénote un « changement majeur dans le choix des mots » qui marque une volonté de revoir la façon de parler de ces enjeux. L’institution donne en exemple la décision du journal britannique The Guardian d’employer désormais les mots « urgence climatique » ou « crise climatique » pour décrire les « changements climatiques », une décision qui a ensuite été reprise par de nombreux autres médias cette année.

« Climate strike »

Dans le même esprit, le dictionnaire Collins a choisi « climate strike » (« grève pour le climat ») comme marqueur de 2019. Repérée pour la première fois en 2015, l’expression « grève pour le climat » a connu un essor mondial cette année dans la foulée du mouvement lancé en solo par Greta Thunberg en Suède, à l’automne 2018. Parmi les autres mots à saveur climatique retenus sur la liste des mots de l’année, Oxford avait aussi noté « climate denial » (déni climatique, porté par les climatosceptiques), « eco-anxiety » (l’anxiété générée par la crise climatique), « ecocide » (la destruction délibérée de l’environnement) et « flight shame » (la honte, la réticence à utiliser l’avion dans ses déplacements en raison de la pollution). Collins a noté de son côté la popularité montante de l’expression « rewilding », qu’on pourrait traduire par « renaturer », soit l’action de ramener un espace à l’état naturel, notamment en y réintroduisant des espèces animales disparues.

PHOTO THIERRY ZOCCOLAN, AGENCE FRANCE-PRESSE

L’« Upcycling » est « l’action de créer un nouvel objet à partir d’un matériau vieux, usagé, ou bon pour la poubelle. »

« Upcycling »

Mais tout n’est pas qu’urgence et revendications quand il s’agit de sauver la planète. Le dictionnaire britannique Cambridge note pour sa part que les recherches en ligne ont doublé en 2019 pour trouver la définition de « upcycling ». Qu’est-ce que le « upcycling » ? Ce n’est pas que du simple « recyclage ».

C’est « l’action de créer un nouvel objet à partir d’un matériau vieux, usagé, ou bon pour la poubelle », de sorte que le nouvel objet ait une plus grande valeur que l’original.

Mais c’est aussi, indique Cambridge, un geste environnementaliste « positif ».

« Arrêter la progression des changements climatiques, sans parler de les renverser, peut sembler parfois impossible. L’upcycling est une action concrète qu’un individu peut accomplir pour faire une différence », a déclaré cette semaine la porte-parole de Cambridge, Wendalyn Nichols.

« Existential »

Voilà une proposition pour le moins philosophique :

« Existential », choisi par Dictionary.com (le même éditeur que les dictionnaires thématiques Thesaurus), « englobe ce sentiment de s’accrocher à la survie — au sens littéral et figuratif — de notre planète, nos proches, notre mode de vie ».

En 2019, le mot s’est exprimé autant à travers la « crise existentielle » de la fourchette-jouet Forky dans le dernier épisode d’Histoire de jouets 4, que dans la gravité « existentielle » des enjeux de la planète, du réchauffement climatique à la violence par les armes à feu et l’état de la démocratie. « Existential », conclut Dictionary.com, « nous pousse à nous poser de grandes questions sur ce que nous sommes et sur notre façon de réagir face à nos défis ».

PHOTO KARSTEN MORAN, THE NEW YORK TIMES

Le mot « They » peut maintenant être utilisé au singulier comme « he » (il) ou « she » (elle) pour désigner des personnes qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin.

« They »

En rupture avec les propositions écolos de ses concurrents, le dictionnaire Merriam-Webster a choisi un simple pronom. Mais si « they » est habituellement utilisé à la troisième personne du pluriel (« ils » ou « elles »), il peut maintenant être utilisé au singulier comme « he » (il) ou « she » (elle) pour désigner des personnes qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin. Shana Poplack, détentrice de la Chaire de Recherche du Canada en linguistique à l’Université d’Ottawa, rappelle que l’American Dialect Society avait déjà désigné « they » comme mot de l’année en 2015. Sa nomination par un dictionnaire grand public cette année témoigne de « l’intérêt accru » de cet usage dans la population. Comment utiliser « they » au singulier ? L’accord du verbe reste le même qu’au pluriel. Par exemple, en disant : « Tonight, I’m going out with Joe. They are very happy », le « they » réfère à une seule personne, Joe.

« On utilise le contexte pour désambiguïser », dit Mme Poplack.

Un peu comme avec le « vous » en français, qui peut être employé pour s’adresser à une seule personne (vouvoiement) ou à un groupe de personnes. En français, si l’usage de pronoms neutres comme « iel » est très peu courant, les universités sont nombreuses à avoir adopté des politiques d’écriture inclusives et non genrées ces dernières années.

Chaos ou patriotisme, les sinogrammes de l’année

Il y a indéniablement quelque chose de politique dans la désignation du mot de l’année, et cette tendance est particulièrement marquée dans les caractères chinois

(sinogrammes).

IMAGE TIRÉE DE L’INTERNET

Sinogramme signifiant « chaos »

Ainsi, Taïwan a choisi comme sinogramme de l’année celui qui signifie « chaos » — et qui a devancé « mensonges », « inquiétude » et « anxiété ». Le cinéaste taïwanais Ang Lee, qui avait proposé ce sinogramme au vote, a déclaré le 6 décembre qu’il espérait qu’un jour « on puisse arriver à désigner le caractère “harmonie” » comme sinogramme de l’année.

Pendant ce temps, en Chine continentale, les caractères candidats au sinogramme de l’année ont été dévoilés cette semaine par les autorités. Les choix proposés sont résolument plus optimistes : entraide entre les citoyens, stabilité du pays, patriotisme, mais aussi les sinogrammes qui désignent les technologies 5G (développée notamment par le géant de la téléphonie Huawei) et blockchain (à l’origine de l’essor des cryptomonnaies). Le résultat sera connu le 20 décembre.

https://www.lapresse.ca/

Khirbat en-Nahas, la source de puissance du royaume Édomite découverte ?


Grâce aux résidus trouvé sur un site, en Israël, d’une ancienne fonderie antique qui a exister une production de métal à échelle industrielle qui a exercé pendant des siècles.
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Khirbat en-Nahas, la source de puissance du royaume Édomite découverte ?


Les scientifiques pensent que la production de métal a joué un rôle majeur dans l’histoire du royaume d’Édom et du royaume d’Israël.


Cette ruine de cuivre, qui servait également de fonderie, pourrait être à l’origine de leur puissance.


https://www.nationalgeographic.fr/

La Terre était instable avant l’extinction des dinosaures


En Antarctique, l’étude des fossiles trouvés a pu aider à mieux comprendre l’extinction des dinosaures. Il semble en effet que l’éruption des trapps du Deccan ait fragilisé la Terre avant l’astéroïde qui a changé le court de l’histoire des dinosaures.
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La Terre était instable avant l’extinction des dinosaures

Illustration montrant un dinosaure à la suite de la chute d'un astéroïde.

Les dinosaures n’ont pas survécu à la chute d’un important astéroïde il y a 66 millions d’années.

PHOTO : ISTOCK / SERPEBLU

L’activité volcanique a rejeté d’énormes quantités de CO2 dans l’atmosphère, ce qui a mené à une acidification des océans de la planète.

Alain Labelle


L’analyse de coquillages mis au jour en Antarctique confirme que l’écosystème terrestre ne se portait pas très bien avant l’impact de l’astéroïde qui a mené à la disparition à grande échelle d’espèces animales et végétales.

Les chercheurs américains Benjamin Linzmeier et Andrew D. Jacobson de l’Université Northwestern de Chicago ont analysé pour la première fois la composition isotopique du calcium des coquilles de palourdes et d’escargots fossilisés remontant à l’extinction massive du Crétacé-Paléogène.

Un chercheur tient une coquille fossilisée de palourde.

Un chercheur tient une coquille fossilisée de palourde, prélevée à l’île Seymour, en Antarctique.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Leurs analyses montrent que, dans la période précédant l’extinction, la chimie des coquillages s’est modifiée en réponse à une importante poussée de carbone dans les océans.

Selon les géoscientifiques, cet afflux de carbone est fort probablement lié aux éruptions qui se sont déroulées pendant des milliers d’années dans les trapps du Deccan, une région volcanique correspondant en gros à l’actuel territoire de l’Inde.

Nos données suggèrent que l’environnement changeait avant l’impact de l’astéroïde, et que ces changements étaient liés à l’éruption des trapps du Deccan. Benjamin Linzmeier

Ainsi, au cours des années qui ont précédé l’impact de l’astéroïde, ces trapps ont rejeté d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, ce qui a mené à une acidification des océans de la planète qui a grandement affecté les organismes qui y vivent.

Une coquille fossilisée d'escargot.

Une coquille fossilisée d’escargot.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Une planète stressée

Il est clair que la Terre était sous pression avant l’extinction massive majeure, estime Andrew D. Jacobson.

L’impact de l’astéroïde coïncide avec une instabilité préexistante du cycle du carbone. Andrew D. Jacobson

De précédentes études avaient déjà exploré les effets potentiels des éruptions volcaniques, dont celles des trapps du Deccan, sur l’extinction massive des espèces qui a eu lieu à ce moment, en analysant différents sédiments à l’aide de traceurs chimiques.

Les présents travaux sont les premiers à se concentrer sur des organismes spécifiques, ce qui, selon les chercheurs, permet d’obtenir un portrait plus précis de la chimie océanique de l’époque.

Les coquilles se développent rapidement et leur croissance est fortement liée à la chimie de l’eau, explique Benjamin Linzmeier.

Et comme la vie de ces animaux est habituellement de courte durée, chaque coquille représente une photo instantanée de la chimie de l’océan à ce moment. Benjamin Linzmeier

Les coquilles d’animaux marins sont principalement composées de carbonate de calcium, le même minéral qui se trouve dans la craie et le marbre.

Il faut savoir que le CO2 qui se trouve dans l’eau dissout le carbonate de calcium, et qu’il affecte fort probablement la composition de la coquille sans la dissoudre.

Des empreintes du passé

L’équipe de recherche a analysé des coquillages prélevés dans la formation de Lopez de Bertodano, une région bien préservée et riche en fossiles de l’île Seymour, en Antarctique, à l’aide d’une technique qu’elle a elle-même créée, qui lui permet de séparer le calcium des autres éléments des coquillages, pour ensuite l’analyser avec un spectromètre de masse.

Nous pouvons mesurer les variations des isotopes du calcium avec une grande précision. Des variations isotopiques qui sont en quelque sorte des empreintes digitales qui nous aident à comprendre ce qui s’est passé. Benjamin Linzmeier

Le résultat de ce travail a permis de découvrir des informations pour le moins surprenantes.

Nous nous attendions à trouver des changements dans la composition des coquilles, mais avons nous toutefois été surpris par la rapidité avec laquelle ces changements se sont produits, poursuit M. Linzmeier.

Nous avons aussi été surpris de ne pas observer plus de changements associés au moment même de l’extinction. Benjamin Linzmeier

Un fossile sur une table.

Un fossile, prélevé en Antarctique, dans un laboratoire de l’Université Northwestern.

PHOTO : UNIVERSITÉ NORTHWESTERN

Le passé dans le futur

Le fait de comprendre comment la Terre a réagi par le passé au réchauffement extrême et à l’augmentation du CO2 peut, selon les chercheurs, nous aider à nous préparer à la façon dont la planète réagira aux changements climatiques actuels causés par l’humain.

Dans une certaine mesure, nous pensons que les anciens phénomènes d’acidification des océans sont indicateurs de ce qui se passe actuellement avec les émissions anthropiques de CO2. Andrew D. Jacobson

Peut-être pouvons-nous utiliser ce travail comme un outil pour mieux prédire ce qui pourrait se passer à l’avenir. Le système terrestre est sensible aux ajouts importants et rapides de CO2, et les émissions actuelles auront des conséquences environnementales, conclut M. Jacobson.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Geology (en anglais).

https://ici.radio-canada.ca/

Un alligator en liberté aperçu à Montréal


Pauvre alligator, il aurait dû essayer de s’échapper hier, il faisait plus doux qu’aujourd’hui ! Il a dû avoir froid. Cela me dérange de voir que cet animal est présenté à titre éducatif .. Surtout qu’avec toute la technologie que nous avons comme : vidéos, films 3D, réalité augmentée, nous pourrions laisser les animaux sauvages dans des endroits protégés
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Un alligator en liberté aperçu à Montréal



Un alligator s’est baladé tranquillement dans le quartier de Villeray dimanche après-midi, à la grande surprise des passants.

MAYSSA FERAH

Une internaute ébahie a publié une vidéo sur son compte Facebook. On y voit l’animal traverser la rue Jarry, près de l’avenue de Chateaubriand.

Il appartient à une entreprise chargée d’organiser des évènements de fêtes d’enfants ou des présentations dans les écoles mettant en scène des reptiles.

Deux employés de la compagnie étaient à bord d’une camionnette transportant plusieurs animaux. Alors qu’ils étaient stationnés sur la rue Jarry Est, la porte automatique ne s’est pas refermée convenablement et le savant reptile en a profité pour s’extirper du véhicule. 

C’est en voyant l’attroupement autour de l’alligator qu’ils se sont rendu compte qu’un de leurs animaux manquait à l’appel. 

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a été appelé sur les lieux vers 13 h. Les policiers n’ont toutefois pas eu à intervenir. Les deux employés se sont occupés de ramener le reptile à l’intérieur du véhicule.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué sur son compte Twitter que les propriétaires détenaient tous les permis pour être en possession d’un alligator.

https://www.lapresse.ca/

Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l’homme


Aux États-Unis, vivait jusqu’au début du XXe siècle la conure de Caroline, le seul perroquet présent en Amérique du Nord. Chose que j’ai maintenant comprise comme l’ADN pouvait donner des informations sur le temps qu’une espèce a disparu : la consanguinité. Cependant pour notre oiseau en question, sa disparition fut brutale et comme de raison, c’est l’homme qui est coupable. Ils ont commencé à le chassé, le rechercher pour faire de beaux chapeaux à plumes, par des collectionneurs bref, comme d’habitude l’espèce a payer le prix cher.
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Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l’homme


Le seul perroquet natif des Etats-Unis aurait disparu à cause de l'hommeUn spécimen naturalisé de conure de Caroline ou Conuropsis carolinensis;© Marc Durà

Par Emeline Férard

Des chercheurs ont étudié le génome du conure de Caroline, une espèce de perroquet originaire des Etats-Unis dont les derniers spécimens connus se sont éteints au début du XXe siècle. Leurs résultats suggèrent que les activités humaines seraient la principale cause de leur disparition.

D’immenses nuées de centaines de perroquets multicolores virevoltant dans les airs comme un tourbillon. Il fut un temps, ce spectacle était observation courante aux Etats-Unis. Jusqu’à ce que les oiseaux en question ne se fassent de plus en plus rares jusqu’à disparaître de la surface de notre planète. Une extinction d’autant plus dramatique que l’espèce était unique en son genre.

Reconnaissable à son plumage vert, sa tête jaune et sa face orange. la conure de Caroline ou conure à tête jaune (Conuropsis carolinensis) était en effet le seul perroquet originaire et vivant en Amérique du Nord. Son habitat s’étendait de la Nouvelle-Angleterre au nord jusqu’à la Floride au sud et le Colorado à l’ouest où il évoluait dans les plaines boisées à proximité de points d’eau.

Les estimations restent imprécises quant à la taille de sa population passée. Les calculs évoquent entre des centaines de milliers et quelques millions de conures aux Etats-Unis. Dès le milieu du XIXe siècle, cette population avait toutefois drastiquement chuté. Le dernier spécimen sauvage connu aurait disparu en 1904 en Floride. Le dernier spécimen captif est mort lui en février 1918 au zoo de Cincinnati.

Les conures de Caroline étaient autrefois des oiseaux communs dans une grande partie des Etats-Unis. – John James Audubon

Cette triste histoire a fait de la conure de Caroline un oiseau iconique en Amérique du Nord. Toutefois, de nombreuses interrogations demeurent, notamment sur l’extinction de l’espèce. Fragmentation de son habitat, chasse, catastrophes naturelles, maladies ou encore compétition avec d’autres espèces, plusieurs théories sont avancées pour expliquer le phénomène.

Aujourd’hui, une étude publiée dans la revue Current Biology semble lever le voile sur le mystère. Elle indique que les humains seraient les principaux responsables de la disparition de C. carolinensis qui se serait produite de façon rapide. C’est du moins ce que suggère l’ADN de l’espèce.

Reconstituer un ADN disparu

Pour la première fois, une équipe internationale de chercheurs s’est en effet attelé à reconstruire le génome complet du perroquet. Ils ont utilisé pour cela un os de tibia et des morceaux de pied d’un spécimen naturalisé préservé dans une collection privée espagnole et dont la capture remonterait au début du XXe siècle. L’ADN s’est toutefois révélé trop fragmenté pour être suffisant.

Afin de pouvoir poursuivre leurs travaux, les scientifiques ont ainsi dû séquencer le génome d’un proche parent de l’espèce, la Conure soleil (Aratinga solstitialis) originaire d’Amérique du Sud.

« C’est un cas classique dans [l’étude] d’ADN ancien », a expliqué Carles Lalueza Fox, biologiste de l’université espagnole Pompeu Fabra et co-auteur de l’étude au National Geographic.

« Vous avez [souvent] besoin du génome d’un proche parent en guise de référence pour cartographier l’ancien [génome] », a-t-il poursuivi, citant l’exemple de l’utilisation d’ADN d’éléphant asiatique pour étudier celui du mammouth.

En comparant les génomes des conures avec d’autres, les chercheurs ont constaté que les deux avaient divergé il y a quelque trois millions d’années.

Déclin brutal

Une fois reconstitué, l’ADN de C. carolinensis a livré de précieuses informations, en particulier sur la population de l’espèce avant sa disparition. Par le passé, les scientifiques ont en effet observé que lorsque des espèces menacées déclinaient sur une longue période, ceci se manifestait dans leur génome par des signes clairement identifiables tels que la consanguinité.

Si la conure soleil classée en danger d’extinction a bel et bien montré de tels signes, cela n’a pas été le cas de la conure à tête jaune.

Selon les auteurs de l’étude, la population de cette dernière n’aurait donc pas connu de lent déclin mais plutôt « un brusque processus d’extinction qui n’a laissé aucune trace dans son génome », a commenté Carles Lalueza Fox.

Les analyses de l’ADN de l’oiseau n’ont pas non plus révélé de traces de l’une des maladies incriminées dans sa disparition. Bien que l’étude ne porte que sur un seul spécimen, ceci suggère qu’elle n’aurait pas représenté une cause majeure de déclin. Autant de résultats qui semblent pointer du doigt un coupable en particulier : l’homme.

Chassé jusqu’à l’extinction ?

« La disparition soudaine de la conure de Caroline semble être directement imputable aux pressions humaines », écrivent les auteurs dans leur rapport.

Une conclusion qui ne surprend pas tant ces pressions étaient importantes. Les perroquets formaient en effet des nuées spectaculaires mais aussi bruyantes et invasives qui n’hésitaient pas à aller piller les cultures pour se nourrir.

A l’époque, de nombreux fermiers considéraient ainsi les oiseaux comme nuisibles et n’hésitaient pas à les abattre en prévention ou en répression des dégâts causés à leurs champs. Les conures ayant tendance à se rassembler autour de leurs congénères morts ou mourants, ceci pouvait conduire à un massacre à grand échelle.

La mode des chapeaux à plumes et des oiseaux captifs auraient également constitué des arguments majeurs pour la capture de spécimens sauvages, affectant encore davantage la population.

« L’extinction finale de l’oiseau a probablement été accélérée par les collectionneurs et les trappeurs quand il est devenu évident que celui-ci était devenu extrêmement rare », ajoutent Carles Lalueza Fox et ses collègues.

De plus en plus rares, les conures étaient devenus des oiseaux prisés des collectionneurs au début du XXe siècle. – Paul Bartsch

Si l’étude semble apporter un nouvel éclairage sur l’histoire du perroquet, celle-ci est loin d’être complète. D’autres recherches pré-publiées sur BioRxiv laissent ainsi penser qu’ils auraient pu exister deux sous-espèces de conure et que l’une d’elles aurait survécu jusque dans les années 1940. Quelques décennies de répit pour l’oiseau coloré disparu depuis. Pour toujours ? Peut-être pas.

Le C. carolinensis figure en effet parmi les candidats à la dé-extinction, un ambitieux projet porté par certains chercheurs qui pensent pouvoir un jour être capables de ressusciter des espèces éteintes. On en est encore loin et l’étude menée sur le génome du perroquet indique qu’une telle entreprise impliquera « de grosse difficultés« , a estimé Carles Lalueza Fox dans un communiqué.

Pour les espèces encore en vie, en revanche, ces travaux pourraient s’avérer utiles dans la prévention de futures extinctions et la mise en place d’efforts de conservation.

https://www.geo.fr

Un bouclier celtique d’une valeur ines­ti­mable décou­vert dans une tombe vieille de 2200 ans


Un magnifique bouclier vieux de plus de 2 000 ans qui aurait appartenu a un guerrier d’une tribu celte.

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Un bouclier celtique d’une valeur ines­ti­mable décou­vert dans une tombe vieille de 2200 ans


Crédits : MAP Archaeo­lo­gi­cal Prac­tice

par  Malaurie Chokoualé Datou

Ce bouclier est décrit comme « l’objet d’art celtique britan­nique le plus impor­tant du millé­naire » par l’ar­chéo­logue Mela­nie Giles de l’uni­ver­sité de Manches­ter, au Royaume-Uni.

Décou­vert dans la tombe d’un guer­rier celte vieille de 2200 ans, située près de la ville de Pock­ling­ton, dans le York­shire, il fascine les scien­ti­fiques. Son proprié­taire serait décédé vers 320–174 avant notre ère, précise The Inde­pendent.

Le fait que la tombe conte­nait des armes, un char avec des montures et des provi­sions, suggère que les tribus celtes de l’époque envi­sa­geaient un passage dans l’au-delà. Des acces­soires en cuir qui exis­taient autre­fois sur le bouclier de 75 cm ont disparu et le bouclier était lui-même dans un piteux état. Mais les conser­va­teurs·­rices lui ont redonné forme, et cette pièce est désor­mais consi­dé­rée comme ines­ti­mable par les archéo­logues.

Il faut dire qu’elle a bous­culé la croyance popu­laire qui dit que les boucliers en métal n’étaient utili­sés que pour les céré­mo­nies, et non au cours de batailles.

« Notre enquête remet cela en cause avec la preuve d’une bles­sure par perfo­ra­tion, typique d’une épée, dans le bouclier », explique l’ar­chéo­logue Paula Ware, du MAP Archaeo­lo­gi­cal Prac­tice, au Royaume-Uni. « Des signes de répa­ra­tions peuvent égale­ment être obser­vés, suggé­rant que le bouclier était non seule­ment vieux mais qu’il a sûre­ment été bien utilisé. »

Le travail sur les arte­facts présents sur ce site funé­raire décou­vert en 2018 va se pour­suivre, car beau­coup de ques­tions restent encore sans réponses. On ne sait par exemple pas encore comment ce guer­rier est décédé ni quelle était sa fonc­tion.

Source : The Inde­pendent

https://www.ulyces.co