Remplir la tête
Lorsque nous remplissons notre tête de bonnes choses, les mauvaises n’ont pas la place d’y entrer
Joyce Meyer
Remplir la tête
Lorsque nous remplissons notre tête de bonnes choses, les mauvaises n’ont pas la place d’y entrer
Joyce Meyer
Moi qui n’apprécie pas l’hiver cela serait peut-être tentant, sauf que sans saison, l’hiver serait présent tout au long de l’année dans mon coin du monde. Il aurait toujours une région tropicale, mais elle risquerait d’être surpeuplée et les ressources manqueraient. De plus, l’histoire humaine serait probablement très différente ce que nous connaissons peut-être pour le meilleur ou pour le pire, on ne le saura jamais.
Nuage
Pour bon nombre d’entre nous, les saisons annoncent les fêtes qui arrivent ou les délicieux fruits d’été que l’on peut trouver à l’épicerie locale. Mais que se passerait-il s’il n’y avait pas de saisons, ou seulement une saison toute l’année ?
Les humains n’auraient pas autant rencontré leurs congénères, et les villes et villages seraient davantage dispersés. Si les humains n’étaient pas parvenus à rassembler leurs cerveaux, beaucoup d’inventions n’existeraient pas aujourd’hui ; nous n’aurions peut-être jamais appris à utiliser des outils et nous n’aurions pas développé certaines technologies de base !
Sommaire
– Tout le monde se déplacerait probablement vers les endroits proches de l’équateur où il ferait le plus chaud. Cela entraînerait une surpopulation, la propagation des maladies et un manque de ressources.
– Les animaux, eux aussi, se déplaceraient vers les régions chaudes proches de l’équateur, et seraient probablement chassés de façon exagérée.
– Si toute la population devait cohabiter près de l’équateur, nous serions vulnérables à beaucoup de maladies ; et pas seulement vis-à-vis des autres humains, mais aussi des insectes.
– La pluie peut éroder le sol, ce qui fait descendre tous les éléments nutritifs sous le niveau des racines, rendant cette terre agricole partiellement stérile.
– De nombreuses cultures dont nous dépendons, comme le blé, l’avoine, l’orge, les pommes de terre et le maïs, poussent mieux dans les climats plus frais qui connaissent une saison hivernale.
– Cela signifie que nous devrions nous adapter et apprendre à survivre dans ces nouvelles conditions, comme par exemple réapprendre la culture et l’élevage du bétail.
– Tous les jours de l’année se ressembleraient plus ou moins !
– Les changements de lumière ont un effet biologique énorme sur les plantes et les animaux ; ils leur indiquent notamment quand il est temps de se reproduire ou d’hiberner.
– La science a prouvé que la lumière du soleil a un effet positif sur notre humeur et nous procure naturellement de la vitamine D.
– Certaines plantes et certains animaux ne survivraient peut-être pas s’il n’y avait pas de saisons
– Si une région subit un changement dans la quantité de lumière solaire qu’elle reçoit, ceux qui y vivent peuvent subir des dysfonctionnements dans leurs horloges biologiques.
– Une étude européenne a révélé que notre attention et notre capacité de concentration sont meilleures pendant l’été que pendant l’hiver.
– Si tu étais coincé dans l’une des régions hivernales, ta peau et tes cheveux se dessécheraient probablement.
– Des vaisseaux sanguins plus minces font travailler ton cœur plus fort pour pomper le sang dans tout ton corps. Cela provoquerait une augmentation de ta fréquence cardiaque.
La Terre ne serait pas inclinée 0:19
On manquerait de nourriture 0:56
Les humains n’auraient probablement pas progressé 1:21
Nous serions beaucoup plus sensibles aux microbes 1:56
Problèmes agricoles 2:26
Nous avons besoin de l’hiver ! 2:57
Nous devrions réapprendre à survivre 3:27
Le temps serait prévisible 3:28
Les paysages seraient immuables 4:20
Les équinoxes n’existeraient plus 4:46
Effets psychologiques 5:22
Il y aurait d’énormes effets sur l’écosystème 6:00
Nos habitudes de sommeil seraient perturbées 6:24
Changements dans les fonctions cérébrales 7:00
Changements dans la peau et les cheveux 7:31
Ça pourrait être mauvais pour le cœur 8:07
Tout comme les humains, les grands-maman sont importants pour les orques. Les femelles connaissent elles aussi la ménopause, et même si elles ne peuvent plus se reproduire, les scientifiques on remarquer l’effet grand-mère sont crucial chez les petits pour leur survie.
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Chez les orques, les grands-mères favoriseraient la survie de leurs petits-enfants
Par Emeline Férard –
Une nouvelle étude suggère que les orques femelles devenues incapables de se reproduire joueraient un rôle crucial pour les jeunes de leur groupe. Ces grands-mères stimuleraient leur survie notamment en les aidant à trouver de la nourriture.
Quel est le point commun entre les humains et les orques ? Les deux sont des mammifères et des espèces très sociales, mais pas seulement. Nous partageons aussi avec les cétacés un phénomène biologique plus insolite : la ménopause. L’orque est en effet, avec l’humain, l’un des rares mammifères à connaitre un arrêt de la fonction ovarienne avant sa fin de vie.
Pourquoi les femelles deviennent-elles incapables de se reproduire alors qu’elles survivent encore plusieurs décennies ? C’est un mystère de l’évolution qui intrigue depuis longtemps les scientifiques. Chez l’humain, une hypothèse avance que les femmes âgées aideraient à la survie de leurs enfants et de leurs petits-enfants. C’est ce qu’on appelle « l’effet grand-mère ».
Mais nous ne serions peut-être pas les seuls à connaitre un tel phénomène. Ce serait aussi le cas des orques. C’est du moins ce que suggère une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Ces travaux avancent que les grands-mères orques amélioreraient elles aussi les chances de survie de leur descendance.
Des grands-mères cheffes de fil
De précédentes recherches avaient déjà permis de mettre en évidence le rôle important des femelles âgées dans leurs communautés. Les observations ont montré qu’elles endossent très souvent la fonction de matriache, se plaçant à la tête du groupe pour diriger les déplacements collectifs, en particulier lorsque la nourriture se fait rare.
Ainsi, les orques plus jeunes bénéficieraient de l’expérience des femelles dont la ménopause survient généralement autour de 40 ans. Pour en savoir plus sur le phénomène, le Dr Dan Franks de l’Université de York et ses collègues ont toutefois décidé de mener une nouvelle étude sur le sujet, en analysant des données collectées durant 36 ans par le Center for Whale Research and Fisheries and Oceans au Canada.
Ces données informaient sur les naissances, les décès et tous les événements survenus au sein de deux populations d’orques résidentes. Toutes deux, constituées de plusieurs groupes et de multiples familles, évoluent au large des côtes nord-ouest pacifiques du Canada et des Etats-Unis et se nourrissent de saumon chinook (Oncorhynchus tshawytscha) présent dans ces mêmes eaux.
Les chercheurs ont concentré leurs analyses sur 378 individus – 92 mâles, 76 femelles et 210 spécimens de sexe indéterminé – dont la grand-mère maternelle était connue. En prenant en compte l’abondance de saumons, ils ont constaté une nette corrélation entre le taux de survie des sujets et le statut de leur aïeule, à savoir si cette dernière était ménopausée ou non et si elle était en vie ou non.
Une question de survie… et de saumons
Ainsi, les résultats ont montré que les orques ayant perdu leur grand-mère maternelle au cours des deux ans avaient une mortalité 4,5 fois plus élevée que ceux l’ayant encore. Ceux-ci avaient également une mortalité 1,5 fois plus élevée que les jeunes femelles et mâles dont la grand-mère était décédée alors qu’elle se reproduisait encore.
L’effet est apparu d’autant plus prononcé durant les périodes où la quantité de saumons était modérée à faible, suggérant que les femelles ménopausées joueraient un rôle déterminant dans l’alimentation des plus jeunes. Cette conclusion semble confirmer des observations ayant décrit des orques âgées nourrir leurs enfants et petits-enfants.
Les orques sont l’un des rares mammifères à connaitre la ménopause qui se produit chez les femelles autour de 40 ans. – Julie Picardi / Barcroft Media via Getty Images
« Nous avons auparavant montré que les grands-mères ménopausées dirigent le groupe vers les sites de recherche de nourriture et qu’elles sont importantes durant les périodes de pénurie, lorsque le saumon se fait rare », a confirmé au Guardian le Dr Dan Franks. « Elles sont aussi connues pour partager directement leur nourriture avec leurs parents plus jeunes ».
Néanmoins, les chercheurs les soupçonnent également de jouer un rôle de « babysitter » pour les plus jeunes
« Quand une mère plonge pour capturer du poisson, la grand-mère [ménopausée] peut rester avec ses petits-enfants », a poursuivi le spécialiste pour la BBC.
Tandis qu’une grand-mère encore fertile sera occupée à prendre soin de ses propres petits.
Le mystère de la ménopause partiellement élucidé ?
Alors même qu’elle ne se reproduit plus, une femelle pourrait ainsi favoriser la transmission de ses gènes en favorisant la survie de sa descendance. Selon les auteurs de l’étude, cet « effet grand-mère » pourrait expliquer la survie des femelles ménopausées jusqu’à un âge avancé. Un phénomène qui, du point de vue de l’évolution, peut paraître illogique.
« Nos recherches montrent que comme chez les humains, les grands-mères orques ménopausées sont plus à même d’aider leurs petits-enfants et ces bénéfices apportés à leur groupe familial peuvent aider à expliquer pourquoi la ménopause a évolué chez les orques, comme elle l’a fait chez les humains », a affirmé le professeur Darren Croft, chercheur à l’Université d’Exeter et co-auteur de l’étude.
Cependant, cet effet est loin d’élucider totalement le mystère. Les éléphantes, par exemple, sont également connues pour apporter du soutien à leurs petits-enfants et restent pourtant capables de se reproduire jusqu’à leur mort. L’équipe suggère dans son rapport que la ménopause empêcherait également les orques femelles d’entrer en compétition avec leurs filles en matière de reproduction.
Les grands-mères orques cesseraient de se reproduire pour favoriser la survie de leurs petits-enfants et ne pas entrer en compétition avec leurs filles. – Pixabay
En plus d’éclairer les relations sociales de ces cétacés, cette découverte revêt une importance non négligeable en matière de conservation. Alors que les populations sont considérées en déclin à travers le monde, elle pourrait aider à protéger les orques contre certaines menaces telles que la réduction de leur proie principale, le saumon chinook, décimé notamment par la surpêche.
« Cette étude est l’une des nombreuses à alerter sur le danger pour ces cétacés si les populations de saumon continuent d’être mal gérées », a conclu le Dr Franks pour le Washington Post. « Lorsque les saumons ne se portent pas bien, les orques ne vont pas bien non plus, et il reste peu de temps pour prendre des mesures ».
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À cause des activités humaines qui ne cessent d’augmenter, des animaux et des plantes sauvages ne cesse de s’ajouter sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction. Ne rien faire, cela empira, mais agir, on peut renverser la situation du moins pour certaines espèces
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Photo: iStock
Déjà confrontée à de multiples menaces, animaux et plantes sauvages doivent composer avec les changements climatiques, a averti mardi l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) lors de la mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées, appelant à «agir rapidement».
L’UICN a ajouté 1840 nouvelles espèces menacées d’extinction à sa Liste rouge, ce qui porte le chiffre total à 30 178, selon un communiqué publié en pleine négociations de l’ONU sur le climat à la COP25 à Madrid.
«Les changement climatiques s’ajoutent aux multiples menaces auxquelles font face les espèces et nous devons agir rapidement et de manière décisive pour juguler la crise», a averti Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN, dans un communiqué.
Dans un rapport sans précédent, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a listé en mai les principaux facteurs de la chute brutale de la biodiversité. Ils tiennent aux changements d’utilisation des terres (dont l’agriculture), à la surexploitation (chasse et pêche), aux changements climatiques, à la pollution et aux espèces invasives, avec en toile de fond la croissance démographique (11,4 milliards d’habitants attendus en 2100) et la hausse de la consommation par habitant, à l’heure où les classes moyennes des pays émergents adoptent les modes de consommation des pays riches.
«La mise à jour (de la Liste rouge) révèle l’impact toujours croissant des activités humaines sur la vie sauvage», constate Jane Smart, qui dirige le groupe de conservation de la biodiversité à l’UICN.
«L’année prochaine sera critique pour le futur de la planète», avec la tenue du congrès mondial de l’UICN à Marseille, une COP15 biodiversité en Chine pour fixer des objectifs de protection de la nature pour la prochaine décennie et la présentation des nouveaux plans des États pour lutter contre le réchauffement climatique d’ici la COP26 en Écosse.
L’UICN pointe du doigt l’impact du changement climatique pour les poissons de rivières en Australie, dont 37% sont menacés d’extinction.
Sur ce pourcentage, «au moins 58% sont directement impactés par le changement climatique».
L’UICN révèle aussi que près de 25% des espèces d’eucalyptus dans le monde sont menacées.
Petite lueur d’espoir, l’UICN met en avant dix espèces, huit d’oiseaux — dont une était considérée comme disparue dans la nature — et deux de poissons d’eau douce, pour lesquelles la situation s’est améliorée.
«Nous pouvons renverser la tendance» avec des efforts de protection, assure Jane Smart.
Plus de 112 000 espèces sont recensées dans la Liste rouge, à différents niveaux de préoccupation.
1 milliard de caméras de surveillance prévu en 2021 dans le monde, rien que ça. La Chine et les États-Unis sont les pays qu’il y a plus de ces caméras. Je peux comprendre que c’est utile, mais quand c’est pour épier la population comme le fait la Chine, c’est inquiétant.
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La Chine et les États-Unis sont les pays où l’on retrouve le plus de caméras de surveillance par personne.
PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / SKARIE20
Radio-Canada
Il y aura plus de 1 milliard de caméras de surveillance actives partout dans le monde en 2021, et la moitié de celles-ci se trouveront en Chine, d’après une récente étude de la firme IHS Markit.
C’est une augmentation de près de 30 % par rapport au nombre de caméras de surveillance présentement en service, dont le total mondial s’élève à près de 770 millions. Environ 350 millions de celles-ci sont situées en Chine (1 pour chaque 4,1 citoyens ou citoyennes), alors que 70 millions se trouvent aux États-Unis (1 pour chaque 4,6 citoyens ou citoyennes).
Ces deux pays sont de loin les plus touchés par le phénomène. Il faut par contre préciser que plus de la moitié des caméras installées en Chine sont utilisées à des fins de surveillance urbaine, alors que c’est le cas pour seulement 3 % de celles qu’on trouve aux États-Unis.
Il n’en demeure pas moins que l’auteur du rapport croit que la surveillance de masse pourrait bientôt être un problème de taille aux États-Unis, qui verra son nombre total de caméras de surveillance gonfler de 15 millions dans les deux prochaines années.
Étant donné que les États-Unis sont presque au même niveau que la Chine en ce qui concerne le taux de pénétration de caméras sur le marché, les futurs débats sur la surveillance de masse pourraient autant viser les États-Unis que la Chine, explique-t-il dans un communiqué.
Le Canada n’est pas mentionné dans la version abrégée du rapport dont Radio-Canada a obtenu une copie. Il est donc impossible pour l’instant de connaître les statistiques exactes sur le taux de caméras de surveillance par personne. Le classement complet devrait être rendu public plus tard cette semaine.
La Chine, chef de file
Certains des plus importants fabricants de matériel de surveillance vidéo, comme Hikvision, Dahua et Huawei, sont chinois. Ils exportent plusieurs de leurs produits partout dans le monde, dont en Amérique du Nord.
Le gouvernement du Parti communiste a su bâtir cette année un véritable système de surveillance de masse à l’aide d’un système de caméras propulsé par l’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale.
Il a d’ailleurs récemment été révélé que la Chine se sert de cette technologie pour surveiller les moindres faits et gestes de la minorité ouïghoure, dont plus de 1 million de membres sont emprisonnés dans des camps d’internement.
Hart Island est une île de New York. C’est une île pleines d’histoire de la guerre de Session, a la phychiatrie, sanatorium, prison, base pour les missiles et depuis plus d’un siècle il sert de cimetière pour les pauvres, des enfants, des morts dans des épidémies, ou encore du Sida, enfin tous qui n’avaient pas les moyens de se payer un place ou étaient bannis des cimetières de la ville. Ce qui est étrange, cette iles était inaccessible pour le grand public, mais le sera dès 2021.
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Photo: David Dee Delgado/Getty ImagesHart Island est surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais.
C’est une des îles les plus méconnues de New York: Hart Island, surnommée «l’île des morts» pour ses fosses communes où reposent près d’un million de New Yorkais, devrait bientôt ouvrir au public après avoir été quasi-inaccessible pendant des années.
Depuis 1869, cette île de 50 hectares à l’est du Bronx, sert de tombe aux pauvres et aux indigents, y compris des centaines de milliers d’enfants, mais aussi à de nombreux malades du sida morts au début de l’épidémie dans les années 80, à une époque où ils étaient souvent rejetés par leurs proches ou refusés par d’autres cimetières.
Quelque 1200 personnes sont encore enterrées à Hart Island chaque année, la plupart du temps par des prisonniers amenés depuis la prison de Rikers Island toute proche, moyennant une rémunération limitée à un dollar de l’heure.
Car l’île était jusqu’ici gérée par la direction des prisons new-yorkaises, qui n’autorisait les visites qu’au compte-gouttes, et seulement depuis 2007: c’est à compter de cette date que les proches des personnes inhumées sur l’île ont pu s’y rendre, même si elles ne pouvaient observer les tombes que de loin.
Après une plainte au civil, leurs droits à des visites plus régulières avaient été reconnus en 2015. Mais ils restaient dépendants d’un calendrier fixé arbitrairement par la direction des prisons, limité à deux jours de visites par mois.
Le public, lui, était banni. Seuls les journalistes pouvaient participer à des visites organisées sous étroite surveillance, deux fois par an.
Elaine Joseph, infirmière retraitée de 65 ans, fait partie de ceux qui se battaient pour se rendre librement sur cette île où est enterrée sa fille, morte en janvier 1978 à l’hôpital, quelques jours seulement après sa naissance prématurée.
Son bébé est décédé en pleine tempête de neige: coincée chez elle faute de transports, Mme Joseph n’a su qu’une semaine après que l’hôpital l’avait fait enterrer sur Hart Island, dont elle ignorait alors l’existence.
«Je ne veux pas qu’on me dise à quels moments j’ai le droit de me rendre sur la tombe de mon bébé, je veux pouvoir y aller quand je veux», explique cette infirmière retraitée.
La décision entérinée mercredi par le maire de New York Bill de Blasio est pour elle, comme pour beaucoup d’autres, une grande victoire: elle transfère la gestion de Hart Island à la direction des parcs new-yorkais, et prévoit l’ouverture de l’île au public et des ferries réguliers pour la desservir, dans des conditions qui restent à préciser d’ici 2021.
«C’est une étape majeure dans le combat pour faire de Hart Island un cimetière digne (…) et alléger le fardeau de ceux qui veulent rendre hommage à leurs proches», s’est félicité le président du conseil municipal Corey Johnson.
Le texte devrait permettre de «lever les stigmates liés aux enterrements municipaux», s’est aussi réjouie Melinda Hunt, qui se bat depuis 30 ans pour rendre le cimetière plus accessible.
Diversité new-yorkaise
A partir de 2021, Elaine Joseph et tous ceux qui le souhaitent devraient donc pouvoir se rendre régulièrement, comme dans tout parc public, sur cette île peuplée de biches et d’oies en liberté, où viennent nicher les balbuzards ou se prélasser les phoques.
Ils y trouveront de petits marqueurs blancs, indicateurs de fosses communes renfermant chacune les dépouilles soit de 150 adultes, aux cercueils empilés trois par trois, soit de 1000 enfants, empilés cinq par cinq.
Les cercueils sont généralement anonymes, désignés uniquement par des numéros. Il n’y a aucune pierre tombale.
Parmi les morts de Hart Island, on trouve toutes sortes de nationalités, y compris des Chinois, des Nigérians ou des Népalais, a expliqué à l’AFP le chapelain Justin von Bujdoss, qui guidait récemment quelques journalistes sur les lieux.
«Hart Island représente un échantillon de la diversité new-yorkaise, et en cela elle mérite vraiment d’être considérée comme une terre sacrée», dit-il.
Chaque année, 40 à 50 cercueils sont exhumés – parfois 15 ans après avoir été enterrés – lorsque des parents retrouvent les traces d’un proche et font transférer sa dépouille ailleurs.
L’histoire de l’île est riche: elle fut camp de prisonniers pour les confédérés pendant la guerre de Sécession, asile psychiatrique, sanatorium pour tuberculeux, prison pour adolescents, et même base de missiles pendant la Guerre froide.
Mais la plupart des bâtiments de l’île sont aujourd’hui en ruines, et il faudra beaucoup d’argent pour les restaurer.
L’érosion, aggravée par l’ouragan Sandy qui frappa New York en 2012, a aussi abîmé les rives et déterré certains ossements, au nord de l’île, nécessitant l’intervention d’archéologues, en attendant un projet de fortification des côtes en cours.
Elaine Joseph espère que le renouveau promis de l’île lui permettra de faire enfin apposer une plaque portant le nom de son bébé, Tomika, sa date de naissance, et quelques mots d’hommage.
«Je voudrais que ce soit comme n’importe quel cimetière», dit-elle.
Si vraiment en quelques semaines, il y a des grosses améliorations sur la santé des gens, alors on peut donc améliorer l’air atmosphérique pour qu’elle soit moins polluée.
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PHOTO MUNIR UZ ZAMAN, AGENCE FRANCE-PRESSE
L’auteur de cette analyse en conclut qu’une réduction de la pollution atmosphérique peut générer « des gains de santé rapides et importants », qui seront parfois en mesure de réduire la mortalité, toutes causes confondues, en seulement quelques semaines.
(Montréal) Des mesures de réduction de la pollution atmosphérique ont un impact positif étonnamment rapide sur la santé publique, démontre une nouvelle analyse publiée par le journal médical Annals of the American Thoracic Society.
Le Comité environnemental du Forum of International Respiratory Societies s’est intéressé aux interventions qui se sont attaquées à la pollution atmosphérique à la source.
Il a ainsi constaté qu’une interdiction imposée au tabagisme en Irlande s’est traduite, dès la toute première semaine, par une réduction de 13 % de la mortalité, toutes causes confondues ; par une réduction de 26 % des cardiopathies ischémiques ; par une réduction de 32 % des accidents vasculaires cérébraux ; et par une réduction de 38 % des cas de bronchopneumopathie chronique obstructive.
Étonnamment, les plus grands bienfaits ont été mesurés chez les non-fumeurs.
Aux États-Unis, la fermeture pendant 13 mois d’une aciérie de l’Utah a été associée à une chute de la moitié du nombre d’hospitalisations pour des pneumonies, des pleurésies, des bronchites et des crises d’asthme. L’absentéisme scolaire a plongé de 40 % et la mortalité quotidienne de 16 % pour chaque réduction de 100 microgrammes par mètre cube de particules PM10.
Les femmes tombées enceintes pendant la fermeture de l’usine étaient aussi moins susceptibles d’accoucher prématurément.
La stratégie mise en place pour assurer le déplacement efficace des athlètes dans le cadre des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, a entraîné une réduction de la pollution atmosphérique — et notamment de la concentration d’ozone dans l’air — quand certains secteurs de la ville ont été fermés. Au cours des quatre semaines suivantes, les consultations d’enfants pour des crises d’asthme ont chuté de 40 % dans les cliniques et de 11 % dans les urgences. Les hospitalisations pour ce même problème ont reculé de 19 %.
L’auteur de cette analyse, le docteur David Schraufnagel, en conclut qu’une réduction de la pollution atmosphérique peut générer « des gains de santé rapides et importants », qui seront parfois en mesure de réduire la mortalité, toutes causes confondues, en seulement quelques semaines.