Le Saviez-Vous ► La décennie se termine-t-elle à minuit?


Ce soir, nous changeons de calendrier, car nous serons dans une nouvelle année. Certains dirons qu’une autre décennie, c’est terminée, et ils auront tort ! La prochaine décennie ne sera pas en 2020, mais bien en 2021, car notre ère n’a jamais eu l’an zéro.
Nuage


La décennie se termine-t-elle à minuit?

Une flèche entre 2019 et 2020, symbolisant le changement d'année et de décennie.

Quand change-t-on de décennie? Photo : Radio-Canada/Olivia Laperrière-Roy

À quel moment la nouvelle décennie commence-t-elle? En janvier 2020? Ou en janvier 2021?

UN TEXTE DE CATHERINE LACHAUSSÉE

Ce n’est certainement pas la première fois que nous sommes confrontés à cette question, et le sujet est souvent source de débats.

D’abord la réponse : la décennie actuelle s’est entamée en 2011. Le décompte de 10 nous mène au 31 décembre 2020. La prochaine décennie débutera officiellement le 1er janvier 2021.

L’explication remonte à loin. L’idée de définir les ères en partant de la naissance du Christ, fixée à l’an 1 du calendrier, apparaît au 6e siècle en Occident. On se réfère alors au calendrier julien, créé du temps de Jules César.

L’idée de compter à partir du zéro n’est pas dans l’air du temps. Elle sera importée du monde arabe des siècles plus tard.

Quand le calendrier grégorien est mis au point au 16e siècle, pour corriger le retard de 10 jours pris au fil du temps par le calendrier julien, il perpétue l’idée de partir de l’an 1, comme du temps des Romains.


Une erreur répandue

L’erreur d’associer le 0 et le début des décennies est répandue.

Même le président français Valéry Giscard d’Estaing avait été corrigé publiquement lorsqu’il avait déclaré que la première année de la décennie, l’année 1980, serait difficile.

Le journal Le Monde en avait profité pour rappeler que la décennie ne commencerait officiellement qu’en 1981.

Il y avait eu le même débat en 2000, rappelle l’historien Jean-François Caron. On a tous fêté la fin du millénaire en 1999, alors qu’on n’est entré dans le nouveau qu’en 2001!

Mais dans la vie de tous les jours, rien n’empêche de prendre le point de départ qu’on veut pour se référer à une période de temps.

On peut ainsi très bien parler des années 1980 comme d’une période couvrant 10 ans, et répéter l’exercice pour toutes les décennies.

C’est d’ailleurs la pratique la plus courante dans les livres d’histoire.

D’après moi, on s’est toujours mêlés, pense Jean-François Caron. C’est sans doute dû au fait qu’un changement de dizaine envoie un signal fort, et que partir du zéro pour compter est devenu intuitif. Sauf que l’an zéro, ça n’existe pas au calendrier. Tout démarre à l’an 1, et c’est sans doute ce qui contribue à brouiller les cartes.

De quoi faire parler les amis et les familles lors des festivités du Nouvel An.

https://ici.radio-canada.ca/

Une exposition tout entière consacrée au « caca » à Québec


Disons qu’au premier abord, c’est une idée saugrenue, cependant avec toute les dernières découvertes sur le microbiote intestinal, cette exposition qui sera prête seulement en 2021 dans la ville de Québec promet d’être intéressante.
Nuage


Une exposition tout entière consacrée au « caca » à Québec

La cuvette d'une toilette est levée.

L’exposition, qui sera présentée du 17 juin 2021 au 5 septembre 2022, s’intitule provisoirement M comme caca.

PHOTO : ISTOCK

Hadi Hassin

Aussi inusité que cela puisse paraître, le Musée de la civilisation de Québec se prépare à consacrer une exposition d’envergure sous le thème des excréments.

L’exposition, qui sera présentée du 17 juin 2021 au 5 septembre 2022, s’intitule provisoirement M comme caca.

La direction du musée souhaite en faire une attraction à vocation internationale et permettre ainsi à celle-ci de voyager aux quatre coins du monde.

Un appel d’offres a d’ailleurs été affiché plus tôt ce mois-ci sur le système électronique du gouvernement du Québec en lien avec l’une des zones de l’exposition.

Le Musée de la civilisation voudrait notamment réaliser une oeuvre dite « installative » qui sera intégrée dans le parcours de l’exposition. Une zone en soi, à la fois artistique, immersive (et) interactive, peut-on lire dans un appel d’offres publié le 20 décembre.

Les objectifs de l’exposition sont établis, confirme la porte-parole du musée Agnès Dufour, mais il demeure trop tôt pour en étaler tous les détails.

On est rendu à 30-40 % de (la conception de) l’exposition, explique-t-elle. On sait qu’on va l’aborder par l’histoire, l’art et la science.

Briser les tabous

Le Musée de la civilisation de Québec aspire par-dessus tout à transformer le regard des visiteurs sur le caca, tout en les sortant de leur zone de confort, afin qu’ils ne voient plus les excréments comme un déchet, mais bien une ressource.

Si le thème des excréments est encore trop peu abordé artistiquement, c’est en raison des notions de tabou et de dégoût qui l’entourent. Voilà pourquoi on maximisera les contenus sociétaux au détriment de ceux plus anatomiques ou biologiques.

Enjeu d’hygiène planétaire, poison mortel, fuel, source d’énergie écologique, espoir de guérison, le caca est la ressource inépuisable la plus sous-estimée du monde. Extrait de l’appel d’offres

Il sera entre autres question de l’histoire sociétale des excréments, du traitement des déchets et son impact sur l’environnement puis des découvertes scientifiques liées au microbiote intestinal.

Le musée a par ailleurs fait appel à la scénographe Jeanne Poulin afin de faire de l’exposition une oeuvre dans laquelle on pénètre littéralement. L’objectif ici est provoquer un crescendo émotif chez les visiteurs.

Même si l’exposition s’adressera au grand public, la tranche d’âge 18-45 ans est privilégiée.

On va probablement s’adresser aux enfants avec des ateliers ou des activités culturelles sous un angle plus abordable et plus familier. Agnès Dufour, porte-parole du Musée de la civilisation de Québec

Un emoji d'excrément

Un emoji d’excrément

PHOTO : CATHERINE CONTANT

L’émoji caca n’est-il pas celui qui génère le plus de produits dérivés aujourd’hui? s’interroge le musée dans son appel d’offres.

Les excréments au musée en quelques faits insolites :

  • Au zoo de Prague, il n’y a pas que les animaux qui fascinent les visiteurs. Les excréments de ces bêtes y connaissent un certain succès. En y faisant un petit tour, vous découvrirez des échantillons de toutes formes, origines et couleurs. Des excréments moulés d’animaux disparus sont également exposés.

  • Au début des années 2000, l’artiste belge de renommée mondiale Wim Delvoye dévoile une machine-sculpture qui reproduit de A à Z le système digestif humain. L’oeuvre intitulée Cloaca a été exposée à la Galerie de l’UQAM en 2009, d’où plus de 4000 curieux l’ont visitée. Nourrissez-la et vous en récolterez les fruits.

  • Détrompez-vous, la fascination pour les excréments ne date pas d’hier. En 1965, Pablo Picasso peint son tableau La pisseuse, sur laquelle une figure, accroupie, évacue son urine dans un décor naturel. Plus tôt, en 1631, c’est le hollandais Rembrandt qui réalise son oeuvre La Femme qui pisse.

Avec la collaboration de Mathias Marchal

https://ici.radio-canada.ca/

Des milliers de personnes réfu­giées sur une plage pour échap­per aux flammes en Austra­lie


Ce fût une année difficile pour l’Australie, et cela va continuer encore tant que les incendies ne sont pas contrôlés. Des gens ont tout perdus et sont obligé de quitter leur patelin pour se réfugier ailleurs.
Nuage


Des milliers de personnes réfu­giées sur une plage pour échap­per aux flammes en Austra­lie

Crédits : CNN

par  Nicolas Prouillac

Des milliers de personnes ont préci­pi­tam­ment quitté leur domi­cile pour se réfu­gier sur la plage dans la petite ville de Malla­coota, dans l’État austra­lien de Victo­ria, afin d’échap­per aux flammes qui se sont abat­tues sur la ville.

Sous un ciel rouge sang, les resca­pés des incen­dies ont confié à la BBC qu’ils venaient de vivre une « expé­rience terri­fiante ».

Plus d’une douzaine d’in­cen­dies font rage actuel­le­ment en Austra­lie. Ils s’étendent sur 500 km entre les États de Victo­ria et de Nouvelles-Galles du Sud. Les flammes ont pour l’heure fait 12 morts au total, tandis que quatre personnes sont portées dispa­rues dans l’État de Victo­ria et une en Nouvelles-Galles du Sud. Heureu­se­ment pour les habi­tants de Malla­coota, aucune victime humaine n’est à déplo­rer.

Des appa­reils et navires mili­taires ont été dépê­chés sur place pour porter secours aux rési­dents. Pendant ce temps, les pompiers seraient parve­nus à maîtri­ser les incen­dies qui menaçaient direc­te­ment la ville. Depuis le mois de septembre, des millions d’hec­tares de terres ont été rava­gés par les flammes dans l’est du pays.

https://www.ulyces.co

Destruction d’articles réexpédiés à Amazon : « Une pratique assez répandue », selon un expert


C’est peut-être une bonne raison de ne pas acheter en ligne. Je peux comprendre que des compagnies comme Amazon ne peut pas entreposer les retours des achats en ligne, mais la solution de la destruction du produit parce que c’est moins cher est un vrai gaspillage épouvantable. Pourquoi ne pas être en relation avec un commerce qui vend a prix réduits les objets retourné en donnant seulement par exemple une garantie de 30 jours au lieu de 2 ans. Un moment donné, il va falloir faire des choix, arrêter d’encourager ce genre de gaspillage, même si en ligne c’est moins cher pour nous.
Nuage


Destruction d’articles réexpédiés à Amazon : « Une pratique assez répandue », selon un expert

Un colis expédié par Amazon sur un tapis roulant.

Au total, 8 % des achats en ligne sont renvoyés à l’expéditeur (archives).

PHOTO : REUTERS / ALBERT GEA

Radio-Canada

Des marchandises achetées en ligne se retrouvent de plus en plus dans les sites d’enfouissement. Pour les vendeurs tiers sur Amazon, il est moins coûteux de les détruire que de les entreposer.

C’est plus avantageux de l’envoyer à un incinérateur ou à un site d’enfouissement, explique le professeur à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa Marc Tassé, en entrevue à l’émission Les matins d’ici.

Pour eux, financièrement, c’est ce qu’il y a de plus logique. Amazon n’a pas non plus tout l’espace pour tout entreposer. Il faudrait qu’ils agrandissent et là, ils factureraient les fournisseurs et, pour ces derniers, ce serait moins rentable, poursuit-il.

En effet, lorsque les vendeurs tiers ne parviennent pas à vendre leurs produits, les coûts mensuels d’entreposage imposés par Amazon deviennent exorbitants : ils passent de 40 $ le mètre cube à 750 $ après six mois, puis à 1515 $ au bout d’un an.

Au total, 8 % des achats en ligne sont renvoyés à l’expéditeur. De ces 8 %, 40 % sont des vêtements, selon le professeur Tassé.

https://ici.radio-canada.ca/

Dans le Sahara algérien, les mystères des forêts de pierre


Le Sahara n’a pas toujours été un désert aride, il fût un temps, c’était une région florissante autant végétale qu’animale. Des hommes y vivaient, il y a un plus de 7 000 et ont laissé un peu d’histoire de vie gravé sur des pierres.
Nuage


Dans le Sahara algérien, les mystères des forêts de pierre

Par Nora Schweitzer –

Au néolithique, quand le Sahara n’était pas encore un désert, des hommes ont peint et gravé les parois rocheuses du Tassili n’Ajjer. Animaux, scènes de chasse ou cérémonies énigmatiques, ces chefs-d’œuvre n’ont pas livré tous leurs secrets.

L’archer noir

Hervé Champollion/akg-images

De nombreuses scènes de chasse figurent parmi les milliers de peintures retrouvées dans le désert. Ici, à Jabbaren, cet archer a été peint (à l’ocre rouge) avec une infinie délicatesse. Les Touareg connaissent très bien ces œuvres. Ce sont eux qui ont guidé l’explorateur et préhistorien français Henri Lhote dans le dédale du Tassili n’Ajjer et lui ont permis de les révéler au monde dans les années 1950.

Des géants difformes

David Parker/SPL/Cosmos

Sur le site de Sefar, proche de la Libye, se dresse une figure étrange, haute de 1,55 m et formant le centre d’une vaste scène qui s’étend sur 20 m2. Baptisé « grand dieu », ce géant est l’une des plus célèbres peintures rupestres du Tassili. La forme de la tête et les excroissances sur les bras restent inexpliquées. L’explorateur français Henri Lhote l’avait d’abord nommé « l’abominable homme des sables ».

Une faune disparue

Nadia Ferroukhi

Girafes, éléphants, rhinocéros, bovins (ci-dessus, dans la Tadrart), autruches, antilopesLa faune représentée sur ces roches est plutôt typique de la zone tropicale africaine actuelle. Elle témoigne justement d’une période relativement humide dans le Sahara. Une population nombreuse vivait alors dans ce qui n’était pas encore un désert.

Envoûtantes « têtes rondes »

Hervé Champollion/akg-images

Curieux personnages que ces êtres sans visage ni cheveux, à la tête en forme de disque et à la silhouette cernée d’un trait noir, retrouvés sur le site de Jabbaren (« géants » en tamacheq)… Représentatives du style pictural le plus ancien du Tassili (entre 7 500 et 4 500 av. JC), ces « têtes rondes » restent un mystère pour les archéologues.

https://www.geo.fr

e