Entendre, écouter, voir…
Tu sais… on entend mais on n’écoute plus…
On voit… mais on ne prend plus le temps de regarder!
Christophe Chabouté
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Christophe Chabouté
En seulement 5 points, on peut comprendre que l’Antarctique a un équilibre fragile et qu’il est important de la préserver. Cette région a des températures extrêmes, mais manchots peuvent y vivre à la condition qu’ils puissent se suffire en nourriture. La faune marine est riche et s’enchaîne entre les différentes espèces. Un déséquilibre serait dramatique soit par la perte d’une espèce ou l’introduction de plante ou d’animaux évasifs.
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Des manchots dans les îles Shetland du Sud, en Antarctique, le 6 novembre 2019© AFP/Johan ORDONEZ
Recouvert de glace et de neige à 99%, l’Antarctique, malgré son immensité, n’est pas propice à la faune terrestre. A l’exception de l’homme, espèce non native, le plus gros animal terrestre est un moucheron de 6 mm, Belgica Antarctica.
La vie marine est en revanche très variée, offrant la diversité la plus riche sur Terre après les récifs de corail. Voici cinq choses à savoir sur la faune en Antarctique.
Les manchots papous : « Phelps des mers »
Le manchot, à ne pas confondre avec le pingouin, qu’on trouve dans l’hémisphère Nord, est sans doute l’animal le plus emblématique du continent.
Quatre espèces y vivent tout au long de l’année: les manchots Adélie, les manchots empereurs, les manchots à jugulaire et les manchots papous.
Ces derniers sont des bolides sous l’eau. Leur vitesse peut y dépasser 35 km/h, près de quatre fois mieux que Michael Phelps, le nageur le plus rapide au monde (9,6 km/h).
Dans la péninsule, la population des manchots papous tend à augmenter quand celle des Adélie est sur le recul. Les scientifiques l’expliquent par une différence de diète: les premiers ont une nourriture variée (krill, calamar et poisson) quand les seconds dépendent exclusivement du krill.
Les manchots sont le plat de prédilection des léopards de mer qui peuvent en avaler jusqu’à 20 par jour.
Le chionis, poubelle à ailes
Malgré sa blancheur immaculée trompeuse, le chionis, un oiseau migrateur rondouillard, est un charognard qui ne fait pas la fine bouche. Ce sont les « poubelles » de l’Antarctique, disent les scientifiques.
« Ils mangent le guano, les déjections de manchots, les poissons ou tout ce que les manchots pourraient faire tomber, tout ce qui mort et qui leur tombe sous la main », explique l’ornithologue Rebecca Hodgkiss.
Le krill, le « fast-food » local
En Antarctique, la chaîne alimentaire est généralement très courte.Elle repose lourdement sur le krill, sans doute la biomasse la plus abondante de la planète selon l’Institut polaire français.
Le plus gros animal au monde, la baleine bleue, dont le poids peut dépasser 150 tonnes, se repaît notamment de ces minuscules crevettes qui se nourrissent elles-mêmes de phytoplancton.
« Pas de baleines sans phytoplancton », souligne la biologiste américaine Allison Cusick. L’inverse est aussi vrai. Riches en fer, les excréments de baleine fertilisent le phytoplancton.
« Vous avez donc cette boucle où le phytoplancton se développe grâce au fer et se fait manger par le krill, les baleines mangent le krill et leurs déjections vont nourrir le phytoplancton », explique Mme Cusick.
Une baleine bleue, une des huit espèces de baleines qu’on trouve en Antarctique, consomme jusqu’à 3,6 tonnes de krill par jour.
Les chiens : espèces indésirables
S’ils ont énormément aidé Roald Amundsen dans sa conquête du Pôle Sud en 1911, en tirant d’abord ses attelages puis en finissant dans sa gamelle, les chiens sont aujourd’hui indésirables en Antarctique.
Signé huit décennies plus tard, en 1991, le Protocole de Madrid sur la protection de l’environnement interdit l’introduction d’espèces animales et végétales non indigènes. Le texte prévoit que tous les canins déjà présents dans ces régions soient évacués avant le 1er avril 1994.
Emmenés aux Malouines pour plusieurs semaines d’adaptation climatique avant leur retour en Grande-Bretagne, les derniers chiens de traîneau du British Antarctic Survey y découvriront pour la première fois… herbe, moutons et enfants.
Plantes indésirables
Malgré les efforts déployés, des espèces invasives sont introduites par l’homme dans la région et peuvent entrer en concurrence avec les espèces locales.
Spécialiste de l’écologie terrestre de l’Antarctique, le Britannique Peter Convey en a dénombré une centaine depuis deux siècles.
« 99% des espèces invasives viennent avec les humains« , scientifiques et touristes, dit-il.
S’il s’agit le plus souvent de végétaux, cela peut aussi concerner des micro-organismes ou des insectes.
En transférant des plantes dans les années 1960, l’homme a ainsi introduit un moucheron sur l’île Signy, dans l’archipel des Orcades du Sud, où il prolifère aujourd’hui au risque de coloniser le continent plus au sud.
Les activités humaines « auront, en réalité, probablement un bien plus grand impact sur les écosystèmes antarctiques que le changement climatique lui-même », concluent M. Convey et son collègue du British Antarctic Survey, Lloyd Peck, dans une étude publiée cette semaine dans la revue Science Advances.
Les gifs stroboscopiques ne devraient être envoyé à n’importe qui. Un journaliste l’a appris à ses dépens en recevant de Donald Trump un gif stroboscopique avec une phrase pitoyable sur Twitter, cela aurait provoquer une crise d’épilepsie assez grave. Celui qui avait créer ce gif savait que le journaliste était épileptique. De plus, des gens tous aussi stupides on fait la même chose à des connaissances épileptiques.
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CHAINARONG PRASERTTHAI VIA GETTY IMAGES
Un journaliste américain a été victime d’une crise d’épilepsie qui a failli lui coûter la vie après avoir reçu un GIF stroboscopique sur Twitter.
Selon ce que rapporte le Washington Post, le journaliste Kurt Eichenwald — qui discute ouvertement de son épilepsie en ligne — a reçu ce GIF en 2016, après s’en être pris au président Donald Trump sur Twitter.
Le GIF en question a fait apparaître sur son écran d’ordinateur des formes géométriques rouges, jaunes et bleues qui clignotaient agressivement derrière la phrase: «VOUS MÉRITEZ UNE CRISE (D’ÉPILEPSIE) POUR VOS COMMENTAIRES». Il aurait été immédiatement terrassé par une crise qui, selon lui, aurait pu le tuer si sa femme n’avait pas été à la maison à ce moment.
Le troll qui aurait perpétré cette attaque, John Rayne Rivello, sera de retour devant la justice américaine en janvier, et il devrait à ce moment plaider coupable à des accusations de voies de fait graves.
«C’est un phénomène qui est bien connu, (mais) qui n’est pas fréquent parmi les personnes qui souffrent d’épilepsie, a expliqué Jean Gotman, un neuroscientifique du Neuro (l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal). Une petite portion des personnes qui souffrent d’épilepsie sont sensibles à une lumière de type stroboscopique qui active la partie visuelle du cerveau et qui est particulièrement sensible chez ces malades-là. On ne sait pas vraiment quel mécanisme transforme ces lumières clignotantes, pourquoi ça déclenche des crises d’épilepsie, mais c’est bien reconnu que ça arrive chez certains malades.»
La plupart des crises d’épilepsie ne sont pas provoquées par un déclencheur aussi net que dans ce cas-ci, a ajouté M. Gotman.
M. Eichenwald dit avoir gardé des séquelles de cette attaque, selon le Post: la moitié gauche de son corps serait partiellement paralysée et la médication qui lui permettait de mener une vie presque normale en contrôlant sa maladie ne serait plus efficace.
«C’est assez surprenant, a commenté M. Gotman. Dans des cas rares de crises répétées, (…) ces situations-là peuvent laisser des séquelles. Une crise isolée, même si elle assez violente, comme ce qui semble avoir été le cas, c’est très rare que ça laisse des séquelles marquées, qu’un médicament qui a pu fonctionner avant ne fonctionne plus après. C’est étonnant, mais les cas sont tellement divers (…) que c’est difficile à dire. (…) Il a parlé d’une très grosse crise, peut-être que c’était plusieurs crises, je ne sais pas.»
M. Rivello est un ancien combattant de l’armée américaine qui est notamment appuyé par des organisations néonazies et suprémacistes blanches. Des documents présentés au tribunal affirment qu’il savait que M. Eichenwald était épileptique et qu’il s’agissait d’une attaque antisémite.
La Fondation américaine de l’épilepsie a déposé de multiples accusations criminelles contre des gens qui auraient imité M. Rivello en envoyant des GIFs stroboscopiques à des épileptiques. Une trentaine d’incidents du genre auraient été décelés seulement sur Twitter; l’avocat de M. Eichenwald les compare à l’envoi de poison par la poste ou à l’utilisation d’un laser pour éblouir un pilote.
En 2008, des pirates informatiques avaient infiltré un site internet de la Fondation américaine de l’épilepsie et mis en ligne des centaines de GIFs stroboscopiques, apparemment pour s’en prendre aux utilisateurs du site — dont plusieurs souffrent d’épilepsie. La police fédérale américaine avait alors fait enquête.
À partir d’écorce de bouleau chauffée, on peut faire de la gomme à mâcher, qui peut servir aussi pour coller des objets ou encore soigner un mal de dent. La gomme à mâcher qui nous intéresse, a été mâché il y a plus de 5 milles ans, et elle a garder après tout ce temps un génome humain au complet qui était ce cas-ci une femme. Ils savent ce qu’elle a mangé, et les scientifiques ont même pu distingués des agents pathogènes.
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Un chewing-gum raconte l’histoire de celle qui l’a mâchouillé il y a 5.700 ans
Nathalie Mayer
Journaliste
Lorsque vous mâchouillez un chewing-gum, vous y laissez un peu de votre salive. Et c’est aujourd’hui un « chewing-gum » vieux de 5.700 ans que des chercheurs ont analysé. Leurs travaux révèlent non seulement les origines de sa mâchouilleuse, mais aussi la couleur de ses yeux, les germes que sa bouche hébergeait et la composition de ses repas.
Il a été découvert lors de fouilles archéologiques effectuées par le Museum Lolland-Falster à Syltholm dans le sud du Danemark. Un « chewing-gum » qui a depuis été étudié par des chercheurs de l’Université de Copenhague (Danemark).
« Syltholm est vraiment un site unique. Presque tout est scellé dans la boue, du coup, la préservation des restes organiques est phénoménale », explique dans un communiqué un coauteur de l’étude, Theis Jensen, chercheur à l’université de Copenhague.
Un génome humain ancien et complet récupéré : une première !
« Pour la première fois, un génome humain ancien et complet a été récupéré sur autre chose que des os ou des dents », explique à l’AFP Hannes Schroeder, également de l’Université de Copenhague. Cette « source très précieuse d’ADN ancien », en particulier pour les périodes où les restes humains se font rares, n’est autre qu’une pâte, noirâtre, obtenue à partir d’écorce de bouleau chauffée, « plus courante qu’on ne le pense, car elle se conserve assez bien ».
Son atout : avoir, à la préhistoire, été couramment mâchée. En attestent des empreintes de dents souvent retrouvées sur le brai de bouleau.
Le brai de boulot retrouvé Syltholm dans le sud du Danemark. © Theis Jensen, Université de Copenhague
En étudiant l’ADN humain que le brai de bouleau contenait, les chercheurs ont pu établir que la personne qui l’avait mâché était une femme, probablement aux yeux bleus et dont la peau et les cheveux étaient foncés. Selon l’étude, la machouilleuse était génétiquement plus proche des chasseurs-cueilleurs d’Europe continentale que de ceux de Scandinavie centrale.
Des agents pathogènes, des noisettes et du canard
Par contre, les chercheurs avouent ne pas savoir exactement pourquoi, il y a 5.700 ans, cette femme a malaxé la pâte entre ses dents. Si parfois elle servait de colle — la mâcher permettait de la rendre malléable avant utilisation –, la pâte a aussi pu être utilisée pour soulager le mal de dents — car elle possède des vertus antiseptiques –, servir de brosse à dents, de coupe-faim ou simplement de chewing-gum.
Une reconstruction artistique du portrait de la femme qui a mâchouillé, il y a 5.700 ans, un « chewing-gum » découvert au Danemark. Les chercheurs l’ont surnommée Lola. © Tom Björklund, Université de Copenhague
Les chercheurs en ont également extrait de l’ADN de microbes oraux et de plusieurs agents pathogènes humains.
Principalement des espèces sans danger, « mais aussi certaines qui sont potentiellement très pathogènes comme le Streptococcus pneumoniae qui est la principale cause de pneumonie. Nous avons également récupéré l’ADN du virus Epstein-Barr responsable de la mononucléose infectieuse ».
« Cela peut nous aider à comprendre comment les agents pathogènes ont évolué et se sont propagés au fil du temps et ce qui les rend particulièrement virulents dans un environnement donné », explique Hannes Schroeder. La « gomme à mâcher » contenait également de l’ADN d’espèces végétales et animales comme celle de la noisette ou du canard laissant supposer qu’ils avaient été mangés peu de temps avant le mâchouillage.
CE QU’IL FAUT RETENIR
Les virus Influenza (la grippe) et des rhinovirus (le rhume), ne s’aiment pas vraiment. Ce n’est pas le genre d’infections qui veulent régner ensemble. C’est soit l’un ou soit l’autre. Avoir la grippe et le rhume en même temps, n’est pas impossible, mais cela est très rare.
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Rhume et grippe : pourquoi vous ne pouvez pas les attraper en même temps
Julie Kern
Rédactrice scientifique
La grippe et le rhume sont les infections respiratoires les plus courantes en hiver. Des scientifiques ont découvert que les deux virus se font concurrence. Ainsi, être infecté par un virus de type influenza réduit le risque d’attraper d’autres infections respiratoires, comme le rhume provoqué par les rhinovirus.
Chaque hiver, des millions de français n’y échappent pas, ils attrapent soit un bon rhume ou la grippe. Ces deux maladies sont causées par deux familles de virus : les rhinovirus pour le rhume et les influenzas pour la grippe. Bien qu’ils infectent les mêmes cellules de la muqueuse respiratoire à la même période, ces deux virus ne collaborent pas, au contraire ! Ils s’inhibent l’un l’autre de telle sorte que vous aurez moins de chance d’attraper un rhume en même temps qu’une grippe.
Plus de 40.000 personnes avec une infection respiratoire ont fait l’objet d’une étude statistique publiée dans Pnas : 35 % d’entre eux étaient infectés par un des onze types de virus respiratoires testés mais seulement 8 % l’étaient par au moins deux virus à la fois ! Un résultat étonnant qui met en lumière les interactions parfois hostiles qui existent entre les virus.
Deux virus en particulier ne sont pas faits pour s’entendre, il s’agit des virus Influenza et des rhinovirus. Tous les deux actifs en hiver, ils infectent les mêmes cellules de la muqueuse respiratoire pour provoquer écoulement nasal et autres symptômes désagréables.
La prévalence des infections des virus Influenza A (en orange) et des infections des rhinovirus (en rouge) en fonction des années. Quand la prévalence des infections à Influenza augmente celle des infections à rhinovirus diminue. © Sema Nickbakhsh et al.
Rhume et grippe, une entente difficile
Pourtant, vous ne pourrez pas être infecté par ces deux virus en même temps.
« Un des résultats surprenants de notre étude est la diminution des cas d’infection par les rhinovirus, agent responsable du rhume, durant le pic épidémique de la grippe », indique le docteur Sema Nickbakhsh de l’Université de Glasgow et premier auteur de l’étude.
Selon eux, quand le virus de la grippe attaque les cellules des voies respiratoires, l’immunité innée se met en marche. Il se déclenche alors une tempête d’interférons pour contrecarrer l’infection virale. Si, par hasard, un rhinovirus essayait lui aussi d’infecter les cellules, il serait terrassé par les interférons.
« Nous étudions plusieurs scénarii possibles. Les virus peuvent entrer en compétition pour infecter les cellules du corps ou la réponse immunitaire complique l’infection d’un autre type de virus », explique-t-il.
Cela fonctionne aussi dans l’autre sens, si vous avez déjà été infecté par un rhinovirus, vous aurez moins de chance d’attraper la grippe par la suite.
Ces recherches laissent entendre que l’incidence des infections grippales n’est pas seulement liée à la saison, à l’âge ou à la santé de l’hôte, mais aussi à l’incidence des autres infections virales. Mieux comprendre les interactions virus-virus pourrait améliorer nos prédictions d’épidémies saisonnières et nos stratégies pour les combattre.
Dell, Microsoft, Tesla, Google, Apple ont besoin de minerais dont le cobalt pour leur technologie. Malheureusement, ce sont des enfants qui vont dans les mines pour extraire le cobalt dans des tunnels mal aérés et avec des risques d’effondrements. Des enfants y ont perdu la vie, d’autres sont paralysés. Ils semblent que ces compagnies sachent où viennent le cobalt, et avec tout l’argent qu’ils font sur leurs produits, ils ne devraient pas encourager les compagnies qui engagent illégalement des enfants, ni toutes personnes qui travaillent pour un salaire de crève-faim dans des conditions dangereuses.
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Un enfant passe devant un camion transportant des roches extraites d’une mine de cobalt à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, le 23 mai 2016. Ces enfants seraient payés environ 2 dollars par jour. | Junio Kannah / AFP
Repéré par Robin Tutenges
Repéré sur The Guardian
Cinq grandes entreprises technologiques sont citées dans cette affaire initiée par des familles d’enfants tués ou blessés.
La provenance des composants de nos téléphones portables fait régulièrement l’objet de critiques. L’opacité des circuits d’achat des minerais, dont le cobalt, essentiel à bon nombre d’outils technologiques, empêche trop souvent la mise en accusation des entreprises qui se fournissent dans des mines aux conditions humaines déplorables. Pour la première fois, un procès a été lancé contre certaines des plus grandes sociétés technologiques.
Apple, Google, Dell, Microsoft ou encore Tesla sont accusées d’aider et d’encourager les sociétés minières qui forcent des enfants à travailler au fond des mines dans des conditions dangereuses –causant de nombreux décès ainsi que des blessures– afin d’approvisionner en cobalt leur chaîne de fabrication de smartphones, d’ordinateurs portables et de voitures électriques.
Intenté par le cabinet de défense des droits humains International Right Advocate au nom de quatorze parents et enfants de la République démocratique du Congo (RDC), ce procès historique qui se tiendra à Washington pourrait ternir l’image de ces géants.
Selon les familles, leurs enfants travaillaient illégalement dans des mines appartenant à la société minière britannique Glencore, qui vend son cobalt à Umicore, un négociant basé à Bruxelles, lui-même principal fournisseur d’Apple et autres grands groupes mis en cause. Les documents d’accusation pointent également du doigt l’exploitant minier chinois Zhejiang Huayou Cobalt, autre ravitailleur de ces firmes américaines.
Ce précieux cobalt permet la fabrication des batteries au lithium utilisées dans des millions de produits informatiques. Le marché augmente avec la demande d’outils technologiques peu coûteux, et il devrait doubler d’ici fin 2020 selon un article du Guardian.
Dommages-intérêts
La République démocratique du Congo fait les frais d’une telle ruée vers le cobalt. Plus de 60% de la production mondiale de ce minerai provient du sud de la RDC, principalement de la région de Kolwezi. Cette ressource ne profite malheureusement en rien à la population du pays, qui reste l’un des plus pauvres et instables au monde.
Près de 255.000 creuseurs, dont 35.000 enfants, travailleraient dans les mines de ces régions particulièrement déshéritées. Avec des pelles et des pics, ils creusent sans protection dans des tunnels mal aérés, qui menacent de s’effondrer, pour environ 2 dollars (1,80 euro) par jour selon les familles congolaises à l’origine du procès.
Parmi elles, certaines ont perdu leurs enfants dans des effondrements de tunnels, d’autres ont désormais des enfants paralysés ou grièvement blessés. Par conséquent, les familles demandent une condamnation et des dommages-intérêts.
Selon l’accusation, Apple, Google, Dell, Microsoft et Tesla étaient au courant de la provenance de leur cobalt et seraient donc complices du travail forcé de ces enfants. Par ailleurs, plusieurs documents mis en avant par les avocats des familles montrent que ces entreprises ont la capacité de superviser et de réglementer leurs chaînes d’approvisionnement et d’éviter ainsi de cautionner et financer de telles exactions.