500 tornades en 30 jours aux États-Unis: pourquoi?


En 30 jours, 500 tornades se sont abattues aux États-Unis. Il semble que les contrastes de température entre le nord et le sud donne des courants-jets exceptionnellement forts qui engendre des supercellules qui forment les tornades.
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500 tornades en 30 jours aux États-Unis: pourquoi?


Au cours des 30 derniers jours, 500 tornades ont frappé le territoire américain, selon le US Storm Prediction Center. Certains états n’ont eu aucun répit et ont été ravagés 14 jours de suite.

Déborah Laurent

Au moins sept tornades ont tué des gens au cours des derniers jours. Les tornades ont surtout touché l’Idaho, le Colorado, le Texas, l’Oklahoma, le Kansas, le Missouri, l’Ohio, l’Indiana et la Pennsylvanie.

Même s’il n’est pas rare de voir des tornades se former plusieurs jours de suite, leur nombre est remarquable cette année. Plusieurs facteurs expliquent cette épidémie de tornades. Une tornade est une colonne d’air en rotation rapide qui s’étend des nuages jusqu’au sol. Les tornades sont alimentées ici par l’air chaud et humide provenant du golfe du Mexique, à l’est des Rocky Mountains.

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Si en Floride, l’énergie contenue dans cette humidité se dissipe sous forme d’orages fréquents mais faibles, elle s’accumule dans le centre des Etats-Unis. 

En mars et avril, il existe un gradient de température entre les régions les plus froides du nord des États-Unis et les régions les plus chaudes, au Sud. Ce gradient s’affaiblit normalement à la fin du mois de mai, à mesure que le nord du pays se réchauffe.

Mais si le climat reste très contrasté, comme ce fut le cas cette année, ça génère des courants-jets exceptionnellement forts. Ces courants-jets jouent un rôle déterminant dans la création des supercellules, responsables des tornades.

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La mécanique du réchauffement climatique à l’origine du froid extrême


Je crois que Donald Trump ne devrait s’occuper à temps plein que du golf et pas autre chose. Ce qui est moi drôle, le vortex polaire que nous avons connu, le froid intense de janvier ne sera pas des évènements isolés. Brrrrr .. Les froids, ,les chaleurs, les pluies qui n’arrête plus, seront de plus en plus présent quelque part sur la Terre
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La mécanique du réchauffement climatique à l’origine du froid extrême

 

Une femme marche par grand froid.

La vague de froid intense qui s’abat sur le nord des États-Unis a fait une douzaine de morts. Photo: The Associated Press / John Minchillo

La vague de froid extrême qui s’abat sur le centre des États-Unis et sur le Canada, des Prairies à la Nouvelle-Écosse, donne des munitions à certains sceptiques, dont le président américain, qui se demandent où est donc passé le réchauffement climatique. Or, c’est bel et bien le même phénomène qui est derrière ce froid brutal. Comment est-ce possible?

D’après un texte de Nicole Mortillaro, de CBC News

C’est presque devenu une coutume. Dès que du temps glacial s’abat sur le nord-est ou le centre des États-Unis, Donald Trump souligne l’absurdité apparente de la situation, dans un contexte où la communauté scientifique met en garde la population mondiale contre les effets du réchauffement climatique.

« Dans le magnifique Midwest […] les gens ne peuvent même pas tenir quelques minutes dehors tellement il fait froid. Mais que se passe-t-il avec le réchauffement climatique? On t’en supplie, revient. Nous avons besoin de toi! », a-t-il écrit mardi sur Twitter.

Pourtant, ce sont bel et bien les changements climatiques qui sont responsables de cette vague de froid, et ce, en raison d’un phénomène que vous connaissez probablement, celui du vortex polaire ou tourbillon arctique.

Il s’agit d’une masse d’air froid qui se forme sur l’Arctique au cours de l’hiver et qui tourne sur elle-même, comme une toupie. Or, sa vitesse de rotation peut changer selon les influences du courant-jet, une bande d’air qui se déplace rapidement et qui marque la limite entre deux masses d’air distinctes.

Une image infrarouge de la NASA montre le vortex polaire au-dessus de la terre.

Le vortex polaire est la masse mauve qui se trouve au-dessus de l’Arctique et le courant-jet correspond à la ligne bleue qui délimite cette masse froide de l’air chaud plus au sud. Photo : NASA

« Le vortex polaire est bien connu, et cette masse d’air bouge et se trouve souvent déplacée. Présentement, le courant-jet l’a repoussée jusque dans le Midwest américain », explique la météorologue de CBC, Johanna Wagstaffe. « Parfois, elle peut aussi se diviser sous l’influence du courant-jet et donc faire un peu de surplace quelque part. »

C’est exactement ce qui se produit présentement : le courant-jet a divisé le vortex polaire en trois bras qui descendent plus au sud qu’à l’habitude.

Plus marqué et plus fréquent

On étudie ce phénomène depuis peu, mais les observations suggèrent que sa fréquence et son intensité devraient s’accentuer. C’est-à-dire que sous l’influence du courant-jet, le vortex polaire devrait descendre au sud plus souvent et entraîner des températures de plus en plus froides.

Auparavant, le courant-jet bougeait de manière relativement stable autour de l’hémisphère nord. Mais récemment, il affiche des ondulations du nord au sud plus prononcées, ce qui permet à l’air froid de l’Arctique de descendre beaucoup plus au sud et, inversement, à l’air chaud du golfe du Mexique de monter beaucoup plus au nord.

Un dessin fourni par la NASA montre une bande d'air et ses ondulations près de l'hémisphère nord.

Cette image illustre les ondulations prononcées que peut présenter le courant-jet, transportant les masses d’air froid au sud et les masses d’air chaud au nord. Photo : NASA

L’air de l’Arctique, qui se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste de la Terre, est à l’origine de ces ondulations plus prononcées dans le mouvement du courant-jet.

« Nous avons observé ce phénomène, c’est prouvé, affirme Johanna Wagstaffe. Et tous nos modèles climatiques montrent que cette tendance va persister. »

« Cela ne signifie pas simplement plus de sécheresse et de chaleur. Cela implique aussi plus de vagues de froid extrême et de systèmes dépressionnaires, que ce soit de la pluie ou de la neige, qui demeurent en place plus longtemps qu’auparavant. »

Climat ou température?

Il est impératif de savoir distinguer climat et température quand vient le temps de discuter de changement climatique.

La température représente l’état de l’atmosphère à un endroit et un moment précis, et se détermine grâce à la mesure de facteurs comme le vent ou l’humidité. Or, le climat est déterminé par la moyenne des mesures de ces facteurs sur une longue période de temps.

Une vague de froid ne signifie donc pas que les changements climatiques n’existent pas. En fait, au moment même où le froid engourdit une partie de l’Amérique du Nord, on enregistre des températures anormalement élevées ailleurs.

« L’atmosphère tente toujours de balancer son énergie, explique Mme Wagstaffe. Donc, présentement, de l’autre côté de la planète, dans le nord de l’Europe et de la Russie, ils battent des records de chaleur pour cette période-ci de l’année. »

Les changements climatiques ne se produisent pas à un endroit donné et un moment précis. C’est un phénomène global, qu’on observe sur une longue période de temps.

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Le réchauffement climatique va rendre vos voyage en avion encore plus pénibles


Avec les changements climatiques, ceux qui ont peur de voyager en avion, seront encore plus anxieux. Il semble en effet que les turbulences plus importantes pourraient être en augmentation et qui malheureusement, du moins pour le moment, sont imprévisibles
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Le réchauffement climatique va rendre vos voyage en avion encore plus pénibles

 

Un Boeing 737-800 de la compagnie Eastern Air Lines atterrissant, le 19 décembre 2014 à l'aéroport de Miami en Floride | JOE RAEDLE / AFP

Un Boeing 737-800 de la compagnie Eastern Air Lines atterrissant, le 19 décembre 2014 à l’aéroport de Miami en Floride | JOE RAEDLE / AFP

Repéré par Galaad Wilgos

Repéré sur Quartz

 

 

 

 

Il se peut que l’un des autres effets secondaires du réchauffement climatique soit des voyages en avion plus turbulents.

Tout le monde a un jour été saisi de la peur d’un accident d’avion à cause des turbulences. On se cramponne à son siège, on essaie de boire le fond du mauvais vin donné en cabine, et on regarde régulièrement à la fenêtre si l’on peut. Mauvaise nouvelle: d’après un article de Quartz, cela risque de se répéter de plus en plus souvent à cause du réchauffement climatique.

En effet, une plus grande présence de dioxyde de carbone dans l’atmosphère peut altérer les courants-jets, c’est-à-dire des «vents qui soufflent d’ouest en est en haute troposphère, aux confins de la tropopause», précise le site Futura-sciences. «L’ordre de grandeur de leurs dimensions est de quelques kilomètres en épaisseur, quelques centaines de kilomètres en largeur et plusieurs milliers de kilomètres en longueur», continue le site de Météo France.

Ces courants-jet sont souvent les responsables de ce qu’on appelle les «turbulences en air clair», qui peuvent prendre les pilotes par surprise. Les courants-jets se forment dans des zones de grand différentiel de température, et les vents sont d’autant plus puissants que ces différences sont grandes. Or, une étude publiée à l’Advances in Atmospheric Sciences le 6 avril, réalisée par Paul Williams, scientifique à l’University of Reading, a démontré que la prévalence des turbulences aériennes allait augmenter entre 36% et 188%. C’est en se basant sur des modèles informatiques ainsi que 21 unités de mesures de la turbulence, à une altitude de 12 kilomètres (39000 pieds) où viennent voler généralement les avions, qu’il est arrivé à de telles statistiques.

Les compagnies aériennes et les passagers ont des raisons de s’inquiéter, selon Quartz. En soulignant que les turbulences aériennes sont la cause principale de blessures dans les accidents d’avion qui ne sont pas mortels, d’après l’International Air Transport Association, un groupe industriel qui représente les compagnies aériennes.

Si les petites turbulences ne sont pas dangereuses, celles qui sont si sévères qu’elles pourraient «catapulter des passagers non-ceinturés ainsi que l’équipe» un peu partout dans l’avion pourraient augmenter de 149%.

Or, les pilotes ne peuvent pas «simplement» éviter ces turbulences, en particulier celles en air clair qui arrivent généralement sans prévenir. Pour résoudre ce problème, les pilotes communiquent aux autres capitaines sur les conditions météorologiques –mais les passagers des petits avions subissant bien plus violemment les chocs aériens que ceux des grands. L’autre solution serait d’avoir de meilleurs capteurs d’avions pour collecter des données plus objectives sur les potentielles turbulences, afin de les utiliser pour faire des prédictions en temps réel. Americain Airlines et Alaska Airlines expérimentent cela en ce moment.

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