Rien n’arrête la bactérie qui tue les orangers de Floride (ou presque)


L’hiver, nous avons l’habitude d’avoir sur nos étalages des oranges et pamplemousses de la Floride, il semble que cette année, cela sera un peu plus compliquée et probablement plus cher. Les vergers sont au prise avec une bactérie qui vient de Chine, qui donne la maladie du dragon jaune et elle est vraiment dévastatrice.
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Rien n’arrête la bactérie qui tue les orangers de Floride (ou presque)


Rien n'arrête la bactérie qui tue les orangers de Floride (ou presque)Des agrumes infectés par la bactérie HLB dans un verger de recherche de l’université de Floride à Fort Pierce, le 19 novembre 2019© AFP/Gianrigo MARLETTA

Fort Pierce (Etats-Unis) (AFP)

Peter Spyke a deux types d’oranges dans ses vergers: celles qui sont oranges et celles qui sont vertes, invendables et responsables de l’effondrement de la production d’agrumes de Floride depuis 15 ans.

Ce cultivateur de Floride a observé, presque impuissant, au développement de la bactérie huanglongbing (« la maladie du dragon jaune » en chinois), connue universellement dans le secteur comme « HLB », et originaire de Chine. Elle a été signalée en Floride pour la première fois en 2005, et n’a cessé de conquérir des vergers depuis.

La bactérie provoque l’une des maladies les plus dévastatrices des agrumes, qu’on appelle le « greening »: les feuilles pâlissent, les fruits ne mûrissent pas sur l’arbre et restent verts, avant de tomber. La bactérie est transmise par un petit insecte du nom de psylle des agrumes.

Par rapport à la saison 2003-2004, la production d’oranges de Floride sera inférieure de 80% cette saison (la récolte dure de novembre à avril selon les variétés). Les pamplemousses sont les plus touchés.

« On a perdu des usines de jus, des emplois, des usines d’emballage », se lamente Peter Spyke, troisième génération de sa famille à cultiver des agrumes.

« Nous n’avons toujours pas trouvé comment immuniser les arbres contre HLB », dit-il en faisant visiter son verger.

Les cultivateurs de Floride n’ont généralement pas voulu arracher les arbres contaminés, ce qui fait que 90% des vergers sont infectés, alors que le Brésil ne l’est qu’à 19% tandis que l’Europe est épargnée. Les aspersions de traitements réalisées en Floride n’ont pas été efficaces. Des 7.000 cultivateurs en 2004, 5.000 ont jeté l’éponge, selon le Washington Post.

Peter Spyke, lui, a adopté une approche de long terme: tenter de trouver quelles variétés résistent naturellement mieux au HLB. Il en a plus d’une vingtaine différentes plantées sur son exploitation de 12 hectares: citrons, oranges, mandarines, pamplemousses…

Le cultivateur de 68 ans sait que cela prendra des années, mais il s’est résigné à l’idée qu’une solution miracle n’existait pas.

Il a aussi changé sa façon d’entretenir et de nourrir les arbres: « nous devons adopter des pratiques de culture qui nous aideront à lutter contre la maladie », dit-il.

L’une de ces solutions consiste à utiliser des engrais presque au compte-goutte, fréquemment, afin que l’apport en nutriments soit régulier et continu, ce qui aide apparemment certains arbres à faire mûrir les fruits.

– OGM? –

C’est l’une des recommandations prônées par un laboratoire de recherche dédié aux agrumes, à dix minutes de route de l’exploitation de Peter Spyke.

L’université de Floride maintient un centre de recherche qui emploie pas moins de 40 scientifiques, et que fait visiter un jeune chercheur, Johnny Ferrarezi.

« Tout le monde réclame une solution mais malheureusement, nous les scientifiques n’en avons pas », dit-il.

« Mais il faut dire qu’après 15 ans à gérer la maladie en Floride, nous avons accumulé beaucoup de connaissances qui peuvent nous permettre de mieux gérer les vergers ».

Le laboratoire, à force d’études et sous pression de l’industrie, a mis à disposition de nouvelles variétés qui peuvent produire plus de fruits malgré la bactérie, des variétés d’oranges et de mandarines.

Le centre suggère enfin aux exploitants une solution efficace, mais coûteuse: couvrir les arbres d’immenses filets protecteurs qui bloquent l’insecte porteur de HLB.

Dans une industrie en crise, la question des dollars revient souvent, comme ce fut le cas lors d’une réunion organisée fin novembre par le département des agrumes de l’Etat de Floride avec des exploitants.

« On a besoin que l’argent aide la recherche et le développement de futurs produits, avec le gros mot des OGM« , dit l’un d’eux, Frank Youngman.

Des agrumes OGM, le laboratoire de l’université y travaille aussi. Mais ces oranges mutantes sont loin d’être prêtes à être plantées.

https://www.geo.fr/

Une nouvelle pomme écologique sur les rayons


Une nouvelle variété pousse maintenant au Québec, la pomme Ariane, et si elle et croquante, un peu sucrée avec un soupçon acidulé, elle doit être vraiment bonne. Les vergers Boileau s’intéresse a d’autres nouveautés qui s’adapterais  au climat québécois qui serait résistante aux maladies, non pas par manipulation génétique, mais bien par croisement.
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Une nouvelle pomme écologique sur les rayons

 

Les premiers pommiers Ariane ont été plantés en... (Photo fournie par Vergers Boileau)

 

Les premiers pommiers Ariane ont été plantés en sol québécois il y a trois ans.

PHOTO FOURNIE PAR VERGERS BOILEAU

IRIS GAGNON-PARADIS
La Presse

Depuis un peu plus de deux semaines, une variété inédite de pomme est offerte dans les supermarchés IGA. Distribuée par les Vergers Boileau, qui détiennent l’exclusivité en Amérique du Nord, la variété Ariane, croquante et légèrement acidulée, est aussi une pomme écolo!

Explications.

La recherche pour créer cette pomme aura pris 24 ans, à l’Institut national de recherche agronomique (INRA), en France, où elle est ditribuée depuis maintenant 10 ans. La pomme Ariane est le fruit de croisements naturels – et non de modifications génétiques – entre trois variétés mères méconnues au Québec: Florina, Prima et Golden, explique Chloé Boileau, directrice marketing des Vergers Boileau.

Un goût qui plaît

La variété de pomme ainsi obtenue pourrait se comparer à un beau mélange entre la Gala et la Spartan, soit une pomme «super croquante, sucrée mais pas trop, avec un petit côté acidulé qui pétille en bouche», détaille Chloé.

Bref, elle rassemble toutes les caractéristiques qui plaisent normalement aux consommateurs québécois. C’est une pomme qui est à son apogée crue, pour accompagner des fromages par exemple, ou encore légèrement glacée dans une poêle.

70 %

La pomme Ariane est dite écologique puisque, grâce à des croisements ciblés, elle offre une résistance très intéressante aux maladies. Notamment la tavelure, une maladie causée par un champignon qui altère l’aspect extérieur du fruit, et qu’on traite normalement avec des fongicides, une catégorie de pesticides. Résultat : 

sans être bio, la pomme est décrite comme «écologique» puisqu’elle nécessite environ 70 % moins de pesticides que les autres variétés de «commodité», soit celles qu’on trouve toute l’année sur les étals comme Spartan, MacIntosh et Empire, détaille Mme Boileau.

Quatrième génération

Fondée en 1939 dans la région de Havelock, en Montérégie, Vergers Boileau est une entreprise familiale québécoise qui accueille actuellement sa quatrième génération, comme Chloé, ainsi que son frère, Danny, directeur de la production. Bien de son temps, cette jeune relève a le désir de développer des variétés de pommes non seulement inédites sur le sol québécois, mais présentant aussi des caractéristiques écologiques intéressantes.

«Au Québec, avec nos conditions climatiques, la production de pommes biologiques est très difficile. Mais on est très sensibles à la question des pesticides, donc on veut réellement concentrer nos efforts à développer des variétés comme Ariane», affirme la directrice marketing.

Hapi

Cela fait d’ailleurs trois ans que l’entreprise a planté des pommiers Ariane dans le sol québécois, afin de vérifier si les arbres et leurs fruits résistent bien au climat québécois – ce qui est le cas. La pomme est maintenant prête à être commercialisée sous Hapi, la nouvelle marque de commerce des Vergers Boileau, qui rassemblera les produits «premium» et exclusifs aux Vergers Boileau. Ce n’est qu’un début, car d’autres variétés méconnues au Québec sont actuellement à l’essai dans les vergers de l’entreprise. Une aventure à suivre!

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Les pommes Ariane sont offertes dans des sacs de 1 kg dans les IGA de la province au coût de 4,99 $.

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Cet arbre magique produit 40 sortes de fruits différents


Au printemps, cet arbre doit être époustouflant. De belles couleurs au printemps, et des fruits différents dans un seul arbre
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Cet arbre magique produit 40 sortes de fruits différents

 

Crédits : Sam Van Aken

par  Malaurie Chokoualé

Après plusieurs années de travail patient, l’artiste new-yorkais Sam Van Aken a créé un arbre qui produit 40 fruits différents.

Selon le site de Van Aken, il existerait au moins vingt arbres de ce type à ce jour, éparpillés un peu partout aux États-Unis, chez des particuliers mais également dans des centres communautaires, des musées ou des collections d’art privées.

En 2008, ce professeur d’art à l’université de Syracuse apprenait qu’un verger de la Station expérimentale agricole de l’État de New York était sur le point de fermer à cause d’un manque de financement. Ce verger renfermait une grande variété de fruits rares et anciens, dont certaines avaient jusqu’à 200 ans.

Ayant grandi dans une ferme, il a décidé de conjuguer ses connaissances en art et en agriculture. Il a acheté le verger et étudié comment il pourrait greffer différents arbres fruitiers sur un même arbre. Il a tout d’abord commencé à en greffer certains sur la racine d’un arbre. Ensuite, quand l’arbre a eu deux ans, il a utilisé la méthode dite de « chip-budding », qui consiste à prélever un morceau d’un arbre fruitier (dont le bourgeon) et de l’implémenter par incision sur un autre arbre. Après cinq ans d’attente et de nombreuses branches greffées successivement, le premier arbre aux 40 fruits était fin prêt.

Au premier coup d’œil, il ressemble à un arbre parfaitement normal. C’est d’ailleurs le cas une bonne partie de l’année. Mais au printemps, l’arbre dévoile un patchwork de fleurs multicolores allant du rose au violet. Prunes, pêches, abricots, nectarines, cerises, amandes, etc., ces fruits à noyaux tombent chacun à leur tour de l’arbre.

Comme Van Aken l’avait expliqué à Epicurious en 2014, la quantité de fruits n’est pas non plus abondante.

« Puisque tous ces fruits mûrissent à des moments différents, de juillet à octobre, vous n’êtes pas non plus inondés. »

Sources : Van Aken/Epicurious

http://www.ulyces.co/

De l’eau d’érable en février


Une température qui n’est pas coutume dans plusieurs régions du Québec et au sud de la province, cela semble être idéal pour se sucrer le bec avec les érables qui sont au point pour offrir leur sève et ainsi transformé par les acériculteurs en sirop et tire d’érable …Mais si les érablières commencent a ouvrir, il y a les vergers qui eux aussi semblent se réveillée et probablement dans nos cours nous verrons aussi des changements mais est-ce mieux ? Car la floraison hâtive enlèvera la subsistances aux oiseaux migrateurs, par exemple,  qui viennent justement pour profiter de cette manne .. mais trop tard !
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De l’eau d’érable en février

 

De l'eau d'érable en février

Crédit photo : Journal de Montréal

Par Émilie Dubreuil | Journal de Montréal

Le temps clément a fait couler les érables deux semaines plus tôt qu’à l’habitude

Mélanie Charbonneau a grandi sur une ­érablière. Les érables, elle connaît ça. Devant la première entaille de l’année, elle s’étonne de la prodigalité du premier érable entaillé.

« Ça coule beaucoup », s’exclame-t-elle devant ses enfants ravis.

Pour eux, l’arrivée précoce de l’eau d’érable est le signe qu’on pourra bientôt se sucrer le bec.

« On va manger de la tire ? » demande Alice, 3 ans, toute excitée.

Les enfants de la copropriétaire de l’érablière Charbonneau, au mont Saint-Grégoire, ne sont pas les seuls à faire cette association d’idées.

Le temps exceptionnellement doux de cette fin de février est bon pour les affaires des ­érablières du sud du Québec.

« Depuis quelques jours, le téléphone n’arrête pas de sonner. J’imagine que c’est le redoux qui donne envie aux gens de venir manger chez nous. C’est une bonne chose parce que la saison des sucres va commencer plus tôt. »

Une bonne chose, mais beaucoup de travail. En plus de préparer la cabane pour recevoir ses clients sept jours sur sept dans les deux ­prochains mois, les Charbonneau doivent ­entailler 3 000 arbres cette semaine.

Pas exceptionnel

Selon La Fédération des producteurs acéricoles du Québec qui compte 7 400 membres dans la province, une première récolte à la fin février n’a rien de si étonnant.

« On a déjà vu des arbres couler au mois de janvier, explique sa présidente, Anne-Marie Granger Godbout. Une première dégelée permet aux producteurs de lancer leur opération et de tester l’équipement. On sent l’enthousiasme chez nos membres. »

Cette semaine, Environnement Canada annonce dans le sud du Québec une température idéale pour la venue de l’eau d’érable. Soit, environ -5 ° C la nuit et cinq degrés Celsius le jour. L’eau recueillie hier et aujourd’hui ne sera pas transformée.

« La première sève n’est souvent pas assez bonne pour être bouillie », explique Mélanie Charbonneau.

Les saisons changent

Dans la région du mont Saint-Grégoire, il n’y a pas que les érablières qui subissent les sautes d’humeur climatiques. Les vergers voient leurs saisons changer depuis quelques années.

« Le réchauffement de la planète nous ­inquiète, mais on s’en accommode, on s’adapte, explique Mme Charbonneau. Nous possédons aussi un verger et, parfois, les pommes apparaissent dès le mois d’août. Comme il fait chaud en septembre, les gens viennent en sandales au verger. »

Les cabanes à sucre ouvriront dès cette fin de semaine. Cependant, ce n’est que dans ­certaines régions du sud du Québec que la ­température est assez clémente pour observer les arbres couler.

Les acériculteurs espèrent, par ailleurs, que le thermomètre ne va trop monter. S’il fait trop chaud trop longtemps, la sève pourrait être ­gâchée. Mais pour l’instant, tout va bien, ­l’année 2012 s’annonce exceptionnelle

Voyez la vidéo du temps des sucres précoces sur le site du Journal de Montréal.

http://www.journaldemontreal.com