Une température qui n’est pas coutume dans plusieurs régions du Québec et au sud de la province, cela semble être idéal pour se sucrer le bec avec les érables qui sont au point pour offrir leur sève et ainsi transformé par les acériculteurs en sirop et tire d’érable …Mais si les érablières commencent a ouvrir, il y a les vergers qui eux aussi semblent se réveillée et probablement dans nos cours nous verrons aussi des changements mais est-ce mieux ? Car la floraison hâtive enlèvera la subsistances aux oiseaux migrateurs, par exemple, qui viennent justement pour profiter de cette manne .. mais trop tard !
Nuage
De l’eau d’érable en février
Crédit photo : Journal de Montréal
Par Émilie Dubreuil | Journal de Montréal
Le temps clément a fait couler les érables deux semaines plus tôt qu’à l’habitude
Mélanie Charbonneau a grandi sur une érablière. Les érables, elle connaît ça. Devant la première entaille de l’année, elle s’étonne de la prodigalité du premier érable entaillé.
« Ça coule beaucoup », s’exclame-t-elle devant ses enfants ravis.
Pour eux, l’arrivée précoce de l’eau d’érable est le signe qu’on pourra bientôt se sucrer le bec.
« On va manger de la tire ? » demande Alice, 3 ans, toute excitée.
Les enfants de la copropriétaire de l’érablière Charbonneau, au mont Saint-Grégoire, ne sont pas les seuls à faire cette association d’idées.
Le temps exceptionnellement doux de cette fin de février est bon pour les affaires des érablières du sud du Québec.
« Depuis quelques jours, le téléphone n’arrête pas de sonner. J’imagine que c’est le redoux qui donne envie aux gens de venir manger chez nous. C’est une bonne chose parce que la saison des sucres va commencer plus tôt. »
Une bonne chose, mais beaucoup de travail. En plus de préparer la cabane pour recevoir ses clients sept jours sur sept dans les deux prochains mois, les Charbonneau doivent entailler 3 000 arbres cette semaine.
Pas exceptionnel
Selon La Fédération des producteurs acéricoles du Québec qui compte 7 400 membres dans la province, une première récolte à la fin février n’a rien de si étonnant.
« On a déjà vu des arbres couler au mois de janvier, explique sa présidente, Anne-Marie Granger Godbout. Une première dégelée permet aux producteurs de lancer leur opération et de tester l’équipement. On sent l’enthousiasme chez nos membres. »
Cette semaine, Environnement Canada annonce dans le sud du Québec une température idéale pour la venue de l’eau d’érable. Soit, environ -5 ° C la nuit et cinq degrés Celsius le jour. L’eau recueillie hier et aujourd’hui ne sera pas transformée.
« La première sève n’est souvent pas assez bonne pour être bouillie », explique Mélanie Charbonneau.
Les saisons changent
Dans la région du mont Saint-Grégoire, il n’y a pas que les érablières qui subissent les sautes d’humeur climatiques. Les vergers voient leurs saisons changer depuis quelques années.
« Le réchauffement de la planète nous inquiète, mais on s’en accommode, on s’adapte, explique Mme Charbonneau. Nous possédons aussi un verger et, parfois, les pommes apparaissent dès le mois d’août. Comme il fait chaud en septembre, les gens viennent en sandales au verger. »
Les cabanes à sucre ouvriront dès cette fin de semaine. Cependant, ce n’est que dans certaines régions du sud du Québec que la température est assez clémente pour observer les arbres couler.
Les acériculteurs espèrent, par ailleurs, que le thermomètre ne va trop monter. S’il fait trop chaud trop longtemps, la sève pourrait être gâchée. Mais pour l’instant, tout va bien, l’année 2012 s’annonce exceptionnelle
Voyez la vidéo du temps des sucres précoces sur le site du Journal de Montréal.