10 souvenirs insolites à rapporter de voyage


En voyage, nous aimons bien rapporter a la maison des souvenirs de notre séjour. Il y a des souvenirs qui font fureur par leur aspect des fois inquiétant, troublant, ou complètement loufoque. Cependant, nous devrions faire attention sur certains objets insolites que nous rapportons pour ne pas avoir des problèmes aux douanes
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10 souvenirs insolites à rapporter de voyage

Frédérique Sauvée

Oubliez la traditionnelle boule à neige ou la Tour Eiffel miniature, voici 10 souvenirs parmi les plus insolites à ramener dans votre valise.

Snake Tonic d’Hanoi

Top - 10 souvenirs insolites à rapporter de voyage

Photo Khuong Viet Ha / Wikicommons

Une petite gorgée de vin de serpent?

Parmi le nombre incalculable de croyances traditionnelles que l’on trouve en Asie, les pouvoirs attribués aux serpents sont certainement les plus anciennes. Le Vietnam en a fait un réel business au fil des années et ses boutiques de souvenirs vendent des dizaines de produits dérivés des reptiles. Le plus populaire d’entre eux est la bouteille de Snake Tonic, un alcool de riz très fort dans lequel baigne un vrai serpent. Cette décoction, à l’origine médicinale, est censée apporter pouvoir et puissance à celui qui la boit… Si vous osez en rapporter, assurez-vous que le reptile n’appartient pas à une espèce en danger, sans quoi vous pourriez avoir de gros problèmes aux douanes.

Tête réduite d’Équateur

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Tête réduite d'Équateur

Photo Frédérique Sauvée / Agence QMI

Les (fausses) têtes réduites d’Équateur sont un souvenir… troublant à rapporter

Souvenirs parfaits pour épater vos amis ou objets de décoration dans votre salon, les têtes réduites des Indiens Jivaro d’Amazonie se vendent encore dans quelques marchés artisanaux d’Équateur. Il ne s’agit pas de véritables têtes, qui sont habituellement rares et très chères, mais bien de reproductions. Reconstituées en peau et poil de chèvres, elles sont réalisées en suivant les méthodes traditionnelles des Jivaro qui avaient l’habitude, jusqu’à il y a moins de 60 ans, de décapiter leurs ennemis avant d’extraire le crâne et rapetisser la peau dans une décoction de plantes. Le résultat est une tête réduite chevelue de 10 centimètres de hauteur, à accrocher autour du cou à l’occasion d’une soirée d’Halloween, par exemple.

Crottes d’orignal du Canada

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Crottes d'orignal du Canada

Photo Pub thegreatcanadiangiftcompany.com

Les «moose droppings» se déclinent en différentes saveurs.

Rien de plus exquis que quelques crottes d’orignal en guise de digestif… Si votre belle-famille vous fait les gros yeux, expliquez-leur qu’il ne s’agit là que de friandises. Vendues dans la plupart des boutiques d’aéroports du Canada, les crottes d’orignal se déclinent sous différentes formes et saveurs. Molles ou croustillantes, au chocolat, caramel ou érable, ces sucreries se révèlent très appétissantes. À la recherche d’un souvenir encore plus authentique des forêts canadiennes? Ramenez un cahier de papier recyclé à partir de véritables crottes d’orignal (poopoopaper.com). Idéal pour vos amis écolos qui prônent la récupération. 

Morceau du mur de Berlin d’Allemagne

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Morceau du mur de Berlin d'Allemagne

Photo AFP

Duos carte postale et morceau de mur à vendre.

Beaucoup de gens souhaiteraient posséder chez eux un morceau d’histoire. Un rêve maintenant accessible à bas prix dans n’importe quelle boutique souvenir de la capitale allemande où l’on peut se procurer un fragment coloré du célèbre mur de Berlin. Un ancien ouvrier a eu l’idée il y a quelques années de récupérer de gros blocs du mur et de les réduire en fragments afin de les vendre dans de petites boites transparentes. L’idée lucrative a fait de lui un homme fortuné, au grand bonheur des touristes qui s’arrachent ses morceaux d’histoire comme des petits pains.

Phallus colorés de Bali

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Phallus colorés de Bali

Photo Benoît Rioux / Agence QMI

Les souvenirs en forme de phallus sont nombreux à Bali.

L’organe sexuel masculin fait l’objet d’un important culte en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie. Symbole de fertilité et de puissance, le phallus est vénéré partout au pays, y compris dans les temples bouddhistes où l’on peut voir des statues érigées en l’honneur du sexe masculin. Laissez-vous donc séduire par l’une des nombreuses reproductions colorées et originales de phallus dont regorgent les échoppes à touristes. Et si vous êtes trop gênés pour ramener un souvenir à votre moitié, pensez au moins à vos ami(e)s!

Parapluie «gourmand» d’Angleterre

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Parapluie «gourmand» d'Angleterre

Photo Pub http://www.londonundercover.co.uk

Des «beans» pour se protéger de la pluie…

Dans la catégorie du souvenir le plus quétaine, une mention spéciale revient au parapluie à motif de chou-fleur, en provenance directe de Londres! Cet accessoire si emblématique de la météo britannique est sans nul doute un cadeau empoisonné à ramener à un ami. Dans la même collection, on trouve également le parapluie à l’effigie des «beans» tant appréciées des Anglais ainsi que les «bangers and mash», un plat typique composé de saucisses et de purée de pommes de terre.

Coco-fesse des Seychelles

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Coco-fesse des Seychelles

Photo Courtoisie Gérard Larose

Un coco-fesse (ou coco de mer) à l’état naturel.

Toujours dans les souvenirs à connotation érotique, mais issus de la nature cette fois, vous pourriez ramener de votre voyage cette célèbre noix de cocotier de mer aux formes… suggestives. Endémiques du superbe archipel des Seychelles, situé au beau milieu de l’océan Indien, les cocos-fesses peuvent atteindre un poids d’une vingtaine de kilos et ils produisent des graines parmi les plus grosses au monde. Les artistes locaux les récoltent directement sur la plage avant de les tailler, les polir et les décorer ou les transformer en œuvre d’art. Les touristes peuvent s’en procurer sur les marchés locaux (demandez un certificat officiel de vente, exigé par les douaniers) à condition d’avoir encore de la place dans la valise.

Tasse et babiole Dracula de Roumanie

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Tasse et babiole Dracula de Roumanie

Photo Fotolia

Parmi les régions plus touristiques d’Europe de l’Est, la Transylvanie figure en bonne position. Renommée pour la chaîne de montagnes des Carpates et ses châteaux médiévaux, cette région de la Roumanie véhicule à souhait de mystérieuses légendes depuis des centaines d’années. Le comte Dracula et ses sbires vampires sont les héros de ces histoires fantastiques et ils ornent aujourd’hui la plupart des souvenirs qui trônent dans les boutiques des villages. Parmi les plus populaires, on retrouve la tasse à thé de laquelle dépassent les canines acérées des vampires mais également des pieux et des gousses d’ail comme armes de défense contre les buveurs de sang. Pour réveiller la Buffy qui sommeille en vous.

Poupée vaudou de La Nouvelle-Orléans

10 souvenirs insolites à rapporter de voyage - Poupée vaudou de La Nouvelle-Orléans

Photo Fotolia

Dans le French Quarter de La Nouvelle-Orléans, on peut acheter des poupées un peu partout dans les boutiques thématiques

Souvenirs en voie de disparition

10 souvenirs incongrus à rapporter de voyage - Souvenirs en voie de disparition

Photo AFP

L’importation d’objets provenant d’espèces menacées, comme les statuettes en ivoire d’éléphant par exemple, est un grave délit Sac en peau de crocodile, statuette en défense d’ivoire, coraux et coquillages, ces souvenirs sont magnifiques, insolites et… interdits!

Il faut savoir que l’importation d’objets provenant d’espèces menacées est un grave délit. En voyage dans des pays exotiques, faites donc très attention à vos achats (Snake Tonic vietnamien ou autre!) car les douaniers sont à l’affût de tous produits dérivés de telles espèces.

Peut-être vaut-il mieux, finalement, se procurer une traditionnelle boule à neige pour s’épargner de bien mauvais souvenirs.

http://fr.canoe.ca/

Le saviez-vous ►Indiens Jivaros : Des réducteurs de têtes


Une pratique, des rituels, qui ont perduré depuis des lustres .. qui peut-être encore aujourd’hui la réduction des têtes est pratiquée .. Des croyances, mélée au prestiges, ces têtes ont marqué l’histoire de ces peuples de Jivaros
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Indiens Jivaros : Des réducteurs de têtes

 

Tete réduite Jivaros d'un singe

La réduction de tête a été aussi appliquée aux animaux comme ce singe. © dinosoria.com

 

Popularisés par la littérature d’exploration et les films d’aventure, en raison de leur technique de réduction des têtes, les Indiens Jivaros font encore partie aujourd’hui des peuplades les plus primitives d’Amérique du Sud.

C’est d’ailleurs certainement la peur qu’ils ont toujours inspirée à leurs ennemis qui leur a permis de survivre à l’invasion des Européens.

Si la sinistre réputation des Jivaros a été connue après l’annexion de l’Amérique du Sud par les Blancs, elle était déjà célèbre bien avant. Les Incas, eux-mêmes, les craignaient.

Vers 1450, les soldats de Tupac Yupanqui éprouvaient déjà une réelle répulsion vis-à-vis de ces Indiens. Ils étaient réputés pour être de féroces combattants, mais surtout, les Incas savaient qu’ils ne faisaient aucun prisonnier.

Ceux qui étaient pris étaient décapités. Leurs têtes étaient alors réduites pour devenir moins grosses qu’un poing.

Après de sanglants affrontements, les Incas finirent par remporter la victoire. Cependant, ils ne purent soumettre totalement les Jivaros. Les rescapés se réfugièrent dans la forêt immense et impraticable d’Amérique du Sud.

Les Jivaros font partie d’un petit groupe linguistique isolé. Ils vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette.

L’unité sociale des Jivaros est la famille. Cette notion est prise dans le sens large du terme c’est-à-dire que chaque famille composée de plusieurs générations vit regroupée dans une grande maison. Cette maison est divisée en deux parties, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes.

Chaque habitation fait partie d’un groupe de maisons dont la cohésion repose sur les liens familiaux.

Les Jivaros aujourd’hui. © P. Ramirez

Les Jivaros sont aussi des guerriers. Leur société est égalitaire et ils ne se dotent d’un chef qu’en cas de conflit. Mais, ces conflits sont nombreux. Les Jivaros ont pour ennemi héréditaire les Achuaras, une tribu voisine.

Quand les Achuaras ne suffisent plus à assouvir les instincts sanguinaires de la communauté, les Jivaros s’entre-tuent entre eux sous divers prétextes. La vraie raison est le prestige guerrier.

Les Tsantsas
Le plus grand guerrier est celui qui tue le plus d’ennemis
. De chacune de ses victoires, il conserve un petit souvenir : une tête décapitée puis réduite.

Cette tradition a surtout pour objectif que l’esprit du mort, le muisak, ne revienne pas se venger.

Pour éviter cette vengeance d’outre-tombe, le guerrier accomplit un rituel complexe destiné à emprisonner l’âme du mort dans sa propre tête, soigneusement réduite, et appelée tsantsa.

La réduction des têtes
La préparation de la tête dure plusieurs jours ; opérations pratiques alternent avec cérémonies magiques.


Pour éviter tout risque de décomposition, la réduction commence dès le retour vers le village. Les paupières sont cousues pour que le mort ne puisse voir ce qui l’entoure. La peau racornie est peinte en noir afin que l’esprit du défunt soit plongé dans l’obscurité pour l’éternité.

Tête réduite Jivaros exposée dans un Musée du Pérou. © dinosoria.com

Les os du crâne, préalablement enlevés, les yeux et les dents sont jetés en offrandes aux anacondas.

Une fois ce rituel achevé, un trou est percé au sommet de la tête réduite et un lien y est passé. Le tsantsa est alors enveloppé dans une toile puis déposé dans une jarre de terre conservée par le guerrier.

Il ne ressort les têtes de ses ennemis que pour les porter autour du cou lors des fêtes.

Les Jivaros aujourd’hui

À partir du 19e siècle, les Jivaros ont commencé à échanger les têtes réduites contre divers objets et armes. Les trafiquants ont revendu les têtes en Europe. Ce sont toujours des curiosités très recherchées par les collectionneurs et les musées.
Un trafic de faux tsantsas est d’ailleurs très florissant.

Aujourd’hui, les Jivaros, jamais réellement pacifiées par les Blancs, vivent toujours dans la forêt. Ce groupe amérindien est présent dans les forêts tropicales de la haute Amazone ; en Équateur et au Pérou. La population est estimée à environ 5000 individus.

Ils se font la guerre épisodiquement. Il arrive, dit-on, que certains muisaks soient encore réduits à l’obscurité éternelle.

Cette pratique semble toujours perdurer, bien que beaucoup plus rarement, malgré la sévérité des lois équatoriennes et péruviennes.

V.Battaglia (11.2005)

http://www.dinosoria.com