Difficile de marcher sur Terre après 6 mois passés dans l’espace


Aller dans l’espace est une expérience unique, mais rester trop longtemps comporte quand même des conséquences. Malgré les exercices, des vêtements adapté pour une circulation dans le bas du corps. Pourtant, cela ne fait qu’atténuer les symptômes. Revenir sur terre, il faut au moins de 3 à 4 ans pour qu’un astronaute se rétablisse. Sans parler des autres obstacles a faire face comme les radiations cosmiques, le voyage vers Mars, ce n’est pas pour demain.
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Difficile de marcher sur Terre après 6 mois passés dans l’espace

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Atrophie musculaire, perte de densité osseuse… L’espace n’est pas tendre. Il est par exemple, entre autres inconvénients, très compliqué de remarcher correctement une fois de retour sur Terre. En témoigne cette vidéo tournée il y a quelques mois, qui met en scène l’astronaute de la NASA Drew Feustel.

En 2018, Feustel a fait partie des expéditions 55 et 56 de l’ISS. Au cours de cette mission, l’astronaute a notamment participé à trois sorties extravéhiculaires pour des opérations de maintenance. Il est par ailleurs le troisième humain à avoir passé le plus de temps en sortie extravéhiculaire. Toujours est-il que, lors de sa dernière mission, l’astronaute a passé 197 jours – soit un peu plus de six mois – à bord de la Station spatiale internationale. Et forcément, il y a eu des conséquences physiques.

Mettre un pied devant l’autre

Nos corps n’ont pas évolué pour expérimenter les conditions de microgravité. Exposés trop longtemps à cet environnement étranger, nos muscles commencent donc à s’atrophier, et nous perdons de la densité osseuse. Un retour sur Terre entraîne également quelques vertiges, le temps pour notre système vestibulaire (organe de l’équilibre) de se réhabituer à son environnement. C’est pourquoi, une fois sur le sol terrestre, il est si compliqué de mettre un pied devant l’autre. Cette vidéo, postée sur Twitter en décembre dernier, nous montre à quel point.

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Pour contrecarrer ces effets, l’ISS est équipée de plusieurs machines permettant aux astronautes à bord de maintenir la meilleure condition physique possible. En général, chaque astronaute passe environ deux heures par jour à s’entraîner. Mais ces exercices ne font qu’atténuer les “symptômes”. Il faut en moyenne au moins trois à quatre ans pour qu’un astronaute puisse se rétablir complètement après un séjour de six mois dans l’espace.

Se préparer pour Mars

Et forcément, plus le séjour est long, plus la perte de densité osseuse est importante. Bientôt se posera alors forcément le problème d’un voyage vers Mars. Les entraînements devront être plus intenses. Des pantalons seront également conçus pour comprimer les fluides dans le bas du corps. Les fluides se distribuent en effet d’une manière totalement différente dans l’espace (le bas du corps reçoit moins de sang). La nutrition est également pensée pour éviter les calculs rénaux, tant redoutés des astronautes (leur formation est accélérée sous l’effet de la pesanteur).

Mais le plus grand défi restera les radiations cosmiques. Sans la protection de l’atmosphère terrestre, les futurs explorateurs seront au minimum 10 fois plus exposés à ces rayons néfastes. Les risques de cancers et d’altérations du système nerveux central seront alors multipliés. Pour l’heure, la seule solution consiste à renforcer les boucliers des équipements, mais il sera nécessaire de développer d’autres moyens visant à garantir la bonne intégrité physique des astronautes.

Source

https://sciencepost.fr/

Comment ne pas rapetisser avec l’âge


Avec l’âge, nous avons tendance a rapetisser, du a la perte de la densité osseuse. Cependant, il semble d’après les recherches, qu’on peut minimiser la perte des cm perdus. Encore une fois, c’est un meilleur mode de vie qui permettra de garder la taille
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Comment ne pas rapetisser avec l’âge

 

© Jon Nazca / Reuters/REUTERS

Une étude sur l’évolution de la taille avec l’âge a notamment mis en évidence un lien entre perte de taille et mauvais état de santé.

Une amie qui ressortait de son placard en janvier dernier un vieux manteau d’hiver qu’elle avait ignoré pendant cinq ans a eu la surprise de découvrir qu’il lui arrivait désormais aux pieds et non plus à mi-mollet comme par le passé. Paniquée par cette perte de taille (le manteau, lui, n’avait pas eu de raison de rétrécir), elle a immédiatement consulté un rhumatologue qui a diagnostiqué une perte de densité osseuse avec tassements vertébraux.

Oui, l’être humain, avec l’âge, voit sa taille se réduire progressivement. Avec des variations importantes d’une personne à l’autre. Pour les grandes, perdre quelques centimètres n’est pas un problème sur le plan esthétique, mais néanmoins peut signer un risque de fractures ultérieur plus élevé. Il est apparemment possible, en tout cas, si l’on en croit une étude récente sur ce sujet, de prévenir au moins partiellement la réduction de notre taille avec le temps.

Pour la première fois, en effet, une enquête s’est penchée sur l’évolution de la taille avec l’âge pour évaluer les facteurs qui pouvaient l’influencer. Les auteurs (chinois et américains) ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue American Economic Journal: Applied Economics d’avril 2013. Ils se sont intéressés à plus de 17.700 personnes âgées de 45 ans au début de l’enquête et suivies ensuite pendant plusieurs années. L’objectif étant de les remesurer à intervalles réguliers et de comparer leur éventuelle perte de taille avec leur mode de vie.

Bien manger

Résultat: certains facteurs sont associés au tassement lié à l’âge. Ainsi, les habitants des zones urbaines semblent moins perdre en taille que ceux des zones rurales. Par ailleurs, le fait d’avoir bénéficié au moins d’un cursus à l’école primaire réduit le risque de perte de taille, par rapport aux personnes illettrées. Le fait d’avoir terminé un cursus secondaire et pas seulement primaire limite encore plus le risque de «rétrécissement».

Les chercheurs mettent aussi en évidence un lien entre perte de taille et mauvais état de santé. En particulier, les personnes ayant le plus perdu de centimètres sont aussi celles qui ont les plus mauvais résultats lors des tests d’évaluation des fonctions intellectuelles.

Mais, et c’est sans doute le plus important, les auteurs constatent une fois de plus qu’une alimentation équilibrée, la pratique de l’exercice physique cinq jours par semaine, et le fait de ne pas fumer sont associés à une moindre perte de taille en vieillissant.

http://sante.lefigaro.fr