Difficile de marcher sur Terre après 6 mois passés dans l’espace


Aller dans l’espace est une expérience unique, mais rester trop longtemps comporte quand même des conséquences. Malgré les exercices, des vêtements adapté pour une circulation dans le bas du corps. Pourtant, cela ne fait qu’atténuer les symptômes. Revenir sur terre, il faut au moins de 3 à 4 ans pour qu’un astronaute se rétablisse. Sans parler des autres obstacles a faire face comme les radiations cosmiques, le voyage vers Mars, ce n’est pas pour demain.
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Difficile de marcher sur Terre après 6 mois passés dans l’espace

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Atrophie musculaire, perte de densité osseuse… L’espace n’est pas tendre. Il est par exemple, entre autres inconvénients, très compliqué de remarcher correctement une fois de retour sur Terre. En témoigne cette vidéo tournée il y a quelques mois, qui met en scène l’astronaute de la NASA Drew Feustel.

En 2018, Feustel a fait partie des expéditions 55 et 56 de l’ISS. Au cours de cette mission, l’astronaute a notamment participé à trois sorties extravéhiculaires pour des opérations de maintenance. Il est par ailleurs le troisième humain à avoir passé le plus de temps en sortie extravéhiculaire. Toujours est-il que, lors de sa dernière mission, l’astronaute a passé 197 jours – soit un peu plus de six mois – à bord de la Station spatiale internationale. Et forcément, il y a eu des conséquences physiques.

Mettre un pied devant l’autre

Nos corps n’ont pas évolué pour expérimenter les conditions de microgravité. Exposés trop longtemps à cet environnement étranger, nos muscles commencent donc à s’atrophier, et nous perdons de la densité osseuse. Un retour sur Terre entraîne également quelques vertiges, le temps pour notre système vestibulaire (organe de l’équilibre) de se réhabituer à son environnement. C’est pourquoi, une fois sur le sol terrestre, il est si compliqué de mettre un pied devant l’autre. Cette vidéo, postée sur Twitter en décembre dernier, nous montre à quel point.

Vidéo intégrée

Pour contrecarrer ces effets, l’ISS est équipée de plusieurs machines permettant aux astronautes à bord de maintenir la meilleure condition physique possible. En général, chaque astronaute passe environ deux heures par jour à s’entraîner. Mais ces exercices ne font qu’atténuer les “symptômes”. Il faut en moyenne au moins trois à quatre ans pour qu’un astronaute puisse se rétablir complètement après un séjour de six mois dans l’espace.

Se préparer pour Mars

Et forcément, plus le séjour est long, plus la perte de densité osseuse est importante. Bientôt se posera alors forcément le problème d’un voyage vers Mars. Les entraînements devront être plus intenses. Des pantalons seront également conçus pour comprimer les fluides dans le bas du corps. Les fluides se distribuent en effet d’une manière totalement différente dans l’espace (le bas du corps reçoit moins de sang). La nutrition est également pensée pour éviter les calculs rénaux, tant redoutés des astronautes (leur formation est accélérée sous l’effet de la pesanteur).

Mais le plus grand défi restera les radiations cosmiques. Sans la protection de l’atmosphère terrestre, les futurs explorateurs seront au minimum 10 fois plus exposés à ces rayons néfastes. Les risques de cancers et d’altérations du système nerveux central seront alors multipliés. Pour l’heure, la seule solution consiste à renforcer les boucliers des équipements, mais il sera nécessaire de développer d’autres moyens visant à garantir la bonne intégrité physique des astronautes.

Source

https://sciencepost.fr/

Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?


Encore une preuve, l’être humain n’est pas fait pour vivre dans l’espace encore moins de coloniser une planète telle que Mars. Encore moins pour procréer. Il y a trop d’obstacle qui agit sur le corps humain et si un foetus réussit à être conçu. Les chercheurs envisagent de changer l’ADN pour en faire un nouveau type d’humain avec le ciseau CRISPR, ce qui à mon avis est immoral.
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Pourrait-on avoir des bébés sur Mars ?

 

embryon humain foetus

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Crédits : iStock

par Brice Louvet

Avoir un bébé sur Terre est normal, même si ce n’est pas toujours facile. Et sur Mars ? C’est complètement impossible – à moins que nous ne soyons disposés à retravailler notre ADN – selon une nouvelle étude publiée dans Futures par des chercheurs polonais.

Si une mission habitée sur Mars et l’établissement de la première colonie humaine dans l’espace relevait autrefois de la science-fiction, elle est en revanche aujourd’hui planifiée et devrait avoir lieu dans les vingt prochains années. Une telle entreprise s’accompagne de défis titanesques, de la technologie du voyage spatial aux défis médicaux, biologiques, sociaux et éthiques. La question de la procréation se pose ainsi inévitablement. Se rendre sur la planète rouge est un voyage sans retour, du moins pour l’instant. Ainsi, si vous souhaitez faire grandir une colonie de ce type, il est essentiel de comprendre la procréation « extraterrestre ». Nous avons en effet évolué pour donner la vie en milieu terrestre. Mais qu’en est-il sur d’autres mondes ? Passons en revue les deux principaux problèmes de procréation sur la planète rouge.

D’une part, la radiation. L’atmosphère de Mars est en effet très mince et n’a rien à voir avec celle de notre planète. Le rayonnement cosmique constitue donc une menace pour tous les humains à sa surface – foetus inclus. Les futurs colons connaîtront également une exposition accrue aux rayonnements cosmiques pendant leur voyage vers Mars, ce qui pourrait affecter leur capacité à procréer.

«On sait que les radiations sont néfastes pour les adultes et en particulier pour les cellules reproductrices, les embryons en développement et les fœtus, et sont déjà considérées comme un danger majeur pour la santé des astronautes», notent les chercheurs.

Vient également l’exposition à la microgravité, à la fois pendant le voyage et une fois sur la planète rouge, qui constitue une autre préoccupation majeure. Nous savons déjà qu’elle peut provoquer une perte de masse osseuse et affecter les niveaux de fluides dans les yeux et les moelles épinières des astronautes, conduisant à une perte de la vision. Ajoutez à cela un certain nombre d’autres problèmes de santé potentiels associés à un long voyage dans l’espace – comme l’immunosuppression, les changements du système nerveux, la perte d’audition – et le corps humain n’est plus en état de pouvoir « créer la vie » une fois sur place.

Alors comment faire pour fonder une famille sur Mars ? Modifier son ADN pour être un peu moins « humain », nous dit l’étude. Dans leur article, les chercheurs notent en effet la possibilité d’utiliser l’outil d’édition CRISPR pour manipuler génétiquement les humains afin de surmonter ces obstacles à la reproduction. Cela se traduirait par « la spéciation de l’Homo Sapiens », soit la création d’un nouveau type d’humain, ce qui ouvre un nouvel ensemble de questions éthiques auxquelles le monde devra faire face.

La reproduction « hors monde » n’est donc pas encore pour demain, mais elle reste l’une des nombreuses questions que nous devrons traiter avant que la colonisation de Mars ne soit à notre portée.

Source

http://sciencepost.fr/

L’expression des gènes de l’astronaute Scott Kelly modifiée par l’espace


Scott Kelly et Mikhail Kornienko ont passé 340 jours dans l’espace à bord de la SSI, un record battu du plus long temps sans interruption. Scott a un frère jumeau Mark, les scientifiques on comparer les effets physiologiques et psychologiques d’un long séjour dans l’espace alors que l’autre est sur terre. Bien que l’analyse prendra encore plusieurs années, ils savent déjà entre autres que des gènes liés au système immunitaire et aux mécanismes inflammatoires ont de grandes différences, mais ne sont pas irréversibles, car quelques semaines plus tard cela s’est rétabli.
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L’expression des gènes de l’astronaute Scott Kelly modifiée par l’espace

 

Scott et Mark Kelly

Scott et Mark Kelly sont de vrais jumeaux et sont tous deux astronautes.

NASA

Par Joël Ignasse

Après un an passé dans l’espace, Scott Kelly n’a plus exactement le même profil biologique et génétique que son frère jumeau resté sur Terre.

En mars 2016, Scott Kelly et Mikhail Kornienko sont revenus sur Terre après avoir passé 340 jours dans l’espace à bord de la Station spatiale internationale. Ils ont ainsi battu le record de la plus longue période ininterrompue passée à bord de l’avant-poste orbital depuis le premier visiteur en 2000. Leur mission avait pour but d’étudier les effets physiologiques et psychologiques d’un séjour prolongé dans l’espace, en vue de préparer une mission habitée vers la planète Mars. Mais si les deux astronautes se sont chacun prêtés tout au long de leur séjour en orbite et depuis leur retour sur Terre a des centaines de tests, c’est le « patient » Scott Kelly qui présente le plus d’intérêt aux yeux des médecins. Car ce dernier a un frère jumeau, Mark, également astronaute mais à la retraite depuis quelques années.

L’espace stresse

Mark, le jumeau terrestre, a ainsi subi les mêmes tests que son frère. Les (vrais) jumeaux ayant un profil génétique identique, c’est une occasion unique d’étudier d’éventuelles disparités dans l’expression des gènes causées par les radiations ou la microgravité. Mais vu le nombre d’expériences qui ont été menées, il faudra des années avant d’avoir des résultats complets. Cependant plusieurs conclusions ont déjà été communiquées dès 2017, dans un article publié par la revue Nature et lors d’un meeting qui s’est tenu le 26 janvier 2017 à Galveston, au Texas.

Ces premières conclusions ont révélé que l’organisme vivait le séjour dans l’espace comme un stress majeur et réagissait en conséquence. De nombreuses différences ont ainsi été constatées entre le jumeau qui a séjourné dans l’espace et celui resté sur Terre. Elles se situent au niveau de l’expression des gènes, de la méthylation de certains groupements ADN et affectent aussi d’autres paramètres biologiques. Ce sont sur les gènes liés au système immunitaire et aux mécanismes inflammatoires que les plus importantes différences d’expressions ont été identifiées. Toutefois la plupart des variations observées ont été réversibles quelques semaines après le retour de Scott Kelly sur Terre. 

Scott Kelly

Scott Kelly à bord de l’ISS. Crédit : Nasa

7% des gènes ont conservé une trace durable

La plupart mais pas toutes : six mois après son retour sur Terre, 7% des gènes de Scott ont conservé une trace durable de son séjour spatial et ne s’expriment plus tout à fait comme ceux de son jumeau, confirmait la Nasa en janvier 2018. Les gènes concernés sont liés à son système immunitaire, à la réparation de l’ADN, aux réseaux de formation osseuse, à l’hypoxie et à l’hypercapnie (manque d’oxygène et excès de CO2). Dans un communiqué, la Nasa souligne que ce niveau de variation est plutôt faible et que des populations humaines vivant en altitude ou les plongeurs pouvaient avoir un même niveau de changements.

Les biologistes ont aussi remarqué, et c’est un phénomène tout à fait inattendu, que les télomères de Scott s’étaient allongés dans l’ISS. Les télomères sont composés d’une séquence d’ADN courte répétée plusieurs fois et ils coiffent l’extrémité des chromosomes. Leur longueur diminue au fil du temps et des divisions cellulaires et leur raccourcissement entraine le vieillissement cellulaire. Leur rôle semble donc majeur dans la sénescence mais la compréhension de ce mécanisme est loin d’être complète.

Ceux de Scott se sont donc allongés dans l’espace mais cette modification n’a pas perduré : deux jours après son atterrissage ils étaient déjà en train de raccourcir. D’autres subtils changements dans les analyses biologiques existent aussi, ils ne sont pas encore tous listés et certains témoignent, comme la longueur des télomères et l’élévation des niveaux sanguins de folates, d’une amélioration de l’état de santé de Scott Kelly. Ils ne semblent pas liés à la vie en impesanteur en soi mais au régime drastique (sports et réduction calorique) que subissent les astronautes en mission.

Pour le moment, toutefois, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ces conclusions préliminaires. Une autre grosse vague de résultats est attendue pour la fin de l’année 2018 mais les études sur les deux jumeaux vont se prolonger pendant encore trois ans. L’étude de leur cas, unique dans l’histoire spatiale, va permettre de mieux organiser les missions longues durée dans l’espace, notamment le voyage vers Mars. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

Les astronautes ont de la fièvre à cause de la microgravité


Voyager dans l’espace n’est pas sans risque pour la santé. Entre autres pour la température du corps qui oscille autour de 38 C a cause de la microgravité dans l’espace. Cependant, un astronaute qui fait des exercices physiques pour garder la forme, voit sa température monter jusqu’à 40 C
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Les astronautes ont de la fièvre à cause de la microgravité

Marie-Céline Ray
Journaliste

Dans l’espace, le corps des astronautes flotte librement en apesanteur, une situation que beaucoup d’entre nous envient. Mais la microgravité a de multiples effets néfastes sur le corps. En voici un de plus : les voyageurs de l’espace ont souvent de la fièvre.

Les séjours dans l’espace ont des conséquences sur le corps des astronautes : ils grandissent, perdent des muscles et leur vision se détériore.

Dans une nouvelle étude parue dans Scientific Reports, des chercheurs allemands ont trouvé que les astronautes souffrent d’autres désagréments : la microgravité a un effet sur leur température corporelle, si bien qu’ils doivent s’accommoder d’une fièvre persistante.

Le saviez-vous ?

 

Notre température corporelle se maintient dans une fourchette étroite grâce au contrôle de l’hypothalamus. L’activité physique, les vêtements et des facteurs de l’environnement (moment de la journée, saison…) influencent notre température.

Pour mesurer la température corporelle de 11 astronautes de la Station spatiale internationale (ISS), l’équipe a utilisé des capteurs de températures placés sur le front. La température corporelle n’augmentait pas de manière brutale dès que les astronautes quittaient la Terre : elle était progressive sur une durée de deux mois et demi, et atteignait une valeur d’environ 38 °C, soit un degré au-dessus de la température habituelle de 37 °C.

De plus, pendant un exercice physique, la température corporelle des astronautes augmentait plus et plus vite dans l’espace que sur Terre : elle dépassait souvent les 40 °C lors d’un effort ! En effet, dans l’espace, la sueur s’évapore plus lentement que sur Terre, ce qui explique en partie que les astronautes se sentent chauds surtout quand ils font de l’exercice. Pendant l’exercice une part importante de la dépense énergétique est convertie en chaleur.

 

Le sport élève la température corporelle. C’est encore pire dans l’espace. © snedorez, Fotolia

Le sport élève la température corporelle. C’est encore pire dans l’espace. © snedorez, Fotolia

    Le bien-être des voyageurs de l’espace est en jeu

    Hanns-Christian Gunga, auteur de ces travaux, a expliqué dans un communiqué de l’université de médecine de la Charité à Berlin, « dans des conditions d’apesanteur, notre corps trouve extrêmement difficile d’éliminer la chaleur excessive. Le transfert de chaleur entre le corps et son environnement devient beaucoup plus difficile dans ces conditions ».

    Dans des conditions d’apesanteur, notre corps trouve extrêmement difficile d’éliminer la chaleur excessive

    Or le contrôle de la température corporelle contribue à la santé et au bien-être. Des fluctuations importantes de la température corporelle impactent les performances physiques et cognitives. Ces résultats peuvent donc inquiéter concernant le bien-être des astronautes lors de longs séjours dans l’espace : des voyageurs en partance pour Mars risquent de connaître des problèmes d’hyperthermie et de coups de chaud ! D’autres études doivent donc approfondir ce sujet pour mieux comprendre cette fièvre de l’espace et comment la combattre.

    Hanns-Christian Gunga voit aussi un intérêt de cette recherche pour comprendre l’adaptation de notre température aux variations de l’environnement : 

    « nos résultats soulèvent également des questions sur l’évolution de notre température corporelle optimale : comment elle s’est déjà adaptée et comment elle continuera à s’adapter aux changements climatiques sur Terre ».

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des chercheurs allemands ont étudié la température de 11 astronautes de l’ISS.

  • Au repos, leur  température était de l’ordre de 38 °C au bout de deux mois et demi dans l’espace.

  • Leur température s’élevait rapidement lors de séances d’activité physique.

https://www.futura-sciences.com

Retour sur terre après un an dans l’espace


Un an dans l’espace vivre dans un endroit restreint dans un ciel infiniment grand pour des expériences en vue d’envoyer des personnes vers Mars. Maintenant sur terre, d’autres tests sont nécessaires pour voir comment l’espace peut avoir les effets d’un si long séjour
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Retour sur terre après un an dans l’espace

 

Les trois astronautes quelques minutes après le retour sur terre.

Les trois astronautes quelques minutes après le retour sur terre.   PHOTO : REUTERS

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE ET ASSOCIATED PRESS

Trois astronautes se sont posés sur les steppes du Kazakhstan à bord d’une capsule Soyouz après un séjour dans la Station spatiale internationale (SSI).

L’Américain Scott Kelly, 52 ans, et le Russe Mikhaïl Kornienko, 55 ans, y ont passé pas moins de 340 jours afin de mener des expériences en vue de futurs périples vers Mars.

L'astronaute Scott Kelly esquisse un sourire lors de son retour sur terre.

L’astronaute Scott Kelly esquisse un sourire lors de son retour sur terre.   PHOTO : REUTERS

Leur mission, entamée en mars dernier, est considérée comme l’une des étapes préparatoires importantes en vue de cet éventuel voyage.

Les deux hommes ont parcouru près de 232 millions de kilomètres dans l’espace, complété 5440 orbites autour de la Terre et assisté à 10 880 levers et couchers de soleil orbitaux.

La capsule Soyouz était pilotée par le cosmonaute russe Sergeï Volkoff, qui était dans l’espace depuis six mois.

Le Russe Mikhaïl Kornienko quelques instants après l'atterrissage.

Le Russe Mikhaïl Kornienko quelques instants après l’atterrissage.   PHOTO : REUTERS

MM. Kelly et Kornienko seront maintenant soumis à de multiples examens médicaux.

Pendant leur long séjour dans la SSI, les deux hommes ont aussi été soumis régulièrement à des examens médicaux ainsi qu’à une batterie de tests et d’analyses pour étudier les effets à long terme de la microgravité sur l’organisme humain.

Sergeï Volkoff était dans l'espace depuis six mois.

Sergeï Volkoff était dans l’espace depuis six mois.   PHOTO : REUTERS

D’autres séjours d’un an dans l’espace sont prévus avant de lancer la conquête de Mars dans les années 2030. La radiation sera un défi d’envergure, tout comme l’endurance du corps et de l’esprit pendant un périple de 2,5 ans.

Le frère jumeau identique de Scott Kelly, l’astronaute à la retraite Mark Kelly, s’était offert comme cobaye pour permettre aux chercheurs d’étudier les différences entre les deux hommes, un sur Terre et l’autre dans l’espace.

L’Américain Kelly affirme qu’il aurait pu rester un an de plus en orbite, mais avoue qu’il a bien hâte de retrouver sa famille et ses amis.

Ce qu’il lui a le plus manqué? L’absence d’eau courante, qui rend les choses difficiles concernant par exemple l’hygiène corporelle.

C’est un peu comme si j’avais passé un an à camper dans les bois. Scott Kelly

Le saviez-vous?
En microgravité, les gouttes d’eau flottent dans l’air et, au contact du corps, se collent fermement à la peau, ce qui rend très difficile de prendre une douche. Les astronautes font donc leur toilette avec des éponges humides.

Scott Kelly compte donc sauter dans sa piscine dès qu’il arrivera chez lui, à Houston, au Texas.

Le record absolu du plus long séjour unique dans l’espace revient au Russe Valeri Poliakov, resté plus de 14 mois d’affilée (437 jours précisément) à bord de l’ancienne station spatiale Mir en 1994 et 1995.

http://ici.radio-canada.ca/

Des astronautes goûtent de la salade cultivée dans l’espace


Est-ce utile d’avoir un jardin pour des missions spatiales, peut-être, mais pour ceux qui restent des mois dans la station spatiale internationale, cela doit faire un grand bien de goûter un aliment très naturel
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Des astronautes goûtent de la salade cultivée dans l’espace

 

Les astronautes Kimiya Yui, Kjell Lindgren et Scott... (Photo AFP)

Les astronautes Kimiya Yui, Kjell Lindgren et Scott Kelly ont chacun consommé une feuille de laitue romaine rouge «spatiale».

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Washington

Des astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont goûté lundi pour la première fois des feuilles d’une salade qui a poussé dans l’espace marquant une avancée du jardinage en microgravité dans la perspective des futures missions habitées vers Mars.

La NASA espère que cela permettra de fournir une source durable d’alimentation pour les astronautes qui effectueront de longues missions spatiale.

L’astronaute américain Scott Kelly et deux autres des six membres d’équipage de l’avant-poste orbital, ont chacun consommé une feuille de laitue romaine rouge «spatiale» vers 16h37 GMT (12h37 heure du Québec) ajoutant de l’huile et du vinaigre, selon des images en direct de la télévision de la NASA.

«C’est génial», a lancé l’astronaute américain Kjell Lindgren, après avoir goûté un morceau de laitue.

«C’est bon», a acquiescé Scott Kelly qui passe un an dans l’avant-poste orbital avec son collègue russe Mikhail Kornienko.

Légérement compliquée par l’apesanteur, puisque l’eau flotte dans l’espace, la culture de la laitue romaine rouge a duré 33 jours et a été rendue possible par un système d’irrigation dans une boîte, qui a permis de garder le terreau humide, sans avoir à arroser.

Scott Kelly et Mikhail Kornienko ont souligné l’importance d’avoir la capacité de produire de la nourriture en microgravité pour assurer une source alimentaire durable qui est indispensable pour de longs voyages dans l’espace comme aller sur Mars.

«Il y a des indications que des fruits et légumes frais comme les tomates, les myrtilles et des laitues romaines sont de bonnes sources d’antioxydants», a par ailleurs souligné dans un communiqué Ray Wheeler, le responsable du programme de la NASA pour le développement de techniques permettant d’assurer le maintien des conditions de la vie dans l’espace.

«Le fait de disposer d’aliments frais dans l’espace peut aussi avoir un impact psychologique favorable sur les astronautes et pourrait aussi fournir une certaine protection contre les radiations cosmiques», a-t-il ajouté.

«Je pense que les systèmes de culture de plantes en microgravité deviendront des éléments importants de tous les futurs voyages de longue durée dans l’espace», a estimé Gioia Massa, une scientifique de l’agence spatiale américaine qui travaille sur ces recherches au Centre Spatial Kennedy en Floride.

«Plus loin et plus longtemps les humains s’éloigneront de la Terre, plus grand sera le besoin de pouvoir faire pousser des plantes pour se nourrir et pour le recyclage de l’atmosphère ainsi que pour le confort psychologique», a-t-elle dit.

Ces salades produites dans l’espace ont été approuvées pour la consommation humaine après que la première récolte «Veg-01» eut été ramenée sur la Terre l’an dernier pour des analyses afin de s’assurer qu’elles pouvaient être consommées, a précisé la NASA.

http://www.lapresse.ca/

Étude: le coeur des astronautes s’arrondit dans l’espace


Avec le projet de Mars One pour aller coloniser la planète Mars, cherchent à résoudre certains problèmes de santé qu’éprouvent les astronautes pendant un long séjour dans l’espace. Le positif de ce genre d’étude est que cela pourra être profitable pour la médecine sur Terre
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Étude: le coeur des astronautes s’arrondit dans l’espace

 

La Station spatiale internationale.

PHOTO ARCHIVES NASA

Agence France-Presse
WASHINGTON

Le coeur des astronautes s’arrondit quand ils font un long séjour dans l’espace, ce qui pourrait entraîner des problèmes cardiaques, révèle une étude dévoilée samedi.

Cette découverte représente un pas important dans la compréhension des effets de la microgravité sur la physiologie cardiaque pendant des périples de 18 mois et davantage dans l’espace, dans la perspective d’une mission habitée vers Mars, expliquent les auteurs de ces travaux, présentés à la conférence annuelle de l’American College of Cardiology à Washington.

«Le coeur ne fait pas autant d’effort dans l’espace, ce qui peut entraîner une perte de masse musculaire», explique le Dr James Thomas, responsable scientifique à la NASA de l’imagerie cardiaque et des ultrasons, et principal auteur de l’étude.

«Cela peut avoir de sérieuses conséquences après le retour des astronautes sur la Terre et nous cherchons des solutions, notamment des exercices pour prévenir ou bloquer ce phénomène», poursuit-il.

Le fait de savoir quels exercices faire et leur fréquence pour maintenir un coeur sain en microgravité va être très important pour garantir la santé des astronautes lors de longs vols spatiaux, comme pour une mission vers Mars, souligne le médecin.

Selon lui, les exercices développés pour les astronautes pourraient aussi aider à maintenir la santé cardiaque de personnes sur terre qui ont d’importants handicaps physiques les gardant immobilisés ou pour celles souffrant de défaillance cardiaque.

Pour cette étude, ces chercheurs ont étudié 12 astronautes de la NASA formés à l’utilisation d’une machine à ultrasons afin de prendre des images de leur coeur quand ils étaient dans la Station spatiale internationale, avant leur séjour dans l’espace et après.

Ces images ont montré que leur coeur s’était arrondi de près de 10 % en apesanteur, une transformation similaire à ce que ces scientifiques avaient prédit avec un modèle mathématique mis au point pour ce projet.

En validant ce modèle de recherche, l’étude pourrait aussi conduire à une meilleure compréhension des pathologies cardiovasculaires sur terre avec des applications cliniques importantes, estiment les chercheurs: «On pourrait prédire comment le coeur réagit soumis à différentes situations de stress», note le Dr Thomas.

La forme plus sphérique prise par le coeur des astronautes dans l’espace disparaît rapidement peu après leur retour sur terre, indiquent les chercheurs. Cette déformation du coeur en microgravité pourrait signifier qu’il fonctionne moins efficacement, mais les effets durables de ce phénomène sur la santé cardiaque restent inconnus, relèvent-ils.

Les vols spatiaux sont connus pour provoquer différents effets sur le coeur. À leur retour à terre, les astronautes ont souvent des étourdissements ou s’évanouissent en raison d’une chute soudaine de la tension artérielle. Des problèmes d’arythmie ont également été observés durant des séjours dans l’espace et les radiations auxquelles sont exposés les astronautes pourraient aussi accélérer l’athérosclérose, notent ces scientifiques.

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