Le Saviez-Vous ► La terrible peste noire de 1348


    La peste noire fut un véritable carnage dans l’histoire humaine, et même animale. Des familles entières ont été décimées par cette terrible maladie qui est venue plusieurs fois au cours des années au temps du Moyen-âge. La peste n’avait pas de préférence particulière, elle touchait des pauvres, des clochards, des riches …
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    La terrible peste noire de 1348

     

    • Illustration de la peste noire. Les chroniques de Gilles Li Muisis (1272-1352), abbé de Saint-Martin de Tournai. Bibliothèque royale de Belgique, MS 13076-77, f. 24v.

    • La peste qui avait régulièrement sévi en Europe du VI au IXème siècle avait pratiquement disparue. Apparue en Asie centrale en 1337 elle laissa treize millions de morts après son passage en Chine !

      En 1347 elle détruit l’armée de la Horde d’Or (les mongols) qui assiégeaient les génois dans Caffa en Crimée. De là, l’épidémie se propagea en Sicile pour atteindre en 1348 la France et l’Espagne.

    • En 1349 elle se répand en Allemagne, en Europe centrale, puis en Angleterre ou en une seule année un quart de la population disparaît. Ce chiffre monta à 40 % de la population anglaise dans les années qui suivirent . Sur 3 millions 1/2 d’habitants, il n’en resta plus que deux millions après le passage de ce terrible fléau !

      Après une absence de quatre siècles la planète toute entière va connaître 370 années d’épidémies de peste qui se renouvelleront de 1348 à 1721 avec une cadence plus ou moins constante de 3 à 4 épidémies par siècle écoulé.

      En Allemagne : Magdebourg perd 50 % de ses citoyens, alors qu’on recense… 65% de pertes à Hambourg et même 70% à Brême … et suivront uniquement pour ce même XIVè siècle les grandes vagues d’épidémies de : 1363 à 1374 et de 1383 à 1389 …

      En 1359 elle (re)frappe en Alsace et en Belgique. En 1360 elle arrive en Angleterre, revient en France et resurgit en 1369 en Angleterre

      Les différents types de peste et épidémies mortelles :

      1. la peste noire ou bubonique:

     

    Le 20 juin 1894, Alexandre Yersin, un médecin militaire formé à l’Institut Pasteur, isole à Hong-Kong le bacille de la peste.

    La peste de 1348appelée couramment peste noire ou bubonique (ou bacille de Yersin qui le découvrit en 1894 ) à défaut d’être transmise par contacts directs avec le malade contaminé, était surtout transmise et transportée par les puces des rats qui logeaient dans les cales des navires. C’est pourquoi les villes portuaires furent les premières atteintes par la maladie.

    Ces puces, véritables agents pathogènes, passaient en sautant d’un animal sauvage à des animaux domestiques comme le chat, le chien ou nichaient dans les lainages humains.

    Sans parler des colonies de puces sauteuses existant dans les greniers des vieilles maisons aux planchers lézardés et vermoulus.

    Il ne faut pas oublier qu’en ce temps là les greniers avaient non seulement un rôle de garde-manger : puisqu’on les construisait en pointe avec souvent deux ou trois niveaux pour y entasser les sacs de grains, les aliments déshydratés, le lard salé ou fumé, mais on y mettait aussi le linge à sécher et les provisions devant servir en cas de siège ou d’invasions surprises. Ces greniers étaient ventilés par des petites lucarnes, appelées aussi chiens assis, qu’on incorporait dans la toiture.

    Il faut également incriminer les mauvaises conditions d’hygiène de l’époque, la vétusté des logements, les nombreux champs de batailles où les morts et cadavres de chevaux entremêlés, n’étaient trop souvent même pas enterrés, mais livrés aux rongeurs et charognards de toutes sortes ! Ces endroits maudits que les paysans y contournaient avec de grands signes de croix offraient de véritables festins aux colonies de rats vagabonds qui y proliféraient !

    Autres types de peste intervenues ultérieurement :

    2. la peste pulmonaire ( Pasterela Pestis ) :

    Très proche de la précédente, mais ce bacille capsulé sur les deux extrémités a la propriété par temps sec de se renfermer sur lui-même et de ne se développer que lorsque les conditions lui sont favorables. La contagion se fait par les voies respiratoires.

    3. On peut y ajouter les épidémies de Tuberculose, de variole, de choléra, et de typhus dues à l’absorption d’eaux remplies de bacilles.

    4. L’ergotisme que le peuple associa trop souvent à la peste à cause de l’apparition simultanée de cette maladie dans un grand nombre de foyers qui s’approvisionnaient chez le même meunier ou boulanger.

    Maladie due à la pourriture de l’ergot de seigle qui provoque des contractions et dérèglements nerveux pouvant aller jusqu’à la paralysie des extrémités et des membres.

    Equipement d’un médecin au Moyen-Age pour se protéger contre la peste et les épidémies (des. G. Dagli-Orti)

    Le sinistre tableau de La PESTE noire au Moyen-Age

    Symptômes de la maladie :

    Même si l’on ne connaissait pratiquement sur la vie des bacilles, des microbes et des bactéries, les gens apprirent très vite qu’il fallait éviter de toucher et de s’approcher des malades contaminés, qui souffraient de fièvre et de chaleur insupportable, d’étouffements ressentis, de douleurs insoutenables aux aines et aux aisselles avec apparitions de bubons (cloques purulentes), étourdissements, pouls rapide, vertiges, vomissements, hémorragies cutanées spontanées ou hémorragies internes des viscères. Auxquels s’ajoutaient bien entendu les signes de défaillances psychologiques : affolement, plaintes, pleurs, cris, gémissements, panique mentale et désespoir total.

    Rapidité foudroyante de l’évolution de la maladie, décès en quelques jours, parfois en une demi-journée.

    Jean de Venette témoin de la grande épidémie de peste de 1348 décrivait ainsi ses observations relevées à Paris :

     » les gens n’étaient malades que deux ou trois jours et mourraient rapidement, le corps presque sain. Celui qui aujourd’hui était en bonne santé, était mort demain et porté en terre « 

    Maladie de méfiance : l’ignorance du véritable agent de transmission contagieux engendre la peur, l’isolement, le repliement sur soit. Certains invoquent le ciel d’autres parlent de générations spontanées ! Mais pour tous la douleur est terrible lorsqu’on voit partir impuissants tous ceux que l’on aime sans pouvoir les aider !

    En particulier les jeunes enfants, adolescents et jeunes filles arrachés dans la fleur de l’âge.

    L’ombre de la mort sévit partout et atteint : le riche ou le pauvre, l’enfant ou le vieillard, le noble tout puissant ou le vagabond. Elle traîne avec elle son cortège de vols, de règlements de comptes puisque la justice est inexistante, la tristesse, les larmes, le suicide, la faim, la peur, la misère, la soif et le désespoir.

    Le cauchemar devient réalité permanente ! L’horreur s’installe partout ! Plus il y a de concentration de gens et plus l’épidémie frappe en nombre.

    Tout le monde se méfie des voisins qui sont peut-être déjà porteurs de la terrible maladie, alors on tue tous les animaux et on part à l’aventure le long des routes en traversant de nombreux villages aux volets fermés, aux places désertes et silencieuses, lorsque les maisons et les fermes ne sont pas carrément abandonnées…

    La famille éclate, certains sont orphelins, d’autres sont séparés de leur femme, de leur époux, de leurs frères et soeurs… Rares sont même ceux qui vont assister à l’enterrement de leurs proches.

    Dans les hôpitaux les médecins n’approchent pas les malades, ils s’aspergent de vinaigre, pendant que les prêtres munis de masques à bec pointus donnent la communion ou l’extrême onction avec des cuillères d’argent fixées à de longues spatules…

    On jette dans les rues des monceaux de cadavres que l’on entasse rapidement dans des charrettes précédées de clochettes. Notables ou miséreux, tous se retrouvent côtes à côtes avant de finir entassés dans une fosse commune recouverte de chaud vive et de terre.

    Des familles entières disparaissent ainsi. Et il n’était pas rare de voir de modestes habitants des villes hériter tout d’un coup d’une grande fortune ou d’un château en Loire ou en Bordelais uniquement parce que tous les autres héritiers plus proches ont été tous emportés par la terrible maladie. Et l’on assiste soudain à des scènes insolites : des paysans nouveaux riches, habillés de soie qui s’enivrent avec des vieux millésimes de grands vins à la manière du gros rouge, dans des grands châteaux abandonnés.

    D’ailleurs on raconte que beaucoup de clochards saouls en permanence résistèrent parfaitement bien au bacille (!)…

    Collage of paintings representing battles of the Hundred Years’ War. Clockwise, from top left: La Rochelle, Agincourt, Patay, Orleans.

    Tout cela au milieu d’un affrontement stupide et une guerre qui vient de commencer entre la France et l’Angleterre et qui durera « cent ans » comme si les dieux courroucés voulaient punir la méchanceté des humains !

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      Le Saviez-Vous ► Top 10 des épidémies les plus meurtrières de l’Histoire, finalement la gastro c’est pas si mal


      Les grandes épidémies de l’histoire ont fait des millions de victimes, certains ont presque irradié un peuple. Difficile de rivaliser avec une minuscule bactérie qui a su faire sa propre loi de vie et de mort
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      Top 10 des épidémies les plus meurtrières de l’Histoire, finalement la gastro c’est pas si mal

       

      source photo : James Maher

      Vous êtes paniqué à l’idée de choper le Coronavirus (ou toute autre merde) et de mourir dans d’atroces souffrances ? Rassurez-vous : ce sera toujours moins pire que la peste bubonique ou la grippe espagnole.

      1. La peste noire (1347-1352)

        Causée par la bactérie yersinia pestis, la peste noire a tué entre 25 et 50 millions de personnes en Europe entre 1347 et 1352, soit 30 à 50% de la population. Pour votre gouverne, la peste bubonique se transmet par piqûre de puce et se caractérise par l’apparition d’un joli petit bubon à l’aine ou dans le creux de l’aisselle. Pour ce qui est du traitement, les médecins de l’époque (qui n’étaient pas très au point) conseillaient brûler des troncs de choux et des pelures de coing, l’abstinence sexuelle et les processions religieuses pour éloigner les démons. Ça marchait bof.

      2. La grippe espagnole (1918)

        Due à la souche H1N1, la grippe de 1918 dite « grippe espagnole » aurait tué 30 millions de personnes selon l’Institut Pasteur. Originaire de Chine, cette pandémie ultra meurtrière doit son nom au fait que le roi d’Espagne Alphonse XIII en a été l’une des victimes des plus célèbres. Un peu comme pour le nuage radioactif de Tchernobyl, les médias français de l’époque ont préféré laisser croire que la grippe ne touchait que l’Espagne pour que l’ennemi allemand ne sache pas que l’armée française était affaiblie. Ça n’a pas empêché 408 000 Français de calancher.

      3. La peste de Justinien (541-542)

        Comme la peste noire, la peste de Justinien a été causée par la bactérie yersinia pestis qui tua environ 25 millions de personnes à travers le monde, et tout particulièrement autour du bassin méditerranéen. Importée d’Égypte via les cargaisons de grains où grouillaient tout plein de rats contaminés (yummy), la peste de Justinien avait comme particularité la nécrose de la main (yummy encore). Il s’agit de la première occurrence historique de la peste bubonique.

      4. Le sida (depuis 1981)

        C’est le 5 juin 1981 que commence officiellement l’épidémie de Sida, lorsque les médecins notent une recrudescence de cas de pneumocystose chez cinq hommes homosexuels à Los Angeles. Dans les mois qui suivent plusieurs cas d’immunodépression sont constatés à travers les États-Unis. Sur les origines de l’épidémie, la plupart du corps médical parle d’une transmission du singe à l’humain au début du XXe siècle. Depuis 1981, le sida a tué plus de 25 millions de personnes à travers le monde.

      5. La peste Antonine (165-190)

        Attribuée à la variole ou à la rougeole (mais en tout cas pas à la peste bubonique), la peste Antonine doit son nom à la dynastie qui régnait à l’époque sur l’Empire romain. Elle tua 5 millions de personnes, dont deux empereurs : Lucius Verus et Marc Aurèle. Pour beaucoup d’historiens, cette épidémie correspond au début de l’affaiblissement de l’Empire romain, dû en partir à l’importante réduction de sa population.

      6. La grippe asiatique (1956-1958)

        Identifiée pour la première fois dans la province du Guizhou en Chine, la grippe asiatique est née de la mutation des canards sauvages en les combinant avec une souche humaine de grippe. Après l’Asie, elle s’est répandue un peu partout dans le monde causant 2 millions de décès selon l’OMS. Les États-Unis auront été l’un des pays les plus touchés avec 69 800 morts, mais l’épidémie aurait pu être encore plus meurtrière si un vaccin n’avait pas été rapidement trouvé.

      7. La variole et les Amérindiens (1492-1650)

        Si les Amérindiens ont bien sûr été largement exterminés par les colons, les historiens ont depuis largement convenu que c’était les différentes épidémies qui avaient largement participé à leur disparition. Ramenée directement d’Europe à une population qui n’y avait jamais été confrontée, la variole a ainsi en grande partie décimé la population amérindienne qui avait été réduite de 90% en 1650. Due à un poxvirus, la variole a comme conséquence directe l’apparition de centaines de petites pustules partout sous le corps, puis la mort. La maladie a heureusement été éradiquée le 26 octobre 1977. Fini les pustules.

      8. La troisième pandémie de choléra (1852-1860)

        Autrefois concentré au niveau du delta du Gange, le choléra s’est répandu dans toute l’Inde au XIXe siècle porté par les voyageurs qui parcouraient le pays. C’est comme ça qu’en 1852, la maladie a fini par atteindre la Russie où elle a fait plus d’un million de morts, puis le reste de l’Europe où elle a continué son boulot. Pour info, si vous n’avez jamais eu le choléra, les principaux symptômes sont une diarrhée douloureuse et des vomissements de fluides clairs.

      9. La grande peste de Londres (1665)

        Apportée par des bateaux en provenance des Pays-Bas, la peste bubonique a tué 20% de la population de Londres durant l’hiver 1664-1665, soit presque 100 000 personnes. C’est une autre joyeuseté, le grand incendie de Londres en septembre 1666, qui aida à définitivement éradiquer la maladie puisque ce sont les quartiers les plus insalubres de Londres, là où la peste était la plus présente, qui furent les plus détruits par les flammes. Une manière comme une autre de régler le problème.

      10. La peste d’Athènes (430-426 av.JC)

        La peste d’Athènes n’était en fait pas la peste, mais le typhus. Provoqué par les bactéries de la famille des rickettsies qui sont très présentes chez les rongeurs (décidément ceux-là faut s’en méfier), le typhus a des symptômes assez désagréables du type hémorragie des gencives, saignements de nez, rougeur au niveau du visage, fièvre dépassant les 40°C et délires. Cette épidémie qui a eu lieu durant la deuxième année de la guerre du Péloponnèse a fait entre 70 000 et 80 000 morts, dont le grand Périclès et deux de ses fils. Sale temps pour avoir un rat domestique.

      Un tonnerre d’applaudissements pour la peste, grande star de ce classement.

      http://www.topito.com

      Le Saviez-vous ►La peste noire, un fléau qui court toujours


      La peste noire qui avait fait des millions de victimes a été vaincue enfin, qu’il existe encore des personnes qui meurent de la peste noire. Elle n’a pas vraiment disparu, Peut-on revoir l’histoire se répéter ? Pour le moment, cette peste se soigne heureusement …
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      La peste noire, un fléau qui court toujours

       

      Des bactéries de la peste, Yersinia pestis, noircissent les intestins d’une puce de rat. © Science Source

      Johnna Rizzo

      L’époque de la peste noire n’est pas révolue. En vingt ans, 5 000 cas ont été recensés.

      Bilan officiel : 100 à 200 morts par an.

      « Il y a peu de risques d’assister à une flambée, mais la peste se propage dans les communautés de rongeurs », observe Ken Gage, du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, qui la fait encore figurer sur la liste des maladies réémergentes en 2013.

      La peste se transmet en cas de morsure par une puce de rat. © National Institute of Allergy and Infectious Diseases

      La peste se transmet en cas de morsure par une puce de rat. © National Institute of Allergy and Infectious Diseases

      Lorsqu’un rongeur meurt, qu’il soit caché dans le toit en chaume d’une hutte en Ouganda ou sur un terrain de camping du Colorado, ses puces peuvent infecter la population humaine alentour si elles sont porteuses de la maladie.

      Les pays d’Afrique de l’Est sont les plus touchés. Mais des cas peuvent se déclarer dans les régions semi-arides, quand humains et rongeurs se côtoient de trop près. Au contraire des pandémies du passé, la peste ne condamne plus à mort : elle se soigne avec des antibiotiques.

      La rapidité de la prise en charge médicale reste toutefois essentielle.

       « Si le diagnostic n’est pas posé dans les quatre à cinq jours, précise Ken Gage, le pronostic peut être très défavorable. »

       

      http://www.nationalgeographic.fr/

      Peste : une épidémie persistante à Madagascar


      Entendre parler de la peste, nous fait rappeler l’époque ou la peste bubonique a fait des millions de morts. On entend plus vraiment parler, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne fait pas encore des victimes à travers le monde
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      Peste : une épidémie persistante à Madagascar

       

      Prélèvements de sang des rats noirs à Madagascar.©IRD/JM Duplantier

      Une épidémie de peste bubonique frappe actuellement Madagascar. Au total, 39 cas mortels ont été recensés au cours des dernières semaines. Cette île est d’ailleurs l’un des pays les plus touchés par cette affection très contagieuse. Environ 200 cas y sont rapportés chaque année. En France, les derniers datent de 1945, en Corse.

      Non, la peste n’a pas disparu de la surface de la planète. Au cours des 15 dernières années, près de 40 000 cas humains ont été déclarés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’Afrique est le continent le plus touché avec des foyers à Madagascar, en République Démocratique du Congo et en Tanzanie. En Asie, la Chine, la Mongolie et le Vietnam sont les plus concernés.

      « Sur le continent américain, le principal foyer se trouve au Pérou mais les Etats-Unis ne sont pas épargnés : des cas autochtones de peste humaine sont rapportés chaque année dans ce pays », précise l’Institut Pasteur de Paris.

      Découverte en 1894 par Alexandre Yersin, la bactérie Yersinia pestis est à l’origine des deux formes de la peste, bubonique et pulmonaire.  On lui attribue plus de 200 millions de morts dans l’histoire de l’humanité. La peste bubonique, autrement appelée ‘Peste noire’, a notamment fait des dizaines de millions de victimes en Europe au XIVe siècle.

      La peste est principalement véhiculée par le rat. Elle est transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. Elle se manifeste par une forte fièvre et la présence de ganglions très enflés au niveau du cou et des aisselles. Sa prise en charge repose sur une antibiothérapie.

      Le rat noir…

      « Cette pathologie – généralement associée à des conditions de vie précaire – sévit encore aujourd’hui dans des zones souvent reculées où les systèmes de détection ne sont pas ou peu performants », rappelait l’Institut de Veille sanitaire (InVS) dans un état les lieux effectué en 2008.

      A Madagascar, le réservoir serait une espèce de rongeur : le rat noir. Des travaux réalisés à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ont montré que ce dernier a colonisé l’île à la faveur des migrations humaines, il y a plus de 1 000 ans.

      La peste quant à elle, serait arrivée bien plus tard, vers 1898. « Elle se maintient depuis grâce au rongeur dans les Hautes Terres », explique l’IRD. « En effet, bien que connu pour être sensible à la maladie, les rats noirs de cette région ont développé une résistance génétique. Ces travaux, combinant histoire, biologie des populations et écologie, expliquent la persistance de l’infection à Madagascar ».

      Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

      Source : Institut Pasteur, site consulté le 13 décembre 2013 – Institut de Recherche pour le Développement (IRD), fiche d’avril 2010 sur la peste – Institut de Veille sanitaire (InVS), 8 janvier 2008

      http://destinationsante.com/