Combien valent vos données personnelles sur le dark web?


Ces derniers mois, nous avons entendu parler de vol de données de clients dans certaines entreprises. Ces données sont vendues dans le darknet, le côté sombre d’Internet. Tout est a risque, vol d’identité, carte de crédit, même un dossier médical peut devenir notre pire cauchemar.
Nuage


Combien valent vos données personnelles sur le dark web?

Une main tenant un sac d'argent sort d'un écran d'ordinateur.

Les données volées ont une valeur marchande et peuvent servir aux acteurs malveillants, qui les vendent et les achètent dans les recoins du web.

PHOTO : RADIO-CANADA / ÉMILIE ROBERT

Desjardins, Capital One, Cambridge Analytica… Les scandales liés à la protection des données personnelles se multiplient ces dernières années et nos informations sont plus convoitées que jamais. Certains banalisent la situation. « Je n’ai rien à cacher », entend-on souvent. Pourtant, les risques sont sérieux, et vos données ont une valeur marchande dans les recoins du web.

Le chef de la cybersécurité aux Commissionnaires du Québec, Jean-Philippe Décarie-Mathieu, connaît bien cette facette du monde interlope. Voici ses réponses à nos questions sur le sujet.

Ce texte est le premier d’une série d’entrevues avec des experts en cybersécurité sur des enjeux qui vous préoccupent

Radio-Canada Techno : Où se vendent les données personnelles sur le web?

Jean-Philippe Décarie-Mathieu : Ça se fait sur des cryptomarchés accessibles sur les darknets, donc dans des parties cachées du web. On trouve sur ces marchés de l’information volée, des cartes de crédit fraudées, des outils de hacking, de la drogue, des armes et plus. Il existe plusieurs marchés de différentes tailles, un des plus connus étant BerlusconiMarket.

Dans le fond, ces sites sont comme un eBay du crime électronique. Les vendeurs ont des profils et une réputation, ils montrent des fiches de produits. Tu cherches ce que tu veux acheter, et tu as toi-même une réputation en tant qu’acheteur. On paie le vendeur d’une manière qui est difficilement traçable, généralement en utilisant une cryptomonnaie comme bitcoin ou Litecoin.

Quel genre de données personnelles peut-on acheter?

Il y a de tout. On peut par exemple acheter des fullz, un dossier qui représente en quelque sorte l’identité numérique ou l’entièreté des dossiers personnels de quelqu’un.

Il n’y a pas de définition exacte d’un fullz, mais généralement, on parle d’une date de naissance, d’un numéro d’assurance sociale, d’une adresse, d’un numéro de téléphone… Bref, tout ce qui permet de voler l’identité de quelqu’un.

La valeur des fullz a énormément baissé. Il y a deux ans, ça valait environ 800 $ US. L’an dernier, c’était en dessous de 600 $ et présentement, le prix tourne autour de 150 $.

Il y a tellement de fuites de données et d’informations personnelles accessibles sur le web que les prix chutent drastiquement. C’est l’offre et la demande, mais ça reste très peu cher pour une solution clés en main de vol d’identité.

On peut aussi acheter des accès à des comptes de courriel GMail, Yahoo et autres. Ça se vend pour environ 3 dollars américains et c’est aussi considéré comme des fullz, mais plus en matière d’identité numérique. Il y a beaucoup d’informations personnelles là-dedans : on y trouve toutes les communications des gens depuis souvent des années, et tous leurs mots de passe peuvent être réinitialisés à partir de leur compte.

Des prix de données personnelles en dollars américains

Fullz : 50-150 $ (très variable selon la cote de crédit)

Courriel et mot de passe Gmail : 3 $

Accès à un site web bancaire : 100 $

Numéro de carte de crédit avec code CVV : 60 $

Permis de conduire : 400-500 $ pour un permis d’un État américain (moins cher pour les autres pays)

Passeport canadien : 2000 à 5000 $, aussi peu que 15 $ pour un scan

Carte d’assurance maladie du Québec : 200 $

Nouvelle identité complète (incl. documents, etc.) : 46 000 $

* Les prix fluctuent selon les marchés, les vendeurs, la demande et d’autres facteurs. Ces chiffres ne sont que des estimations.

Concrètement, on peut faire quoi avec mes données?

Toutes sortes d’activités criminelles. Commander un téléphone cellulaire pour faire des transactions de drogue illicite, faire une demande pour une carte d’identité qui requiert plus ou moins de vérification… Il y a plein de raisons pour lesquelles les gens se créent une fausse identité.

C’est rare de voir des cas extravagants, comme se faire coller une hypothèque sans le savoir, parce que les compagnies de carte de crédit ont des bons systèmes pour la fraude, bloquent les cartes et remboursent rapidement les victimes.

Souvent, les gens vont ouvrir des nouveaux comptes de cartes de crédit pour acheter des choses, par exemple 200 cartes prépayées Amazon qui sont ensuite revendues ou utilisées. Une fois que le fraudeur se rend au magasin et achète les cartes, la compagnie de crédit remarque que c’est une fraude et désactive la carte de crédit.

Le fraudeur a maintenant 200 cartes-cadeaux Amazon, et pour qu’il se fasse prendre, il faudrait que la compagnie de crédit parle à Amazon pour savoir où il a acheté les cartes, trouver dans quel dépanneur il les a achetées, appeler le dépanneur pour regarder les caméras et voir à quoi ressemble le fraudeur…

Ça marche bien parce que ça se passe dans différents pays, et on ne va pas faire appel à Interpol pour chaque vol de 200 cartes-cadeaux Amazon.

Même juste mon courriel et mon mot de passe, c’est risqué?

Il y a un an, plein de gens ont reçu un courriel qui leur disait qu’on les avait vus se masturber devant leur webcam. Le message montrait leur mot de passe et disait que s’ils n’envoyaient pas X nombre de bitcoins, on enverrait à toute leur famille des enregistrements d’eux en train de se masturber. On appelle ça de la sextorsion.

Deux groupes criminels en Europe de l’Est ont fait des dizaines de millions de dollars avec ça, et toutes les informations qui ont servi à monter ce stratagème provenaient de fuites publiques. Ils ont réussi à créer un modèle de courriel qu’ils ont pu automatiser et ils l’ont envoyé à des millions de personnes en achetant simplement des listes d’adresses courriel avec des mots de passe. C’est simple et c’est super efficace.

Nos données sensibles peuvent-elles être utilisées d’autres façons?

Prenons par exemple une hypothétique fuite de données d’une banque. L’historique de transactions des gens, c’est de l’information qui parle. Si je suis un ex frustré et que je sais que mon ex est dans cette fuite-là, je peux me servir de ces données comme des munitions contre elle.

J’ai vu ça très souvent, des gens qui espionnent leurs ex, quand j’étais à Crypto.Québec. On recevait au moins un courriel par semaine d’une femme qui nous rapportait ça. C’est plus répandu qu’on pense, et je dirais même que c’est un très gros problème.

Si je veux cibler une personne, il y a plein d’information nominative que je peux utiliser contre elle, que ce soit 10 ans de courriels, de l’historique de navigation, ou autre chose comme son inscription à Ashley Madison, le site de rencontres extraconjugales qui a fait l’objet d’une fuite de données en 2016.

Aussi, je ne sais pas pourquoi on n’entend pas trop parler des dossiers médicaux. Dans l’industrie de la santé, les menaces internes, c’est-à-dire des employés qui sortent de l’info à grande pelletée, sont un problème important. Il y a eu plusieurs fuites comme ça aux États-Unis, et ça peut aussi servir à l’extorsion.

L’information médicale, c’est de l’information très sensible. Ça en dit beaucoup sur nous, sur notre famille et sur nos habitudes de vie. C’est de l’information qui peut être utilisée contre nous et sur laquelle on n’a aucun contrôle.

Le grand drame du 21e siècle est que toutes ces données-là, toutes mises ensemble, peignent un portrait très détaillé de quelqu’un. 

Est-ce que des données de base comme le nom, la date de naissance, l’adresse physique et l’adresse courriel d’une personne valent quelque chose?

Monétairement, ça ne vaut rien parce que ça se trouve dans plein de fuites de données des dernières années qui sont accessibles gratuitement. Il y en a tellement eu que des informations qui sont sensibles, mais non confidentielles sont extrêmement faciles à obtenir.

Ce n’est pas ça qui est vendu sur les cyptomarchés, à moins que ce soit, disons, 150 millions d’enregistrements provenant de plusieurs fuites, toutes mises ensemble dans un package deal. On peut facilement créer sa propre base de données comme celle-là, par contre.

Les données personnelles des Canadiens valent-elles plus que celles d’autres pays?

Elles valent moins que celles des Américains, mais tout ce qui est occidental vaut plus que ce qui est oriental. C’est dommage, mais si tu fais affaire avec quelqu’un en Inde, les gens penseront que c’est une arnaque pour plein de raisons et à cause de plein de préjugés.

Et si on parle de documents, c’est une autre histoire. Un passeport américain vaut plus qu’un passeport nicaraguayen. C’est un peu un reflet du statut de la strate géopolitique du vrai monde qui se transpose là-dedans. Si c’est juste des accès, on s’en fout plus.

Est-ce qu’on prend la vente de données personnelles assez au sérieux?

Je dirais que la valeur des données personnelles et l’importance de leur sécurisation ne sont pas prises au sérieux par tout le monde alors que ça devrait l’être.

Ça dort au gaz au gouvernement. Personne ne comprend les enjeux, et même dans la société civile, personne ne prend ça au sérieux quand les données de dizaines de milliers de personnes ont fuité.

C’est toujours l’histoire du je n’ai rien à cacher. Ça ne change rien si on a une vie de comptable ou non; le problème, c’est qu’on n’a aucun contrôle sur nos données.

Les citations ont été éditées à des fins de clarté et de précision.

https://ici.radio-canada.ca//

Les mouvements de votre souris peuvent révéler si vous mentez sur le web


C’est ingénieux comme moyen de repérer les fraudeurs grâce aux mouvements de la souris d’ordinateur et d’une question inattendue, mais à la longue, cela ne serait probablement pas toujours possible de voir qui sont les arnaqueurs
Nuage

 

Les mouvements de votre souris peuvent révéler si vous mentez sur le web

 

Un homme navigue sur le web avec sa souris dans un café à Pékin, en juin 2017. GREG BAKER / AFP

Un homme navigue sur le web avec sa souris dans un café à Pékin, en juin 2017. GREG BAKER / AFP

Repéré par Juliette Mitoyen —

Repéré sur Science Magazine

Un algorithme basé sur les mouvements des souris d’ordinateur permettrait de détecter les usurpateurs d’identité.

Tous les ans, des millions de gens se font voler leur identité sur internet, comme le montre Science Magazine. Quand quelqu’un veut s’en amuser pour pourrir votre compte Facebook d’informations compromettantes, c’est embêtant. Quand il s’agit de vous dérober des informations bancaires pour vider votre compte, ça devient très dangereux.

Une équipe de chercheurs de l’université de Padoue en Italie s’est penchée sur ce problème et a développé une intelligence artificielle pour y répondre: un algorithme analysant les mouvements des souris d’ordinateur.

Observer la trajectoire de la souris

L’expérience, publiée dans le journal Plos One, est assez simple. Les chercheurs ont demandé à une vingtaine de volontaires de mémoriser les détails d’une fausse identité. Ces personnes devaient ensuite répondre par oui ou non à une série de questions telles que «Quel est votre nom?» ou encore «Êtes vous né en 1991?» Parmi ces questions attendues par les testeurs, les chercheurs ont glissé des questions inattendues concernant leurs nouvelles identités, telle que «Quel est votre signe astrologique?» Des fraudeurs connaissent une date de naissance, mais n’ont pas forcément réfléchi au signe du zodiac de la personne dont ils usurpent l’identité.

Les chercheurs se sont alors improvisés chats, surveillant les faux-pas des souris. En observant le temps de réaction de la souris des volontaires et en regardant sa trajectoire depuis le bas de l’écran jusqu’aux cases oui et non, l’algorithme élaboré a su détecter les menteurs dans 90% à 95% des cas. Quand les testeurs répondaient à une question inattendue sur leur fausse identité, ils mettaient de fait plus de temps à répondre et effectuaient des mouvements de souris douteux –ils déviaient notamment de la ligne droite qui se trace logiquement quand on est sûr de sa réponse.

Une méthode réellement efficace?

Un concept novateur, mais difficile de dire s’il pourra être mis en application à grande échelle. Giorgia Ganis, neuroscientifique à l’université de Plymouth au Royaume-Uni, doute de l’efficacité de l’algorithme:

«Les criminels et les fraudeurs passent du temps à rechercher un maximum d’éléments sur l’histoire et l’identité de leurs victimes. Trouver des questions surprenantes ou déstabilisantes peut être compliqué.»

Mais selon Giuseppe Sartori, membre du groupe de chercheurs ayant élaboré l’algorithme, même si un fraudeur apprend une quantité de choses sur la personne dont il veut usurper l’identité, la liste des questions inattendues et donc potentiellement piégeuses reste illimitée.

http://www.slate.fr/

Il est impossible de se désabonner de ces sites internet


Certains sites internet sont tenaces pour garder vos données personnelles même si vous supprimez votre compte. D’autres acceptent de supprimer sauf que c’est plus compliqué qu’autre chose. Il y a des données qu’il est mieux de taire sur le web, car, il se peut que cela se retourne contre nous
Nuage

 

Il est impossible de se désabonner de ces sites internet

 

 

INTERNET WWW

  • Le Huffington Post Québec  |  Par Camille Lopez

Bienvenue en 2017. Certains prétendront que la présence virtuelle d’un individu est tout aussi importante que sa «vraie» vie. Et à l’ère du web omniprésent, il faut redoubler de prudence lorsque vient le temps de donner accès à ses données personnelles… Puisque dans certains cas, elles risquent de rester sur Internet, que vous le vouliez ou non.

S’il ne suffit que d’un clic pour vous désabonner de certains sites, d’autres demandent une démarche compliquée… ou ne le permettent tout simplement pas. Le Huffington Post Québec dresse la liste des sites qui ne vous permettent pas d’effacer vos données, et vous indique comment vous désabonner des réseaux sociaux les plus populaires.

Même si vous supprimez votre compte, Facebook se donne le droit de conserver des données.

Comment supprimer votre compte Facebook

Avec 1,86 milliard d’abonnés à la fin de 2016, Facebook est de loin le réseau social le plus fréquenté de la planète. Pourtant, si on écrit «Comment supprimer» dans la barre de recherche de Google, on remarque que «Comment supprimer un compte Facebook» figure parmi les recherches les plus populaires. Sans surprise.

comment supprimer

Mauvaise nouvelle pour ceux qui veulent repartir de zéro, même si vous supprimez votre compte, Facebook se donne le droit (et vous avez accepté les conditions en vous inscrivant) de conserver des données, dont vos messages. Gardez en tête que la plus grande partie de votre utilisation du site dépend des interactions avec les autres usagers. Les photos de vous que votre ami a téléchargées, les conversations avec votre collègue, les événements marquants de votre sœur auxquels vous avez participé: toutes ces informations restent sur leur propre profil.

Le processus de suppression de la majeure partie de vos données peut prendre jusqu’à trois mois. Et une fois votre compte désactivé, il vous sera impossible de retrouver vos informations. Cliquez ici pour vous désabonner.

Comment supprimer des mois ou des années de votre journal Facebook

Chuuut. On a tous des phases dont on est plus ou moins fiers. Pour plusieurs, supprimer manuellement des mois ou des années en entier peut être très laborieux. Heureusement, il existe des logiciels qui suppriment rapidement les publications dont vous voulez vous débarrasser. Voici une extension Chrome qui fait le travail.

Il est impossible de se désabonner de ces sites

Sur d’autres sites, tels que Couchsurfing ou Wikipedia, la suppression complète est impossible. Votre profil peut être «suspendu» ou «désactivé», mais restera toujours disponible si vous souhaitez le réactiver «au cas où».

Voici les sites qui ont retenu notre attention, pour la liste complète, consultez Background Check.

  • Animal Crossing
  • WordPress.com
  • Wikipedia
  • Starbucks
  • Playstation Network
  • League of Legends
  • Blogger (Google)
  • Call of Duty
  • Couchsurfing

Il est très compliqué de se désabonner de ces sites

Ces sites internet tiennent vraiment à garder votre compte actif, mais vous permettent tout de même de vous désabonner. La plupart des compagnies énumérées plus bas vous demanderont de communiquer directement avec elle, puis supprimeront votre abonnement.

  • Adobe
  • Amazon
  • Asos
  • Craigslist
  • Etsy
  • Gamespot
  • Groupon
  • iTunes/Apple
  • Rotten Tomatoes
  • Skype
  • Ticketmaster
  • TripAdvisor

Et vos données personnelles, dans tout ça?

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que sur Internet, rien n’est gratuit. Vos données personnelles, qu’il s’agisse de celles que vous donnez vous-mêmes en créant un profil en ligne, ou celles reliées à vos habitudes d’utilisation du Web, sont une vraie mine d’or pour les publicitaires. Votre empreinte virtuelle permet de cibler vos préférences… et ainsi vous vendre les produits les plus susceptibles de vous intéresser.

Protéger vos données contre les fraudeurs

CliquezJustice.ca vous recommande de fournir le moins d’informations personnelles sur les réseaux sociaux. En 2016, le vol d’identité était la troisième technique de fraude la plus fréquente au Canada. Évitez de fournir:

  • Votre numéro de téléphone
  • Votre date de naissance
  • Votre adresse
  • Le nom de votre employeur
  • Le nom des membres de votre famille

En 2015, Le Monde apprenait que les données personnelles des utilisateurs de réseaux sociaux européens étaient mal protégées. La solution pour éviter que ces informations ne soient pas utilisées par les autorités américaines?

«Vous pouvez envisager de fermer votre compte Facebook«, avait répondu Bernhard Schima, avocat pour la Commission européenne.

Et ce ne sont pas que vos données «cachées» qui pourraient être compromises. La douane américaine peut exiger l’accès à vos réseaux sociaux et à vos contacts si vous souhaitez entrer ou sortir des États-Unis.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Heartbleed, une faille de sécurité parmi tant d’autres


Avec la faille informatique Heartbleed, cela remet en question la sécurité sur nos données personnelles sur le web. Qui sont les plus à risque ? Avons-nous, ou aurons-nous une technologie fiable ?
Nuage

 

Heartbleed, une faille de sécurité parmi tant d’autres

 

Heartbleed, une faille de sécurité parmi tant d'autres

Photo Fotolia

Patrick Georges

MONTRÉAL – Au moment où les numéros d’assurance sociale de près d’un millier de contribuables ont été dérobés à l’Agence du revenu du Canada en raison de la faille informatique Heartbleed, les experts en sécurité informatique lancent un avertissement préoccupant: il y aura «certainement» d’autres failles à venir.

Lundi, Revenu Canada a rapporté que les numéros d’assurance sociale d’environ 900 Canadiens avaient été soutirés de ses systèmes. Tout indique que des pirates informatiques ont pu infiltrer le système informatique grâce à une faille majeure, surnommée Heartbleed.

«L’Agence du revenu du Canada est l’un de nombreux organismes qui, malgré leurs contrôles hautement sophistiqués, étaient vulnérables à la faille Heartbleed», a déclaré le commissaire Andrew Treusch, par voie de communiqué.

Ce dernier affirme qu’en plus des données personnelles qui ont été volées, «d’autres fragments de données, dont certaines pourraient se rapporter à des entreprises, ont également été soutirées des systèmes».

«IL Y EN AURA D’AUTRES»

Étant donné qu’il est actuellement impossible de déterminer avec certitude les informations dérobées par les pirates, il est donc difficile d’évaluer le potentiel de vol d’identité, a expliqué José M. Fernandez, professeur adjoint au département de génie informatique à l’École Polytechnique de Montréal.

«Dans le pire des scénarios, les numéros d’assurance sociale pourraient être utilisés pour effectuer de la fraude. Les pirates n’ont pas nécessairement eu suffisamment d’information pour faire du vol d’identité», a mentionné le spécialiste.

Il estime d’ailleurs que bien plus de 900 personnes pourraient avoir été touchées au Canada.

Pour M. Fernandez, une chose est claire : il y aura éventuellement d’autres défaillances informatiques majeures dans un avenir rapproché.

«Va-t-il y avoir d’autres failles? Certainement, répond sans détour l’expert. Il s’agit de la cinquième ou sixième faille majeure dans les trois ou quatre dernières années. Et il va y en avoir d’autres.»

AUCUN MOYEN EFFICACE DE PROTECTION

Selon lui, l’état «pitoyable» de la sécurité sur internet engendre un problème généralisé.

«Aujourd’hui, on fait tout et n’importe quoi sur le « world wide web », mais la technologie n’est pas faite pour ça», a précisé M. Fernandez.

Fait inquiétant, il affirme que le citoyen moyen n’a aucun moyen pour se protéger des failles informatiques telles que Heartbleed.

«On ne peut rien faire. Le problème n’est pas votre machine à la maison, mais bien celle des banques et des compagnies», a indiqué le professeur.

Il ajoute qu’il faut maintenant accentuer la pression sur les députés afin qu’ils prennent des mesures appropriées pour garantir la vie privée des citoyens et que les fournisseurs informatiques soient redevables de leurs erreurs.

http://fr.canoe.ca/

Perdre sa maison à son insu


Ceux qui ont une ou des maisons a eux, doivent être vigilent pour éviter certaines fraudes grâce au vol d’identité.  Tout documents, prescriptions,  lettre qui contiennent nos adresses devraient être déchiqueté.  Nos cartes crédits, assurance sociale etc .. doivent être protégé de certains yeux
Nuage

 

Perdre sa maison à son insu

 

 

Michel Munger
Argent

Les propriétaires de maisons vivent un cauchemar quand leur banque les contacte concernant une hypothèque qu’ils n’ont jamais prise. Pourtant, c’est une menace rattachée à la forte croissance des vols d’identité.

Selon le Centre antifraude du Canada, les pertes liées au vol d’identité ont bondi de 20% de 2009 à 2011, pour atteindre 13,3 M$. Ni le Centre, ni Statistique Canada n’isolent de données sur la fraude faite sur les biens immobiliers. Toutefois, les pertes par dossier se situent souvent dans les six chiffres.

Le croisement entre le vol d’identité et la fraude immobilière est mal connu et personne n’est vraiment à l’abri, avertit Brigitte Beauchesne, vice-présidente de la compagnie d’assurance titres Chicago.

«Le fraudeur peut vendre notre propriété à notre insu, lance-t-elle. Les cas de fraude que nous voyons le plus touchent les maisons qui n’ont plus d’hypothèque. Les fraudeurs vont prendre des pièces d’identité et aller chercher une nouveau prêt, pour ensuite disparaître avec l’argent.»

Le prêt non payé pousse la banque à contacter le vrai propriétaire, exerçant les recours habituels du prêteur. Ultimement, la maison peut être saisie.

«Une cliente nous a téléphoné concernant un condo acheté récemment, ajoute Laurent Nadeau, chef de la direction pour le Québec chez Service de titres FCT. Une deuxième hypothèque a été enregistrée sur sa propriété. Elle a dû la vendre.»

Devant cette menace, les deux experts conseillent aux propriétaires l’achat d’une de leurs assurances de titre immobilier, ainsi que des mesures de prévention au quotidien.

«L’assurance de titre coûte 200 $ pour une résidence unifamiliale, une somme payable au moment de la transaction, indique Brigitte Beauchesne. Elle est valide tant que la personne demeure propriétaire. C’est peu coûteux comparativement aux dépenses entraînées par une fraude.»

En cas de fraude immobilière, l’assureur aura le mandat de défendre le propriétaire et de rembourser l’hypothèque frauduleuse. Comparativement, les services des émetteurs de cartes de crédit restaurent une identité volée, sans couvrir la maison.

Prévenir au lieu de guérir

L’exercice du gros bon sens aidera aussi le propriétaire à ne pas s’exposer à une fraude, souligne Mme Beauchesne.

 «Il faut protéger son identité, en ne divulguant pas des informations personnelles ou des documents à n’importe qui. Des vérifications peuvent être faites au registre foncier pour s’assurer que rien n’est publié contre le titre de propriété.»

Le site protegemonidentite.ca conseille d’autre part de ne jamais traîner son numéro d’assurance sociale dans son portefeuille.

De plus, les gens doivent faire preuve d’une saine méfiance envers tous, poursuit M. Nadeau.

«Les fraudeurs sont souvent des gens avec lesquels nous avons des liens. Ce sont des membres de la famille ou des amis proches.»

http://tvanouvelles.ca