Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe


Bientôt, commencera la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, certains voit la vaccination de mauvais oeil, pour ma part, je pense que c’est nécessaire surtout pour des personnes âgées, les jeunes enfants et ceux avec des maladies chroniques.
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Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe

Une main gantée tient une seringue qui contient un vaccin.

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années.

PHOTO : ISTOCK

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années, alors que le vaccin disponible est considéré comme sécuritaire et qu’il prévient des milliers de morts. Pourquoi tant de Canadiens hésitent-ils encore à se faire vacciner?

Durant la dernière période grippale de 2018-2019, seulement 38 % des Canadiens ont reçu le vaccin saisonnier. Ce pourcentage, nettement en dessous de la cible de 80 % fixée par l’Agence de la santé publique du Canada, n’a pas beaucoup bougé depuis 2015 (34 %).

Pourtant, des millions de Canadiens continuent de contracter cette maladie infectieuse d’origine virale chaque année et, bien que la majorité d’entre eux s’en remettent en une dizaine de jours, plus de 12 000 présentent des complications graves et se retrouvent à l’hôpital. De ce nombre, 3500 finissent à la morgue.

C’est pour éviter les complications que les autorités sanitaires invitent tous les Canadiens de plus de 6 mois à se faire vacciner, et ce, particulièrement les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Or, certains décident de ne pas se faire vacciner, et ils avancent souvent deux raisons pour passer leur tour :

  • le vaccin peut lui-même donner la grippe;

  • le vaccin n’est jamais efficace parce qu’il ne contient pas les bonnes souches du virus.

Attraper la grippe avec le vaccin?

Le vaccin antigrippal ne peut pas transmettre la grippe. Ce n’est tout simplement pas possible, puisque le vaccin est composé d’une forme inactivée ou affaiblie du virus, et ne peut donc pas se reproduire et causer la grippe.

Ce qui est vrai, par contre, c’est que vous pourrez ressentir les effets d’une réponse immunitaire dans votre corps, mais cela ne signifie en aucun cas que vous avez la grippe.

Vous pouvez donc vous sentir un peu incommodé et présenter une fièvre de faible intensité, des maux de tête ou des douleurs musculaires générales. Cela veut simplement dire que votre système immunitaire reconnaît le virus inactif comme un envahisseur étranger et qu’il développe des anticorps qui l’attaqueront si vous êtes exposés.

Ces effets secondaires peuvent parfois être confondus avec la grippe, mais en réalité il s’agit d’une réaction normale du corps à la vaccination.

D’autres peuvent aussi confondre les symptômes de la grippe avec un mauvais rhume ou une gastro-entérite.

Il ne faut pas oublier que certaines personnes peuvent également avoir été exposées au virus avant d’être vaccinées et ainsi attraper la grippe malgré tout.

Les 4 composants d’un vaccin

  • L’antigène : il s’agit du virus inactivé qui apprend au corps à le reconnaître et à le combattre s’il se trouve en sa présence à un stade ultérieur.

  • Les adjuvants aident à renforcer la réponse immunitaire.

  • Les conservateurs permettent de maintenir l’efficacité du vaccin dans le temps.

  • Les stabilisateurs protègent le vaccin pendant l’entreposage et le transport.

Illustration montrant le virus de l'influenza.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Les virus de la grippe humaine A et B provoquent des épidémies saisonnières.

PHOTO : CDC

Efficacité variable

Il est vrai que la protection offerte par le vaccin n’est pas de 100 % et qu’elle varie d’une saison à l’autre.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Ce sont les virus de la grippe humaine A et B qui provoquent des épidémies saisonnières.

Le vaccin antigrippal annuel inclut les types A (H1N1), A (H3N2), et un ou deux virus grippaux B.

Il peut arriver qu’une souche du virus incluse dans le vaccin par ses créateurs au moment de sa production soit différente des souches en circulation.

L’efficacité du vaccin contre cette souche se voit alors diminuée.

Habituellement, le vaccin prévient la grippe chez environ 40 % à 60 % des personnes en bonne santé lorsque les souches de virus qu’il contient correspondent bien aux souches en circulation.

La saison dernière, en 2018-2019, le vaccin contre la grippe a présenté un taux d’efficacité de 72 % au Canada, selon la revue Eurosurveillance.

Il s’agissait de l’une des meilleures performances du vaccin des dernières années.

Même si les prévisions des virologues ne s’avèrent pas, la vaccination contre la grippe est toujours recommandée, puisqu’elle offre une protection contre les autres souches incluses dans le vaccin. De plus, elle contribue également à prévenir la propagation du virus et permet de réduire la gravité des symptômes.

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Vous pourriez avoir fait une mononucléose sans le savoir


Le virus Epstein-Barr, mieux connu sous le nom de mononucléose peut affecter une personne sans qu’elle le sache. C’est surtout à l’adolescence que cette maladie se manifeste. Elle peut être confirmée par une prise de sang. Il n’y a aucun antibiotique pour la mononucléose, seulement le repos qui peut durer des mois.
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Vous pourriez avoir fait une mononucléose sans le savoir

Vous pourriez avoir fait une mononucléose sans le

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Non, cette fatigue extrême n’est pas «normale».

  • Par Philippe Lépine

    Lors d’une mononucléose, certains sont cloués au lit pendant des jours, d’autres ne ressentent rien du tout. Pourtant, ils sont bel et bien infectés. Voici 13 choses à savoir sur la maladie du baiser, ou autrement dit l’infection au virus Epstein-Barr.

    1. Le virus se transmet par la salive.

    D’où son nom populaire: la maladie du baiser. Selon la virologue et chercheuse au CHU Saint-Justine, Carolina Alfieri, ça prend toutefois une quantité de salive importante.

    2. À 40 ans, de 90 à 95% de la population est porteuse du virus.

    On détectera certainement des anticorps contre le virus dans votre sang.

    3. Comme la varicelle, le virus Epstein-Barr est de la même famille de virus que l’herpès.

    Les herpèsvirus ou herpesviridae.

    Vous pourriez avoir fait une mononucléose sans le

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    4. Les symptômes de la mononucléose sont plus forts à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

    Environ 50% des infections ont lieu pendant l’enfance et les symptômes s’apparenteraient à ceux d’une grippe dans la plupart des cas ou passent carrément inaperçus

«Ils sont beaucoup plus importants et se ressentent plus longtemps de 15 à 25 ans. On ne sait pas encore pourquoi, mais probablement en raison d’un débalancement hormonal. Ça peut aussi dépendre de la génétique», note Dre Alfieri.

  • 5. On ne peut faire qu’une mononucléose infectieuse dans sa vie.

    6. Les hommes ont plus tendance à souffrir de symptômes pénibles liés à la mononucléose que les femmes.

    7. Les patients ayant fait une mononucléose sans le savoir risquent d’étirer leurs symptômes.

    Si vous ignorez les symptômes associés à la maladie (fatigue extrême, fièvre, mal de gorge, ganglions gonflés, perte d’appétit) puisque vous les ressentez de façon légère et continuez vos activités normalement, vous risquez de prolonger votre parcours symptomatique.

    Il est indiqué de faire un test sanguin rapidement dès l’apparition de symptômes anormaux.

«Ça se peut que la fatigue soit due à une autre maladie et il faut le vérifier», avertit la virologue Carolina Alfieri.

  • 8. Les symptômes de la mononucléose infectieuse peuvent durer jusqu’à un an.

    Selon Dre Alfieri, environ 10% des patients ont du mal à résoudre la maladie et peuvent souffrir de symptômes liés à la maladie pendant six mois, voire un an, sans raison précise. Certains doivent même cesser toute activité pendant cette période.

    «Si ça s’étire, que le patient a ignoré les symptômes trop longtemps, je lui conseillerais pendant au moins six mois de se reposer, d’éviter les situations stressantes et de manger comme il faut. Ça paraît dur, mais il faut prendre ça au sérieux.»

  • Donc, pas juste du repos les dimanches!

    Dans 1% des cas, la maladie peut persister pendant des années, affirme la virologue.

    9. La maladie se soigne sinon généralement en moins de dix jours.

    10. Les symptômes peuvent revenir nous hanter.

    «Le stress peut réactiver les symptômes de la maladie parfois plusieurs mois après la période symptomatique, mais c’est rare», remarque Dre Alfieri.

    11. On peut aussi en mourir.

    «Il y a des patients qui en meurent, mais leur décès est souvent lié à une autre pathologie génétique qui affecte leur système», fait savoir Dre Alfieri.

    12. Aucun antibiotique ou traitement antiviral ne peut soigner la maladie.

    La maladie nécessite qu’une longue convalescence. On peut sinon prendre de l’ibuprofène ou de l’aspirine pour calmer la fièvre

  • 13. Que vous ayez ressenti des symptômes ou non, si vous êtes infectés, vous devenez transmetteur du virus

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Le Saviez-Vous ► 15 faits inusités sur le rhume


Le rhume a au moins 150 amis pour contaminer les gens !! Quelque rare personne, comme ma fille ne sont jamais malade alors que nous pauvres mortels si le rhume plane, il nous attrape. Il y a quand même des moyens pour essayer de l’éviter que ce soit le lavage des mains, désinfectés les objets, aérés malgré le froid la maison, être actif etc ..
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15 faits inusités sur le rhume

 

Les virus du rhume mutent régulièrement.

Pormezz/Shutterstock

Par Brandon Specktor avec Jeanne Moncada, Sélection du Reader’s Digest

Rhume ou grippe? Pour mieux prévenir la maladie et se sentir bien durant tout l’hiver, mieux vaut être informé : voici 15 faits à connaître sur le rhume.

 

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Le rhume et les virus

Le rhume ou « rhinite infectieuse » est causé par de nombreux virus – plus de 150 selon la Pre Caroline Tapparel-Vu, virologiste au laboratoire de virologie des Hôpitaux universitaires de Genève. Tous sont capables de provoquer congestion et toux, et de contraindre au repos. Chacun de ces virus arrive à tromper à sa façon nos défenses immunitaires.

« Très petits et très malins, ils mutent régulièrement », précise Caroline Tapparel-Vu.

Voilà pourquoi il est peu probable qu’on trouve un jour un remède universel au rhume.

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Le rhume ne serait peut-être pas lié aux chutes de température.

Zaitsava Olga/Shutterstock

Le mot rhume, synonyme de temps froid?

Le mot évoque souvent les temps froids. Pourtant, l’effet des basses températures sur l’agressivité d’un virus n’est pas clair. Si les rhumes sont plus fréquents en hiver, c’est probablement parce que nous passons plus de temps à l’intérieur, en contact rapproché avec des personnes et des surfaces contaminées.

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Le rhume et l’air sec des pièces chauffées

L’air des pièces chauffées assèche les narines, empêchant le mucus de piéger les microbes avant qu’ils n’atteignent les poumons. Le corps sécrète davantage de mucus pour les évacuer. L’écoulement du nez n’est donc pas causé par le rhume, mais par le corps qui implore d’agir…

La fréquence du rhume

Nous attrapons plus de rhumes qu’il n’y paraît. Selon Roland Reynaert, médecin généraliste à Bruxelles, les jeunes enfants peuvent avoir de six à huit rhumes par an, là où les adultes n’en auront que de deux à quatre. Certaines personnes ne l’attraperont jamais.

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Pour éviter d'attraper un rhume, tenez-vous à un mètre de distance des autres.

Estrada Anton/Shutterstock

Un mètre et un rhume

Un mètre. C’est la distance minimale à conserver pour se prémunir du rhume d’un tiers, précise Anne Iten, médecin aux Hôpitaux universitaires de Genève.

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Remède gratuit contre le rhume

Le meilleur remède, et il est gratuit, c’est le repos. Selon une étude auprès de 200 personnes, parue dans Brain, Behavior, and Immunity, les sujets enrhumés se sentent moins vigilants et de mauvaise humeur. Leurs facultés mentales sont altérées et leurs réactions plus lentes que celles des sujets en bonne santé.

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Les secrets d’un bon repos

Le repos en position allongée est déconseillé, car le mucus du nez descend et irrite la gorge, déclenchant des quintes de toux qui nuisent au sommeil. Adoptez plutôt une position semi-assise pour réduire la stimulation des récepteurs sensitifs de la gorge responsables de la toux. En prime, le mucus s’écoule plus facilement et on respire mieux.

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Guérir plus vite?

Pour guérir plus vite et gratuitement, vous pouvez aussi recruter un proche pour qu’il vous dorlote. Dans une étude de 2009 de l’Université du Wisconsin, les patients ayant attribué la note maximale à leur médecin dans un questionnaire mesurant l’empathie ont été malades un jour de moins que ceux dont le médecin était jugé moins prévenant. Les taux d’IL-8, une protéine produite par un organisme malade, étaient deux fois plus élevés chez les sujets des médecins plus attentifs.

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Stimuler son système immunitaire

De petites séances d’exercice léger peuvent stimuler les défenses immunitaires. Une expérience menée sur des femmes ménopausées en surpoids ou obèses a montré que celles qui étaient actives attrapaient moins de rhumes que les autres. Une analyse de 2014 laisse croire qu’un entraînement d’intensité modérée contribuerait à prévenir le rhume….

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En cas de rhume, les bouillons de viande sont bénéfiques.

Oksana Mizina/Shutterstock

Bouillon de viande ou de légumes?

Le bouillon de viande fonctionne peut-être, mais pas parce que c’est la recette de maman. La plupart des bouillons clairs sont bénéfiques; le liquide chaud décongestionne et facilite l’écoulement du mucus. La soupe au poulet est un excellent réhydratant – un liquide chaud, salé et plein d’électrolytes. Le Dr Reynaert recommande de faire des inhalations qui permettent de liquéfier les sécrétions collantes.

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Qu’en est-il de la vitamine C?

Ne comptez pas sur les suppléments de vitamine C. En 2013, une analyse de 29 expériences différentes a établi que, dans l’ensemble, ils ne prévenaient pas le rhume. Mais, dans certains cas, les doses destinées à atténuer les symptômes avaient eu des effets légers.

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Le zinc et la guérison

Le zinc, en revanche, semble accélérer la guérison. Pris en pastille ou en sirop dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes, il réduirait la durée du rhume d’une journée. Le système immunitaire a en effet besoin de zinc pour travailler. Bien sûr, consultez d’abord un médecin pour éviter une interaction indésirable avec d’autres médicaments.

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Pour éviter d'attraper un rhume, lavez-vous les mains régulièrement.

Summer Photographer/Shutterstock

L’espérance de vie d’un virus

Un virus du rhume peut survivre plus de 24 heures hors du corps humain; lavez-vous les mains après avoir touché une poignée de porte ou  un robinet du bureau. Une étude de 2011 a révélé que les porteurs du rhinovirus, le virus du rhume le plus répandu, contaminaient 41 % des surfaces de leur maison – poignées, télécommandes, robinets, etc. Une heure après avoir touché ces surfaces, les doigts de presque 25 % des sujets étaient encore infectés..

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Toujours prendre le rhume au sérieux

C’est bénin, mais on le prend au sérieux. Ces infections sont habituellement anodines et guérissent spontanément, mais elles peuvent entraîner de graves complications (bronchiolite, pneumonie, etc.) chez les personnes âgées et les jeunes enfants.

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Prévenez le rhume en faisant des gargarismes.

Odua Images/Shutterstock

Gargarismes préventifs

Grand-mère avait raison : les gargarismes sont efficaces, peut-être même préventifs. Certains volontaires d’une étude japonaise se sont gargarisés régulièrement avec de l’eau, d’autres non. Après 60 jours, le premier groupe affichait presque 40 % de rhumes en moins par rapport au groupe témoin.

https://www.selection.ca/

De nouveaux virus datant de millions d’années ont été identifiés


Les chercheurs on trouver des nouveaux virus chez les reptiles, des vertébré et des amphibien et donne plus d’information sur les virus ARN qui sont daté depuis des millions années. Ils pourront peut-être prédire comment les humains sont affectés par ses virus. Heureusement ce ne sont pas tous ces virus qui sont dangereux pour l’humain, mais certains ont fait de gros dégâts comme le Sida, l’Ebola, et même la grippe qui sont tous des virus ARN
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De nouveaux virus datant de millions d’années ont été identifiés

 

Crédits : Pixabay / geraldsimon00

par Brice Louvet

Une équipe de chercheurs a fait la découverte de plus de 200 virus chez les poissons, grenouilles et autres reptiles, dont certains sont vecteurs de maladies telles que la grippe et les fièvres hémorragiques. Les chercheurs ont également retracé l’origine de ces virus à ARN qui ont donc été datés à il y a des centaines de millions d’années, lorsque la plupart des animaux modernes ont commencé à apparaître.

Mya Breitbart, virologiste à l’Université de South Florida à St Petersburg (États-Unis) et principale auteure de l’étude, met en lumière les virus à ARN et leur évolution au fil des ans. Cela peut également prédire comment ces virus peuvent infecter les humains à l’avenir. Jusqu’à présent, les chercheurs se penchaient sur les virus qui infectaient les humains, les mammifères et les oiseaux. C’est ici la première fois qu’ils se tournent également vers d’autres vertébrés tels que les amphibiens, les reptiles et les poissons, pour comprendre comment ces virus ont évolué au cours des millénaires.

Edward Holmes, virologiste évolutionniste de l’Université de Sydney en Australie – et co-auteur de l’étude – note que l’émergence des virus est en fait beaucoup plus abondante et répandue qu’on ne le pensait auparavant. Des études antérieures ont trouvé des virus à ARN chez les tritons et les salamandres. Mais les chercheurs se sont ici penchés sur près de 190 autres créatures, des poissons sans mâchoires comme des lamproies par exemple, qui ont peu évolué par rapport à leurs ancêtres évolutionnaires, aux reptiles tels que les tortues. En analysant l’ARN extrait des intestins, du foie, des poumons ou des branchies des animaux, l’équipe a ainsi découvert 214 virus à ARN qui n’avaient jamais été répertoriés auparavant.

La plupart de ces virus appartiennent à des familles de virus connues pour infecter les oiseaux et les mammifères. Par exemple, certains poissons hébergent des virus qui sont liés à Ebola, qui affecte les humains et autres primates.

« C’est surprenant », dit Holmes, mais cela ne signifie pas que ces virus constituent une menace pour la santé humaine.

En remontant l’arbre évolutif de ces nouveaux virus à ARN, et en les comparant à celui de leurs hôtes vertébrés, les deux histoires se sont également reflétées : les vertébrés ont migré de la mer vers la terre, tout comme leurs auto-stoppeurs microscopiques.

Les virus à ARN infectant les humains aujourd’hui ont donc probablement évolué à partir de virus qui ont infecté nos ancêtres vertébrés il y a 500 millions d’années, notent les chercheurs. Une information à prendre en compte pour le diagnostic précis et le traitement de ces virus. Rappelons que de nombreuses maladies humaines graves comme le SIDA, le virus Ebola, le SRAS et la grippe sont causées par des virus à ARN.

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Nature.

http://sciencepost.fr/

Ces virus qui tombent de l’atmosphère


Il y aurait des millions à des milliards de virus et bactéries tombe à tous les jours par mètre carré. Il voyagent des kilomètres dans l’atmosphère avait de retomber sur Terre, ils peuvent donc venir de d’autres continents.
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Ces virus qui tombent de l’atmosphère

Ces virus qui tombent de l’atmosphère

Marie-Céline Ray

Journaliste

Tous les jours, virus et bactéries tombent du ciel après avoir voyagé dans l’atmosphère. Dans un mètre carré, ils seraient ainsi des milliards de virus à redescendre vers la surface de la Terre ! Certains pourraient avoir parcouru des milliers de kilomètres…

Les virus peuvent s’envoler dans l’atmosphère et redescendre vers le sol, bien plus loin. Mais combien sont-ils à tomber ainsi au-dessus de nos têtes ? C’est ce qu’a voulu savoir une équipe internationale de chercheurs (Canada, Espagne et États-Unis). Ces derniers se sont intéressés à ce qui se passait entre 2.500 et 3.000 mètres d’altitude, juste au-dessus de la couche limite atmosphérique, la zone de la troposphère la plus proche du sol.

Les scientifiques ont trouvé que, chaque jour, un mètre carré de surface reçoit des milliards de virus et des dizaines de millions de bactéries. Plus précisément, leurs résultats, parus dans International Society for Microbial Ecology Journal, indiquent que le nombre de virus variait entre 260 millions et sept milliards par jour et par mètre carré. Le taux de dépôt des virus était 9 à 461 fois plus élevé que celui des bactéries.

Des virus globe-trotteurs qui voyagent dans l’air

Et ces virus viennent parfois de très loin. D’après un communiqué de l’université de la Colombie-Britannique (Canada), les virus pourraient être transportés sur des milliers de kilomètres avant de redescendre sur Terre. Ces résultats pourraient expliquer pourquoi des virus génétiquement identiques se retrouvent à des endroits très différents du globe. D’après le virologue Curtis Suttle, un des auteurs de l’étude, un virus pourrait très bien être transporté d’un continent à l’autre dans l’atmosphère.

Isabel Reche, de l’université de Grenade (Espagne), explique : « Les bactéries et les virus sont généralement déposés sur la Terre par des épisodes pluvieux et des intrusions de poussière saharienne. Cependant, la pluie était moins efficace pour éliminer les virus de l’atmosphère ».

Les virus emmenés dans l’air semblent, pour la plupart, avoir été emportés par les embruns. Ils ont tendance à s’accrocher à des particules organiques plus petites, plus légères, en suspension dans l’air, ce qui leur permet de rester plus longtemps dans l’atmosphère.

https://www.futura-sciences.com/

Une équipe de chercheurs a recréé un virus proche de la variole


Est-ce une bonne chose ou bien une réussite qui pourrait être un désastre ? La variole était une maladie mortelle et elle est disparue, mais peut-elle revenir sur une autre forme, une forme fait par l’être humain. Vous imaginez avec peu d’argent et quelques mois recréer une maladie proche de la variole pourrait être bénéfique pour de nouveaux vaccins, mais aussi dans de mauvaises mains devenir une arme biologique, ce n’est vraiment pas rassurant
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Une équipe de chercheurs a recréé un virus proche de la variole

Via Wikimédia Commons.

Via Wikimédia Commons.

Repéré par Jean-Marie Pottier

Elle a réussi à recréer le virus de la vaccine, une maladie voisine, pour un coût de «seulement» 100.000 dollars et quelques mois de travail.

Cela fera quarante ans l’an prochain que les derniers cas de variole, l’une des maladies les plus mortelles de l’histoire, ont été signalés, à Birmingham, en Angleterre. La maladie a été déclarée officiellement éradiquée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1980. Et pourtant, il semble étonnamment facile aujourd’hui de recréer le virus.

Telle est du moins la conclusion d’une expérience que rapporte la revue Science. Emmenée par David Evans, un virologue de l’université d’Alberta à Edmonton (Canada), une équipe de chercheurs a synthétisé à partir de fragments d’ADN disponibles dans le commerce le virus de la vaccine, une maladie infectieuse du cheval proche de la variole. Si cette expérience n’a pas encore fait l’objet d’une publication scientifique, elle a notamment été discutée en novembre 2016 lors d’une réunion de l’OMS, qui a noté que

«cet effort a coûté environ 100.000 dollars et a pris six mois. Toute l’information nécessaire pour séquencer et générer le virus était publiquement disponible».

«Aucun doute: si c’est possible pour la vaccine, c’est possible pour la variole», explique à la revue le chercheur Gerd Sutter, de l’université Ludwig-Maximilians de Munich.

Cette recherche a des objectifs nobles, notamment le développement de meilleurs vaccins et de traitements contre le cancer, mais pose, explique Science, la question de savoir «comment des terroristes ou des États voyous pourraient utiliser les biotechnologies modernes», et donc aussi de la façon de réguler ce genre de travaux pour empêcher qu’ils ne tombent dans de mauvaises mains.

Comme le résume crûment The Verge, «ressusciter un cousin lointain de la variole peut ouvrir la voie à de meilleurs vaccins, ou à une guerre biologique».

Selon Tom Frieden, l’ancien président du Centers for Disease Control and Prevention, un organisme public américain, interviewé par le Washington Post, cette recherche pourrait par ailleurs vider de son intérêt le débat sur l’avenir des derniers échantillons du virus, conservés dans des centres de recherche à Atlanta et Novossibirsk: certains plaidaient pour les détruire pour s’en débarrasser définitivement, d’autres pour les garder comme objet d’étude.

«Nous vivons dans un meilleur des mondes où il existe une capacité à recréer des organismes qui ont existé dans le passé ou à créer des organismes qui n’ont jamais existé», conclut-il avec pessimisme.

http://www.slate.fr

Pendant combien de temps un malade de la grippe est-il contagieux?


Combien de temps que nous pouvons contaminer notre entourage quand nous avons la grippe (celle qui cloue une personne au lit)? C’est encore à l’étude, mais il semble qu’un peu avant l’apparition des symptômes, mais plus la semaine passe moins il y a de risque de contamination
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Pendant combien de temps un malade de la grippe est-il contagieux?

 

Par Sandra Lorenzo

    Une grippe, c’est en moyenne une petite semaine de repos forcé, de la fièvre, une toux sèche, des maux de tête, le nez qui coule, des courbatures et parfois des complications. Autant dire que dans la mesure du possible, mieux vaut ne pas l’attraper.

    Donc jusqu’à la fin de l’épidémie, vous pouvez vous laver les mains aussi souvent que possible, éviter tout contact avec des personnes malades, les embrassades et les poignées de main.

    La grippe se transmet par voie aérienne via des gouttelettes émises lors de la toux et des éternuements par les malades. Le virus peut aussi se propager par les mains. Mais pendant combien de temps les malades sont contagieux? Sur ce point, la science n’a pas encore tout découvert.

    Les enfants, contagieux plus longtemps

    « L’Académie de médecine estime qu’un malade est contagieux entre un et trois jours après l’apparition des premiers symptômes », explique Bruno Lina, virologue et l’un des plus grands spécialistes de la grippe en France. « Cependant, on ne sait toujours pas combien de virus sont nécessaires pour infecter l’homme. Même en mettant des personnes malades en contact avec des personnes saines, nous ne sommes pas parvenus à le mesurer. Sans cette information impossible de savoir combien de temps et à partir de quand nous sommes contagieux. »

    « Ce que l’on sait, c’est que les enfants produisent plus longtemps et en plus grande quantité des virus, ils restent donc contagieux plus longtemps », ajoute le professeur Lina.

    En 2012, des chercheurs anglais ont fait une découverte intéressante. Nous pourrions être contagieux avant même l’apparition des symptômes. Jusqu’à présent, les scientifiques s’appuyaient sur des modèles mathématiques pour mesurer ce genre de choses. Pour la première fois, les chercheurs ont donc voulu étudier la contamination chez les furets qui sont sensibles aux mêmes souches du virus de la grippe que nous et qui souffrent des mêmes symptômes. Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue Plos One.

    24h après la contamination

    Après avoir mis en contact furets sains et malades à différents stades de la maladie, des cas de contamination ont été démontrés avant l’apparition de la fièvre, le premier des symptômes grippal. Ce qui n’a donc rien de rassurant pour éviter les épidémies.

    Le personnel médical peut aussi être un relais de la grippe sans avoir conscience d’être malade. Les furets malades ont pu transmettre la grippe 24 heures après la contamination, la fièvre n’est apparue que 45 heures plus tard, le nez qui coule et les éternuements n’ont eux commencé que 48 heures après la contamination.

    Cette dernière précision est importante puisque jusqu’alors les scientifiques pensaient que ces sécrétions émises pendant les éternuements et le fait de se moucher étaient nécessaire à la propagation du virus.

    Dans cette même étude, il a été montré que la grippe ne se transmettait plus aussi rapidement à partir de 5 à 6 jours. Mais attention, cette étude a été réalisée sur des furets et à partir d’une souche de virus. Or le virus de la grippe change tous les ans et les furets ne sont des hommes.

    http://quebec.huffingtonpost.ca/


Le virus du Nil occidental pourrait être plus mortel qu’estimé


Le virus du Nil serait plus dangereux que les scientifiques croyaient. Il s’avère que beaucoup meurent dans les 3 premiers mois et d’autres plus tard après des complications reliées à ce virus. De quoi à espérer que l’hiver au Québec demeure froid même si beaucoup aiment bien les températures douces que nous connaissons. Les moustiques ont beau être minuscules, il demeure quand même qu’ils peuvent être dangereux pour l’homme
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Le virus du Nil occidental pourrait être plus mortel qu’estimé

 

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées... (PHOTO REUTERS)

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées par le virus du Nil occidental et présentant des symptômes meurent dans les trois premiers mois.

Agence France-Presse
Washington

Le virus du Nil occidental pourrait être nettement plus mortel que ne le pensaient les virologues jusqu’à présent, des personnes infectées pouvant décéder de complications de cette infection transmise par des moustiques plusieurs années après leur apparente guérison, révèle une étude lundi.

Ces conclusions ont été présentées à la conférence annuelle de la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène (ASTMH) qui se tient cette semaine à Atlanta.

Les chercheurs ont étudié un groupe de 4144 personnes au Texas ayant contracté cette maladie entre 2002 à 2012, dont 286 sont décédées dans les trois premiers mois.

Mais 268 personnes supplémentaires sont mortes dans les dix ans ayant suivi leur contamination du fait de complications liées au virus, ont-ils déterminé. Ce qui représente un taux de mortalité de 13,3%.

Selon des estimations fédérales, 4% des personnes infectées par le virus du Nil occidental et présentant des symptômes meurent dans les trois premiers mois.

«L’attention accordée au virus Zika aux États-Unis se comprend étant donné le risque qu’il provoque une microcéphalie du foetus, mais le virus du Nil occidental est une infection plus grave et sa menace pourrait persister même chez les patients paraissant avoir survécu à l’infection sans séquelles», relève le docteur Kristy Murray de la faculté de médecine Baylor au Texas.

Ce virus ne provoque pas de symptôme chez environ 80% des personnes infectées. Pour les autres, il entraîne fièvre, courbatures, éruptions cutanées, maux de tête, vomissements et diarrhée. Et, chez certains cas rares, le cerveau peut être touché.

Dans le groupe étudié, c’est parmi les personnes dont le cerveau a été affecté que le taux de mortalité ultérieure a été le plus élevé. Des maladies rénales également liées à l’infection initiale ont aussi été une cause importante des décès à retardement.

Le docteur Murray a suivi des groupes d’anciens malades pendant plusieurs années et a constaté qu’un grand nombre mourraient prématurément.

«Nous avons vu un grand nombre de personnes qui paraissaient en bonne santé jusqu’à ce qu’elles soient infectées par le virus du Nil occidental et leur état général s’est ensuite dégradé», précise-t-elle.

Le virus du Nil occidental est arrivé aux États-Unis en 1999 et appartient à la même famille que les virus de la fièvre jaune et du Zika.

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Embrasser votre chien pourrait vous rendre très malade


Même si je n’ai pas de chien, je les aime beaucoup. Cependant que ce soit un chien ou un chat, aucun animal ne devrait nous lécher le visage. Et après une séance de câlins, il est important de se laver les mains pour éviter des contaminations
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Embrasser votre chien pourrait vous rendre très malade

 

Vanessa Hauguel

Même si entre votre chien et vous, c’est l’amour fou, il vaudrait mieux éviter ses bisous bouche-à-bouche.

Toutou, qui met son museau un peu partout, pourrait en effet vous transmettre certaines maladies parasitaires ou infectieuses, comme la leptospirose, latoxoplasmose, la giardiase, la cryptosporidiose et d’autres toutes aussi déplaisantes. 

Comme le souligne John Oxford, professeur en virologie et bacteriologie à l’Université Queen Mary de Londres, au Hippocratic Post :

«Il n’est pas seulement question de ce qui est contenu dans la salive. Les chiens passent la moitié de leur vie à fourrer leur nez dans des coins sales, ou à renifler les déjections des autres chiens, donc leurs museaux sont recouverts de bactéries, de germes et de virus en tout genre.»

Sceptique? Certains se souviendront peut-être du cas de cette femme britannique qui s’est retrouvée aux soins intensifs après une léchouille de son chien. Ce «bisou» lui aurait transmis la bactérie du nom de Capnocytophaga canimorsus, entraînant unesepticémie, ou sepsis, une infection du sang.

Évidemment, les risques de contracter ces différentes maladies sont relativement faibles, mais il faut rester vigilant, d’autant plus avec les enfants. Apprenez-leur à éviter de toucher la gueule du chien, à se laver les mains après avoir joué avec toutou, et bien sûr à fermer la bouche si jamais Fido leur fait un bisou canin.

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Le Saviez-Vous ► La lutte contre les infections: horreur et bonheur


Depuis plusieurs années, on ne vaccine plus les enfants de la variole du moins au Canada, car elle a tranquillement disparu avec le temps grâce au vaccin découvert en 1796. Le virus est maintenant dans deux laboratoires au cas qu’un accident bactériologie ou une guerre bactériologique ferait apparaitre cette maladie. Le vaccin a fait ses preuves pour d’autres maladies, mais qui ne sont pas totalement disparus et peuvent revenir comme on l’a déjà vu avec la rougeole et la coqueluche au pays. Enfin d’autres virus qui récemment fait rage et dont des vaccins ont été mis ou sont en voie d’être sur le marché
Nuage

 

La lutte contre les infections: horreur et bonheur

 

Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique


Le premier vaccin

Ramsès V, 1 145 années avant Jésus-Christ serait mort de la variole. Dès la fin 1979, une commission d’experts affirme que la variole a été complètement éradiquée de la surface de la planète. Le 8 mai 1980, l’OMS le confirme officiellement par sa résolution WHA33.3. Le dernier cas répertorié avait été diagnostiqué en Somalie en début 1977. Que s’est-il passé en ces quelque 3100 ans d’histoires?

Des hécatombes à répétition

Responsable de millions de morts sur tous les continents, la variole a décimé des populations entières. Tel fut le cas, entre autres, des populations amérindiennes. La variole fut associée à de grandes épidémies. Un adulte sur trois ou un enfant sur cinq qui la contractait en mourrait. Ceux qui survivaient étaient souvent défigurés, le visage morcelé par les cicatrices laissées par les pustules créées par la maladie. Le début de la fin de ce fléau est bien noté : le 14 mai 1796.

La naissance d’un vaccin

C’est la date anniversaire du premier vaccin jamais administré comme tel à un être humain. Ce jour-là, un bon médecin de campagne, le Dr Edward Jenner, tente une expérience dont il fut loin de pouvoir apprécier l’ampleur future.

Il prélève du pus sur la main d’une femme, Sarah Nelmes. Celle-ci venait de traire sa vache, qu’elle appelait Blossom, atteinte de la vaccine aussi connue sous le nom de variole des vaches. Blosson avait donc sur ses pis des papules qui sous l’effet de la traite avaient déposé du pus sur la main de la trayeuse, Sarah.

Le Dr Jenner avait remarqué, ainsi que bien d’autres, que les valets de ferme qui, comme Sarah, trayaient les vaches et étaient en contact avec ce pus étaient le plus souvent épargnés durant les épidémies de variole humaine.

Il préleva donc un peu de ce pus et par scarification (en égratignant la peau) inocula un enfant âgé de 8 ans: James Phillip. James contracte la vaccine, mais avec une seule pustule qui apparaît et disparaît bien vite. Trois mois plus tard, le Dr Jenner inocule la variole humaine à son jeune protégé. L’enfant n’attrape pas la maladie. Le médecin est bien sûr absolument soulagé et réjoui de ce succès, issu, il faut l’avouer, d’une audace peu commune. Il invente le terme vaccination qui tient son origine latine de vacciae (traduction: de la vache).

Une passion qui défie la raison

Le premier vaccin était donc né. Le Dr Jenner se ruina, dans le sens propre du terme, à vouloir en faire la promotion. Il publie à ses frais un livre intitulé : An Inquiry into the Causes and Effects of the variolae vaccina. Souvenons-nous que Pasteur n’a pas encore découvert le monde microbien. Jenner nomme l’élément pathogène causant la variole: virus mot latin qui signifie poison.

Quittant la vie rurale de son Gloucestershire natal, il s’installe à Londres et vaccine gratuitement des centaines de personnes pour prouver les effets de sa découverte. À bout de ressources et au bord de la faillite, il revient s’installer à Berkeley où il exerce la médecine et termine honorablement sa vie.

Mais graduellement l’idée fait son chemin, 24 ans plus tard, à l’aube du XIXe siècle, un médecin américain, Benjamin Waterhouse, vaccine tous les membres de sa famille. En 1801, ce sera au tour de Thomas Jefferson, le président des États-Unis, de faire la même chose. La pratique de la vaccination se répand alors très vite en Europe et en Amérique.

Le deuxième vaccin

Plus de 80 années plus tard, Louis Pasteur découvrira les fondements scientifiques expliquant la vaccination et en 1885 les appliquera à une autre maladie: la rage en vaccinant le jeune Joseph Meister. La vaccination préventive, comme pour la variole et celle curative comme pour la rage sont donc dès lors solidement implantées. Bien que n’ayant plus rien à voir avec la vache, Pasteur conserve le nom vaccination à la mémoire du Dr Jenner, celui qui l’avait ainsi nommée.

Vers l’éradication

En 1967, l’OMS adopte une nouvelle stratégie. Il s’agirait alors d’identifier les cas de variole, de les isoler et de vacciner tous ceux qui vivent à proximité de ces cas. Ce mode d’intervention connu sous le nom de stratégie de surveillance et d’endiguement connut enfin le succès escompté tant et si bien que la variole n’existe plus comme maladie à la surface de la Terre.

Pour éviter toute contamination accidentelle, tous les stocks connus du virus furent transférés dans deux laboratoires, le Center for Disease Control and Prevention(CDC) aux États-Unis et le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie (VECTOR) de Koltsovo en Russie. Ces laboratoires conservent ces souches aux fins de recherche scientifique et au cas où de nouveaux cas viendraient à se manifester. Par exemple, au Canada, la vaccination de masse a été abandonnée en 1972. Tous ceux qui sont nés après cette date n’ont donc jamais été vaccinés contre ce virus. On doit donc conserver des stocks pour recommencer une vaccination advenant une contamination accidentelle ou lors d’une guerre biologique par exemple.

Bien sûr, tous les vaccins n’ont pas la même efficacité, et il serait illusoire penser éradiquer toutes les maladies infectieuses de la terre. Mais n’empêche que bien des maladies qui étaient responsables de véritables hécatombes ont été maîtrisées. On peut ainsi penser à la tuberculose ou encore à la poliomyélite qui encore dans les années 1950 faisaient des ravages dans nos sociétés.

Deux clés: informer et enseigner

Dans cette lutte entre l’homme et le monde microbien, bien d’autres efforts devront être consentis. D’une part, il faut se souvenir de ne jamais baisser la garde. Nous l’avons vu encore récemment, des maladies que l’on ne rencontrait pratiquement plus comme la rougeole ou la coqueluche ont resurgi parce que des parents avaient omis de faire vacciner leurs enfants. D’autre part, il ne faut jamais sous-estimer la capacité des microbes de se régénérer et même de générer de nouveaux venus. Dans les années 1980, le virus du SIDA a ainsi fait son apparition. Puis on a vécu la dernière épidémie du virus Ebola. Depuis quelques mois maintenant, on entend parler d’un nouveau virus le Zika dont on ne connait pas encore toutes les propriétés. Il convient donc de renforcer les messages des bienfaits et de la nécessité des vaccinations et d’enseigner à nos enfants ce que sont les vaccins et en quoi ils sont essentiels. Peut-être qu’ainsi les prochaines générations adhéreront moins facilement aux campagnes anti-vaccination qui malheureusement pullulent sur l’internet. Il faut aussi continuer à investir en recherche afin de trouver de nouvelles armes contre les microbes anciens et nouveaux.

L’éradication de la variole nous enseigne qu’avec une volonté sans faille de part et d’autre, un travail d’équipe et un esprit de solidarité internationale, il est possible d’atteindre dans le domaine de la santé publique des objectifs des plus ambitieux.

Merci

Alors, au nom de nous tous aujourd’hui qui bénéficions de l’éradication de la variole de notre planète, merci au Dr Edward Jenner, à son jeune protégé James Phillip, à la fermière Sarah Nelmes et à sa vache Blossom qui ce 14 mai 1976 allaient révolutionner la lutte aux maladies infectieuses.

Du même auteur: Les vaccins nos amis pour la vie, Éditions Jacques Beaulieu, janvier 2016

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