Un village inspiré d’un village d’Alzheimer aux Pays-Bas à été inauguré en Colombie-Britannique au Canada. Ce village offre toutes les commodités d’un village pour ceux qui souffre d’Alzheimer ou de démence. Cependant, le coût est assez cher, mais d’un autre côté, ils sont bien entourés, protégés et traités. Il semble qu’en plus cela, ils sont moins agité et dépressifs.
Nuage
Le tout premier village Alzheimer au Canada ouvre ses portes en C.-B.
Le Village Langley s’inspire du village de Hogeweyk, situé près d’Amsterdam, aux Pays-Bas.
PHOTO : RADIO-CANADA / MAUD CUCCHI
Il faut montrer patte blanche pour entrer au Village Langley, une coquette propriété aménagée en fonction des besoins des résidents, tous atteints de la maladie d’Alzheimer ou de démence.
Construit sur 2 hectares hautement clôturés, le premier village conçu pour les personnes atteintes d’alzheimer au Canada accueille 75 patients dans des chalets aux couleurs pastel.
Loin du centre hospitalier aseptisé, ce complexe conçu à la manière d’un village autonome favorise l’interaction sociale et la vie active. Il propose une épicerie, un salon de coiffure ainsi qu’un café autour d’une artère principale végétalisée.
Le complexe est conçu à la manière d’un village autonome, avec des services.
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Un potager et une ferme rehaussent l’aspect bucolique de la propriété, inaugurée en août.
Illusion d’une vie normale
Un arrêt d’autobus a même été reproduit au cœur de la propriété. Tout y est pensé pour donner l’impression aux résidents qu’ils poursuivent une vie normale, mais sans argent et sous haute surveillance. Les villageois sont équipés de bracelets qui les géolocalisent à tout moment.
Le village emploie 72 personnes pour s’occuper de 76 résidents atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.
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Le village accepte également les animaux de compagnie, un aspect non négligeable pour Martin Côté, qui a aidé son beau-père à y emménager avec son chien.
Ici, ils lui offrent plus de liberté pour se promener. Il peut aller n’importe où dans le village, rencontrer d’autres villageois. C’est une petite communauté où tout le monde se connaît.
Le Village Langley compte pratiquement un employé par habitant, un autre atout qui a été décisif dans le choix de M. Côté.
Chaque maisonnette loge une douzaine de patients dans des chambres individuelles de plain-pied.
Rien n’est laissé au hasard : des tablettes disposées ici et là dans le salon rappellent le jour de la semaine, les jeux organisés contribuent à faire travailler la mémoire, alors que la décoration mise sur les références d’antan et l’aspect tactile.
Les habitants sont invités à participer à la vie commune de leur résidence.
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Une cuisine commune favorise la participation aux tâches domestiques. À l’heure des repas, les patients qui le souhaitent sont invités à mettre la table.
À l’origine du projet du Village Langley, Elroy Jespersen s’est inspiré des modèles européens respectueux d’une forme d’intégrité sociale et humaine chez les personnes atteintes de démence.
J’ai voulu recréer plusieurs endroits qui donnent un objectif aux résidents, une destination où aller et une activité à y faire. Ça donne un sens à leur vie. Elroy Jespersen, fondateur et gestionnaire du Village Langley
Selon Habib Chaudhury, directeur et professeur au département de gérontologie de l’Université Simon Fraser (SFU), ce choix de logement adapté a déjà fait ses preuves.
« Ça réduit l’anxiété, l’agitation, la dépression, tout en favorisant l’interaction sociale. Les patients consomment moins de médicaments psychotropes. »
Le village propose un potager aux résidents qui souhaiteraient jardiner.
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Les résidents atteints de démence ont accès à cette forme d’hébergement sur inscription et devront débourser entre 7300 $ et 8300 $ par mois, selon l’ampleur des soins fournis.
Le Village Langley a déjà reçu une centaine de candidatures pour cette forme innovante d’hébergement.