Les chants étranges de la glace noire


La nature fait sa propre musique. En Suède, un homme patine sur de la glace noire d’a peine 5 cm d’épaisseur. En patinant, il provoque des vibrations étonnantes
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Les chants étranges de la glace noire

 

 

La glace noire est un phénomène qui se produit quand le gel saisit la surface d’un cours d’eau sans la moindre bulle, donnant cette glace très pure et transparente. Elle fait à peine 5cm d’épaisseur, ce qui représente un risque mais le réalisateur suédois Henrik Trygg y est habitué.

Dans son film « the sound of silence », il décrit des courbes à sa surface pendant qu’elle ondule, et les vibrations produisent ces sons irréels caractéristiques.

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Des astronomes ont fait un morceau de musique à partir des vibrations d’une étoile


Intéressant, mais personnellement, pour une musique faite grâce aux étoiles, j’aurais n’aurais pas choisi le piano pour accompagner les vibrations sonores. Peut-être que je n’aurais pris aucun instrument qui existe sur terre pour que ce soit encore plus étrange
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Des astronomes ont fait un morceau de musique à partir des vibrations d’une étoile

 

<a href="https://www.flickr.com/photos/badastronomy/16020906522/">Pendant les Géminides, le 13 décembre 2014</a> / Phil Plait via Flickr <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">CC License By SA</a>

Pendant les Géminides, le 13 décembre 2014 / Phil Plait via Flickr CC License By SA

Repéré par Vincent Manilève

Les étoiles vibrent comme des cloches, pourquoi ne pas en profiter?

On sait depuis une quinzaine d’années déjà que les étoiles, à commencer par le Soleil, émettent des vibrations sonores. C’était la naissance de l’astérosismologie, comme l’expliquait le site Futura-sciences.com l’année dernière:

«Le spectre audio de ce type d’étoiles a toujours la même forme: celle d’une courbe en cloche avec une fréquence centrale correspondant à l’énergie sonore maximale, entourée par un grand nombre d’harmoniques.»

En 2008, la BBC expliquait que des astronomes avaient justement réussi à enregistrer de la «musique» de trois étoiles différentes à l’aide du télescope français Corot. Mais si le son était fascinant, il s’agissait avant tout de boucles sonores assez répétitives.

Aujourd’hui, certains astronomes ont décidé d’aller un peu plus loin et de transcrire certaines de ces vibrations pour en faire des morceaux de musique, comme le rapporte la MIT Technology Review. Burak Ulas, de l’Izmir Turk College Planetarium en Turquie,  a composé un morceau à partir des pulsations envoyés par une étoile nommée Y Cam A. En plus d’une mélodie au piano, on peut entendre sur ce morceau les accords récupérés à partir de l’activité de la fameuse étoile.

L’ensemble, que vous pouvez écouter juste en dessous, donne une impression d’étrangeté évidente, mais aussi de mystère. Une musique parfaite donc, pour qui veut plonger sa tête dans les étoiles.

Pour écouter cliquer ici

http://www.slate.fr/

Écoutez le mystérieux chant des reines abeilles


J’ai trouvé cela tellement intéressant d’écouter le son qu’émettent les reines chez les abeilles que j’ai pu trouver une vidéo sur YouTube, mais pour isoler le son à travers les ouvrières, je vous conseille d’aller directement sur cette vidéo en cliquant ici, car je ne sais pas comment l’ajouter sur mon blog
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Écoutez le mystérieux chant des reines abeilles

 

 

Ces sons, retranscrits grâce à des capteurs placés à l’intérieur des ruches, rappellent le chant de mammifères marins. Deux chercheurs tentent de déchiffrer ce curieux langage ainsi que celui, encore plus étonnant, des abeilles ouvrières.

Lorsqu’on découvrit que les abeilles effectuaient des danses pour indiquer à leurs congénères où se rendre pour trouver du pollen, ce fut une petite révolution. Mais là, c’est une étape supplémentaire que viennent de franchir Yves Le Conte (Inra Avignon) et Martin Benzick, physicien à l’université de Nottingham, en tentant de déchiffrer les vibrations mystérieuses que produisent les abeilles. «Nous souhaitions voir si l’on pouvait prédire de cette manière la santé des ruches», raconte le chercheur français.

En plaçant des capteurs dans la ruche et en transformant les vibrations en ondes sonores, «nous avons découvert que cela faisait comme des mots, cinq ou six au total».

Des petits claquements secs audibles par le seul truchement d’un ordinateur mais qui sont imperceptibles dans la nature à la différence du chant des reines, qu’il est possible de percevoir à condition de se trouver tout à côté d’une ruche et qu’il est possible d’écouter dans la vidéo (cliquer sur le lien)

Il semble ainsi qu’en plus des échanges de phéromones, les abeilles parlent entre elles.

«Si on trouve ce que signifient ces vibrations, ce sera formidable», souligne Yves Le Conte.

On peut imaginer plein de messages. Mais avant d’en arriver là, il reste plusieurs étapes à franchir, ne serait-ce que savoir comment elles émettent ces sons.

«Pour cela, on va les observer dans une ruche vitrée», poursuit le scientifique très enthousiaste à l’idée de ces prochaines recherches.

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Les plantes entendent quand on croque leurs feuilles (et elles se défendent)


Peut-on penser que les plantes peuvent  »entendre » et  »décider » lors d’une attaque comme quand un insecte vient manger ses feuilles et émettre une tactique de défense ? Quoiqu’il en soit, les plantes ne sont pas quelque chose d’inerte, elles réagissent.
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Les plantes entendent quand on croque leurs feuilles (et elles se défendent)

 

IMG_1239 / Zwedlana via Flickr CC License By

Pour la première fois, des chercheurs ont démontré que les plantes étaient capables de mettre en place des mécanismes de défense face aux insectes quand elles entendaient le son de leurs prédateurs qui dégustent leurs feuilles.

Les chercheurs de l’université de Missouri-Columbia ont utilisé un laser pour observer comment des plantes du genre Arabidopsis (apparenté à la moutarde et au chou) réagissaient quand une chenille avançait sur leurs feuilles et les dévoraient.

Dans un deuxième temps, ils ont retiré les chenilles mais ont diffusé un enregistrement sonore des vibrations qu’elles font quand elles croquent les plantes pour observer les mouvements de ces dernières.

Et ce qui est incroyable, c’est que ce seul son a suffi aux plantes pour produire une substance chimique qui repousse les créatures affamées. Un groupe témoin de plantes qui n’étaient pas soumises à ces vibrations a produit moins de substance, laissant entendre que seule cette menace sonore avait déclenché la défense des plantes.

 

Ces résultats apportent une nouvelle pierre à l’hypothèse selon laquelle les plantes ont un comportement proche de celui des animaux.

Le site Vox émet quelques réserves: la plupart des scientifiques favorables à cette idée «évitent habituellement d’utiliser des termes comme “entendre” ou “décider” quand ils décrivent l’activité observée».

Mais parallèlement, un nouveau champ d’études, la neurobiologie des plantes, se développe. Un système dénué de cerveau et de neurones mais qui serait capable de réactions complexes…

L’un des résultats les plus surprenants de ces dernières années concerne la communication entre les plantes: certaines plantes (espèce du caquillier édentulé) distinguent si celles qui sont plantées à côté d’elles sont de la même famille, faisant pousser moins de racines (et donc montrant moins d’aptitude à la compétition) quand c’est le cas.

Les systèmes utilisés par les plantes, poursuit Vox, seraient donc assez complexes pour être qualifiés de «pensée», de «décision» voire d’«intelligence» par analogie au règne animal. A condition que ces termes restent métaphoriques, poursuit le site: car ce qui fait débat à propos de ces résultats n’est pas tant leur validité que les mots qui sont employés pour les décrire.

http://www.slate.fr

Gourous Inc.: les pédiatres imaginaires


Je suis estomaquer de voir comment de charlatan vont donner a qui mieux mieux des recette miracles pour guérir diverses maladies chez les enfants .. ce qui est pire c’est que certains vont même négliger les traitements conventionnels et risque de faire empirer l’état de santé de l’enfant et même des adultes. Tout ca par ce que des voleurs, de arnaqueurs se foutent pas mal de mettre la vie en périls eux ce qu’ils veulent c’est faire de l’argent tant pis pour le reste ..
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Gourous Inc.: les pédiatres imaginaires

 

Nicole Ouellet a été condamnée  à quatre... (Archives La Tribune)

 

Nicole Ouellet a été condamnée à quatre reprises pour exercice illégal de la médecine.

ARCHIVES LA TRIBUNE

MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

L’an dernier, le Québec a découvert avec stupéfaction qu’une jeune mère de famille était morte «cuite», enveloppée de pellicule plastique et de terre, en suivant les prétendues thérapies d’une gourou de l’épanouissement personnel. Comment la quête de bonheur de cette femme a-t-elle pu mener à une telle tragédie?

Pour répondre à cette question, La Presse a lancé un ambitieux projet d’enquête. Pendant trois mois, nous avons écumé l’internet et visité – souvent incognito – des pseudo-guérisseurs et des gourous en tout genre.

La chose s’est révélée facile. Les maîtres à penser sont partout. Dans des officines discrètes, mais aussi dans des hôpitaux, des écoles et des bureaux de psychologues.

Ils nous ont reçue en robe ou en blouse blanche, armés d’aimants, de diapasons ou de «fréquences invisibles». Tous débordants de confiance. Parfois louches et avides, parfois sympathiques et sincères, mais pas inoffensifs pour autant.

Leur promesse: éliminer le mal de vivre, l’hyperactivité, le cancer, alouette, grâce à des méthodes bizarres, ou carrément choquantes. Et ces soins, très onéreux, sont souvent remboursés à tort par les compagnies d’assurances.

On suit leurs conseils à ses risques et périls. Certains clients ont simplement dépensé beaucoup d’argent, et disent avoir été aidés. Mais d’autres en sont morts ou se sont suicidés. Certains ont abouti à l’hôpital psychiatrique ou dans des sectes.

Le résultat de notre enquête se retrouve dans une grande série qui sera publiée pendant deux semaines.

On y découvre un Québec dangereusement obsédé par la quête du bonheur et de la santé. Une terre où l’on a largué la religion, mais qui demeure fertile pour les prêcheurs de la bonne parole ésotérique.

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Les pédiatres imaginaires

Nicole Ouellet a commencé sa carrière comme infirmière. Aux soins intensifs et en néonatalogie. Difficile à croire lorsqu’au téléphone, elle nous déclare traiter les tout petits bébés en se fiant aux «vibrations» de leurs couches pleines d’urine.

«Avant de nous la poster, les parents la font sécher», prend soin de préciser la résidante de Sherbrooke.

Interrogée en avril au sujet d’une fillette de 3 ans aux intestins infestés de polypes, la sexagénaire est catégorique: quoi qu’en disent les médecins – et malgré les risques de cancer -, la chirurgie est inutile. Avec quelques traitements de «médecine vibratoire», dit-elle, toutes les excroissances vont sûrement disparaître. La petite n’a qu’à gribouiller sur une feuille de papier. Encore une fois, l’ex-infirmière se fiera aux «vibrations» qui en émanent pour la guérir… en pondant une liste de mots.

Nicole Ouellet énumère ses clients passés: une petite de deux ans et demi couverte d’eczéma et de psoriasis, une enfant brûlée au troisième degré… Son site web affiche même les photos douteuses avant/après d’une fillette de 11 ans, qui lui serait arrivée très fiévreuse, peinant à respirer et vomissant.

Depuis 1994, Nicole Ouellet a été condamnée à quatre reprises pour exercice illégal de la médecine. Mais le Collège des médecins du Québec ne savait pas qu’elle avait aussitôt repris du service. Encore moins qu’elle s’en prenait aussi aux enfants.

Vérification faite auprès de l’organisme, aucun guérisseur autoproclamé n’a encore été poursuivi pour avoir traité un jeune. Un seul a reçu un avertissement à cet égard, après avoir forcé les jambes d’un bébé, qui s’est retrouvé à l’hôpital.

Pourtant, Nicole Ouellet a une immense concurrence. Au fil d’une enquête de trois mois sur l’industrie des pseudo-guérisseurs, nous avons constaté que la plupart d’entre eux jouent les pédiatres. Énergie, vibrations, aimants, fréquences: chacun prétend avoir trouvé LA méthode miracle pour tout guérir, des otites à l’autisme.

Leurs actions sont très souvent illégales, mais payantes. Les consulter coûte souvent au moins 100$ par visite.

«Mais le plus inquiétant, c’est qu’on risque de priver l’enfant de soins reconnus», dit le Dr François Gauthier, directeur des enquêtes au Collège.

Difficile de les épingler, car les parents viennent rarement se vanter d’avoir exposé leur enfant à des pratiques occultes.

Guérir au téléphone

Lorsque nous avons libéré la table d’une magnétiseuse du quartier Côte-des-Neiges, une écolière s’y est aussitôt allongée pour subir à son tour un traitement. Sur son site web, un autre pseudo-guérisseur, Sylvain Champagne, cible carrément les jeunes, qu’il dit «beaucoup plus réceptifs que nous, les adultes». L’ex-ingénieur électrique prétend régler leurs problèmes par téléphone. Endormez votre fille et appelez-moi, nous dit-il.

«On va l’observer 30 minutes. Ses yeux et ses doigts vont avoir des sursauts, son ventre va peut-être faire du bruit. C’est le signe que les fréquences travaillent.»

Le naturothérapeute reçoit aussi les jeunes à Boisbriand, dans le sous-sol rouge de son bungalow encombré de matériel promotionnel. Devant le garçonnet de 4 ans qui nous accompagnait en mars dernier, il agitait distraitement les mains en parlant sans cesse. L’homme ne voulait surtout pas savoir de quoi souffrait l’enfant, «pour ne pas contraindre l’univers», justifie-t-il. Parce qu’on ne choisit pas sa guérison, même lorsqu’elle coûte 111$.

Champagne n’offre aucune garantie, mais raconte qu’à son contact, un enfant autiste «est sorti de sa bulle».

Un jour, une cliente de 8 ans, hyperactive, «a même vu trois anges pendant le traitement», ajoute-t-il.

Une amie lui aurait enfin demandé de guérir son fils par téléphone, tandis que le petit – atteint du cancer du cerveau – était à l’hôpital pour recevoir une greffe de moelle.

«Ça pourrait avoir inspiré le médecin», assure le pseudo-guérisseur.

Rien n’a toutefois changé pour l’enfant de 4 ans que nous avons amené chez lui. De retour dans son duplex de Rosemont, le petit s’est mis à agiter les mains autour de son chat en expliquant imiter «le magicien» pour que l’animal cesse de griffer. Le chat griffe toujours…

Méthodes extrêmes

Pour certains parents, tout semble préférable aux médicaments et à la résignation.

«Des gens leur disent que leur enfant autiste ou hyperactif est plus avancé que son prof, que c’est un être supérieur, venu faire avancer la société, rapporte la psychoéducatrice Natacha Condo-Dinucci. Le filtre affectif laisse passer ça. C’est plus facile à avaler qu’un diagnostic douloureux.»

Les tenants de cette théorie parlent d’enfants «nouveaux», «indigo», «arc-en-ciel» ou «de cristal». Et prétendent, bien sûr, pouvoir guider leurs familles. Certains vont jusqu’à affirmer que, sans leur aide, l’enfant risque un jour le suicide.

Désespérées et avides de solutions, bien des familles lisent tout ce qu’elles trouvent sur l’internet, où il est facile de les embrigader, constate avec inquiétude l’orthopédagogue Karine Martel, spécialiste des troubles envahissants du développement.

«Les gens en moyens sont prêts à toutes les dépenses», observe-t-elle.

D’après nos recherches, sur un premier forum, les parents d’un enfant autiste écrivent par exemple qu’un praticien du reiki (forme d’imposition des mains très en vogue) visite leur domicile chaque week-end.

Sur un deuxième, d’autres racontent avoir soumis leur enfant à des prises de sang «vivant» pour chercher des champignons et des parasites supposément responsables de l’hyperactivité. Ces tests sont pourtant «insensés» et les diagnostics qui en découlent sont «inventés», indique le site internet américain Science-Based Medecine.

Dans les Laurentides, la mère d’un enfant autiste se présente pour sa part comme «un ange à la rescousse». Auteure d’un livre très controversé, elle recommande entre autres la chélation – une approche «non seulement inefficace, mais dangereuse», peut-on lire sur le site internet de l’Association des médecins psychiatres du Québec.

Ses adeptes administrent un cocktail de substances – parfois illégalement, par intraveineuse – pour forcer le corps à évacuer les métaux lourds.

«Un de mes clients est malade comme un chien après. Il vomit, il a la diarrhée, il ne peut pas aller à l’école pendant trois jours», s’inquiète une intervenante, qui préfère garder l’anonymat pour ne pas insulter les parents.

La naturopathe d’un autre petit autiste lui prescrit une crème à mettre derrière les genoux. D’autres ne jurent que par une diète sans gluten – même si l’Ordre des naturothérapeutes(qui n’est pas un véritable ordre professionnel, mais une simple association) nous a déclaré que cette diète n’est pas une panacée.

«Pourtant, à en entendre certains, c’est toujours les parents qui ne suivent pas leurs règles assez religieusement», dénonce Karine Martel.

«Les parents sont démunis et tristes, dit-elle. Lorsqu’ils nous arrivent, ils sont prêts à faire n’importe quoi. C’est choquant de voir des gens profiter de leur vulnérabilité.»

– Avec la collaboration d’Hugo Meunier

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Méditer, c’est santé!


Nous avons une zone du cerveau qui se complait dans le mystique, que ce soit la prière, profonde ou la méditation comme les bouddhistes. Mais encore faut-il savoir prendre le temps de s’arrêter et de se concentrer pour méditer car la méditation peut aider a la santé physique et mentale alors pourquoi pas apprendre une technique qui nous aiderait dans notre quotidien
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Méditer, c’est santé!

 

Méditer, c'est santé!

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Décrocher du quotidien, faire le vide dans notre esprit et oublier les tracas… Tentant? C’est ce que la méditation permet de faire.

Quand on a en tête les moines bouddhistes qui restent immobiles pendant des heures, la méditation peut sembler intimidante. Elle repose pourtant sur un principe fort simple: mettre nos pensées en veilleuse par le biais de différentes techniques de concentration ou d’introspection, dans un but de relaxation, de sérénité et de bien-être général. En pratiquant la méditation, on prend peu à peu conscience de ce qui se passe en nous et autour de nous, sans jugement ni charge émotive.

«Méditer, c’est être totalement investie dans le moment présent, pas dans les réflexions passées ou futures. Au fond, c’est avoir conscience d’être, tout simplement», résume Manon Arcand, psychothérapeute de formation et auteure de S’initier à la méditation , qui pratique la méditation depuis plus de 15 ans.

Un exercice simple, mais pas toujours facile dans un monde où la performance et l’action sont les valeurs prédominantes! Ceux qui le pratiquent disent pourtant avoir constaté assez rapidement ses effets bénéfiques sur leur santé. De plus en plus de recherches médicales leur donnent raison.

Des effets tangibles
Selon le psychologue Alain Rioux, qui s’est penché sur les études réalisées sur les effets de la méditation, c’est seulement depuis une quarantaine d’années que les chercheurs en psychologie et en psychiatrie s’y intéressent sérieusement. La majorité des recherches ont d’abord montré les effets positifs de la méditation sur le stress: diminution du rythme cardiaque, de la pression artérielle, du taux de cortisol dans le sang (l’une des hormones du stress), de la température du corps et des tensions en général. Les sujets testés ont eu de meilleures réactions face aux agents stressants, une plus grande tolérance à la douleur (diminution des maux de tête, par exemple) et une amélioration de l’acuité visuelle ou du sommeil (meilleure qualité de sommeil, notamment).

«En méditant, on apprend à relâcher notre corps et notre esprit», explique le Dr Robert Béliveau, qui s’intéresse à la lutte contre le stress et qui donne des cours de méditation à Montréal.

La méditation met en veilleuse le système nerveux sympathique, dont le rôle est de nous préparer à l’action physique et mentale en cas de stress. Or, quand il est trop en éveil, on se trouve perpétuellement agitée. En même temps, elle active le système nerveux para-sympathique, qui, au contraire, sert à ralentir nos fonctions vitales pour économiser nos énergies au lieu de les gaspiller.

Deux études américaines réalisées ces deux dernières années, l’une menée par un professeur de psychologie et de psychiatrie de l’Université de Wisconsin-Madison et l’autre à l’Université Harvard de Boston, vont même plus loin. La première révèle qu’un programme de quelques semaines de méditation peut avoir des effets positifs et durables sur notre système immunitaire, notamment sur le développement d’anticorps. La seconde, réalisée avec des personnes qui pratiquaient la méditation depuis plusieurs années, tend à montrer qu’elle peut ralentir les effets du vieillissement cérébral. Elle amènerait dans certaines zones du cerveau, notamment le cortex, des changements qui contribuent à ce ralentissement. Concrètement, cela se traduit entre autres par une amélioration de la tension artérielle, de la vision et de l’audition.

Enfin, plusieurs études ont également montré que la méditation peut avoir un effet sur le plan psychologique. Elle nous aide à développer notre concentration, notre créativité et notre intuition. Elle nous amène à être plus à l’écoute de ce que l’on ressent et de ce qui est bénéfique ou négatif pour nous. En s’exerçant à observer nos pensées sans les laisser nous envahir, on est moins portée à l’autocritique et on évite de se concentrer sur nos difficultés. Bref, on apprend à lâcher prise.

Tentée par l’expérience?
Non seulement la méditation est bonne pour la santé, mais elle est aussi très simple à pratiquer. On respire, on se concentre et on essaie de vider notre esprit. Pas besoin de mise en scène élaborée ou de théorie compliquée! Tout ce dont on a besoin, c’est d’un moment de tranquillité. Voici quelques conseils pour en tirer le meilleur profit.
 
• On trouve un moment de la journée où on ne sera pas dérangée: le soir, quand la famille est couchée, le matin avant qu’elle se réveille ou aux heures creuses dans un parc si on préfère être dehors.

• On s’assoit en tailleur sur un coussin large et confortable (on peut aussi placer un coussin sous chaque genou pour être plus à l’aise).

•On garde le dos droit, mais pas rigide. On peut s’aider d’une image mentale pour maintenir la position de façon confortable. On imagine qu’on est un arbre bien planté dans le sol mais dont les branches bougent au gré du vent; il n’est pas figé dans le paysage mais vivant.

•On commence par des séances d’environ 15 minutes par jour. C’est suffisant pour ressentir les bienfaits de la méditation dès les premières semaines. On évite toutefois de regarder l’heure sans arrêt pour ne pas se déconcentrer. Avec la pratique, on trouvera la durée idéale pour décrocher, que ce soit 10 ou 20 minutes.

•On s’exerce. On aura sans doute du mal à rester concentrée au début, et c’est normal. Ce n’est qu’en pratiquant la méditation avec régularité et persévérance qu’on parviendra à décrocher. Plus tard, si on veut aller plus loin, on pourra se joindre à un groupe de méditation.

«C’est un bon moyen de réaliser qu’on n’est pas seule à être très agitée de l’intérieur! assure le Dr Béliveau. L’apprentissage est plus facile quand on voit le groupe cheminer dans la même direction.»

5 façons de découvrir la méditation

1. Se concentrer sur un objet
On choisit un objet apaisant et peu chargé de signification: une fleur, une petite fontaine, une chandelle, etc. Confortablement installée, on s’exerce à porter toute notre attention vers cet objet, comme si rien d’autre n’avait d’importance. Si notre esprit vagabonde, on le ramène vers l’objet de notre concentration, sans s’énerver. On peut s’aider en lui parlant:

«OK, tu as repris le dessus, tu m’entraînes vers d’autres préoccupations, mais, tranquillement, je vais t’amener à lâcher prise parce que, pour l’instant, seul ce moment compte.»

Si on préfère, on peut faire le même exercice en se concentrant sur une musique douce.
 
2. Écouter notre respiration
On répète dans notre tête: «J’inspire, je me calme, j’expire, je souris.» On respire profondément en gonflant notre ventre pour détendre le diaphragme et les muscles abdominaux. En expirant, on fait un «demi-sourire», sans tension
(un peu comme celui des représentations de Bouddha). On porte attention au souffle dans notre poitrine, au rythme de notre respiration, à notre coeur qui bat, en ne pensant à rien d’autre.
 
3. Répéter un mantra
On choisit un son à répéter tout au long de la méditation: cela peut être un mot vide de sens, une prière ou un son profond et lent, comme «om». En répétant lentement ce son, on se concentre sur les vibrations ressenties dans notre corps
(comme on sentirait les vibrations des cordes d’un instrument de musique). Si notre voix manque d’assurance au début, on s’exerce à la rendre plus fluide. En même temps, on garde une respiration profonde et calme.
 
4. Regarder filer nos pensées
Un exercice pour apprendre à ne pas se laisser dominer par nos pensées: on imagine qu’elles sont des feuilles d’automne qui tombent dans un cours d’eau qui les emmène doucement au loin. Lorsqu’une pensée se forme dans notre tête, on en prend note, puis on la laisse s’envoler sans s’attacher à elle.
 
5. Marcher lentement
Si on a du mal à rester immobile, on peut méditer en marchant tranquillement en forêt, sur la plage ou même autour d’une pièce. On respire profondément et on porte attention à chacun de nos pas, aux mouvements de notre corps, à nos bras qui se balancent, au vent dans nos cheveux si on est dehors. On marche comme si on imprimait les semelles de nos chaussures dans le sol, sans s’arrêter à un décor en particulier. On essaie seulement de s’identifier au mouvement, de visualiser les courants d’air que l’on traverse, comme s’ils se matérialisaient

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