Comment prendre soin de votre chat pendant l’automne ?


Encore des conseils pour les chats à cette époque de l’année pour éviter des désagréments a nos minets comme les parasites, vers, mue, tique, puce et  autres problèmes
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Comment prendre soin de votre chat pendant l’automne ?

 

chat en automne

A chaque saison son lot de désagréments pour votre chat. Parasites, vers, mue et mauvais temps sont autant de choses dont il faut se prémunir quand vient l’automne afin de le mettre à l’abri de tout problème.

Les journées sont plus courtes, le beau temps laisse peu à peu place à la fraîcheur et à la grisaille. Des changements météorologiques qui ne sont pas sans conséquence pour votre adorable félin…

1. Protéger votre chat contre les puces et les tiques

Comme au printemps, l’automne est une saison propice au développement des tiques. Ces dernières se multiplient encore plus lorsque les températures oscillent entre 0 et 20°C. Ne croyez d’ailleurs pas en être épargné si vous vivez en ville : elles sont présentes partout, notamment dans les espaces verts.

Avec le retour des basses températures, attendez-vous également à voir les puces revenir ! Cherchant à un abri pour l’hiver, ces dernières n’hésiteront pas à venir élire domicile chez vous…

Une seule solution pour éviter ces parasites : administrer un traitement antiparasitaire à votre chat.

2. Penser à faire vermifuger votre chat

Le plus souvent invisibles à l’œil nu, les vers peuvent causer de gros dégâts en investissant cœur, intestins, ou vaisseaux sanguins de l’animal. Ces parasites sont d’autant plus dangereux que leur présence se détecte difficilement et qu’elle peut être fatale. Par ailleurs, sachez que tous les chats y sont vulnérables, peu importe la saison. Il est donc préconisé – par précaution – de vermifuger son tigre de salon quatre fois par an, à chaque changement de saison.

3. Prenez gare à la teigne !

L’été ? C’est LA saison au cours de laquelle votre chat risque le plus de contracter le champignon parasitaire à l’origine de la teigne. Néanmoins, ce n’est qu’à l’automne que la maladie en elle-même se réveille vraiment. Il n’existe aucun traitement préventif contre ce mal. Soyez donc vigilant : cette mycose de la peau se manifeste généralement par une zone ronde dépourvue de poil !

4. Brosser votre chat = le secret pour limiter les boules de poils

Nous n’y pensons pas forcément, et pourtant : comme au printemps, lorsque vient l’automne, le chat mue. Son pelage «d’été» – plus fin – laisse place à celui «d’hiver» – plus épais – afin qu’il supporte mieux le changement de température. Lorsqu’il fait sa toilette, il prend donc le risque d’avaler des poils… qui formeront des boules dans son estomac. Ces dernières peuvent engendrer inflammations gastriques et vomissements. La seule façon de limiter leur apparition est de brosser régulièrement votre félin afin de lui ôter le poil mort.

5. L’arthrose du chat, un mal qui se soulage

Maladie chronique de dégradation du cartilage capable de toucher toutes les articulations de l’organisme, elle concerne généralement le chat âgé. Selon les vétérinaires, près de 80% des félins de 11 ans et plus souffrent en effet de l’arthrose. Et lorsque les températures baissent, les douleurs se réveillent… s’il est impossible d’enrayer complètement ce mal, il est néanmoins possible de l’atténuer. Comment ? En l’aidant d’une part dans sa toilette en le brossant régulièrement et en lui permettant de rester au chaud au maximum.

https://wamiz.com

Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger


 

Les propriétaires de chiens Colleys ainsi que 9 autres race apparenté avec le Colley (Berger allemand, Berger Australien, l’English shepherd, le Longhaired whippet … ) devrait faire un test chez le vétérinaire, au cas qu’il y aurait une mutation du gène MDR. Car ils pourraient s’intoxiquer avec certains médicaments pour chien pouvant aller jusqu’à la mort
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Une anomalie du gène MDR dangereuse pour les chiens de berger

 

La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

La mutation du gène MDR touche les chiens de type Colley comme ce Berger australien. ©ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Par Morgane Kergoat

Malgré son nom, il n’y a pas de quoi rire : le gène MDR peut présenter, chez le chien de berger, comme le Colley, une anomalie dangereuse, rendant certains médicaments toxiques pour lui.

TOXIQUE. Chez certaines races de chiens de berger, une mutation au sein du gène MDR (pour Multi-Drug Resistance) est responsable d’une anomalie dangereuse  : elle rend toxiques plusieurs produits vétérinaires, dont de simples antiparasitaires. Une hypersensibilité qui s’explique par le blocage d’une sorte de pompe, au niveau de la barrière hémato-encéphalique. Cette pompe est censée capter les molécules médicamenteuses qui sont arrivées dans le liquide céphalorachidien et le rejeter dans le sang d’où elles sont arrivées. Sans cette pompe, ces molécules ne peuvent faire le chemin retour. Ainsi, elles se trouvent en concentration trop importante dans le liquide céphalorachidien, où elles peuvent être à l’origine d’une neurotoxicité.

 

Pour chaque race de chien de berger concernée, comme le Colley, le sitecollie-online.com propose une étiquette à coller dans le carnet de santé du chien, afin de rappeler au vétérinaire soignant l’animal que certaines molécules médicamenteuses sont toxiques et potentiellement mortelles pour lui, et donc à proscrire.

10 races de chiens concernées

En 1983, des chercheurs américains ont mis en évidence la toxicité, chez des Colleys, d’un produit antiparasitaire, l’ivermectine. Pour voir si d’autres chiens pouvaient avoir cette hypersensibilité, une équipe de l’université de Californie a étudié un échantillon de 4.000 chiens de différentes races. Leurs résultats ont révélé que 9 races, toutes apparentées au Colley, étaient également exposées à des degrés divers à cette toxicité. Ainsi, outre le Colley, le Berger allemand, le Berger australien, le Berger australien miniature, le Berger blanc suisse, le Border collie, l’English shepherd, le Longhaired whippet, le Mc Nab, le Old english sheepdog, le Shetland, le Silken windhound et le Wäller sont concernés.

Quels produits éviter ?

Les médicaments qui peuvent passer la barrière hémato-encéphalique et stagner dans le liquide céphalorachidien en cas de déficience du gène MDR sont nombreux.

ANTIPARASITAIRES. En premier lieu, tout produit contenant de l’Ivermectine est à proscrire. Cette molécule et ses dérivés se retrouvent dans les antiparasitaires (notamment dans les vermifuges). D’autres molécules contenues dans les antiparasitaires sont également toxiques pour les porteurs de la mutation du gène MDR1 (homozygotes et – à moindre échelle – hétérozygotes) : la milbemycine (contenue dans le Milbemax, souvent plébiscité par les vétérinaires), l’émodepside, la moxidectine et le spinosad. De même, éviter certains anti-diarrhéiques (contenant du lopéramide), quelques anti-vomitifs (métoclopramide et domperidone : donc en particulier les médicaments courants Primperan et Motilium)

Comment déceler la mutation ? 

ALLÈLES. Le mode de transmission de la mutation du gène MDR, appelée mutation MDR1, est autosomal récessif. Ce qui signifie que la mutation se trouve sur un chromosome non sexuel (donc ni X ni Y) – un « autosome » – et que la mutation est récessive : le gène MDR doit comporter deux versions (ou allèles) mutées pour que la pompe de la barrière hémato-encéphalique dysfonctionne gravement. Un chien présentant deux allèles MDR1 sera dit homozygote.  Reste qu’un chien hétérozygote (c’est-à-dire ne comportant qu’un seul allèle muté) pourra présenter des signes d’intoxication, bien que moins prononcés que chez un homozygote et lors d’une exposition à une plus forte dose de médicaments.

TEST. La prudence est donc de mise chez les propriétaires de chiens de berger. En particulier chez les Colleys, dont un chien sur deux serait concerné par la dangereuse mutation. Un test fiable est heureusement réalisable chez le vétérinaire, pour une somme raisonnable (environ 30€). 

http://www.sciencesetavenir.fr/

COMMENT ATTRAPE-T-ON DES VERS INTESTINAUX?


J’entendais souvent parler de vers sanitaires .. quand j’étais plus jeune, il fallait faire attention, mais on on ne savait pas vraiment comment .. Sauf qu’on avait vraiment pas envie d’avoir une «bibitte» dans le ventre
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COMMENT ATTRAPE-T-ON DES VERS INTESTINAUX?

 

Les vers intestinaux sont des parasites qui s’installent et vivent dans notre système digestif au dépend de notre organisme.

Quels sont les différents types de vers intestinaux et à quoi ressemblent-ils?

Il existe différents types de vers intestinaux, plus ou moins fréquents en France et susceptibles d’entraîner plus ou moins de complications.
Chaque type de vers a ses particularités. Par exemple, pour les plus connus:

  • Les oxyures sont les plus fréquents chez les enfants, et entraînent des démangeaisons anales. Ce sont des vers ronds qui mesurent jusqu’à 10 mm de long.
  • Les ascaris sont aussi des longs vers ronds et blancs. Ils peuvent mesurer jusqu’à 40 cm, mais ils sont surtout présents dans les pays tropicaux.
  • Le ténia ou ver solitaire (du porc ou du bœuf) peut atteindre plusieurs mètres de longueur (jusqu’à 10m). Le vers est de forme plate. Ses anneaux, qui contiennent les œufs, se retrouvent régulièrement dans les selles.
Comment est-on contaminé(e) par des vers intestinaux?

Les vers instestinaux colonisent l’intestin, et se retrouvent donc dans les selles (les vers ou leurs oeufs).

Toute personne touchant des selles humaines ou animales est donc susceptible d’attraper les vers qu’elles contiennent.

Ainsi, les bacs à sable sont souvent montrés du doigt car leur manque d’hygiène fait courir des risques aux enfants qui les fréquentent, et notamment celui d’être en contact avec des déjections… Les enfants portant souvent leurs mains à la bouche se trouvent alors contaminés.

Mais les bacs à sable ne sont pas les seuls fautifs. Le simple fait par exemple de ne pas enlever ses chaussures quand on rentre à la maison est aussi un facteur de risque de contamination.

D’autre part, les fruits et légumes en contact avec des selles (dans la terre) ou de l’eau contaminée, peuvent aussi être une source de contamination, s’ils ne sont pas lavés.

Concernant surtout le vers solitaire, ses oeufs étant aussi présents dans les muscles, une viande mal cuite peut être à l’origine d’un vers solitaire.

Autre facteur de risque important: la contamination par les mains.
Les personnes ne se lavant pas fréquemment les mains peuvent véhiculer des vers et contaminer les personnes de leur entourage.

Cette contamination est d’autant plus fréquente que les vers intestinaux, notamment les oxyures, provoquent des démangeaisons anales.

Comment savoir si l’on a des vers intestinaux?

Selon le ver présent, les symptômes peuvent varier, mais globalement, voici les signes qui mettent sur la piste de la présence de vers intestinaux:

  • Démangeaisons anales.
  • Présence de vers dans les selles ou sur les vêtements (petits segments blancs en mouvement).
  • Douleurs abdominales.
  • Amaigrissement sans raison apparente.
  • Vomissements.
  • Diarrhées.
  • Fièvre et jaunisse.
  • Irritabilité, agitation.
  • Toux.
  • Fatigue.
  • Réaction allergique.
  • Douleur sous les côtes. 

Tous ces symptômes ne sont pas présents en même temps et certains sont par exemple plus évocateurs d’oxyures (démangeaisons anales) ou d’un ténia (perte de poids).

Une analyse des selles avec identification des œufs permet deposer le diagnostic et de déterminer le type de vers en cause.

Contre les vers intestinaux: une hygiène rigoureuse!

Comme expliqué précédemment, les vers intestinaux pondent des œufs qui se retrouvent au niveau de l’anus et dans les selles.

Des règles d’hygiène permettent d’éviter de se contaminer avec les œufs ou de se recontaminer.

  • Par exemple, dans le cas des oxyures, il ne faut surtout pas se gratter en cas de démangeaisons anales car lorsque les mains finissent à la bouche, les œufs contaminent à nouveau. Cette contamination est fréquente chez les enfants qui n’ont pas adopté des règles d’hygiène suffisantes.
  • On peut également facilement contaminer sa nourriture si on ne se lave pas les mains.
  • Ces œufs évacués avec les selles peuvent aussi contaminer d’autres animaux (poissons, bœufs, cochons), qui ensuite mangés par l’homme le contaminent notamment via des viandes insuffisamment cuites (les œufs vont se loger dans les muscles des animaux).
  • Les œufs peuvent aussi contaminer l’eau et donc les légumes notamment et bien sûr la terre.

Les grandes règles d’hygiène pour combattre les vers intestinaux

  • Se laver les mains avant de toucher de la nourriture (préparation des repas, avant de passer à table…).
  • Bien se laver les mains après passage aux toilettes, ou après grattage de la zone anale.
  • Se couper les ongles courts.
  • Cuir à cœur les aliments.
  • Laver soigneusement les légumes et les fruits.
  • Enlever ses chaussures en rentrant à la maison.
  • Ne pas s’échanger les serviettes.
  • Laver le linge à 60°C.
Comment traite-t-on les vers intestinaux?

Pour ne pas risquer de complications en plus des symptômes (les vers peuvent se loger dans d’autres organes : foie cerveau, poumon…), un traitement adapté s’impose. Il repose sur des vermifuges.

Si l’on détecte des vers dans les selles ou sur les vêtements, sans autres symptômes, on peut recourir à l’automédication (certains vermifuges sont disponibles sans ordonnance). Mais sinon, il faut consulter son médecin afin de porter le diagnostic et d’identifier le ver en cause.

Et en plus du traitement:

* Traiter toute la famille

* Redoubler d’hygiène.

* Laver le linge de la personne atteinte séparément.

Isabelle Eustache, journaliste Santé
Sources : Encyclopédie médicale Vulgaris,
www.vulgaris-medical.com.

http://www.e-sante.be

La pharmacopée des chimpanzés


Voila un beau témoignage d’une femme qui étudie les singes en Ouganda. Elle montre qu’en respectant l’environnement, la faune et la flore ont peut l’étudier tout en rendant service a l’homme … Pourquoi vouloir tout détruire quand beaucoup de réponses sont dans des milieux naturels
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La pharmacopée des chimpanzés

 

Imoso, mâle dominant de la communauté de Kanyawara,... (Photo fournie par Jean-Michel Krief et tirée du site Internet de Sabrina Krieff)

Imoso, mâle dominant de la communauté de Kanyawara, au parc national de Kibale, en Ouganda, mange des fruits de Phytolacca dodecandra. Les feuilles et les fruits sont utilisés en médecine traditionnelle pour soigner des plaies.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-MICHEL KRIEF ET TIRÉE DU SITE INTERNET DE SABRINA KRIEFF

JOSÉE LAPOINTE
La Presse

La protection des grands singes d’Afrique est au coeur de la vie de la scientifique française Sabrina Krief. Entre la jungle de l’Ouganda et les laboratoires parisiens, elle cherche à mieux les connaître pour donner un coup de main à la planète.

Chaque matin, lorsqu’elle entend les bruits de la jungle qui se réveille et les premiers cris des chimpanzés, Sabrina Krief a des frissons. Pour cette scientifique qui étudie depuis 15 ans le comportement des grands singes d’Afrique, rien ne peut remplacer cette sensation.

«Le travail de terrain, c’est mon moteur. C’est ce qui fait que ça vaut le coup de continuer à écrire des projets, de faire des demandes de subvention.»

Sabrina Krief partage son temps entre son travail de maître de conférence au Muséum d’histoire naturelle de France et ses recherches dans le Parc national de Kibale, en Ouganda, où elle est basée depuis 12 ans. Si la vie en Afrique reste une «vie rêvée», elle ne peut faire avancer ses découvertes qu’en les analysant dans des installations sophistiquées.

«De toute façon, j’adore parler de ce que je fais. C’est une chance extraordinaire que j’ai et j’en suis consciente», dit la femme de 39 ans, qui était de passage à Montréal la semaine dernière à l’invitation d’Espace pour la vie, organisme qui regroupe le Biodôme, l’Insectarium, le Jardin botanique et le Planétarium.

Régime santé

Depuis ses premiers séjours en Afrique, Sabrina Krief s’intéresse aux habitudes alimentaires des chimpanzés. En analysant ce qu’ils consomment lorsqu’ils sont malades, elle a découvert qu’ils savaient se soigner eux-mêmes en choisissant les plantes médicinales adéquates.

«C’est leur comportement qui nous a amenés à analyser des plantes qui ne font pas partie de leur régime habituel. Nous y avons découvert des particules actives vermifuges, et même anticancéreuses.»

Les chimpanzés préparent même des recettes en mélangeant de la terre avec certaines plantes, ce qui active leurs molécules antipaludisme. Comme les chimpanzés et les humains sont proches et disposent des mêmes agents pathogènes, ces observations, et bien d’autres, ont d’ailleurs mené à des traitements contre cette maladie qui touche encore 216 millions d’humains, et qui tue surtout les bébés et les femmes enceintes.

Mais chaque réponse apporte aussi son lot de questions. Pourquoi s’en tiennent-ils à l’automédication plutôt que de soigner leurs bébés, alors qu’on les sait capables d’empathie? Et ces feuilles qu’ils consomment avec de la viande, ont-elles des propriétés antibiotiques?

«Ce sont les projets des prochaines années», dit Sabrina Krief en souriant.

Avec son équipe de recherche et son mari, le photographe Jean-Michel Krief, la scientifique suit à la trace les chimpanzés dans leur milieu naturel. En plus de récolter leurs excréments et des plantes, le gros du boulot est donc de les retracer et de les habituer à la présence humaine.

«La période d’habituation peut prendre cinq ans, et ça peut prendre un autre cinq ans pour les approcher vraiment. On se ment un peu dans la mesure où on veut les apprivoiser tout en faisant en sorte qu’ils restent sauvages…»

Ce qui demande patience et humilité.

«Les singes n’utilisent pas d’outils aux trois minutes! Souvent, on marche toute la journée, on tombe dans la boue, on fait trois kilomètres pour les retrouver et quand on arrive ils ne sont plus là, on transporte du matériel pour rien… Il y a des beaux cadeaux, mais ils se méritent!»

 

Sabrina Krieff

PHOTO: ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Milieu naturel

Sabrina Krief fait partie de cette lignée de femmes qui, depuis la pionnière Jane Goodall, consacrent leur vie à l’étude et, surtout, à la protection des animaux. Douce mais ferme, elle n’a pas trop envie de s’aventurer sur ce terrain:

«On parle surtout des femmes dans les médias, je ne sais pas pourquoi, parce qu’il y a autant d’hommes qui le font!»

Par contre, elle n’hésite pas à vanter les vertus de l’écotourisme qui, s’il est bien fait, rapporte de l’argent et sensibilise les populations locales à la protection des grands singes. Mais elle se montre très sceptique par rapport aux sanctuaires qui hébergent et soignent les animaux.

«Pour moi, les sanctuaires ont un peu le même rôle que les jardins zoologiques, celui de vitrine et de sensibilisation. À mes débuts, j’ai travaillé dans un sanctuaire, et je suis convaincue qu’on ne sauvera pas les grands singes en les relâchant comme ça dans la nature. C’est compliqué de trouver la bonne zone, de la protéger de nouveau, de savoir pourquoi ils en sont disparus. Puis, les mâles risquent de se faire attaquer si on les relâche là où il y a déjà des populations de singes, parce qu’ils sont très territoriaux. C’est énormément d’énergie, et je crois qu’il vaut mieux se concentrer sur les singes sauvages et leur habitat.»

C’est son combat, en tout cas.

«Nous sommes tellement fiers de notre gros cerveau, il faut l’utiliser pour sauver nos parents», dit-elle.

Elle ajoute que la pression vient de partout – déforestation, maladies, braconnage -, mais qu’on peut encore agir, car les grands singes font preuve d’une «grande capacité d’adaptation et de résilience».

En s’occupant des singes sauvages, on protège aussi la forêt tropicale.

«Les chimpanzés peuvent vivre de 50 à 60 ans. Quand on protège une génération, c’est tout un écosystème qu’on protège pendant cette même période, et on sait que la jungle tropicale est essentielle pour la planète.»

Sabrina Krief passera l’automne en France, et repartira pour l’Ouganda au début de 2013.

«Mais vous me diriez qu’un avion part demain matin, je sauterais dedans!»

Pour plus d’information sur le travail de Sabrina Krief: www.sabrina-jm-krief.com

Incognito dans les animaleries


Un article fort intéressant sur la connaissances des animaleries sur les soins apporter aux animaux. Il semble que vendre des animaux ne donne pas nécessairement satisfaction aux questions santé de l’animal et peut parfois même donner des résultats dangereux pour la santé de l’animal si les clients appliquent certains conseils. Avec le coût des animaux, aliments, accessoires, je pense que les clients sont en droit d’avoir de meilleurs services des animaleries ..
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Incognito dans les animaleries

 

La plupart des endroits visités donnent des informations inexactes

 

Annie Ross

Journal de Montréal

Les employés d’animaleries ne sont souvent pas les meilleurs conseillers quant à la santé des animaux de compagnie, observe la vétérinaire du Journal, au terme d’une visite « incognito » dans 16 établissements de la grande région de Montréal.

Les employés rencontrés se sont montrés polis, agréables et ils ont démontré un réel intérêt à vouloir aider, mais un seul des 16 employés questionnés a eu une note parfaite. Les quinze autres ont commis différentes erreurs, certaines mineures, mais d’autres plus importantes qui auraient pu avoir des conséquences négatives sur la santé de l’animal.

Pourtant, les questions étaient simples : problèmes de puce, problèmes d’allergie, problèmes de selles molles, nourriture de base et gâteries pour lapin ou oiseaux.

À propos des puces, les employés interrogés n’ont pas semblé connaître à fond le cycle de vie de cet insecte. Différentes solutions ont été proposées et les traitements suggérés n’étaient pas assez longs pour se départir des puces dans la maison. Une employée qui voulait vendre un produit à puce à appliquer dans le cou s’est même trompée en proposant un collier anti-puces.

À propos des allergies, une employée a suggéré un chien croisé avec un caniche comme choix potentiel pour un enfant allergique aux chiens. On dit parfois que les caniches sont moins allergènes que d’autres races, mais aucun chien n’est hypo allergène à 100 % et si le caniche est croisé, il n’est plus un caniche à 100 %.

Bref, les meilleurs conseillers pour la santé des animaux de compagnie ne sont pas nécessairement dans ces endroits où l’on vend les bêtes et ce qui vient avec nourriture, vêtements, gâteries, meubles, accessoires…

Il n’y a cependant pas que du négatif ; par exemple, un endroit sur la Rive-Sud ne vendait aucun chien afin de ne pas encourager les usines à chiots.

Dans certains endroits, on engage aussi des étudiants en techniques de santé animale. Ainsi donc, on se donne tout de suite plus de chance d’obtenir des renseignements adéquats sur la santé des animaux.

Quelques-unes de mes déceptions générales :

1. Toutes les animaleries visitées vendent des oreilles de porcs séchées et fumées. Ce sont loin d’être des gâteries « santé ». Elles sont une source potentielle d’infection par les salmonelles, des bactéries pouvant causer des gastro-entérites sévères. De temps en temps, elles sont d’ailleurs le sujet d’une alerte formulée par le MAPAQ.

2. On vend du foin de luzerne et des cubes de luzerne dans des sacs ou des contenants sur lesquels on voit le dessin d’un lapin, même si on sait qu’il ne faut pas donner de luzerne trop fréquemment (voir question 2).

3. On vend de grosses gâteries pour lapin contenant du sucre, du miel, des graines et des fruits, et on peut lire sur la boîte : à distribuer librement en complément à l’alimentation principale. Le sucre peut amener un débalancement de la flore intestinale du lapin et provoquer parfois une stase intestinale, une condition médicale grave.

4. On vend encore des colliers de chien à pics en métal… Vive le bien-être animal et au diable l’époque médiévale.


Diplômée depuis 17 ans et ayant complété un internat dans les petits animaux à la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Dre Annie Ross a pratiqué pendant plusieurs années dans un centre d’urgence ainsi que quelques cliniques de quartier avant de devenir enseignante en techniques de santé animale.

Question 1

« Je pense que mon chat est constipé. Depuis ce matin, il va souvent à la litière et force. Avez-vous quelque chose pour ça ? »

> Ce qu’il faut savoir d’abord…

Souvent, les propriétaires de chat confondent les symptômes d’un blocage urinaire avec ceux d’une constipation, car ils se ressemblent (visite de la litière à répétition, force dans la litière, démontre des signes d’inconfort, a le ventre crispé, vomit parfois…) mais le chat bloqué n’urine pas ou ne fait que du goutte à goutte.

Contrairement à la constipation, les blocages urinaires sont des urgences graves qui doivent être vues immédiatement par un vétérinaire. Les chats bloqués qui ne sont pas soignés meurent en souffrance dans les 48 heures.

> Ce qu’un professionnel devrait répondre à cette question :

Il doit d’abord demander s’il s’agit d’un chat mâle adulte. Si c’est le cas, il devrait demander si l’animal a été vu en train d’uriner. Il devrait donner des renseignements sur le fait qu’il peut s’agir d’un blocage urinaire et donc d’un cas d’urgence vétérinaire.

> Cette question a été posée à 5 endroits différents. Voici les résultats :

Dans un seul endroit, on a posé plusieurs questions pertinentes à propos du chat (sexe, âge, urine) et on a donné de bons conseils au cas où il s’agirait d’un blocage urinaire

Quatre endroits sur cinq n’ont posé aucune autre question quant à l’état du chat.

Trois endroits sur cinq ont suggéré une pâte laxative contre la constipation (ce qui n’était pas une mauvaise idée en soi), mais en quantité insuffisante pour une constipation

Un endroit n’avait rien pour la constipation, mais aurait pu aider dans le cas de diarrhée

Un endroit ne savait que suggérer, et on a plutôt conseillé de demander à un vétérinaire

Question 2

« Si j’achète un chiot ou un chaton ici, est-ce qu’il est tout vermifugé au complet ? »

> Ce qu’un professionnel devrait répondre à cette question :

Les chiots et les chatons ont effectivement reçu une dose (ou plus) d’un vermifuge général, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont vermifugés au complet. D’abord parce qu’aucun médicament ne peut éliminer tous les types de parasites d’un seul coup. Ensuite, parce qu’il est clairement recommandé par les vétérinaires-parasitologues nord-américains de vermifuger les animaux de moins de six mois tous les mois, ainsi que de faire une analyse de selles pour s’assurer que l’on traite tous les types de parasites intestinaux que l’animal pourrait avoir. Il en va de la santé humaine, car certains parasites peuvent être transmis aux humains, surtout les enfants et les personnes âgées ou malades.

> La question a été posée dans six établissements différents et la réponse est unanime.

Tous les employés ont répondu : « Oui, nos animaux sont tous vermifugés au complet »

Mais tous les employés ont omis une information capitale : si les animaux ont été vermifugés, il faut savoir que le programme de vermifuges devra continuer une fois l’animal acheté

Question 3

« Mon chaton fait des cacas mous qui sentent vraiment mauvais. Que me recommandez-vous pour cela ? »

> Ce qu’il faut savoir :

Les causes de diarrhées et de cacas mous chez les jeunes animaux peuvent bien sûr être causées par une alimentation de mauvaise qualité, mais aussi par des conditions d’ordre vétérinaire comme des parasites, une infection ou un débalancement de la flore intestinale. Il est donc important de consulter un vétérinaire lorsque son animal fait des selles qui ne sont pas normales.

> Cette question a été posée à trois endroits différents. Voici les résultats :

Tous les employés ont proposé une nourriture de qualité pour chaton, mais aucun des trois n’a proposé une nourriture facile à digérer et conçue pour les problèmes intestinaux

À un endroit, on a posé quelques questions pertinentes à propos de l’animal, en mentionnant la possibilité de parasites intestinaux comme une cause potentielle du problème

Aucun des employés n’a vérifié si l’animal était en forme ou s’il se portait bien

Aucun des employés n’a suggéré une visite chez le vétérinaire considérant que les causes de selles molles et odorantes peuvent aussi être causées par des désordres médicaux

Question 4

« Puis-je donner du foin de luzerne ou des cubes de luzerne à mon lapin chaque jour ? »

> Ce qu’un professionnel devrait répondre :

Le foin de luzerne (alfafa) contient beaucoup de calcium et peut entraîner des problèmes urinaires importants chez le lapin (cristaux et pierres dans la vessie). Voilà pourquoi les vétérinaires et le « house rabbit society » ne recommandent pas le foin de luzerne chaque jour. On ne devrait en donner qu’à l’occasion, en très petite quantité. Il faut plutôt offrir un foin de qualité composé de plusieurs autres graminées. Pour les cubes de luzerne, on peut en offrir occasionnellement et cela ne devrait jamais remplacer le foin sec quotidien.

> Cette question a été posée à 5 endroits différents. Voici les résultats :

Dans un seul endroit, on a clairement dit de ne pas donner de luzerne au lapin, car cela pouvait provoquer des problèmes urinaires.

À trois endroits, on a indiqué qu’il était possible de donner de la luzerne chaque jour, que c’était nécessaire en bonne quantité

L’un des endroits ne vendait pas de luzerne pour les lapins et ne pouvait pas donner de renseignements à ce sujet.

http://www.journaldemontreal.com