Un casque en papier pour pédaler en toute sécurité


Le casque de vélo n’est pas vraiment porté par tous. Peut-être à cause de son coût ou comme les vélos libre-service, n’est pas nécessairement obligatoire. Une jeune américaine à imaginée un casque en papier recycler qui a passer les tests de robustesse à Londres et son casque remplis les conditions
Nuage

 

Un casque en papier pour pédaler en toute sécurité

 

Isis Schiffer a conçu un casque en papier, dont la structure alvéolaire répartit les chocs sur l'ensemble de la tête. ©Kimberly Mufferi

Isis Schiffer a conçu un casque en papier, dont la structure alvéolaire répartit les chocs sur l’ensemble de la tête. ©Kimberly Mufferi

À vélo, seriez-vous prêt à confier la protection de votre tête à un… casque en papier ? Cette solution peu onéreuse et légère a été imaginée pour les utilisateurs de vélo en libre-service.

L’idée semble risquée. Elle vient pourtant d’être récompensée du James Dyson Award 2016, un prix très sérieux en matière de design industriel. Lors d’un semestre passé à Londres, l’Américaine Isis Schiffer, étudiante à l’institut Pratt de New York, a constaté que les utilisateurs de vélo en libre-service ne portaient presque jamais de casque,

« peut-être parce qu’ils n’avaient pas prévu d’utiliser un vélo, ou parce que le prix d’un casque pour un usage occasionnel est élevé (ndlr : environ 30 euros) ».

Or, selon l’Institut français de veille sanitaire, le port du casque diminuerait de 71 % le risque de blessure sérieuse à la tête.

La jeune femme de 29 ans se lance alors un défi : concevoir un modèle peu onéreux, léger, recyclable, pliable – donc facilement transportable – et conforme aux normes européennes. Les modèles classiques sont composés d’une plaque de PVC pour la coque extérieure et de polystyrène pour la coque interne. Isis Schiffer, elle, imagine donner une structure alvéolaire à du papier recyclé. Elle teste la robustesse de son prototype dans les laboratoires de l’Imperial College de Londres… Et ça marche !

« La structure en nid-d’abeilles répartit uniformément les chocs autour du crâne de l’utilisateur et elle protège des courants d’air, explique-t-elle. Un revêtement biodégradable rend aussi le casque imperméable à la pluie pendant trois heures. » EcoHelmet est né.

 

Rentrée à New York, la jeune entrepreneuse fonde sa société, Spitfire Industry, spécialisée dans le transport et le design urbains. Grâce à la dotation de 40 000 euros de Dyson, elle va développer son concept et le commercialiser, à moins de 5 euros l’unité. Déjà, de nombreuses villes sont intéressées : São Paulo, Vancouver et Melbourne réfléchissent à le vendre en distributeur, dans leurs stations de vélo en libre-service.

Par Céline Lison