Les intelligences artificielles "ont moins de sens commun que les rats"


Est-ce que l’intelligence artificielle peut vraiment tout faire ? S’il est programmé pour des situations oui, mais s’il est devant un problème inconnu, il est possible de programmer une intelligence artificielle à observer un nouveau problème et le résoudre. Alors on ne peut pas faire confiance, heureusement, à une intelligence artificielle a 100%
Nuage

 

Les intelligences artificielles « ont moins de sens commun que les rats »

 

© thinkstock.

Source: Belga

Les systèmes d’intelligence artificielle « ont moins de sens commun que les rats », a affirmé mardi à Paris le chef de la recherche sur l’intelligence artificielle de Facebook, le Français Yann LeCun.

« La machine n’a pas la capacité d’apprendre de nouveaux comportements sans en faire l’expérience au préalable, contrairement aux humains et aux animaux qui, grâce à l’observation, sont capables de prévoir à l’avance », a-t-il expliqué lors d’un point presse.

L’intelligence artificielle, au coeur de nombre d’innovations technologiques en cours comme le véhicule autonome, inquiète aussi par sa capacité à recommander ou prendre des décisions à la place des êtres humains.

Toutefois, ses possibilités restent limitées aux environnements contraints et maîtrisés, selon beaucoup d’experts.

« On ne peut pas faire tomber une voiture d’une falaise pour que l’algorithme apprenne »

« L’apprentissage par le renforcement fonctionne dans les jeux vidéo mais pas dans le monde réel », a renchéri Antoine Bordes, directeur du centre de recherche parisien sur l’intelligence artificielle de Facebook.

« Prenons l’exemple de la conduite autonome, on ne peut pas se permettre de faire tomber une voiture d’une falaise pour que l’algorithme apprenne et progresse », a-t-il expliqué.

Yann LeCun a également donné l’exemple de l’assistant virtuel un temps évoqué par Facebook.

« Nous avons demandé aux gens ce qu’ils demanderaient à un assistant virtuel », mais leurs besoins « dépassent ce que l’on peut faire actuellement », a-t-il dit.

http://www.7sur7.be/

Le Canada vulnérable aux tempêtes solaires


Le Canada serait le plus vulnérable aux humeurs du soleil, Quand une grosse tempête solaire se déclare, 3 jours plus tard nous pouvons ressentir les conséquences. Non pas nécessairement pour nous, mais pour notre quotidien. Avec toutes les technologies existantes, nous serions paralysés autant dans la vie de tous les jours, comme au travail, politique, et même pointe de vue défense du pays. Je me souviens de 1989, pendant 9 heures le Québec en entier et du nord des États-Unis
Nuage

 

Le Canada vulnérable aux tempêtes solaires

 

BAPTISTE RICARD-CHÂTELAIN

Le Soleil

Les drones ne savent plus où aller, Internet flanche, la télévision et les téléphones aussi; la moitié des avions doivent être détournés des gros aéroports; il faut redémarrer les satellites militaires; les foreuses des mines perdent la boule… Nous n’en sommes pas conscients, mais un épisode de météo «orageuse» dans l’espace peut avoir des conséquences considérables sur Terre. Préoccupée, l’Agence spatiale canadienne se prépare.

Le Canada est un des pays les plus vulnérables, sinon le plus vulnérable, face aux sautes d’humeur du Soleil qui engendrent des tempêtes spatiales au-dessus de nos têtes. Pourtant, jusqu’à ce jour, les risques n’ont jamais été évalués exhaustivement, ce qui permettrait de faire face.

C’est écrit dans un document produit par l’Agence spatiale canadienne (ASC) qui recrute justement des scientifiques pour réaliser une telle étude. Dans le même document, on ajoute que les multiples impacts des aléas de la météo spatiale sur nos vies n’ont pas plus été quantifiés.

Mais y a-t-il vraiment lieu de s’inquiéter?

«La plus grande tempête jamais enregistrée a frappé en 1859 et a perturbé le réseau télégraphique, la seule technologie de communication “moderne” de l’époque», écrit l’ASC. «Si ce type d’événement devait se produire de nos jours, nous pourrions nous attendre à de graves perturbations […]. Redresser la situation pourrait demander des années.»

Nous sommes au téléphone avec Pierre Langlois. Chef du programme Soleil-Terre à l’Agence spatiale, c’est l’expert en la matière.

Il corrobore. «Depuis une centaine d’années, on développe beaucoup les technologies», remarque-t-il.

Télécommunications, GPS, réseaux électriques, machineries de pointe, Web… Tout ceci réagit (mal) aux soubresauts de la météo spatiale.

«Il y a beaucoup d’industries qui sont sensibles, même à de petites variations.»

Et nous inventons d’autres joujoux encore plus connectés : drones, véhicules autonomes…

«Une autre façon de nous rendre de plus en plus vulnérables.»

Mais vulnérable à quoi, au juste? Pierre Langlois nous a parlé de la ionosphère et des particules ionisées, de protons, de la magnéto-sphère, de radiations, de rayons cosmiques. Tentons la vulgarisation : le Soleil est une boule de gaz fluide qui suit des cycles de 11 ans. Durant ceux-ci, il passe de peu actif à très actif. Quand il est actif, il est plein de taches qui peuvent exploser. Et quand elles explosent en notre direction, le vent solaire chargé de particules chargées est plus puissant.

À la suite de l’explosion, il faut huit minutes pour que nous puissions la voir. Et en huit minutes, elle peut déjà avoir des effets sur Terre! Le gros des détraquements commence cependant après un à trois jours.


La plus grande tempête jamais enregistrée a frappé en 1859 et a perturbé le réseau télégraphique, la seule technologie de communication “moderne” de l’époque, Si ce type d’événement devait se produire de nos jours, nous pourrions nous attendre à de graves perturbations […]. Redresser la situation pourrait demander des années.

— Extrait d’un document de l’Agence spatiale canadienne


Si la tempête est petite, il y a plein d’aurores boréales pour le plaisir des yeux. Surtout vers le pôle Nord magnétique, donc vers le Canada, là où la météo spatiale a le plus d’influence.

Mais si la tempête est grosse, les dérèglements sur Terre sont plus dérangeants. Les pipelines chargés de l’électricité venue du ciel vieillissent prématurément, les boussoles perdent le Nord, les ondes radio sont brouillées, des équipements coûteux d’Hydro-Québec sont détruits, les nombreux vols par-dessus l’Arctique deviennent périlleux…

Pas de panique!

Pas de panique, toutefois, prévient Pierre Langlois. Ces événements intenses sont rares et peu dangereux «pour les humains au sol».

(Il en va autrement pour les astronautes de la Station spatiale et les pilotes de vols long-courriers qui sont bombardés par les radiations).

Les contrecoups sur notre environnement technologique sont, par contre, plus étendus. Jusqu’au laser inscrivant la date de fabrication sur les sacs de croustilles qui est dévoyé.

Sans compter le volet géopolitique du dossier, fait remarquer Pierre Langlois. Quand les transformateurs géants de plusieurs réseaux électriques brisent à la suite d’une tempête spatiale, qui aura droit aux rares et dispendieuses pièces de rechange en premier? Les Québécois qui gèlent? Les voisins du Sud qui ont chaud? Le pays le plus riche?

Sans compter aussi le volet militaire. Lorsque les satellites de la Défense nationale boguent et qu’ils doivent être redémarrés, les hauts gradés veulent savoir rapidement s’ils sont victimes d’une attaque informatique ou si leur bijou de haute technologie a «seulement» été troublé par une tempête spatiale.

Voilà pourquoi il est écrit dans les documents de l’Agence spatiale canadienne :

«Il est de plus en plus reconnu dans le monde entier que la surveillance et les prévisions liées à la météorologie spatiale sont nécessaires pour protéger les actifs spatiaux et terrestres et, en fin de compte, les vies humaines contre les risques liés à l’espace.»

***

Météo spatiale

Longtemps, l’humain a cru que l’espace était vide, totalement vide. En fait, il y a là-haut, entre autres, des vents propulsés depuis le Soleil. Lors d’explosions sur l’astre, ces vents sont plus forts et transportent beaucoup de particules, d’énergie, explique Pierre Langlois, le responsable du programme Soleil-Terre de l’Agence spatiale canadienne. La météo spatiale s’intéresse aux événements violents qui surviennent sur le Soleil et qui créent des remous jusque chez nous. Les spécialistes ne peuvent pas prévoir les tempêtes solaires. Ils les détectent et tentent ensuite de déterminer leur intensité et leurs possibles effets. Si l’explosion solaire est forte, dans l’heure qui suit les communications sont perturbées sur terre du côté où il fait jour. Les météorologues de l’espace disposent cependant d’un délai d’un à trois jours pour travailler avant que le souffle de particules qui suit, plus dommageable, atteigne la Terre. Au Canada, il y a un centre de prévision : meteospatiale.gc.ca

***

Tempêtes célèbres

– 1859

La mère des tempêtes spatiales connues. Le seul réseau «technologique» de l’époque, le télégraphe, est grandement perturbé : des appareils se mettent en marche seuls, des stations prennent feu. L’espace autour de la Terre est si chargé d’énergie que des aurores boréales sont visibles jusque dans les Caraïbes.

—–

– 1989

Panne généralisée du réseau d’Hydro-Québec. La cause : une tempête géomagnétique créée par le Soleil ayant duré seulement 90 secondes. Six millions d’abonnés du Québec et du nord des États-Unis ont été privés d’électricité durant neuf heures. Des millions et des millions de dollars de dommages, notamment en pertes de production dans les grandes industries. Plusieurs autres compagnies d’électricité d’Amérique du Nord ont été touchées.

—–

– 1994

Les deux principaux satellites de télécommunications du Canada tombent en panne. Il n’y a plus de télé par câble, plus de transmission entre les médias, plus de service téléphonique dans le nord du pays.

—–

– 2004

En novembre, des réseaux électriques d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Nord et de la Chine enregistrent des courants élevés causés par les cieux. La tension dans les pipelines dépasse les normes pendant de longues périodes. Les feux des voies ferrées russes s’allument sans raison.

—–

– 2012

La NASA observe une «salve extrêmement puissante» du Soleil qui ratera la Terre.

«Si cette salve […] s’était produite juste une semaine plus tôt, la Terre aurait été probablement frappée de plein fouet, ce qui aurait perturbé les réseaux électriques, les communications et la navigation GPS à travers le monde, causant des dommages se chiffrant en milliards de dollars», écrit l’Agence spatiale canadienne.

Sources : Ressources naturelles Canada et Agence spatiale canadienne

https://www.lesoleil.com

Les effets potentiels des véhicules autonomes en 6 chiffres


La voiture autonome sera probablement bientôt sur nos routes. Il y aura des points positifs dont les gaz à effet de serre et des mauvais côtés qui sera des pertes considérables d’emplois
Nuage

 

Les effets potentiels des véhicules autonomes en 6 chiffres

 

iStock-615405228_auto800

iStockphoto

Les véhicules autonomes dominent depuis quelques années déjà les listes des nouvelles technologies les plus susceptibles de changer notre vie.

Les voitures autonomes, qui peuvent rouler sans intervention du conducteur, sont maintenant très près d’envahir les routes.

Dans un message à ses actionnaires, Mary Barra, PDG de General Motors, a affirmé que «l’industrie automobile changera davantage dans les 5 prochaines années qu’elle n’a changé au cours des 50 dernières».

Et selon le magazine Business Insider, 19 entreprises travaillent à mettre au point des véhicules autonomes d’ici 2020. Parmi elles, des constructeurs automobiles, mais également des sociétés du secteur technologique, telles que Google, Apple et Uber.

Mais quelles seront les répercussions de cette technologie sur la vie des Québécois?

Les aspects positifs

488 : C’est le nombre de morts causées par des véhicules à moteur au Québec en 2012. En comparaison, 107 homicides ont été commis durant la même période. Selon des experts de McKinsey, un des plus grands cabinets de consultation au monde, les voitures autonomes ont le potentiel de réduire les morts par accident de 90 %.

59 minutes : C’est le temps moyen que les Montréalais consacraient quotidiennement à leur transport lié au travail, selon le recensement de 2011, et 70 % d’entre eux utilisaient une automobile, un camion ou une fourgonnette pour se déplacer. À Québec, 44 minutes étaient consacrées au transport et 80 % des gens se déplaçaient en voiture. Les véhicules autonomes ont le potentiel de réduire ce temps, car ils pourront circuler plus efficacement et diminueront la densité de la circulation. Ils ont aussi le potentiel de libérer les conducteurs pour qu’ils puissent se divertir ou travailler.

2,32 millions : C’est le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus qui vivront au Québec en 2031, selon l’hypothèse de référence des perspectives démographiques de l’Institut de la statistique du Québec. En 2061, l’Institut prévoit qu’il grimpera à 2,88 millions. Les véhicules autonomes ont le potentiel d’augmenter la mobilité de ces personnes et celle des jeunes sans permis de conduire.

43 % : Au Québec, c’est le pourcentage des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports, selon les dernières statistiques des autorités de la province. Les véhicules autonomes ont le potentiel de réduire considérablement ces émissions. D’abord, ils rendront l’usage des voitures électriques plus facile, car celles-ci pourront, après chaque utilisation, retourner automatiquement à une borne de recharge. Ensuite, ces véhicules choisiront les niveaux d’accélération et la vitesse idéaux pour limiter au minimum les émissions. Enfin, davantage de personnes décideront de ne pas acheter de voiture et choisiront, en fonction de leurs déplacements, des véhicules beaucoup plus petits et donc moins énergivores.

10 443 dollars : C’est ce que les ménages québécois dépensent en moyenne en transports au cours d’une année. Il s’agit de leur troisième poste budgétaire après le logement (13 187 dollars) et l’impôt (13 005 dollars). Les véhicules autonomes auront le potentiel de leur faire épargner plusieurs milliers de dollars en facilitant la décision de ne pas posséder de voiture ou de n’en avoir qu’une par ménage au lieu de deux. Ceux qui choisiront de posséder plus d’un véhicule pourront les offrir en location et les transformer ainsi en sources de revenus.

L’aspect négatif

2,5 % : C’est une estimation prudente du pourcentage d’emplois qui pourraient disparaître au Québec à cause de cette nouvelle technologie. De 2011 à 2013, il y avait en moyenne 69 300 chauffeurs de camion, 8 000 de taxi et de limousine, et 21 000 d’autobus au Québec. Cela représente près de 2,5 % des quatre millions d’emplois du Québec. Ils ne disparaîtront pas tous, et ils ne le feront que progressivement, mais un bon nombre de ces 98 300 travailleurs devront se trouver une nouvelle activité dans les 20 prochaines années.

L’aspect incertain

Les véhicules autonomes auront en outre un grand nombre de retombées, potentiellement positives ou négatives, tout aussi importantes. Par exemple, ils auront des répercussions sur le prix des propriétés — il sera notamment plus simple de se déplacer quotidiennement de la ville aux banlieues, ce qui rendra celles-ci plus attrayantes —, l’industrie du tourisme et l’aménagement urbain et rural.

Personnellement, j’ai très hâte de pouvoir regarder un film en faisant la route de Montréal à Québec et de dormir en chemin vers la maison de mes beaux-parents, à Baltimore!

http://www.lactualite.com/