L’espace réactive des virus en dormance


Dernièrement, on parlait d’un virus dormant de l’herpès qui pourrait ce réactivé lors des voyages spatiaux. Maintenant, il semble qu’il y a d’autres virus comme la varicelle, mononucléose, zona et le virus Epstein-Barr, sans parler des autres risques pour la santé. Si les voyages dans l’espace sont possibles, il y a beaucoup de problèmes techniques et médicaux à résoudre
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L’espace réactive des virus en dormance

 

Représentation virtuelle du virus de l'herpès

Le virus de l’herpès Photo: iStock

Renaud Manuguerra-Gagné

Séjourner dans l’espace cause un stress important et entraîne des répercussions sur la santé. Or, ces changements corporels peuvent aussi profiter à des voyageurs clandestins : des virus en dormance, cachés dans les cellules de notre corps, sautent sur l’occasion pour se réactiver et se propager.

Devenir astronaute est un choix de carrière qui expose à une incroyable quantité de stress. Or, ce stress n’affectera pas que l’astronaute; des virus cachés au cœur de ses cellules ressentent aussi ce changement, et pour eux, ce signal signifie qu’il est temps de reprendre du service.

C’est ce qu’a montré une analyse de plusieurs études(Nouvelle fenêtre)réalisées par des chercheurs de la NASA, qui ont détecté des traces de certains virus de la famille des Herpesviridaedans le corps de plus de la moitié des astronautes surveillés lors de voyages à bord de navettes spatiales ou de séjours dans la Station spatiale internationale.

Ces données montrent que davantage de prévention pourrait être nécessaire lors de futurs séjours de longue durée dans l’espace ou au moment du retour sur Terre.

L’herpès, partenaire silencieux de l’humanité

Certains virus, comme l’herpès, coévoluent avec notre espèce depuis si longtemps qu’ils sont parvenus à développer des techniques pour complètement contourner nos défenses immunitaires.

Après notre premier contact avec le virus, ce dernier restera en dormance dans certaines cellules de notre corps pour toute notre vie. Les signes selon lesquels le virus est sorti de sa torpeur ne surgiront que lors de moments de fort stress ou lorsque notre système immunitaire s’affaiblit.

Le succès de cette famille de virus est si grand qu’entre 70 et 95 % de la population humaine possède l’une des huit variantes qui touchent notre espèce, parmi lesquelles on retrouve l’herpès, mais aussi la varicelle, ou les virus responsables de la mononucléose.

La prévalence de ce type d’infection ainsi que sa fâcheuse tendance à resurgir aux pires moments ont poussé les chercheurs de la NASA à vérifier à quel point ces virus pourraient affecter les astronautes lors de missions à venir.

L’émergence d’un passager clandestin

Dans l’espace, le système immunitaire des astronautes peut être malmené de plusieurs manières. Le stress, qu’il soit causé par les forces d’accélération extrêmes, par l’apesanteur ou par la perturbation du cycle du sommeil, augmente la production de deux hormones, l’adrénaline et le cortisol.

À long terme, cela entraîne une diminution de la production de certains globules blancs importants pour l’élimination des virus et bouleverse la régulation de l’inflammation.

D’autres facteurs, comme les dommages engendrés par certaines radiations ou même la diminution de l’expression de certains gènes une fois dans l’espace, peuvent aussi contribuer à la baisse d’efficacité du système immunitaire des astronautes.

Ces effets négatifs peuvent même être ressentis après le retour sur Terre, et cette période représente une occasion inespérée pour un virus en dormance.

À l’aide d’échantillons de salive, de sang et d’urine, les chercheurs ont montré que 47 astronautes sur 98 ayant participé à une mission à bord d’une navette spatiale ainsi que 14 astronautes sur 23 ayant fait un séjour dans la Station spatiale internationale présentaient une hausse de certaines particules virales.

Parmi ces virus, on retrouvait les variantes orales et génitales de l’herpès, le virus varicelle-zona ainsi que le cytomégalovirus ou le virus Epstein-Barr, deux virus responsables de la mononucléose.

La vaste majorité de ces réactivations sont demeurées asymptomatiques. Seulement six astronautes ont développé des symptômes mineurs. Les chercheurs ont aussi remarqué que la charge de particules virales augmentait avec le temps passé dans l’espace, et que ces virus continuaient d’être détectables dans les 30 jours suivant le retour sur Terre, après quoi ils retournaient en dormance.

Ces travaux montrent l’importance de préparer des traitements médicaux pour ce type d’infections, surtout dans un contexte de futures missions de longue durée sur la Lune ou vers d’autres planètes.

De plus, ce type de virus comporte aussi un risque pour les proches des astronautes une fois de retour sur Terre, surtout lorsqu’il s’agit de nouveau-nés. Pour les chercheurs de la NASA, les tests de détection rapide développés pour les astronautes seront aussi très utiles dans les hôpitaux à travers le monde.

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Le Saviez-Vous ► La vérité sur ce maquillage toxique et terrifiant


Même pendant la Renaissance, les femmes on chercher à cacher leurs défauts. L’Histoire de la reine Élisabeth 1 permet de découvrir en autre, que le fond de teint employé pour cacher les imperfections du visage était de la céruse. Une pâte qu’on appliquait pour donner un peau trop blanche et à cause du plomb accélérait le vieillissement de la peau
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La vérité sur ce maquillage toxique et terrifiant

© « Mary Queen of Scots ».

Par Catherine Delvaux.

Margot Robbie est la dernière actrice à interpréter le rôle de la reine Elizabeth I au cinéma.

Connue pour son charisme et son caractère déterminé, la fille d’Anne Boleyn est devenue reine d’Angleterre et d’Irlande à l’âge de 25 ans seulement. Surnommée la Reine Vierge, Elizabeth I ne s’est jamais mariée et la lignée des Tudor s’est éteinte avec elle, en 1603.

Dans le film « Mary Queen of Scots », qui sortira au ciné au mois de février, Margot Robbie est la dernière actrice à se mettre dans la peau de ce personnage fascinant, après notamment Cate Blanchett ou Helen Mirren. Sur le tournage, la jeune actrice australienne a passé des heures à se faire maquiller pour reproduire l’apparence unique et caractéristique de la reine: une perruque rousse et un visage extrêmement blanc.

Méconnaissable, Margot a confié: « Personne ne voulait s’approcher de moi sur le tournage. Je me suis sentie très seule mais c’était une expérience sociale intéressante. »

En attendant la sortie du film, le site de Slate s’est penché sur la vie d’Elizabeth et les rumeurs autour de sa mort. En 1562, à l’âge de 29 ans, la reine a attrapé la varicelle, qui lui a laissé des marques et des cicatrices sur le visage. C’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à se maquiller, pour cacher ses imperfections. À l’époque, les femmes issues de la noblesse utilisaient de la céruse, un pigment blanc opaque à base de plomb, et du vinaigre, comme fond de teint. 

Pour les femme de la période élisabéthaine, le blanc représentait un idéal de beauté et un symbole de jeunesse. Il n’était pas rare d’appliquer une nouvelle couche de céruse tous les jours, sans se démaquiller. D’après Slate, les sources historiques ne permettent pas d’assurer que la reine Elizabeth I arborait un maquillage aussi excessif que dans le film, mais il est probable que le plomb ait accéléré le vieillissement de sa peau, ce qui l’a sans doute encouragée à se poudrer de plus en plus au fil des années. Les auteurs de l’époque n’hésitaient pas à critiquer durement cette habitude féminine décrite comme superficielle et « ridicule« , une manière aussi de décrédibiliser le pouvoir de la monarque.

Selon l’écrivain Ben Johnson, un dramaturge anglais de la Renaissance, Elizabeth refusait de se regarder dans le miroir à la fin de sa vie. Très mince, elle a perdu toutes ses dents. Elle est morte à l’âge de 69 ans, après 45 ans de règne. Certains estiment que la céruse a fini par l’empoisonner. D’autres évoquent un cancer ou une pneumonie. Dans son livre « Face paint: Une histoire du maquillage », Lisa Eldridge révèle que la mode de la céruse a duré jusqu’au 19ème siècle. C’est grâce au développement des journaux intimes que les femmes ont peu à peu découvert les dangers du plomb dans le maquillage. 

© « Mary Queen of Scots ».

 

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Nos enfants, ces très chères usines à microbes


A chaque fois que mes petites filles sont malades, rhumes ou toux, je suis presqu’assuré d’avoir les mêmes symptômes .. alors que ma fille s’en tire plutôt bien, quelle injustice ! Heureusement que les vaccins peuvent nous prémunir de certaines maladies qui autrefois n’étaient pas une sinécure, telle que la variole, tuberculose, coqueluche et j’en passe. De toute manière, bien que les enfants soient un réservoir de microbes, nos téléphones, les animaux ont aussi leurs lots de vecteurs
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Nos enfants, ces très chères usines à microbes

 

Dans une crèche de Caen, le 20 décembre 2005 | Mychele Daniau / AFP.

Dans une crèche de Caen, le 20 décembre 2005 | Mychele Daniau / AFP

Béatrice Kammerer

Rhumes, grippe, varicelle, poux ou vers: les bambins ramènent souvent bien plus que leur cartable en rentrant de l’école. Rassurez-vous: ce n’est pas (toujours) une fatalité pour leurs parents.

Voici revenu le temps des frimas, des nez qui coulent, des gorges qui toussent, des cures de vitamines qu’on suit même si on sait que ça ne changera rien. Au supermarché, vous regardez de travers celle qui éternue au rayon des salades, vous jetez un œil craintif à la barre du métro et son écosystème microbien digne de la forêt amazonienne, vous vérifiez vos stocks de soluté hydroalcoolique à chaque fois qu’un collègue grippé succombe aux sirènes du présentéisme.

Pourtant, les jeunes parents le savent: la pire source de germes n’est pas celle que vous croyez. Aussi adorables qu’efficaces, les mini-humains distribuent avec largesse leurs miasmes et autres parasites à l’ensemble des personnes qui ont le bonheur de croiser leur chemin.

Des virus jusqu’à 45 semaines par an

C’est la durée annuelle pendant laquelle les virus respiratoires seraient présents dans une famille de six enfants. Selon cette étude de 2015 ayant analysé la présence de 16 virus respiratoires différents dans les prélèvements nasaux de 108 individus, cette durée serait directement corrélée au nombre d’enfants présents dans la famille: 34 semaines par an pour les familles de cinq enfants, 30 pour les familles de quatre enfants, 29 pour les familles de deux ou trois enfants, et 18 pour les familles comptant un enfant unique. Par comparaison, les virus ne seraient présents dans les ménages sans enfant que… 3 semaines par an.

Ne vous étonnez donc pas si durant les premières années de votre enfant, vous qui vous vantiez de n’être jamais malade, vous mettez à enchaîner rhumes, angines, laryngites, otites… et à regarder vos adorables bambins comme de véritables petites usines de production et dissémination des germes.

Bonne nouvelle toutefois: en dépit de ces affections à répétition, être parent vous rendrait plus résistant que les non-parents face à ces petits virus. C’est la conclusion à laquelle a abouti en 2012 une équipe de chercheurs américains.

Ils ont proposé contre rétribution à quelques 795 adultes en bonne santé d’inhaler des gouttes nasales contenant divers virus de rhume ou de grippe. Ces personnes sont ensuite restées cinq jours en quarantaine afin d’observer le développement de leurs symptômes et analyser si elles avaient été ou non infectées par les virus; 77,5% des participants avaient été contaminés, mais seulement 32,1% d’entre eux ont présenté le tableau clinique d’un rhume.

Ce que les chercheurs ont découvert, c’est que les parents étaient surreprésentés dans le groupe des personnes présentant une infection asymptomatique. Le phénomène reste pour l’heure inexpliqué: cette résistance parentale a été constatée quel que soit le statut immunitaire antérieur des parents vis-à-vis des virus testés, même dans les cas où ceux-ci ne résidaient pas avec leur enfant. Ce ne serait donc pas parce que leurs enfants les auraient exposés à une grande variété de virus durant leurs premières années de vie que les parents seraient plus résistants.

Mieux qu’un rappel de vaccin

Alors quoi? Toutes ces nuits à moucher leurs petits nez et éponger leur vomi ne nous permettraient donc même pas de «booster» un tant soit peu notre immunité? Serions-nous donc condamnés à nous coltiner ces hordes de virus improbables qui n’auraient jamais dû quitter les crèches et écoles où ils sont nés, tels que l’iconoclaste syndrome pied-main-bouche, qui vous donnera un look d’enfer dans l’open space, ou l’irrésistible scarlatine, au parfum incomparable de XIXe siècle?

Ne soyons pas si pessimistes! Certes, nos enfants partagent volontiers avec nous leurs virus, mais cela peut parfois nous aider à rester à bonne santé. Le cas de la varicelle est le plus étudié: que vous ayez contracté la varicelle étant enfant ou que vous vous soyez fait vacciner, chaque nouvelle exposition au virus agirait sur votre organisme comme un rappel de vaccin, réactivant la réponse immunitaire de votre corps.

Quel intérêt me direz-vous, alors que tout le monde sait qu’on n’attrape la varicelle qu’une fois dans sa vie? En réalité, ce regain d’immunité pourrait nous protéger du zona, réactivation du virus de la varicelle, resté bien au chaud dans les ganglions nerveux des personnes ayant déjà été infectées, et qui peut avoir des conséquences sérieuses à l’âge adulte (douleurs chroniques, complication oculaires ou auditives).

Il reste pourtant difficile d’évaluer combien de «rappels» environnementaux sont nécessaires à une bonne protection contre le zona et à quel point un contact rapproché avec un enfant varicelleux est requise. À ce titre, la hausse d’immunité des parents vis-à-vis de la varicelle n’est pas toujours considérée comme significative par rapport aux autres adultes.

En juillet 2017, une étude avait néanmoins montré des résultats immunitaires intéressants dans l’année qui avait suivi une réexposition au virus de la varicelle chez des grands-parents ayant soigné leur petit-enfant. Un effet du même type a également été constaté chez les pédiatres: ceux-ci présenteraient même un profil immunitaire tout à fait spécifique, lié aux expositions virales régulières auxquelles ils sont soumis.

Mais la réexposition à la varicelle n’est pas le seul bénéfice immunitaire que nous apportent nos enfants: ils nous offrent également chaque année une chance élevée d’attraper la grippe, étant eux-mêmes les plus fréquemment touchés. Quoi? Une chance? Une guigne plutôt oui! Pourtant, si on en croit le généraliste et blogueur Dominique Dupagne, attraper la grippe quand on est un adulte en bonne santé pourrait nous conférer une immunité durable –bien plus durable que le vaccin– qui contribuerait à nous protéger lorsque nous serons vieux. Cette hypothèse optimiste va toutefois à l’encontre du phénomène dit du «péché antigénique originel» selon lequel chaque contact avec le virus de la grippe –que ce soit par le biais d’un vaccin ou d’une exposition naturelle– pourrait amoindrir notre réponse immunitaire ultérieure à une nouvelle version de ce virus.

Délicieuses maladies scolaires

Vous pensiez en avoir fini avec les petites cochonneries que votre progéniture vous ramène de l’école? Naïfs que vous êtes! Déjà en 1911, le pédagogue Ferdinand Buisson, célèbre pour son dictionnaire de pédagogie consacrait un article entier aux maladies scolaires.

Outre la myopie et la scoliose, considérées comme des maladies professionnelles de l’écolier évidemment non contagieuses, celui-ci dressait une liste impressionnante des maladies infectieuses auxquelles les enfants étaient sujets. Bien heureusement, la plupart d’entre elles sont aujourd’hui bien plus rares grâce aux progrès des vaccinations: variole, diphtérie, tuberculose, oreillons, coqueluche, méningite, rougeole… autant de maux qui privaient autrefois les élèves de nombreuses semaines de classe et faisaient parfois fermer des écoles entières.

Les mesures à prendre pour chaque maladie étaient fixées par arrêté: durée des quarantaines, modalités de nettoyage pouvant aller jusqu’à la destruction par le feu des livres, cahiers, ou jouets des élèves malades.

À cela s’ajoutait des consignes d’hygiène qu’on n’oserait plus aujourd’hui écrire dans un texte officiel:

«Les écoliers ont l’habitude de porter à leur bouche leurs crayons et leurs porte-plumes, de laver leurs ardoises avec de la salive et même d’y passer directement la langue. On doit sévèrement leur interdire ces pratiques, toujours malpropres, et souvent dangereuses.» 

Mais ce n’est pas tout, car à cette longue énumération, s’ajoute aussi le cas épineux des maladies parasitaires. Et sur ce point, notre XXIe siècle a encore fort à faire! Le scénario se répète chaque année: à peine deux ou trois semaines après la rentrée des classes, on voit refleurir ça et là les larges panneaux, inchangés depuis les années 1980, présentant une bestiole à l’air cruel et titrant avec un alarmisme enjoué «Les poux sont de retour!».

«Comment ça “de retour”? D’où ont-ils bien pu surgir?» vous demandez-vous, vous qui aviez mis à profit les grandes vacances pour éradiquer jusqu’au dernier de l’espèce? Étaient-ils restés en planque tout l’été dans le placard à gommettes? Ou un complot international d’enfants s’ingénierait-il à se les échanger sous le manteau juste pour énerver les adultes?

Les poux, des millions d’années de colonisation

Les poux et les humains, c’est comme qui dirait une longue, très longue histoire d’amour non réciproque. La colonisation des humains par les poux est même tellement ancienne que les chercheurs s’en servent pour retracer l’histoire des migrations humaines préhistoriques.

Aussi intime soit-elle, cette relation a longtemps été tumultueuse, les poux étant aussi des vecteurs très efficaces de diverses maladies. La plus connue d’entre elles est le typhus, celui-là même qui a décimé l’armée de Napoléon durant la campagne de Russie, et auquel a succombé Anne Franck dans l’enfer des camps de la mort.

Pas panique pourtant: les poux de tête sont les seuls à ne pas véhiculer de maladies… en principe. En 2011, une équipe de chercheurs en dermatologie avait recherché –en vain– des traces de la bactérie responsable de la fièvre des tranchées dans 288 poux prélevés sur la tête d’écoliers parisiens. Ils avaient en revanche découvert dans 33% des cas des traces d’un autre germe assez virulent, Acinetobacter baumannii, à l’origine de certaines infections nosocomiales.

Bien heureusement, la transmission du pou de tête à l’humain semble pour l’heure impossible. Les poux de nos enfants ne représentant donc aucune menace pour leur santé, ils s’ajoutent au nombre des calamités qui exaspèrent notre quotidien dans la plus parfaite indifférence.

Sandrine Banas, maîtresse de conférences en parasitologie à la faculté de Nancy, confirme:

«Actuellement, il n’y a pas beaucoup d’intérêt scientifique pour ce sujet, et peu d’enjeux en termes de politiques de santé. De ce fait, les seules recherches disponibles sont menées par les fabricants de produits anti-poux, et sont donc fortement biaisées.»

De même, l’épidémiologie des pédiculoses reste mal connue: on ne sait pas quelles populations d’enfants sont plus particulièrement touchées, ni comment cela évolue dans le temps. Une petite étude britannique estimait pourtant en 2003 qu’environ un enfant sur trois était infesté chaque année. Sandrine Banas explique:

«On observe plus de poux chez les enfants en raison des caractéristiques de leurs cheveux, préférés de ces parasites car ils ne sont jamais gras, contrairement aux cheveux d’adulte. Ceci explique que les adolescents soient moins souvent contaminés malgré une forte promiscuité. De plus, il y a beaucoup d’enfants qui ont des poux mais ne s’en rendent pas compte: en effet, il faut plusieurs contacts pour que se développe une réaction allergique à la salive du pou, responsable des démangeaisons caractéristiques. Entre temps, l’enfant constitue un véritable réservoir, capable de contaminer un grand nombre de personnes.»

Mais t’as des vers ou quoi?

Les poux sont loin d’être les seuls parasites à toucher spécifiquement les enfants et donc à constituer une menace pour les parents. En effet, la promiscuité inhérente au quotidien scolaire couplée aux caractéristiques immunologiques et comportementales des enfants en font une cible particulièrement à risque d’infestation parasitaire.

C’est ainsi que depuis le début des années 2000, on entend régulièrement parler de cas de gale dans les écoles. Cette maladie de peau bénigne mais non moins pénible, causée par une sorte d’acarien qui a le mauvais goût de creuser des tunnels dans notre épiderme, semble depuis 2009 en pleine recrudescence en France.

Autre affection classique du temps de Jules Ferry qui s’invite encore sporadiquement sur nos bancs d’école: la teigne tondante, due à un champignon microscopique, doit son nom aux chutes de cheveux en plaques qu’elle cause. Elle touche particulièrement les enfants et les collectivités, et semble elle aussi en recrudescence depuis quelques années, induisant un suivi étroit des cas épidémiques.

Enfin, last but not least: les vers! Ou, plus précisément, les oxyures: ces petits vers blancs longs d’environ un centimètre, qui causent d’insupportables démangeaisons à l’anus et pondent dans nos boyaux la bagatelle de 10.000 œufs capables de résister 15 à 20 jours hors de notre corps. Ils sont en occident l’espèce la plus fréquemment retrouvée dans nos entrailles, une colonisation qui remonterait à plusieurs millénaires.

Là encore, les enfants apparaissent comme des hôtes de choix, qui présentent l’avantage –du point de vue de leurs parasites– de porter fréquemment mains et objets à leur bouche. Certains estiment même qu’un enfant sur deux serait contaminé. Une bonne nouvelle pourrait toutefois se profiler à l’horizon, comme l’explique Thibaud Guillaud-Saumur, biologiste médical :

«La question de l’hygiène et des helminthes [vers parasites, ndlr] passionne actuellement les scientifiques. Une théorie avance que l’augmentation de l’hygiène dans les pays développés pourrait être directement en cause dans l’augmentation des maladies auto-immunes (diabète, maladie de Crohn, etc.), en lien avec les helminthes. En effet, plusieurs équipes scientifiques ont émis l’hypothèse que ces vers permettaient de protéger l’humain contre ces maladies, leur diminution à cause de l’hygiène étant alors corrélée à une augmentation de ces pathologies. Ces théories n’ont pas été rigoureusement prouvées, mais de nombreuses études sont en cours [comme par exemple ici, ici, ou encore ici, ndlr].»

Allons bon, inutile de revêtir un scaphandre sous pression positive pour aller chercher votre progéniture à la sortie de l’école! Les enfants sont peut être des nids à microbes, mais pas vraiment pire que le téléphone que vous collez à votre oreille, la plage sur laquelle vous vous allongez, ou le chat que vous papouillez allègrement. 

http://www.slate.fr

Le sperme peut abriter au moins 27 virus


Le sperme peut véhiculer des virus comme la varicelle, oreillons, Zika, etc. Pour le moment, on ne croit pas que les relations sexuelles soient des facteurs de transmission. Il reste quand même des études pour savoir quels sont les virus les plus susceptibles d’être transmis sexuellement
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Le sperme peut abriter au moins 27 virus

 

Un échantillon de sperme Photo : iStock

Pas moins de 27 virus peuvent être véhiculés dans le sperme, y compris le Zika, l’Ebola, le Marburg, le chikungunya, les oreillons et la varicelle, montre une méta-analyse de la littérature médicale.

Un texte d’Alain Labelle

Ce travail de compilation des résultats de 3800 articles scientifiques réalisé par des chercheurs américains et britanniques fournit de nouvelles preuves que le sperme humain peut être une cachette et un terrain de reproduction pour des virus dangereux.

« Leur détection est la preuve que du matériel génétique viral se trouve dans le sperme », explique Alex Salam, chercheur-clinicien spécialiste des maladies infectieuses.

Les médecins et les chercheurs doivent envisager la possibilité que les virus traditionnellement non transmissibles sexuellement puissent persister dans le sperme, ce qui soulève aussi la possibilité de transmission sexuelle. Alex Salam, de l’Université d’Oxford

Une dangerosité à établir

Cependant, la présence de virus dans le sperme ne signifie pas nécessairement qu’ils peuvent se répliquer, ni que tous les virus peuvent être transmis sexuellement, notent les chercheurs.

Pour réussir à prouver ces capacités, les virus doivent être isolés et cultivés dans des cellules ou des animaux. Pour beaucoup d’entre eux, ces tests n’ont pas été réalisés. Il est donc impossible de savoir s’ils sont viables ou non.

En outre, les relations sexuelles pourraient ne pas être le meilleur moyen de transmission pour ces virus. Selon le Dr Pritish Tosh, un expert en maladies infectieuses de la clinique Mayo à Rochester, aux États-Unis, les données semblent montrer que le virus Zika se transmet plus facilement par les piqûres d’insectes que par les relations sexuelles.

Les gens semblent aussi plus susceptibles d’attraper le virus d’Epstein-Barr, responsable de la mononucléose, par des éternuements sans protection ou par la toux d’une personne infectée que par le biais des relations sexuelles, affirme également le Dr Tosh.

D’autres recherches doivent donc être réalisées afin d’établir le potentiel de transmission de ces virus par voie sexuelle. Elles devront établir quels virus peuvent vivre dans le sperme, combien de temps et dans quelles concentrations.

Il sera essentiel de comprendre lesquels de ces virus comportent des risques de transmission sexuelle afin de mieux cerner les facteurs de risques épidémiologiques. Dr Amesh Adalja, de l’Université Johns Hopkins

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Emerging Infectious Diseases.

http://ici.radio-canada.ca/

Arnaque à l’enfant cancéreux : des photos de varicelle détournées sur Facebook


Ce genre de message, je l’ai fuie comme la peste. Une photo pour ramasser de l’argent sur un réseau social d’une personne, d’un enfant malade comme le cancer, sans avoir été appuyer par un organisme connu, ou un site réputé, peut être une arnaque. Il est mieux de ne pas cliquer  sur j’aime, ni donner des commentaires (même si c’est Amen) et encore moins partager. Soyons un peu plus septique sur les demandes d’argent sur les réseaux sociaux, qu’importe la raison. Cliquer ou partager au cas où, est de faire continuer l’arnaque
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Arnaque à l’enfant cancéreux : des photos de varicelle détournées sur Facebook

 

 

Une mère se plaint du manque de réaction du réseau social face à un compte escroc, qui a utilisé les images d’enfants, dont le sien, pour obtenir de l’audience.

 

 Thierry Noisette

En août 2016, une mère de famille britannique, Sarah Allen, avait lancé un appel au gouvernement, demandant la distribution gratuite des vaccins contre la varicelle. Son fils de 2 ans, Jasper, venait d’être atteint d’une varicelle particulièrement sévère, et il avait dû être hospitalisé cinq jours, couvert de centaines de boutons. À cette occasion, plusieurs photos du petit garçon ont été diffusées dans la presse, y compris sur Internet.

Mais, rapporte la BBC, ces images ont été reprises par des escrocs, qui les ont faites passer pour celles d’une victime de cancer.

Ils les ont utilisées sur une page Facebook, en prétendant que le réseau social donnerait de l’argent pour l’opération de l’enfant si suffisamment de gens aimaient le post ou laissaient des commentaires. Le texte y accompagnant les photos de l’enfant disait :

« Ce petit bébé a le cancer et nous avons besoin d’argent pour la chirurgie.
Facebook a décidé d’aider en donnant
1 J’aime = 2 dollars
1 commentaire = 4 dollars
1 partage = 8 dollars.
Ne faites pas défiler l’écran sans entrer de texte. Amen. »

1,2 million de partages

 

Plusieurs heures après que la BBC a signalé ce post, le réseau social l’a effacé mais tout en laissant le compte de son créateur actif. La mère explique :

« Nous avions été prévenus que des gens pourraient prendre ses photos… parce que si vous googlez « varicelle » [« chickenpox » en anglais], ses images sont là. Nous étions donc bien conscients que cela pourrait arriver, mais pas de cette façon, pour dire qu’il avait le cancer. »

Un post qui mettait en scène le petit Jasper a été partagé 1,2 million de fois depuis le 1er février, indique la BBC. Sarah Allen dit avoir écrit plusieurs fois à Facebook, après avoir été alertée par des internautes. Elle s’est plaint plusieurs fois de violation de copyright, et a reçu le 10 février un message en retour lui disant que le compte en question était supprimé pour avoir violé les règles du site.

Pourtant, 24 heures plus tard le compte était de retour, sans explication. Il postait à nouveau des images d’enfants – mais plus du sien cette fois. Un des messages montrait des enfants en hôpital, et affirmait que l’internaute endurerait des années de malheur s’il passait la page sans aimer et partager le post.

« Ce qui est répugnant, c’est que ce ne sont pas que des photos de Jasper, mais celles d’une centaine d’autres familles. Facebook doit agir », se scandalise Sarah Allen.

Beaucoup d’arnaques à l’émotion

 

Ce procédé n’est pas rare, explique un spécialiste de la sécurité informatique, Graham Cluley, cité par la BBC :

« Beaucoup d’arnaques utilisent ce genre d’images émotionnelles – souvent c’est fait pour gagner de l’argent. Ils peuvent plus tard envoyer un post disant que vous avez gagné un prix et essayer de vous faire indiquer votre numéro de mobile, et puis vous faire signer pour un service à tarif supérieur, ou vous demander d’autres informations personnelles.

 

Le problème, c’est que les gens croient des choses postées en ligne, et qu’ils devraient être beaucoup plus attentifs à ce qu’ils aiment et partagent. »

 

Le détournement d’image d’enfant malade pour tromper des personnes émues, via les réseaux sociaux, fait l’objet d’un article dans HoaxBuster, le site anti-canulars du Web : il cite le cas récent d’une autre photo volée d’enfant, à laquelle l’usurpateur fait dire le contraire du message initial (un enfant en réalité très entouré, qui prétendument se plaint de sa solitude). La version volée a obtenu des millions de « like » et de commentaires.

Autre cas l’an dernier avec un scandale en Espagne – où les photos n’étaient pas usurpées : un père avait beaucoup médiatisé sa fillette, atteinte d’une maladie rare, entre 2008 et 2016 ; ce qui lui a permis de lever des centaines de milliers d’euros, prétendument pour la faire soigner. Or, l’enfant est bien malade, mais pas au risque d’une mort prématurée, contrairement à ce que prétendait son père. Et l’argent récolté n’est pas passé en soins : le père a été démasqué après des années de mensonges.

http://tempsreel.nouvelobs.com/

COMMENT SOIGNE-T-ON UN ZONA?


Pour ceux qui connaissent le zona pour en avoir eu l’expérience savent que les douleurs sont vraiment insupportable. Pour ma part, j’avais l’impression de ressentir une lame de couteau qui tranchait une partie du torse .. Ceux qui ont les premiers symptômes devraient consulté sans délais sinon, la médication parait-il n’est pas efficace …
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COMMENT SOIGNE-T-ON UN ZONA?

 

 

Le zona est une maladie due au même virus que celui de la varicelle, l’Herpes zoster.

C’est ainsi qu’environ 25% des personnes qui ont eu une varicelle dans leur enfance développeront ultérieurement un zona.

Quels sont les symptômes du zona et comment le soigner?

Zona et varicelle: c’est le même virus

Seules les personnes qui ont eu la varicelle durant leur enfance peuvent développer un zona.

En effet, après avoir pénétré dans l’organisme, le virus Herpes zoster à l’origine de la varicelle reste latent dans un ganglion jusqu’à ce qu’une baisse du système immunitaire (cancer, sida, traitement par corticostéroïdes…) contribue à le réactiver,provoquant l’apparition d’un zona.

Mais il faut savoir que le simple vieillissement, en affaiblissant l’organisme, peut être responsable de la réactivation de ce virus.

C’est ainsi que le zona est très fréquent chez les personnes âgées : la moitié des plus de 85 ans ont développé un zona.

À savoir:
Le zona n’est pas contagieux.
En revanche, le liquide à l’intérieur des vésicules contient des particules du virus de la varicelle, au contact duquel (par muqueuse), une personne qui n’a jamais eu la varicelle peut la développer. Attention donc!

Quels sont les symptômes du zona?

Le zona se manifeste essentiellement par des éruptions cutanées et des douleurs localisées le long d’un nerf ou d’un ganglion atteint. N’importe quelle partie du corps peut être touchée, même si le thorax et le visage sont plus souvent atteints.

Les douleurs (parfois très intenses et de type brûlures, picotements, sensibilité accrue) précèdent les lésions cutanées: rougeurs puis vésicules entraînant des démangeaisons et ressemblant aux boutons de la varicelle. Elles formeront ensuite des croûtes.

Parfois de la fièvre et des maux de tête surviennent en plus de la fatigue.

Les symptômes du zona durent 2 à 3 semaines.

À savoir:
La douleur peut parfois persister des mois, voire des années: on parle de douleur post-zostérienne ou névralgique
Le risque augmente avec l’âge
.

Il existe d’autres complications rares: oculaire, méningite non bactérienne, encéphalite…

Quel est le traitement du zona? Comment le soigne-t-on?

  • Le traitement du zona repose sur la prescription d’un médicament antiviral (aciclovir ou valaciclovir), à prendre pendant une semaine à dix jours.
  • Attention, le traitement doit être entrepris très rapidement après le début d’apparition des symptômes (dans les 24 à 72 heures suivant l’apparition des éruptions cutanées).
  • La précocité de la prise en charge diminue le risque de complication, dont la douleur post-zostérienne et les troubles oculaires.
  • En complément, des analgésiques sont prescrits pour atténuer la douleur.

  • Si le paracétamol ne suffit pas, on peut recourir à des médicaments à base de codéine ou de cortisone.
  • Des soins locaux s’imposent afin d’éviter tout risque de surinfection bactérienne des lésions : application d’une crème antiseptique sur une peau sèche et propre.

Certains gestes sont également conseillés:

  • Ne pas gratter les vésicules ni les percer.
  • Appliquer des compresses humides froides sur les lésions cutanées.
  • Prendre des bains frais additionnés de bicarbonate de soude.
  • Porter des vêtements amples pour éviter les frottements.
  • Se reposer et se relaxer pour aider l’organisme à lutter contre le virus.

À savoir:
Il existe un vaccin contre le zona destiné aux
personnes âgées ayant eu la varicelle, qui réduit de moitié environ le risque de développer cette maladie, le Zostavax®. 

L’opportunité de bénéficier de ce vaccin est à discuter au cas par cas avec son médecin.

Isabelle Eustache, journaliste Santé le 19/03/2013

Sources : Dermatonet.com. Centre Duke, Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine, Éditions Robert Laffont. DGS, Vaccination contre le zona, 2012, http://www.inpes.sante.fr

http://www.e-sante.be