Aux États-Unis, il y aurait 380 cas confirmés de problèmes respiratoires graves liés au vapotage, dont six décès. En Ontario, un cas s’est déclaré, heureusement pour cet adolescent, il a pu sortir de l’hôpital. Il semble que des fumeurs arrivent à arrêter ou du moins diminuer de fumer des cigarettes avec les vapoteuses, sauf ce que je me demande si les jeunes n’opte pas plus pour la cigarette électronique sans pour autant être des fumeurs, ce qui serait contre productif.
Nuage
Vapotage : un jeune Ontarien serait le premier Canadien atteint d’une maladie pulmonaire

Les ministres de la Santé insistent sur l’importance de protéger les jeunes des dangers liés au vapotage.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / STEVEN SENNE
Un jeune Ontarien qui fumait des cigarettes électroniques s’est retrouvé aux soins intensifs et a été placé sur respirateur artificiel. Il s’est toutefois remis depuis et n’est plus à l’hôpital, a précisé le bureau de la santé publique de Middlesex-London, lors d’un point de presse mercredi après-midi.
Les responsables n’ont pas voulu dévoiler le sexe, l’âge ou le lieu de résidence du patient, pour préserver la confidentialité. Ils ont cependant précisé qu’il était d’âge à fréquenter l’école secondaire.
Le médecin hygiéniste de la région, le Dr Chris Mackie, a aussi déclaré, en réponse aux questions des journalistes, que cette personne vapotait tous les jours.
« Il est important que les gens comprennent que le vapotage présente un risque pour la santé au Canada également », a-t-il déclaré.
Signalement obligatoire
Cette nouvelle survient alors que la ministre provinciale de la Santé de l’Ontario a ordonné aux hôpitaux de signaler tous les cas de maladie pulmonaire liés au vapotage. Un décret ministériel oblige désormais les hôpitaux de l’Ontario à collecter des données statistiques qui seront ensuite remises au médecin hygiéniste en chef de la province.
La ministre de la Santé de l’Ontario, Christine Elliott, affirme vouloir davantage de détails sur les conséquences du vapotage sur la santé des Ontariens, un problème émergent
.
Nous n’avons pas accès aux données et à l’information suffisantes pour comprendre l’ampleur potentielle de ce problème
, indique la ministre de la Santé, Christine Elliott, par voie de communiqué.
Plus tôt ce mois-ci, les médecins en Alberta ont reçu une directive similaire.
À la lumière des preuves qui s’accumulent, je m’inquiète de plus en plus de la prévalence du vapotage et de ses possibles conséquences sur la santé. Christine Elliott, ministre ontarienne de la Santé
Aux États-Unis, les responsables de la santé rapportent 380 cas confirmés ou probables de problèmes respiratoires graves liés au vapotage, dont six décès.
Jusqu’à présent, aucun cas semblable n’avait été signalé au Canada, mais plusieurs directions de la santé publique et Santé Canada surveillent étroitement les éclosions récentes de maladies pulmonaires qui seraient liées à l’utilisation de produits de vapotage aux États-Unis.
Le ministre Elliott avoue que les possibles dangers reliés au vapotage la préoccupent depuis des mois. Elle refuse pourtant de parler d’une crise de santé publique.
C’est effrayant pour les parents. Je prends la situation très au sérieux. Christine Elliott, ministre de la Santé de l’Ontario
Elle ajoute que le dossier de la cigarette électronique est devenu prioritaire pour son gouvernement et que son ministère passera à l’action aussitôt que les données recueillies seront concluantes.
« Nous étudions toutes sortes de solutions, mais c’est vraiment hypothétique jusqu’à ce que nous comprenions la nature du problème », explique la ministre.
Pas d’interdiction en vue
La ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, ne croit pas que bannir les cigarettes électroniques est la solution.
« Avant 2018, il n’y avait pas de réglementation, mais les gens avaient accès aux vapoteuses sur le marché noir », fait valoir la ministre qui compare la situation qui prévalait « au Far West ».
Elle insiste sur l’importance d’informer la société des risques liés au vapotage, mais rappelle aussi que des fumeurs parviennent à arrêter de fumer grâce aux cigarettes électroniques.
Mme Petitpas Taylor explique qu’Ottawa procède à des consultations pour améliorer la réglementation.
Elle insiste sur l’importance d’avoir « des règlements bien précis pour s’assurer que les enfants ne soient pas encouragés à vapoter et puis s’assurer qu’il va y avoir des avertissements ».
La ministre estime qu’il faut attendre le résultat des consultations pour déterminer si certains produits aromatisés seront interdits.
« Ma priorité est de protéger les jeunes. »
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