La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018


140 000 personnes dont la majorité sont des enfants en bas de 5 ans sont mort à cause de la rougeole l’an dernier. Les pays où il y a plus de décès sont ceux qui les vaccins sont difficiles d’accès. Cependant, les anti-vaccins ont quand même fait du tort dans les autres pays que ce virus qui affecte le système immunitaire refait surface, alors qu’il était radié. Perdre un enfant pour quelque chose qui aurait pu être évité est vraiment affreux.
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La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018


La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018Photo: iStock

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Centre américain du contrôle et de la prévention des maladies, la rougeole a causé la mort de plus de 140 000 personnes partout dans le monde pour l’année 2018.

Selon le rapport, dévoilé dans la soirée de jeudi, la plupart des victimes de la rougeole étaient des enfants âgés de moins de cinq ans.

Les nourrissons et enfants en bas âge sont en effet les plus vulnérables aux risques d’infection au virus. La rougeole affecte le système immunitaire et peut exposer les personnes infectées à d’autres virus potentiellement mortels tels que la grippe ou la diarrhée aiguë.

Les pays les plus touchés par l’épidémie de rougeole en 2018 sont la République démocratique du Congo (RDC), le Libéria, Madagascar, la Somalie et l’Ukraine. À eux seuls, ces cinq pays représentent près de la moitié des cas de rougeole dans le monde.

Le rapport montre que les pires conséquences de la rougeole ont été observées en Afrique subsaharienne, où de nombreux enfants ont été privés de vaccination.

Mais les pays plus riches ne sont pas non plus épargnés par les flambées de rougeole: les États-Unis ont signalé le plus grand nombre de cas en 25 ans, tandis que l’Albanie, la Tchécoslovaquie, la Grèce et le Royaume-Uni ont perdu leur statut d’élimination de la rougeole en 2018 à la suite de cas d’infections propagées pendant plus d’un an sans interruption sur leur territoire.

«Le fait qu’un enfant meure d’une maladie évitable par la vaccination comme la rougeole est un véritable scandale et un échec collectif quant à la protection des enfants les plus vulnérables du monde», déplore le Dr Tedros Adhanom Ghebreysus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, dans un communiqué. «Pour sauver des vies, nous devons faire en sorte que chacun puisse bénéficier des vaccins, ce qui signifie investir dans la vaccination et des soins de santé de qualité comme un droit pour tous», ajoute le médecin.

23 millions de vies sauvées grâce au vaccin contre la rougeole

D’après les recommandations formulées par l’OMS, une couverture vaccinale de 95% avec deux doses de vaccin contre la rougeole sont nécessaires dans chaque pays ainsi que dans toutes les communautés pour protéger les populations de la maladie.

Au cours des 18 dernières années, on estime que la vaccination contre la rougeole à elle seule a sauvé plus de 23 millions de vies, indique le rapport.

«Lorsque des enfants ne sont pas systématiquement vaccinés, des communautés entières sont en danger. Nous le constatons encore aujourd’hui dans des endroits reculés comme en République démocratique du Congo, où la rougeole a tué plus de 4500 enfants de moins de cinq ans, seulement cette année, ou au Samoa, où une épidémie de rougeole qui s’étend rapidement a rendu de nombreux enfants malades et dans l’impossibilité d’aller à l’école», souligne Henrietta Fore, directrice générale d’UNICEF.

Avec ses partenaires, dont l’UNICEF, la Fondation des Nations Unies, L’Initiative contre la rougeole et la rubéole (M&RI), Gavi et la Vaccine Alliance, l’OMS apporte son soutien aux pays pour les aider à gérer les cas, notamment en formant les agents de santé à la prise en charge efficace des enfants souffrant des effets de la rougeole.

«Nous pouvons renverser la vapeur contre ces flambées grâce à une action collective, à un engagement politique ferme et à la réduction des déficits de financement critiques. Travailler ensemble fonctionne – c’est le seul moyen d’atteindre tout le monde- avec des vaccins et des services qui sauvent des vies et, plus largement, d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU», assure Kathy Calvin, présidente et directrice générale de la Fondation pour les Nations unies.

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Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe


Bientôt, commencera la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, certains voit la vaccination de mauvais oeil, pour ma part, je pense que c’est nécessaire surtout pour des personnes âgées, les jeunes enfants et ceux avec des maladies chroniques.
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Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe

Une main gantée tient une seringue qui contient un vaccin.

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années.

PHOTO : ISTOCK

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années, alors que le vaccin disponible est considéré comme sécuritaire et qu’il prévient des milliers de morts. Pourquoi tant de Canadiens hésitent-ils encore à se faire vacciner?

Durant la dernière période grippale de 2018-2019, seulement 38 % des Canadiens ont reçu le vaccin saisonnier. Ce pourcentage, nettement en dessous de la cible de 80 % fixée par l’Agence de la santé publique du Canada, n’a pas beaucoup bougé depuis 2015 (34 %).

Pourtant, des millions de Canadiens continuent de contracter cette maladie infectieuse d’origine virale chaque année et, bien que la majorité d’entre eux s’en remettent en une dizaine de jours, plus de 12 000 présentent des complications graves et se retrouvent à l’hôpital. De ce nombre, 3500 finissent à la morgue.

C’est pour éviter les complications que les autorités sanitaires invitent tous les Canadiens de plus de 6 mois à se faire vacciner, et ce, particulièrement les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Or, certains décident de ne pas se faire vacciner, et ils avancent souvent deux raisons pour passer leur tour :

  • le vaccin peut lui-même donner la grippe;

  • le vaccin n’est jamais efficace parce qu’il ne contient pas les bonnes souches du virus.

Attraper la grippe avec le vaccin?

Le vaccin antigrippal ne peut pas transmettre la grippe. Ce n’est tout simplement pas possible, puisque le vaccin est composé d’une forme inactivée ou affaiblie du virus, et ne peut donc pas se reproduire et causer la grippe.

Ce qui est vrai, par contre, c’est que vous pourrez ressentir les effets d’une réponse immunitaire dans votre corps, mais cela ne signifie en aucun cas que vous avez la grippe.

Vous pouvez donc vous sentir un peu incommodé et présenter une fièvre de faible intensité, des maux de tête ou des douleurs musculaires générales. Cela veut simplement dire que votre système immunitaire reconnaît le virus inactif comme un envahisseur étranger et qu’il développe des anticorps qui l’attaqueront si vous êtes exposés.

Ces effets secondaires peuvent parfois être confondus avec la grippe, mais en réalité il s’agit d’une réaction normale du corps à la vaccination.

D’autres peuvent aussi confondre les symptômes de la grippe avec un mauvais rhume ou une gastro-entérite.

Il ne faut pas oublier que certaines personnes peuvent également avoir été exposées au virus avant d’être vaccinées et ainsi attraper la grippe malgré tout.

Les 4 composants d’un vaccin

  • L’antigène : il s’agit du virus inactivé qui apprend au corps à le reconnaître et à le combattre s’il se trouve en sa présence à un stade ultérieur.

  • Les adjuvants aident à renforcer la réponse immunitaire.

  • Les conservateurs permettent de maintenir l’efficacité du vaccin dans le temps.

  • Les stabilisateurs protègent le vaccin pendant l’entreposage et le transport.

Illustration montrant le virus de l'influenza.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Les virus de la grippe humaine A et B provoquent des épidémies saisonnières.

PHOTO : CDC

Efficacité variable

Il est vrai que la protection offerte par le vaccin n’est pas de 100 % et qu’elle varie d’une saison à l’autre.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Ce sont les virus de la grippe humaine A et B qui provoquent des épidémies saisonnières.

Le vaccin antigrippal annuel inclut les types A (H1N1), A (H3N2), et un ou deux virus grippaux B.

Il peut arriver qu’une souche du virus incluse dans le vaccin par ses créateurs au moment de sa production soit différente des souches en circulation.

L’efficacité du vaccin contre cette souche se voit alors diminuée.

Habituellement, le vaccin prévient la grippe chez environ 40 % à 60 % des personnes en bonne santé lorsque les souches de virus qu’il contient correspondent bien aux souches en circulation.

La saison dernière, en 2018-2019, le vaccin contre la grippe a présenté un taux d’efficacité de 72 % au Canada, selon la revue Eurosurveillance.

Il s’agissait de l’une des meilleures performances du vaccin des dernières années.

Même si les prévisions des virologues ne s’avèrent pas, la vaccination contre la grippe est toujours recommandée, puisqu’elle offre une protection contre les autres souches incluses dans le vaccin. De plus, elle contribue également à prévenir la propagation du virus et permet de réduire la gravité des symptômes.

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Vaccins: des robots en ligne alimentent la désinformation


La rougeole augmente même au Canada. Il est triste de voir que la désinformation semble gagner du terrain. Il semble qu’en plus des robots se mettent de la partie.
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Vaccins: des robots en ligne alimentent la désinformation

 

L'administratrice en chef de la santé publique a... (PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

L’administratrice en chef de la santé publique a souligné que les acteurs malveillants en ligne peuvent être très efficaces pour alimenter la méfiance des parents.

PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La Presse Canadienne
Ottawa

 

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada a déclaré que l’émergence de robots en ligne conçus pour semer la méfiance complique encore davantage la lutte contre la désinformation liée aux vaccins.

La docteure Theresa Tam a affirmé que des robots répandaient des fausses déclarations sur la vaccination. Elle a ajouté que la désinformation sur les médias sociaux était au moins en partie responsable de la progression de 300 % des cas de rougeole observée cette année.

L’administratrice en chef de la santé publique a souligné que les acteurs malveillants en ligne peuvent être très efficaces pour alimenter la méfiance des parents, semer des doutes et persuader les gens à tort qu’un débat sur la vaccination est en cours entre experts fiables de la santé publique.

S’adressant aux journalistes après un événement vendredi à Ottawa, Mme Tam a expliqué que le niveau de vaccination au Canada pourrait baisser par rapport à son niveau actuel – qu’elle a décrit comme n’étant pas assez élevé, bien que pas épouvantable.

Elle affirme que toute personne peut être victime d’informations erronées en ligne, car même une courte exposition à ces informations peut changer l’idée de quelqu’un. L’administratrice en chef de la santé publique est particulièrement préoccupée par le fait que de 20 à 30 % des parents se posent des questions sur les vaccins.

Mme Tam a dit que la clé était de s’assurer que les parents qui ont des questions obtiennent des réponses fiables fondées sur des données scientifiques de la part de prestataires de santé.

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Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme


La rougeole avait été éradiquée en 1998 au Canada, alors qu’avant le vaccin dans les années 1960, de 300 milles à 400 milles enfants étaient atteint de la rougeole. Malheureusement, à cause de la désinformation, qu’une étude truquée en 1998 affirmait que l’autisme avait un rapport avec le vaccin ROR. Truquer, parce qu’ils se sont basés sur 12 enfants. Ce qui n’est vraiment pas représentatif, dans l’ensemble, des enfants vaccinés. De toute façon, dans un autre billet, il semblerait qu’il y ait plus de risque d’avoir un enfant autisme s’il n’était pas vacciné.
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Désinformation sur les vaccins : la médecin en chef du Canada sonne l’alarme

 

Gros plan sur le bras d'un bébé vacciné par un pédiatre.

Au cours des prochaines semaines, Theresa Tam entend lutter contre la désinformation à propos de la vaccination. Photo: Getty Images / Sean Gallup

Radio-Canada

La réticence de certains parents à faire vacciner leurs enfants préoccupe au plus haut point l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, qui veut sensibiliser la population à la résurgence de maladies contagieuses.

Dans un communiqué publié mardi, la Dre Tam se dit « très inquiète de la réapparition au Canada et ailleurs dans le monde de certaines maladies évitables par la vaccination, en particulier de maladies aussi graves et contagieuses que la rougeole ».

« Le décès d’un enfant dû à la rougeole, ne serait-ce qu’un seul, est quelque chose d’inacceptable », déplore la médecin, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques.

Se gardant de critiquer les parents, qui veulent « tous […] protéger leurs enfants », elle déplore la désinformation ciblant les parents, véhiculée notamment sur les médias sociaux.

À une époque où, grâce à la vaccination, nous ne sommes plus touchés par ces maladies dangereuses, voilà que certains parents ont plus d’inquiétude sur la prévention que sur la maladie. Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada

Elle appelle les professionnels de la santé à « prendre le temps nécessaire pour répondre aux questions des parents inquiets » et les aider « à distinguer le vrai du faux ».

La Dre Tam encourage du même souffle les parents « à poser des questions et à chercher des sources d’information fiables et crédibles ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a inscrit l’hésitation à se faire vacciner sur sa liste des 10 menaces à la santé mondiale en 2019.

Selon l’OMS, la vaccination prévient de 2 à 3 millions de morts par année. L’Organisation estime qu’elle pourrait sauver la vie de 1,5 million de personnes supplémentaires si elle était davantage répandue.

Retour de la rougeole au Canada

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, entre 300 000 et 400 000 Canadiens contractaient la rougeole chaque année avant l’apparition de la vaccination contre cette maladie infectieuse, dans les années 1960.

La rougeole avait été éradiquée au Canada en 1998.

Le dernier rapport hebdomadaire de l’Agence de la santé publique du Canada, au 23 février dernier, faisait cependant état de 19 cas apparus depuis le début de l’année, majoritairement en Colombie-Britannique.

La vaccination n’est pas obligatoire au pays, mais deux provinces – l’Ontario et le Nouveau-Brunswick – exigent une preuve de vaccination pour les jeunes qui fréquentent l’école, indique la coalition Immunisation Canada.

En janvier dernier, plus de 500 élèves d’Ottawa ont été suspendus parce que leur carnet de vaccination n’était pas à jour.

La méfiance à l’égard des vaccins découle d’une étude établissant un lien entre le vaccin et l’autisme, publiée par la revue The Lancet en 1998 et décriée par la communauté scientifique.

La revue scientifique a fait son mea culpa des années plus tard, reconnaissant qu’elle n’aurait jamais dû publier cette étude à la méthodologie douteuse menée sur à peine 12 enfants. En 2011, le British Medical Journal avait dénoncé un « trucage élaboré ».

De multiples études, dont une menée par des chercheurs de l’Université McGill et publiée en 2004, puis une autre, réalisée plus récemment par des chercheurs danois, ont montré au fil des ans qu’il n’y avait aucun lien entre le vaccin ROR et l’autisme.

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Le Saviez-Vous ► Vaccins : 6 idées reçues décryptées


Ce que j’entends souvent des adeptes d’anti-vaccins est qu’il serait à l’origine de l’autisme, e ne crois pas que les vaccins soient la causes du vaccin. Cependant, il est vrai qu’il y en a plus qu’avant. La médecine évolue et le dépistage aussi pour mieux cataloguer certains troubles et maladies. On accuse les compagnies pharmaceutiques de faire de l’argent .. Bien oui, c’est sur, mais en font-ils vraiment quand les vaccins vont à des pays plus pauvres ? Des effets secondaires ? Tous les médicaments peuvent provoquer des effets indésirables généralement sans gravité, et parfois, il y a des cas très graves.
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Vaccins : 6 idées reçues décryptées

 

Comme tout médicament, la vaccination peut entraîner des effets secondaires, la plupart du temps bénins. © Irina, Fotolia

Comme tout médicament, la vaccination peut entraîner des effets secondaires, la plupart du temps bénins. © Irina, Fotolia

Céline Deluzarche
Journaliste

« Les vaccins contiennent des adjuvants dangereux », « il est préférable de se faire immuniser naturellement », « la vaccination est le fruit du lobbying de l’industrie pharmaceutique »,…

Ces idées circulent largement sur Internet et font même l’objet de publications scientifiques sérieuses Alors que faut-il vraiment en penser ?

Futura fait le point.

La vaccination sauve chaque année trois millions de vies, rappelle l’Unicef. Pourtant, les vaccinsvfont l’objet de nombreuses controverses et même de défiance : un sondage Ipsos de 2018 montrait ainsi que près d’un Français sur cinq était défavorable à la vaccination. Accusés de favoriser l’autisme, de contenir des produits toxiques ou même de nuire à l’immunité, les vaccins sont même remis en doute par certains médecins ou études scientifiques. Rien de très nouveau :

« En 1802 déjà, des pamphlets et des figures satyriques circulaient en Angleterre montrant des vaccinés contre la variole se transformer en vache et en porc », ironise Jean-Nicolas Tournier, chef du département des maladies infectieuses à l’Institut de recherche biomédicale des armées (Irba).

Pour démêler le vrai du faux, voici six mythes anti vaccins décryptés.

Les adjuvants utilisés dans les vaccins sont dangereux : faux

Les adjuvants sont utilisés dans certains vaccins pour augmenter la réponse immunitaire et réduire le nombre de doses nécessaires. Le thimérosal, un dérivé de mercure connu pour être neurotoxique, a ainsi été accusé de favoriser l’autisme chez les jeunes enfants. Mais les doses utilisées (entre 0,003 % et 0,01 %, soit au maximum 25-50 ug/dose) sont notoirement insuffisantes pour un quelconque risque de toxicité, explique l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Autre adjuvant mis en cause : l’hydroxyde d’aluminium, accusé de provoquer des lésions musculaires (myofasciites à macrophages). Problème : les études épidémiologiques sur le sujet semblent souffrir de nombreux biais statistiques et la maladie semble étonnamment une spécificité française, alors que ces sels d’aluminium sont utilisés dans le monde entier. De plus, l’aluminium injecté par voie intramusculaire est pour l’essentiel éliminé rapidement, note le Haut Conseil de santé Public dans un rapport de 2013.

Les vaccins favorisent l’autisme : faux

Plusieurs études scientifiques expliquent que la vaccination ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut favoriser l’apparition de troubles autistiques chez les enfants. Une polémique lancée en 1998 par The Lancet avec une étude sur le sujet, retirée depuis pour falsification. Les mouvements anti vaccins s’appuient aussi sur l’augmentation du taux d’enfants diagnostiqués autistes (la prévalence est passée de 1 sur 5.000 à 1 sur 68 entre 1975 et 2010), qu’ils mettent en parallèle avec la généralisation de la vaccination. En réalité, il n’y a pas de réelle augmentation des cas, mais des critères de diagnostic plus larges, explique notamment Franck Camus, directeur de recherche au CNRS. Au final, plusieurs études épidémiologiques portant sur ces centaines de milliers de cas n’ont trouvé aucune corrélation entre vaccination et autisme.

Les vaccins ont des effets secondaires : vrai

Comme n’importe quel médicament, les vaccins peuvent entraîner des effets secondaires, comme des rougeurs locales ou de la fièvre (environ 2 % à 15 % des cas selon l’OMS), mais ils sont généralement bénins et de courte durée. De très rares cas d’allergie sont toutefois possibles : le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut ainsi provoquer des chocs anaphylactiques (3,5 à 10 cas sur un million de doses injectées) ou des convulsions fébriles. Au final, les avantages de la vaccination dépassent largement les risques, rappelle le site Vaccination Info Service. Il existe toutefois des contre-indications, par exemple chez les personnes suivant un traitement immunosuppresseur ou en cas d’allergie connue à l’un des adjuvants. Les vaccins vivants atténué ssont également déconseillés aux femmes enceintes

Les vaccins sont 100 % efficaces : faux

Chaque année, beaucoup de personnes se plaignent d’avoir attrapé la grippe même en s’étant fait vacciner. Normal : étant donné qu’il existe des souches différentes, la composition du vaccin est décidée six à neuf mois à l’avance en fonction des souches circulant dans le monde et des prévisions. En 2019, le vaccin montrait par exemple un taux d’efficacité relativement faible en France, de l’ordre de 59 % contre le virus A(H1N1) et de 19 % contre le virus A(H3N2), les deux souches le plus courantes cette année-là. Mais même imparfait, le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger : on estime que 2.000 décès par an sont évités chez les personnes âgées grâce à la vaccination. Les autres vaccins présentent une protection quasi intégrale (97 % pour la rougeole après deux doses par exemple). Attention : il faut compter une période d’incubation de deux semaines en moyenne avant que le système immunitaire ne développe une protection. Il est donc possible de contracter la maladie dans cet intervalle.

La vaccination est poussée par le lobby de l’industrie pharmaceutique : vrai et faux

« Comment ne pas s’étonner qu’une ministre qui a été en partie payée, pendant des années, par des labos pharmaceutiques, décide sans argument majeur le passage à onze vaccins obligatoires? », s’interrogeait le site Reporterre en janvier 2018, reprenant l’un des arguments préférés des antivaccins : celui d’un gouvernement à la solde du lobby pharmaceutique qui chercherait à tout prix à écouler ses produits.

Des soupçons largement alimentés par le fiasco de 2009, où 94 millions de vaccins avaient été commandés par la ministre de la Santé pour faire face à la pandémie annoncée de grippe H1N1, seuls six millions ayant été effectivement utilisés.

Certes, le business des vaccins est en constante progression dans le monde : il est passé de 23 à 42,3 milliards d’euros entre 2012 et 2016, selon le Leem (Les entreprises du médicament). Cela reste tout de même une toute petite partie des 1.000 milliards que génère au total l’industrie pharmaceutique (2017). De plus, ces vaccins sont largement écoulés dans des pays à faible revenu à des prix très bas, donc peu rentables pour les laboratoires par rapport à d’autres médicaments. Même pour les vaccins ayant un coût relativement élevé, la vaccination reste rentable pour les pouvoirs publics.

« Pour chaque euro investi dans la vaccination, le retour sur investissement est de 48 euros », rappelle le Gavi, l’organisation internationale qui fournit des vaccins à prix réduits aux pays en voie de développement.

Les vaccins empêchent le corps de se protéger naturellement : faux

Certains pensent qu’il est préférable d’attraper la grippe ou les oreillons plutôt que de passer par le vaccin, afin que le système immunitaire développe des défenses sur le long terme. En réalité, le vaccin agit de la même manière que l’infection elle-même : il stimule la production d’anticorps spécifiques contre le virus ou la bactérie, ce qui nous protège si notre corps rencontre par la suite ce microbe. Le vaccin étant spécifique à chaque maladie, il n’a aucun effet sur les autres pathogènes extérieurs

« Les 150 antigènes que l’on trouve dans les vaccins représentent une goutte d’eau dans l’océan des 10.000 milliards de bactéries et virus qui nous entourent et contre lesquels notre système immunitaire répond en permanence depuis notre naissance », insiste Jean-Nicolas Tournier.

De plus, mêmes des maladies que l’on croit bénines comme la grippe peuvent s’avérer mortelles en cas de complications

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https://www.futura-sciences.com/

Aucun lien entre vaccin anti-rougeole et autisme


Il est vraiment dommage et dangereux que des parents ne vaccinent pas leurs enfants contre la rougeole, oreillons et la rubéole. Il semblerait qu’en fait, que l’autisme augmenterait de 17 % sans vaccins et une augmentation de 7 % s’il y a déjà des enfants atteint de l’autisme.
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Aucun lien entre vaccin anti-rougeole et autisme

 

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Une autre étude le confirme.

  • Jean-Benoit Legault

Le vaccin ROR n’augmente pas le risque d’autisme, démontre un examen de tous les enfants nés au Danemark de mères danoises entre 1999 et 2010.

Le vaccin antirougeoleux, antiourlien et antirubéoleux (contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) ne cause pas non plus l’autisme chez les enfants qui y seraient vulnérables et n’est pas associé à l’apparition de grappes de cas d’autisme après la vaccination, ajoutent les chercheurs dans les pages du journal médical Annals of Internal Medicine.

Un lien hypothétique entre le vaccin ROR et l’autisme continue à inquiéter certains parents, au point où plusieurs refusent maintenant de faire vacciner leur enfant.

L’Organisation mondiale de la Santé estime que cette réticence face à la vaccination constitue l’une des dix plus grandes menaces à la santé publique. On note actuellement une recrudescence du nombre de cas de rougeole en Europe et aux États-Unis.

Près de 660 000 enfants ont été inclus dans l’analyse des chercheurs de l’institut danois Statens Serum. Un peu plus de 6500 d’entre eux ont reçu un diagnostic d’autisme.

Les scientifiques ont découvert que les enfants qui avaient été vaccinés étaient 7 pour cent moins susceptibles que les autres de souffrir d’autisme. De plus, le risque d’autisme augmentait de 17 pour cent chez les enfants qui n’avaient pas été vaccinés.

Les enfants qui comptaient des cas d’autisme dans leur fratrie multipliaient environ par sept leur risque d’autisme.

L’inquiétude est née en 1998, quand le journal médical The Lancet a publié une étude qui traçait un lien entre le vaccin et l’autisme. The Lancet s’est formellement rétracté en 2010, en reconnaissant que l’étude n’aurait jamais dû être publiée, et l’année suivante, le British Medical Journal a dénoncé un «trucage élaboré».

De multiples études, dont une publiée en 2004 par des chercheurs de l’Université McGill, ont assuré au fil des ans qu’il n’y a aucun lien entre le vaccin ROR et l’autisme.

Santé Canada recommande le vaccin ROR pour les enfants âgés de 12 à 15 mois.

L’agence fédérale prévient que «la perte de (…) confiance du public relativement à l’immunisation peut réduire le nombre de personnes qui sont vaccinées et entraîner la réémergence de maladies évitables par la vaccination et de complications connexes».

 

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Cri d’alarme de l’Unicef face à la recrudescence de la rougeole dans le monde


Partout dans le monde, la rougeole qui avait presque disparu, il y a quelques années, revient en force. La cause est multiple, cependant une des causes sont les campagnes anti-vaccins. Le pire, c’est que cette maladie est très contagieuse et potentiellement mortelle. Malheureusement, il y a beaucoup de mauvaises informations sur les vaccins et les conséquences risquent d’empirer.
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Cri d’alarme de l’Unicef face à la recrudescence de la rougeole dans le monde

 

Cri d’alarme de l’Unicef face à la recrudescence de la rougeole dans le monde

Photo: Getty ImagesL’Unicef a lancé vendredi un cri d’alarme devant la recrudescence de la rougeole dans le monde en soulignant que dix pays, dont le Brésil, l’Ukraine et la France, étaient responsables de trois-quarts environ de l’augmentation totale des cas en 2018. © South_agency / Istock.com

L’Unicef a lancé vendredi un cri d’alarme devant la recrudescence de la rougeole dans le monde en soulignant que dix pays, dont le Brésil, l’Ukraine et la France, étaient responsables de trois-quarts environ de l’augmentation totale des cas en 2018.

A l’échelle mondiale, 98 pays ont signalé un plus grand nombre de cas de rougeole en 2018 par rapport à 2017, ce qui entrave les progrès accomplis dans la lutte contre cette maladie hautement évitable, mais potentiellement mortelle, note l’agence des Nations Unies pour l’enfance (ONU) dans un communiqué.

« C’est un appel au réveil. Nous disposons d’un vaccin sûr, efficace et peu coûteux contre une maladie très contagieuse – un vaccin qui a sauvé près d’un million de vies chaque année au cours des deux dernières décennies », a déclaré Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef.

L’Ukraine, les Philippines et le Brésil ont connu la plus forte augmentation annuelle de cas.

En 2018, 35.120 cas ont été recensés rien qu’en Ukraine, soit environ 30.000 de plus qu’en 2017. Et selon le gouvernement 24.042 personnes supplémentaires ont été contaminées au cours des deux premiers mois de 2019.

Au Brésil, 10.262 cas ont été signalés alors qu’aucun cas n’avait été rapporté l’année précédente.

En France, l’augmentation entre 2017 et 2018 a été de 2.269 cas, selon l’Unicef.

La médiocrité des infrastructures de santé, les troubles civils, la faible sensibilisation de la communauté, la complaisance et l’hésitation face à la vaccination ont parfois conduit à ces épidémies dans les pays développés et en développement, selon l’agence.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà alerté sur une flambée de rougeole dans le monde, en relevant un bond d’environ 50% des cas signalés l’an dernier par rapport à 2017, faisant 136.000 morts.

La recrudescence de cette maladie, plus contagieuse que la grippe ou la tuberculose, est liée dans certains pays à des allégations sans fondement médical reliant le vaccin contre la rougeole (vaccin combiné ROR) à l’autisme, en partie diffusées sur les médias sociaux par des membres du mouvement dit « anti-vax ».

Le mois dernier, l’OMS a classé « l’hésitation à l’égard du vaccin » parmi les 10 principales menaces pour la santé mondiale les plus pressantes en 2019.

 L’OMS rappelait toutefois récemment que « la principale raison » de l’échec dans la vaccination des enfants est que ceux « qui en ont le plus besoin (…) n’ont pas accès au vaccin ».

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La peur des vaccins menace officiellement la santé mondiale


Les campagnes d’anti-vaccin risquent de faire reculer les avantages des maladies qui avaient quasi disparu. Plusieurs décident de ne pas vacciner croyant que cela fait plus de tort que de bien. Des maladies comme la rougeole reviennent à la surface, et pourtant les vaccins ont sauvé des millions de vies
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La peur des vaccins menace officiellement la santé mondiale

 

image de l'article principal

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de lister dix des problèmes qui nécessiteront le plus d’attention en 2019. Et parmi eux figure le refus de vacciner, qui menace d’inverser les progrès accomplis dans la lutte contre certaines maladies évitables.

L’OMS estime que la vaccination permet actuellement de prévenir 2 à 3 millions de décès par an. Elle considère également qu’environ 1,5 million de décès en plus pourraient être évités si la couverture mondiale de la vaccination venait à s’améliorer. Une étude publiée il y a un peu plus d’un an suggérait de son côté que depuis 2001 et d’ici 2020, les programmes de vaccination (hépatite B, papillomavirus, rougeole, fièvre jaune, rubéole, ou encore trois souches bactériennes qui causent la pneumonie et la méningite) auront permis de sauver près de vingt millions de vies dans les pays les plus pauvres.

Une méfiance envers les vaccins

Malheureusement, des campagnes anti-vaccins circulent depuis quelques années en nombre sur Internet, menant de nombreuses personnes à se méfier des vaccins. Une certaine complaisance semble également s’être installée, notamment à l’égard de la rougeole qui fait son grand retour. L’année dernière, le nombre de cas de rougeole signalés a augmenté de plus de 30 % dans le monde. Tous ces facteurs contribuent aujourd’hui à faire hésiter beaucoup de personnes à se faire vacciner, si bien que les nombreux progrès enregistrés au cours de ces dernières décennies pour tenir en échec des maladies facilement évitables pourraient bien ralentir.

rougeole

Les cas de rougeole se multiplient dans le monde. Crédits : Wikimedia Commons

En ce sens, l’OMS prend le problème très au sérieux, et exhorte les agents de santé à conseiller les moins informés en matière de couverture et de composition vaccinales. L’organisation note également son intention d’intensifier ses efforts de lutte contre le cancer du col de l’utérus, en augmentant la couverture du vaccin contre le VPH (en prenant exemple sur l’Australie). Des vaccins contre la polio devraient également être distribués en Afghanistan et au Pakistan pour tenter d’endiguer complètement la maladie.

Les principales menaces

Parmi les autres menaces qui pèseront en 2019 sur la santé mondiale figurent également la pollution atmosphérique, ou encore les problèmes de diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Une pandémie de grippe est également source d’inquiétudes : « la seule chose que nous ne savons pas, c’est quand elle va frapper et quelle sera sa gravité », peut-on lire dans le rapport. La résistance aux antibiotiques fait elle aussi partie des préoccupations, tout comme la dengue, qui sévit depuis des décennies. L’OMS compte également renforcer les soins médicaux primaires dans les pays pauvres. Vous pouvez voir le rapport complet ici.

Source

https://sciencepost.fr/

Ces bactéries vous protègent de la grippe


Je suis encore enrhumée, une fois en début décembre par une de mes petites filles et présentement par sa petite soeur, et ma fille, rien… Elle n’est jamais malade. C’est injuste !. Il semble que certaines personnes possèdent un groupe de bactéries spécifiques, et seraient donc moins susceptibles d’être contaminées par la grippe. Serait-ce une piste à suivre …
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Ces bactéries vous protègent de la grippe

 

Nathalie Mayer
Journaliste

La grippe reste une cause majeure de mortalité dans le monde. Et l’efficacité des campagnes de vaccination n’est pas optimale. Alors, des chercheurs envisagent d’autres moyens de nous protéger en dopant le microbiote de nos voies respiratoires.

La grippe est contagieuse. Elle se propage rapidement d’une personne à l’autre par le biais des microgouttelettes contaminées que nous libérons dans l’air lorsque nous toussons ou que nous éternuons ou bien encore, par le biais de notre salive lorsque nous nous embrassons. Le virus se propage d’autant mieux qu’il a la fâcheuse tendance à rester actif plusieurs heures sur les surfaces inertes.

Pourtant, certains semblent presque naturellement immunisés. Des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis) pensent avoir compris pourquoi. Leur étude lie des bactéries présentes dans notre nez et notre gorge à notre sensibilité au virus de la grippe. En comparant la composition bactérienne d’échantillons recueillis sur des personnes sorties indemnes de contacts étroits avec des malades et celle de personnes atteintes de la grippe, ils ont pu identifier cinq groupes de bactéries qui pourraient s’avérer intéressants en la matière.

Elles sont nombreuses, les bactéries qui vivent dans notre nez et dans notre gorge. Selon des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis), elles influenceraient notre sensibilité au virus de la grippe. © Gerhard Seybert, Fotolia

Elles sont nombreuses, les bactéries qui vivent dans notre nez et dans notre gorge. Selon des chercheurs de l’université du Michigan (États-Unis), elles influenceraient notre sensibilité au virus de la grippe. © Gerhard Seybert, Fotolia

Doper son microbiote pour éviter la grippe ?

« Si vous portez certaines communautés de bactéries, vous présentez moins de risque de contracter la grippe », déclare Betsy Foxman, épidémiologiste à l’université du Michigan.

Une découverte porteuse d’espoir. Serait-il possible de doper le microbiote d’une personne afin de la rendre plus résistante aux attaques du virus ?

« Nos travaux ne permettent pas de conclure. La route s’annonce longue et nous n’en sommes qu’au début », reconnaît-elle.

Des études similaires sur des populations différentes, un suivi poussé des infections bactériennes secondaires ? Ou des essais fonctionnels bactériens ? Ce sont quelques-unes des idées de l’épidémiologiste pour explorer plus avant le sujet.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► Combien de décès la grippe espagnole causerait-elle aujourd’hui ?


Avec toutes les avancées médicales sommes-nous protégé d’une pandémie comme la grippe espagnole qui a fait plus de 50 millions de victimes en 1918 ? Avec les changements climatiques, la malnutrition et la résistance aux antibiotiques, cela sera difficile de l’éviter. En fin du compte, nous en sommes responsables
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Combien de décès la grippe espagnole causerait-elle aujourd’hui ?

 

Grippe espagnole

Photo fournie par la Biblitohèque de documentation internationale contemporaine de rapports médicaux sur la grippe espagnole datant du 25 octobre 1918 et du 10 février 1919

COLL. BDIC/AFP/ARCHIVES – STR

Par Sciences et Avenir avec AFP

Le monde est-il mieux armé face à une pandémie comme celle de la fameuse « grippe espagnole » qui avait décimé 50 millions de personnes en 1918 ? Des chercheurs répondent à cette question dans une étude.

Le monde est aujourd’hui mieux armé face à une pandémie du type de la fameuse « grippe espagnole » qui avait décimé 50 millions de personnes en 1918, mais d’autres défis sont posés, comme le changement climatique ou le vieillissement de la population. Une étude publiée dans la revue Frontiers in Cellular and Infection Microbiology tente de tirer les leçons de la terrible pandémie qui avait frappé à l’époque un tiers de la population mondiale.

Une pandémie pourrait coûter la vie à 147 millions de personnes

Une pandémie de cette ampleur pourrait coûter la vie aujourd’hui à 147 millions de personnes, estiment les chercheurs, qui soulignent toutefois qu’il est impossible de prévoir quand elle frapperait. Certes, la recherche a fait d’immenses progrès en cent ans dans la connaissance des virus, avec trois pandémies majeures depuis 1918, en 1957, 1968 et 2009. Une souche, une fois repérée, est immédiatement analysée pour mettre en place une stratégie de vaccination.

Mais la lutte passe par une surveillance sans relâche dans le monde entier, soulignent les chercheurs, d’autant que « le changement climatique va affecter les réservoirs de virus et les schémas de migration des oiseaux, étendant la maladie à de nouvelles zones et à des espèces d’oiseaux plus nombreuses », souligne Carolien van de Sandt, professeur à l’Institut Doherty de l’Université de Melbourne.

Malnutrition et résistance des bactéries aux antibiotiques

En 1918, malnutrition et tuberculose rendaient d’autant plus fragile la population. Mais le monde d’aujourd’hui n’est pas à l’abri de la malnutrition, du fait du changement climatique qui pourrait diminuer les récoltes, tandis que la résistance des bactéries aux antibiotiques multiplie les risques d’infections, relèvent les chercheurs. En 1918, la grippe espagnole avait particulièrement frappé les plus jeunes, qui sont pourtant normalement les plus solides. Les chercheurs pensent que les personnes âgées de l’époque avaient été en contact avec d’autres virus voisins, ce qui avait renforcé leur immunité.

Aujourd’hui, le vieillissement de la population mondiale pose un nouveau défi : on sait que les épidémies grippales saisonnières font davantage de morts parmi les personnes âgées. L’obésité, le diabète pourraient également peser sur la mortalité en cas de pandémie grippale. Face à une nouvelle pandémie, les conseils sanitaires de 1918 sont toujours valables: se laver les mains et éviter les rassemblements humains aideront, comme il y a cent ans, à enrayer l’épidémie.

https://www.sciencesetavenir.fr/