Le Saviez-Vous ► Les bons gestes pour éviter la grippe saisonnière


La campagne de vaccination anti-grippale est commencée depuis le novembre au Québec. Cette vaccination ne peut pas prévenir tous les cas de grippe, mais il peut réduire l’hospitalisation ou les décès surtout pour les personnes plus à risques. Qu’on soit vacciné ou non, il est important de suivre certaines règles pour éviter la contamination.
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Les bons gestes pour éviter la grippe saisonnière

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La grippe est parmi les dix causes principales de décès au Canada.

Par Elsa Vecchi

L’hiver est arrivé plus tôt que prévu et vous n’avez aucunement envie de choper la grippe qui en a déjà abattu plus d’un? Il y a des gestes à respecter pour éviter la propagation de la maladie. Mais avant d’entrer dans le vif du du sujet, voici quelques informations et chiffres intéressants sur la maladie.

La grippe est une infection virale qui touche principalement le nez, la gorge, les bronches, et éventuellement les poumons. Elle dure en général une semaine environ et se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre, des myalgies, des céphalées, un mauvais état général, une toux sèche, une gorge irritée et une rhinite.


Tout le monde peut attraper la grippe et elle est parmi les dix causes principales de décès au Canada.

Chaque année, au Canada, la grippe cause environ:

  • 12 200 séjours à l’hôpital

  • 3 500 décès.

Les résistances au vaccin

Même si le vaccin antigrippal constitue la meilleure protection contre la grippe saisonnière, qui ne vise donc pas à prévenir tous les cas de grippe, un nombre surprenant de Canadiens ne considèrent toujours pas l’importance de se faire vacciner.

Les résultats de cette étude faite par Environics Research à la demande de Pharmaprix sont éloquents:

– près de la moitié (49%) des Canadiens ne prévoient pas de se faire vacciner contre la grippe cette saison.

– neuf Canadiens sur dix (87%) ignorent que la grippe cause en moyenne 3 500 décès au Canada chaque année.

– trente-huit pour cent des Canadiens ne pensent pas avoir besoin de se faire vacciner contre la grippe parce qu’ils ne tombent jamais malades, même si le vaccin antigrippal aide à protéger les groupes à haut risque (personnes âgées, femmes enceintes, enfants).

– plus d’un Canadien sur cinq (22%) pense à tort que le vaccin contre la grippe ne profite qu’à eux-mêmes et non à leur entourage.

Seulement 25% des Québécois prévoient se faire vacciner *Chiffres INSPQ et Statistiques Canada

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Les bons gestes

Une fois le vaccin considéré, il n’en reste pas moins que des gestes de prévention permettent de réduire les risques. Le virus se transmet facilement d’une personne à l’autre par l’intermédiaire des microgoutelettes et des particules excrétées par les sujets infectés lorsqu’ils toussent ou éternuent.

Selon Santé Canada:

  • évitez de toucher votre visage

  • lavez souvent les mains

  • toussez ou éternuez dans le creux de votre coude, et non pas dans votre main

  • nettoyez et désinfectez les surfaces touchées par de nombreuses personnes, comme: les téléphones, les poignées de porte, les télécommandes

Mais aussi n’oubliez pas de vous couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier pour tousser, le jeter ensuite, puis se laver les mains soigneusement et régulièrement.

Et bien sûr si vous êtes malades, il est conseillé de rester à la maison et d’éviter tout contact étroit avec d’autres personnes jusqu’à ce que vous vous sentiez assez bien pour reprendre vos activités quotidiennes. C’est la meilleur méthode pour éviter la propagation!

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Le vaccin gratuit pour qui?

Chaque année, une campagne de vaccination a lieu dans le cadre du programme. La campagne de vaccination contre la grippe a débuté le 1er novembre 2019. Le vaccin est offert gratuitement aux personnes qui ont le plus de risques de présenter de graves complications de la grippe.

Il vise les les enfants de 6 mois à 17 ans atteints de certaines maladies chroniques; les adultes ayant certaines maladies chroniques (incluant les femmes enceintes, quel que soit le stade de leur grossesse); les femmes enceintes aux 2e et 3e trimestres de leur grossesse, les personnes âgées de 75 ans et plus.

Afin de diminuer les risques de contamination, la vaccination est aussi offerte gratuitement aux proches qui habitent sous le même toit qu’un enfant de moins de 6 mois ou qu’une personne à risque élevé d’hospitalisation ou de décès ainsi qu’à leurs aidants naturels; aux travailleurs de la santé.

La vaccination est également gratuite pour les personnes suivantes : les enfants de 6 à 23 mois en bonne santé; les personnes âgées de 60 à 74 ans en bonne santé.

Le programme a pour but de réduire les hospitalisations et la mortalité chez les personnes les plus à risque. Il ne vise donc pas à prévenir tous les cas de grippe.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe


Bientôt, commencera la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, certains voit la vaccination de mauvais oeil, pour ma part, je pense que c’est nécessaire surtout pour des personnes âgées, les jeunes enfants et ceux avec des maladies chroniques.
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Le vaccin contre la grippe ne peut pas donner la grippe

Une main gantée tient une seringue qui contient un vaccin.

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années.

PHOTO : ISTOCK

Les taux de vaccination contre la grippe saisonnière stagnent depuis quelques années, alors que le vaccin disponible est considéré comme sécuritaire et qu’il prévient des milliers de morts. Pourquoi tant de Canadiens hésitent-ils encore à se faire vacciner?

Durant la dernière période grippale de 2018-2019, seulement 38 % des Canadiens ont reçu le vaccin saisonnier. Ce pourcentage, nettement en dessous de la cible de 80 % fixée par l’Agence de la santé publique du Canada, n’a pas beaucoup bougé depuis 2015 (34 %).

Pourtant, des millions de Canadiens continuent de contracter cette maladie infectieuse d’origine virale chaque année et, bien que la majorité d’entre eux s’en remettent en une dizaine de jours, plus de 12 000 présentent des complications graves et se retrouvent à l’hôpital. De ce nombre, 3500 finissent à la morgue.

C’est pour éviter les complications que les autorités sanitaires invitent tous les Canadiens de plus de 6 mois à se faire vacciner, et ce, particulièrement les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Or, certains décident de ne pas se faire vacciner, et ils avancent souvent deux raisons pour passer leur tour :

  • le vaccin peut lui-même donner la grippe;

  • le vaccin n’est jamais efficace parce qu’il ne contient pas les bonnes souches du virus.

Attraper la grippe avec le vaccin?

Le vaccin antigrippal ne peut pas transmettre la grippe. Ce n’est tout simplement pas possible, puisque le vaccin est composé d’une forme inactivée ou affaiblie du virus, et ne peut donc pas se reproduire et causer la grippe.

Ce qui est vrai, par contre, c’est que vous pourrez ressentir les effets d’une réponse immunitaire dans votre corps, mais cela ne signifie en aucun cas que vous avez la grippe.

Vous pouvez donc vous sentir un peu incommodé et présenter une fièvre de faible intensité, des maux de tête ou des douleurs musculaires générales. Cela veut simplement dire que votre système immunitaire reconnaît le virus inactif comme un envahisseur étranger et qu’il développe des anticorps qui l’attaqueront si vous êtes exposés.

Ces effets secondaires peuvent parfois être confondus avec la grippe, mais en réalité il s’agit d’une réaction normale du corps à la vaccination.

D’autres peuvent aussi confondre les symptômes de la grippe avec un mauvais rhume ou une gastro-entérite.

Il ne faut pas oublier que certaines personnes peuvent également avoir été exposées au virus avant d’être vaccinées et ainsi attraper la grippe malgré tout.

Les 4 composants d’un vaccin

  • L’antigène : il s’agit du virus inactivé qui apprend au corps à le reconnaître et à le combattre s’il se trouve en sa présence à un stade ultérieur.

  • Les adjuvants aident à renforcer la réponse immunitaire.

  • Les conservateurs permettent de maintenir l’efficacité du vaccin dans le temps.

  • Les stabilisateurs protègent le vaccin pendant l’entreposage et le transport.

Illustration montrant le virus de l'influenza.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Les virus de la grippe humaine A et B provoquent des épidémies saisonnières.

PHOTO : CDC

Efficacité variable

Il est vrai que la protection offerte par le vaccin n’est pas de 100 % et qu’elle varie d’une saison à l’autre.

Il existe quatre types de virus grippaux : A, B, C et D. Ce sont les virus de la grippe humaine A et B qui provoquent des épidémies saisonnières.

Le vaccin antigrippal annuel inclut les types A (H1N1), A (H3N2), et un ou deux virus grippaux B.

Il peut arriver qu’une souche du virus incluse dans le vaccin par ses créateurs au moment de sa production soit différente des souches en circulation.

L’efficacité du vaccin contre cette souche se voit alors diminuée.

Habituellement, le vaccin prévient la grippe chez environ 40 % à 60 % des personnes en bonne santé lorsque les souches de virus qu’il contient correspondent bien aux souches en circulation.

La saison dernière, en 2018-2019, le vaccin contre la grippe a présenté un taux d’efficacité de 72 % au Canada, selon la revue Eurosurveillance.

Il s’agissait de l’une des meilleures performances du vaccin des dernières années.

Même si les prévisions des virologues ne s’avèrent pas, la vaccination contre la grippe est toujours recommandée, puisqu’elle offre une protection contre les autres souches incluses dans le vaccin. De plus, elle contribue également à prévenir la propagation du virus et permet de réduire la gravité des symptômes.

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Cette année, vous ferez-vous vacciner contre la grippe? Vous devriez… voici pourquoi


Les vaccins contre la grippe ne pas efficaces à 100 %, cependant les personnes à risques sont fortement invitées à recevoir le vaccin pour diminuer les risques. Par contre, il serait préférable que ceux qui sont dans l’entourage de ces personnes a risques de se faire aussi vacciner pour diminuer encore plus les risques
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Cette année, vous ferez-vous vacciner contre la grippe? Vous devriez… voici pourquoi

 

John Muscedere

Médecin de soins intensifs, directeur scientifique au Technology Evaluation in the Elderly Network et conseiller auprès de EvidenceNetwork.ca

Avez-vous décidé d’obtenir le vaccin antigrippal cette année?

Une bonne partie de la population canadienne ne le fera pas. Pourtant, des vaccins sûrs et efficaces existent depuis plus de 60 ans. En 2013-2014, un tiers seulement des Canadiens âgés de 12 ans et plus ont reçu le vaccin contre la grippe. Le fait de ne pas être vacciné entraîne peu de conséquences pour certains – quelques jours d’inconfort tout au plus – mais pour d’autres, les répercussions peuvent être désastreuses.

Chaque année, entre 10 % et 20 % des Canadiens sont infectés par le virus de l’influenza, ce qui se traduit pour les personnes à risque par des séjours à l’hôpital et des décès. Même si les chiffres exacts sont sujets à débat parmi les experts, il est clair que la grippe n’est pas, dans certains cas, une maladie bénigne – elle peut même être mortelle.

Les personnes âgées sont les plus affectées. Elles ne représentent que 15 % de la population, mais elles comptent pour 40 % des cas d’infection grippale au Canada et la majorité des hospitalisations et des décès consécutifs à cette maladie.

La raison? Les personnes âgées sont plus nombreuses à avoir une santé délicate et les affections chroniques dont elles souffrent entraînent un risque élevé de contracter le virus de la grippe et de subir des complications. En fait, 74 % des Canadiens âgés de 65 ans ou plus rapportent avoir au moins une maladie chronique et 25 % (soit plus d’un million de personnes) sont médicalement fragiles.

En plus d’en subir les effets immédiats, les personnes fragilisées se remettent parfois difficilement d’une infection grippale; il est important de le rappeler. Leurs fonctions s’affaiblissent progressivement et leur santé se détériore encore davantage.

Toutefois, ce ne sont pas seulement les personnes âgées qui sont à haut risque. Il y a aussi les individus de tout âge qui présentent des affections chroniques touchant le cœur, les poumons, les reins, le foie et le sang; les personnes souffrant de diabète ou dont le système immunitaire est affaibli (à cause d’un traitement contre le cancer, par exemple) courent un risque élevé; les femmes enceintes (les risques augmentent au deuxième et troisième trimestre) et les enfants âgés de deux ans et moins. Enfin, les populations autochtones sont également à risque, compte tenu du taux élevé de maladies chroniques dans certains groupes.

Dans ce cas, pourquoi ne pas se contenter de vacciner seulement les personnes vulnérables?

Il y a deux raisons pour lesquelles ce n’est pas la meilleure stratégie. Paradoxalement, le vaccin n’est pas toujours aussi efficace chez les personnes à risque de complications que chez les autres, si bien que leur susceptibilité à la maladie persiste, même si elle diminue.

Ensuite, le meilleur moyen de prémunir les personnes fragilisées contre la grippe est d’empêcher le virus de circuler, purement et simplement.

Soulignons que les personnes en bonne santé peuvent transmettre la grippe sans manifester de symptômes; par conséquent, le vaccin réduit de façon significative la propagation du virus dans la population générale.

Voilà pourquoi le Comité consultatif national de l’immunisation conseille fortement aux travailleurs de la santé, aux intervenants communautaires chargés de dispenser des services essentiels et à toute personne qui s’occupe d’une personne vulnérable de se faire vacciner.

Dans quelle mesure le vaccin antigrippal est-il efficace? Cela dépend. Contrairement à d’autres vaccins, il ne peut pas éradiquer le virus à tout jamais, car de nouvelles souches apparaissent tous les ans. C’est la raison pour laquelle on produit chaque année un nouveau vaccin qui cible les souches les plus susceptibles de circuler ‒ avec un succès variable.

Les recherches sur la mise au point d’un vaccin universel efficace contre toutes les souches se poursuivent, mais nous n’y sommes pas encore. Toutefois, on fabrique depuis peu des vaccins à forte dose qui se sont avérés plus utiles que les précédents chez les individus à risque élevé comme les personnes âgées.

Il existe bel et bien des médicaments antiviraux pour traiter la grippe, mais rappelons que les virus peuvent développer une résistance à ces traitements.

Bref, le vaccin offre une protection raisonnable contre la grippe, en particulier lorsqu’il est administré tôt dans la saison. Non, il ne vous protégera pas à 100 %. Mais si vous êtes vacciné et que vous contractez la grippe, vous avez de meilleures chances de vous en tirer sans complications.

En ce qui a trait aux effets secondaires, ils sont négligeables, le plus fréquent étant un peu de douleur au site de l’injection. D’ailleurs, une étude a démontré que les personnes à qui on avait administré un vaccin placebo étaient tout aussi susceptibles de se plaindre de maux de tête, d’un malaise ou de douleurs musculaires que celles qui avaient reçu le vrai vaccin.

Enfin, à ceux qui auraient entendu la rumeur : le vaccin antigrippal ne provoque pas la grippe.

La grippe figure parmi les 10 principales maladies infectieuses au Canada. Son incidence sur les plus vulnérables de notre société est désastreuse. Par conséquent, faites-vous vacciner : pour votre propre bien, celui de vos proches et par considération pour vos concitoyens.

Et tandis que vous y êtes, vous pourriez aussi en profiter pour vérifier si vos autres vaccins sont à jour.

http://quebec.huffingtonpost.ca/