Fabriquer soi-même sa crème solaire est inefficace et dangereux


Sur les réseaux sociaux, nous pouvons trouver de tout. Une des grandes modes est de faire des produits maisons sans avoir de notions scientifiques sur les tous les ingrédients qu’on mélange. Il semble qu’on offre des recettes pour faire des crèmes solaires maison. Bien qu’on ne connait pas les conséquences à long terme, ils ne protègent pas du tout contre les rayons du soleil. C’est un gros risque pour la peau.
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Fabriquer soi-même sa crème solaire est inefficace et dangereux

Le SPF de certaines formules n'était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un SPF minimum de 30. | Tomas Salas via Unsplash

 

Le SPF de certaines formules n’était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un SPF minimum de 30. | Tomas Salas via Unsplash

Repéré par Audrey Renault

Repéré sur Huffpost

Les scientifiques alertent sur les risques des recettes DIY, publiées notamment sur Pinterest, qui n’offrent quasiment aucune protection face aux rayons du soleil.

Sur Pinterest, on trouve des photos de villas de rêve en Toscane ou à Santorin, des recettes de pâtes à toutes les sauces, mais aussi de plus en plus de tutos pour préparer soi-même sa crème solaire.

À l’approche de l’été, ces DIY connaissent un franc succès. Une étude publiée dans la revue Health Communicationrévèle que près de 95% des publications concernant ces crèmes solaires artisanales présentes sur Pinterest suscitent des réactions et avis positifs chez les internautes.

Problème, 68% des posts recommandant ce type de recettes mettent en avant des préparations qui ne protègent pas suffisamment contre le soleil. Le facteur de protection solaire (FPS ou SPF, selon son acronyme anglais) de certaines formules n’était que de 2, alors que les dermatologues suggèrent généralement un FPS minimum de 30.

D’autres ingrédients très utilisés par les apprenti·es chimistes, comme l’huile de noix de coco, le beurre de karité ou la cire d’abeille, ne sont d’aucune utilité face aux UVA et UVB, ces rayonnements ultraviolets produits par le soleil et néfastes pour notre santé.

Lara McKenzie, co-autrice de l’étude, s’inquiète de cette tendance qui séduit de plus en plus de monde:

«Le nombre moyen de sauvegardes pour une publication de ce type sur Pinterest est d’environ 800, observe-t-elle, mais l’un des posts analysé dans l’étude a été sauvegardé plus de 21.000 fois. C’est dans l’air du temps et c’est très populaire.»

La chercheuse remarque que la plupart des personnes tentées par cette pratique sont des parents qui risquent non seulement d’utiliser ces préparations sur eux-mêmes, mais également sur leurs enfants.

Risques de cancer de la peau

Beaucoup d’internautes succombent aujourd’hui à la mode des cosmétiques faits maison et cherchent à supprimer les produits chimiques de leur routine de soin. Mais la fabrication d’un écran solaire efficace ne s’improvise pas.

«Il y a beaucoup de technologies qui entrent dans la fabrication des nanoparticules présentes dans les écrans solaires et il y a des pourcentages spécifiques de zinc ou de titane à respecter», appuie Devika Icecreamwala, dermatologue à Berkeley, en Californie.

Le zinc et le titane sont deux ingrédients actifs que l’on retrouve dans les écrans solaires à base minérale, aussi appelés écrans solaires physiques (ou filtres minéraux). Autre option, les écrans solaires chimiques, qui contiennent des ingrédients actifs comme l’avobenzone, l’octinoxate et l’oxybenzone, plus controversée car potentiellement nocive pour les récifs coralliens et le système endocrinien humain.

Comme le rappelle la journaliste Julia Brucculieri dans un article pour le Huffpost, il n’existe pour le moment aucunes données définitives sur la dangerosité de ces ingrédients. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’une crème solaire maison n’est la garantie d’aucune protection.

«Si vous utilisez un écran solaire fait maison et qu’il n’est pas efficace, c’est comme si vous ne portiez pas d’écran solaire du tout. Et plus il y a de coups de soleil, plus le risque de cancer de la peau augmente», alerte Devika Icecreamwala, qui met également en garde contre les risques de réactions allergiques.

http://www.slate.fr/

Ce dont il faut se méfier quand on s’expose au soleil


Soleil, soleil, malgré certains jours de canicule, la sècheresse, nous avons un bel été ! Enfin chez nous au Québec ! Mais qui dit soleil dit aussi précaution et oui la crème solaire, le temps d’exposition, et tout le tra la la habituelle mais il y a d’autres points comme les médicaments qu’il faut prendre en compte
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Ce dont il faut se méfier quand on s’expose au soleil

 

Même si les peaux mates prennent moins facilement des coups de soleil, les effets des UV à long terme les touchent tout autant. Crédit photo: Flickr/Mayrpamintuan

Marie-Noëlle Delaby

Chapeau, crème solaire : les recommandations sont connues. Mais d’autres petits pièges peuvent gâcher une séance de bronzage.

• Certains médicaments provoquent des réactions au soleil

Certains médicaments provoquent en effet une photosensibilisation. Ce phénomène se traduit par un fort coup de soleil dans les zones exposées au soleil. Il est donc toujours préférable de préciser à son médecin ou son pharmacien que l’on part au soleil.

Parmi les traitements incriminés, on peut citer certains antibiotiques, comme les cyclines, des médicaments immunosuppresseurs, ou encore certains anti-inflammatoires s’appliquant sur la peau. Les phénothiazines, molécules présentes notamment dans certains produits contre les piqûres d’insectes, sont également photosensibilisantes.

• Gare aux végétaux

Le contact avec certains végétaux contenant des psoralènes, comme les feuilles de figuier, de céleri ou encore de fenouil ou les agrumes peuvent aussi favoriser la photosensibilisation de la peau. Une dermite des prés peut ainsi survenir quelques heures après que l’on se soit allongé dans des herbes humides après un bain dans une rivière ou dans un lac: des plaques rouges semblables à des brûlures peuvent apparaître à l’endroit où les feuilles ont touché la peau sous l’effet conjugué de l’humidité, des plantes photosensibilisantes et du soleil.

• Les UV sont mauvais pour l’acné

On considère souvent, à tort, que le bronzage est bénéfique aux personnes acnéiques car il a tendance à unifier le teint et à assécher la peau, la rendant plus belle dans un premier temps. Mais en réalité, il provoque un épaississement de l’épiderme, qui se protège ainsi des rayons UV, et conduit par la même occasion à un engorgement plus important du sébum. Cela se traduit par la formation de microkystes et de lésions inflammatoires, c’est-à-dire de boutons d’acné, dès qu’on cesse de s’exposer.

Il est donc aux personnes souffrant d’acné de limiter leur exposition et d’utiliser un produit solaire adapté aux peaux grasses et non comédogène (ne bouchant pas les pores).

Par ailleurs, il est essentiel que les personnes ayant un traitement contre l’acné préviennent leur médecin de leur éventuelle exposition au soleil, certains traitements (cyclines) étant contre-indiqués dans ce cas-là. Ils pourront être remplacés durant cette période par d’autres médicaments, comme le zinc, ou par d’autres antibiotiques locaux qui ne présente pas d’interaction avec le soleil. On conseillera d’appliquer les traitements le soir pour la nuit, de bien se rincer le matin avant d’appliquer une crème hydratante ou une crème solaire adaptées.

• Toutes les peaux, même les plus mates, nécessitent une protection

Même si les peaux mates sont moins sensibles à court terme et prennent moins facilement des coups de soleil, les effets des UV à long terme -photovieillissement et cancers cutanés – les touchent tout autant.

Que l’on soit de phototype clair ou mate, le conseil est donc le même pour tous:

-éviter les expositions entre 11h et 16h ;

-ne pas rester au soleil plus de trente minutes les premiers jours ;

-utiliser un produit solaire anti-UVA et UVB d’un indice d’au minimum 15 jusqu’à 50 pour les peaux les plus claires, à étaler idéalement une demi-heure avant l’exposition puis une demi-heure après et régulièrement après les baignades.

http://sante.lefigaro.fr