Ce mini tyran­no­saure de la taille d’un poney est l’an­cêtre du T. Rex


Le tyrannosaure aurait peut-être un ancêtre beaucoup plus petit que lui. C’est du moins ce que prétendent des paléontologues suite à la découverte aux États-Unis d’ossements qui viendrait combler un trou dans l’histoire des dinosaures.
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Ce mini tyran­no­saure de la taille d’un poney est l’an­cêtre du T. Rex

 

par  Laura Boudoux

Le tyran­no­saure n’a pas toujours été le colos­sal préda­teur de plus de 10 mètres de haut que l’on connaît.

Dans l’Utah, aux États-Unis, des restes de ce que les paléon­to­logues consi­dèrent comme ceux d’un « mini T. Rex » ont été décou­verts. Dans leur étude, publiée sur le site Nature le 21 février 2019, les cher­cheurs expliquent que cet ancêtre du tyran­no­saure ne mesu­rait pas plus d’un mètre, et ne pesait certai­ne­ment pas plus de 100 kilos.

« Léger et excep­tion­nel­le­ment rapide », ce mini tyran­no­saure a proba­ble­ment vécu il y a 96 millions d’an­nées, et sa décou­verte pour­rait combler un vide impor­tant dans l’his­toire mythique du dino­saure. Les paléon­to­logues faisaient en effet face jusqu’à présent à « un creux de 70 millions d’an­nées », sur lequel ils n’avaient aucune infor­ma­tion concer­nant l’évo­lu­tion des tyran­no­saures. 

« La seule façon de s’at­taquer à ce problème était de trou­ver plus de données sur ces animaux rares », explique la scien­ti­fique Lind­say Zanno.

Ce petit préda­teur a été nommé Moros intre­pi­dus, en réfé­rence au dieu grec Moros, « qui incarne un destin fatal ». Le mot « intré­pide » a quant à lui été choisi pour mettre en avant « l’hy­po­thèse de la disper­sion intra­con­ti­nen­tale des tyran­no­saures à cette période », expliquent les cher­cheurs. Lind­say Zanno et son équipe ont passé dix ans à fouiller les roches datant du début du Crétacé supé­rieur avant de retrou­ver des dents et un membre posté­rieur du Moros intre­pi­dus. 

Source : Nature

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Voici l’Akainacephalus johnsoni!


On trouve encore des nouvelles espèces vivantes, mais aussi ceux disparus. Au États-Unis, une nouvelle espèce de dinosaure herbivore a été découverte. Il portait une impressionnante armure pour se protéger. Il aurait vécu, il y a environ 76 millions d’années.
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Voici l’Akainacephalus johnsoni!

 

Représentation artistique de la tête d'un Akainacephalus johnsoni.

Représentation artistique de la tête d’un Akainacephalus johnsoni   Photo : Andrey Atuchin

Une nouvelle espèce de dinosaures munie d’une imposante armure osseuse recouvrant la majeure partie de son corps a été décrite pour la première fois par des paléontologues américains et australiens.

Un texte d’Alain Labelle


De la famille des ankylosauridés (Ankylosauridae), l’Akainacephalus johnsoni vivait il y a environ 76 millions d’années pendant le Crétacé supérieur sur le territoire correspondant à l’ouest de l’Amérique du Nord.

Selon Jelle Wiersma et Randall Irmis de l’Université de l’Utah, la bête était herbivore et mesurait 5 mètres de long et plus de 1,5 mètre de haut.

Représentation artistique de l’Akainacephalus johnsoni dans son milieu naturel.

Représentation artistique de l’Akainacephalus johnsoni dans son milieu naturel.  Photo : Andrey Atuchin

Il s’agit des animaux parmi les plus lourdement blindés à fouler la surface de la Terre. Leurs prédateurs de l’époque étaient le Teratophoneus, un cousin de 9 mètres de long du Tyrannosaurus rex, et le crocodilien Deinosuchus de 13 mètres de long.

L’une des caractéristiques uniques de ces créatures est la présence d’une masse osseuse élargie à l’extrémité de la queue qui pouvait leur servir de massue pour décourager leurs ennemis.

« Quelqu’un m’a dit un jour que les Akainacephalus étaient très laids et qu’ils avaient un visage que seule une mère peut aimer. Je dois dire que je ne suis pas du tout d’accord. Ce sont des animaux tout à fait extraordinaires et magnifiques », affirme le paléontologue Jelle Wiersma.

Les restes fossilisés ont été mis au jour dans le sud de l’Utah. Il s’agit d’un crâne complet, d’une grande partie de la colonne vertébrale, de la queue et de plusieurs éléments des membres antérieurs et postérieurs, ainsi que la fameuse armure corporelle osseuse.

Reconstruction d'un squelette d'Akainacephalus johnsoni. Les fossiles trouvés apparaissent en jaune.

Reconstruction d’un squelette d’Akainacephalus johnsoni. Les fossiles trouvés apparaissent en jaune.  Photo : J.P. Wiersma & R.B. Irmis

Les formes et l’agencement unique de sa tête et de son museau osseux en forme de petits cônes et de pyramides sont peut-être ses traits les plus distinctifs. Ils donnent, selon les chercheurs, des indices des origines asiatiques de certains ankylosauridés qui parcouraient l’ouest de l’Amérique du Nord vers la fin de l’ère des dinosaures.

En fait, la bête habitait un environnement chaud et humide semblable à la baie du sud de la Louisiane, avec des ruisseaux et des rivières à faible débit et des marécages.

Ces particularités physiques rappellent ceux d’un autre dinosaure, le Nodocephalosaurus kirtlandensis, qui peuplait le territoire de l’actuel Nouveau-Mexique il y a 77 millions d’années. D’autres dinosaures nord-américains apparentés, comme l’Ankylosaurus, avaient une armure relativement plate qui leur couvrait la tête.

À la surprise des paléontologues, ces deux espèces semblent physiquement plus proches d’autres espèces asiatiques et plus éloignées d’autres espèces nord-américaines qui peuplaient le continent à l’époque.

Bien que les ankylosauridés soient originaires d’Asie et datent de 125 à 100 millions d’années, ils n’apparaissent dans les fossiles nord-américains qu’il y a environ 77 millions d’années.

Selon les chercheurs, cela indique que Akainacephalus et Nodocephalosaurus étaient des proches parents des ankylosaures asiatiques et que de multiples événements d’émigration impliquant ce groupe se sont produits de l’Asie vers l’Amérique du Nord à la fin de la période crétacée. Il en a résulté deux lignées distinctes en Amérique du Nord d’ankylosaures à queue de massue.

Le détail de ces travaux est publié dans le journal PeerJ.

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