Nucléaire: l’Iran s’affranchit davantage de l’accord de 2015


Cette annonce ne dit pas que l’Iran se servirait du nucléaire dans les conflits, mais la communication avec l’accord de 2015 semble plus difficile et Donald Trump qui fait son guignol et a ajouter la goutte qui a fait débordé avec l’assassinat général iranien Qassem Soleimani. Il ne faut surtout pas céder à la panique. Espérer que des gouvernements pourront atténuer la colère qui gronde et surtout que Donald Trump quitte la présidence des États-Unis, il a fait assez de dégâts comme ça.
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Nucléaire: l’Iran s’affranchit davantage de l’accord de 2015

PHOTO LEONHARD FOEGER, ARCHIVES REUTERS

Un drapeau de l’Iran flotte devant le siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne

(Téhéran) L’Iran a annoncé dimanche ce qu’il a présenté comme la « cinquième et dernière phase » de son plan de réduction de ses engagements en matière nucléaire, affirmant qu’il ne se sentait désormais plus tenu par aucune limite « sur le nombre de ses centrifugeuses ».

AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette annonce de Téhéran survient dans un climat de tensions accrues entre les États-Unis et Téhéran après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe aérienne américaine à Bagdad.

Dans un communiqué, le gouvernement de la République islamique indique néanmoins que « la coopération de l’Iran avec l’AIEA [l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui soumet son programme nucléaire à un strict contrôle, NDLR] se poursuivra comme avant ».

Le gouvernement explique que, « en conséquence » de sa décision sur les centrifugeuses, « il n’y a plus aucun obstacle entravant le programme nucléaire de la République islamique d’Iran sur le plan opérationnel », qu’il s’agisse de « la capacité à enrichir [l’uranium], du niveau d’enrichissement [de l’uranium], de la quantité de matériau enrichi, ou de la recherche et développement ».

Téhéran ajoute cependant que « le programme nucléaire de l’Iran continuera désormais uniquement sur la base [des] besoins techniques du pays ».

Et jusqu’à présent, la République islamique a toujours indiqué avoir besoin d’enrichir l’uranium à hauteur d’environ 5 %, pas plus, niveau suffisant pour produire le combustible nécessaire à la production d’électricité dans une centrale nucléaire.

Le communiqué iranien ne dit pas que les besoins techniques du pays ont changé.

Le gouvernement répète en revanche qu’il est prêt à faire machine arrière à tout moment sur ses annonces.

« Si les sanctions [contre l’Iran réimposées et durcies par les États-Unis depuis 2018] sont levées et que l’Iran bénéficie des retombées » attendues de l’accord international sur son programme nucléaire conclu à Vienne en 2015, la République islamique d’Iran est prête à revenir « à l’application pleine et entière de ses engagements, indique-t-il.

Par cet accord passé entre Téhéran et le Groupe des Six (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), l’Iran a accepté de réduire drastiquement ses activités nucléaires, de façon à prouver que celles-ci n’ont aucune visée militaire, en échange de la levée d’une partie des sanctions économiques internationales qui asphyxiaient alors son économie.

Mais la décision du président américain Donald Trump de dénoncer unilatéralement l’accord en mai 2018 et de poursuivre une politique de pression maximale contre la République islamique a fait fuir les investisseurs étrangers qui étaient revenus en Iran ainsi que les acheteurs traditionnels du pétrole iranien et plongé le pays dans une violente récession, privant ainsi Téhéran des bénéfices qu’il attendait.

Et après ?

Un an après cette décision américaine de sortir de l’accord, Téhéran a entamé en mai 2018 une politique de désengagement progressif destinée selon l’Iran à pousser les États encore parties au pacte à l’aider à trouver un moyen de contourner les sanctions américaines.

Mais l’Iran n’a reçu à ce jour aucune réponse concrète à ses exigences, ne finissant par récolter au contraire que les injonctions des Européens à revenir à une application complète de l’accord et à s’abstenir de tout nouveau renoncement à ses engagements, sous peine de les voir renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui, a déjà averti Téhéran, signifierait rien moins que la mort de l’accord.

Depuis mai, en contravention avec les engagements qu’il a souscrit à Vienne, l’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi en isotope 235 à un taux supérieur à la limite de 3,67 %, et ne respecte plus la limite de 300 kilos imposée à ses stocks d’uranium enrichi.

En septembre, Téhéran avait annoncé qu’il ne se sentait plus concerné par aucune des limites imposées par l’accord à ses activités de recherche et développement en matière nucléaire avant de redémarrer en novembre la production d’uranium enrichi dans une usine souterraine que le pays avait acceptée de geler.

Depuis mai, le pays a donné à chacune de ses nouvelles décisions une période de 60 jours à ses partenaires pour répondre à ses demandes avant de passer à la phase suivante.

Cette fois-ci, il n’est plus question d’une autre étape. Le pays indique qu’il s’agit de « la dernière », sans dire ce qu’il adviendra ensuite.

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Pour Washing­ton, la fonte de l’Arc­tique repré­sente « de nouvelles oppor­tu­ni­tés commer­ciales »


Donald Trump voit une grande opportunité commerciale ainsi que l’extraction de pétrole, uranium, or, diamant et autres avec la fonte des glaces en Arctique. C’est plutôt inquiétant cette stupidité extrême d’aller exploiter une zone fragile au détriment des autochtones qui y vivent.
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Pour Washing­ton, la fonte de l’Arc­tique repré­sente « de nouvelles oppor­tu­ni­tés commer­ciales »

Crédits : Willian Justen de Vascon­cel­los


par  Malaurie Chokoualé

Alors même que les aver­tis­se­ments sur les effets catas­tro­phiques du réchauf­fe­ment clima­tique n’ont jamais été aussi pres­sants, le secré­taire d’État améri­cain Mike Pompeo s’est permis une sortie aber­rante lors d’un discours prononcé lundi 6 mai 2019 à Rova­niemi, en Finlande.

Il s’est réjoui des « nouvelles oppor­tu­ni­tés commer­ciales » qu’offre la fonte des glaces de la région arctique, rapporte CNN.

Il a égale­ment assuré que le président Donald Trump était « déter­miné à exploi­ter les ressources de manière écolo­gique­ment respon­sable ».

Le secré­taire d’État a expliqué que la dispa­ri­tion de la glace pour­rait réduire de vingt jours le temps néces­saire pour voya­ger d’Est en Ouest.

« Les voies mari­times de l’Arc­tique pour­raient deve­nir les canaux de Suez et de Panama du XXIe siècle », a souli­gné Pompeo. « L’Arc­tique est à la pointe des  oppor­tu­ni­tés et de l’abon­dance car [cette région] contient 13 % du pétrole non décou­vert dans le monde, 30 % de son gaz non décou­vert, une abon­dance d’ura­nium, de miné­raux de terres rares, d’or, de diamants, et des millions de km² de ressources inex­ploi­tées et de pêche à profu­sion. »

Selon un nouveau rapport du Natio­nal Snow and Ice Data Center (NSIDC) – centre d’in­for­ma­tion et de réfé­rence des États-Unis à l’ap­pui de la recherche polaire –, le mois d’avril 2019 a enre­gis­tré des éten­dues de glace extra­or­di­nai­re­ment basses en Arctique, avec 230 000 km2 de moins qu’en avril 2018. Il pointe égale­ment que la glace vieille de quatre ans ou plus ne repré­sen­tait désor­mais plus qu’1,2 % de la couver­ture de glace.

Source : CNN

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Le Saviez-vous ► Du Radium en cadeau pour les enfants scientifiques


Il fut un temps que les jouets pour enfants étaient vraiment étranges du moins pour notre époque. Est-ce que ces jouets qui contenant de l’uranium, radium en petite quantité étaient dangereux pour leur santé ? Il parait que non, mais bon.
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Du Radium en cadeau pour les enfants scientifiques

 

L’A.C. Gilbert Company, fondée en 1909 par un prestidigitateur professionnel, a obtenu un succès phénoménal avec les Erector Set (1911) — l’équivalent américain du Meccano britannique — mais aussi avec des coffrets de magie ou d’expérimentations scientifiques. LaPorter Chemical Company a inventé le concept de chimie amusante pour enfants avec ses coffrets commercialisés dès 1914.

Ces deux sociétés ont diffusé des millions de boites d’expérimentations scientifiques jusqu’aux années 1960, qui les ont vu être tout d’abord rachetés par d’autres fabricants de jouets puis disparaître, marquant la fin d’un âge d’or du jouet scientifique. L’un et l’autre éditeur affichaient comme ambition de préparer les enfants à devenir les savants du futur, ce qu’ils exprimaient dans des termes patriotiques :

« Porter Science prepares young america for world leadership » (Porter) —

 « Today’s adventures in science will create tomorrow’s America » (Gilbert).

Parmi leurs nombreux coffrets, on remarque des jeux éducatifs dédiés  à l’étude de l’énergie atomique :

le laboratoire d’énergie atomique Gilbert U-238 , jouet pour enfants produit entre 1950 et 1951. Parmi les objets fournis dans la boite, on trouve un compteur Geiger-Müller, un spinthariscope, un électroscope, une chambre à brouillard et quatre sources de radioactivité. La boite valait 50 dollars, ce qui constituait une grosse somme pour un jouet puisque cela correspond à environ 450 dollars actuels. Il s’est vendu peu de boites et le jeu est donc extrêmement rare à présent.

Les utilisations possibles du laboratoire Gilbert : mesurer la radioactivité avec l’electroscope, regarder la désintégration des matériaux radioactifs avec le spinthariscope et chercher de l’uranium à l’aide du compteur Geiger-Müller. Un manuel gouvernemental inclus dispensait des conseils aux jeunes prospecteurs d’uranium et promettait une prime de 10.000 dollars à ceux qui parviendraient à trouver un filon du précieux minerai, dont les États-Unis ont peu de gisements (le grand pays producteur est le canada) mais dont les besoins étaient très importants au début des années 1950.

Le compteur Geiger-Müller de marque Gilbert, que l’on pouvait acheter seul, produit aux alentours de 1950-1955

Porter Atomic Energy Lab (~ 1950). Le coffret contenait un spinthariscope, deux flacons contenants de l’uranium sous forme de minerai et sous forme « chimique » ainsi qu’un « radio-active screen », en fait un écran sur lequel a été déposé du radium.

Porter Chemistry and Atomic Energy Lab (~ 1950)

Les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki datent du mois d’août 1945. Les essais — très médiatisés — réalisés sur l’atoll de Bikini datent de l’année suivante. La première centrale énergétique nucléaire américaine date de 1951.

Ces jouets s’inscrivaient dans l’actualité directe de la recherche fondamentale dont le public découvrait la toute-puissance avec effroi et fascination. C’est un peu comme si l’on fournissait aux enfants de 2010 des jouets pédagogiques consacrés à la manipulation du génome ou aux nanotechnologies !

Les photographies proviennent du site de la Health Physics Historical Instrumentation Museum Collection et du compte FlickR de la Chemical Heritage Foundation. Voir aussi cet article.

http://hyperbate.fr/