Le cannabis nuit réellement au cerveau des ados


Un adolescent ou adolescente qui consomme l’alcool et cannabis met leur avenir sur une corde raide. Il est clairement établi que des troubles de mémoire de l’attention et d’apprentissage peuvent subvenir avec les années. Sans compter des troubles psychiatriques peuvent apparaitre.
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Le cannabis nuit réellement au cerveau des ados

 

 La consommation d'alcool et de cannabis partagent une nocivité commune sur le cerveau  | M@XONGS  via Flickr CC License by

La consommation d’alcool et de cannabis partagent une nocivité commune sur le cerveau | M@XONGS via Flickr CC License by

Repéré par Peggy Sastre

Et ce plus gravement que l’alcool, même si les deux substances ont une nocivité commune sur certaines fonctions cognitive

 

Repéré sur The American Journal of Psychiatry

Les effets délétères de la consommation d’alcool et de cannabis sur notre cervelle sont connus depuis belle lurette. En particulier, un excès de boisson endommage des fonctions cognitives comme la fluidité verbale, la vitesse de traitement de l’information ou encore l’habileté visuo-spatiale, quand l’abus de fumette compromet davantage la mémoire, l’apprentissage ou l’attention. Des effets observés tout au long de la vie, mais dont la nocivité est logiquement accrue pour le cerveau en développement.

Menée par une équipe de chercheurs dirigés par Patricia Conrod de l’université de Montréal, une étude s’est penchée sur 3.826 ados –dont 47% d’adolescentes– pour analyser, année après année, l’incidence de la consommation d’alcool et de cannabis sur le développement cognitif. La cohorte (d’origine européenne à 58%) choisie par les scientifiques jouit d’un degré de représentativité élevé, vu qu’elle équivaut à 5% des élèves inscrits au lycée entre 2012 et 2013 dans la région métropolitaine de Montréal.

Chaque année et durant quatre ans, ces individus ont été soumis à différents tests mesurant plusieurs paramètres de leur intelligence –mémoire à court et long terme, raisonnement perceptif, inhibition, mémoire de travail–, des tests ensuite mis en regard de leur consommation d’alcool et de cannabis, déterminée par un questionnaire standardisé.

Comme l’avaient conclu de précédentes études, il en ressort que la consommation d’alcool et de cannabis partagent une nocivité commune, notamment sur la mémoire, mais que certains dégâts du cannabis sur l’intelligence sont plus prononcés chez les adolescents et adolescentes. Des observations indiquant une neurotoxicité spécifique et durable du cannabis sur le cerveau en développement, touchant en particulier les fonctions cérébrales régulant l’inhibition, ce qui contribue à expliquer pourquoi la consommation de marijuana est associée à une augmentation du risque de développer une schizophrénie comme d’autres troubles psychiatriques.

http://www.slate.fr/story/

Le harcèlement scolaire causerait des troubles psychiatriques à l’âge adulte


Est-ce surprenant que des enfants qui subissent des intimidations développe plus tard des troubles psychologiques? Pour les bourreaux ? Et bien eux aussi risquent d’avoir besoin de traitement psychiatrique à l’âge adulte
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Le harcèlement scolaire causerait des troubles psychiatriques à l’âge adulte

 

Le harcèlement scolaire causerait des troubles psychiatriques à l'âge adulte

par Agathe Mayer

Les enfants victimes ou coupables de harcèlement scolaire développent à l’âge adulte des troubles psychiatriques nécessitant des traitements.

Moqueries, insultes, violences physiques ou mentales à travers des SMS ou des messages sur Internet… Qu’ils aient été bourreaux ou victimes, les personnes touchées par le harcèlement pendant leur jeunesse présentent plus de risques de développer des troubles psychiatriques à l’âge adulte, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale JAMA psychiatry.

Les chercheurs de l’Université de Turku, en Finlande, ont analysé les conséquences de l’intimidation à 8 ans sur les résultats psychiatriques à l’âge adulte (29 ans).

Les scientifiques ont utilisé les données médicales de 5034 enfants et les évaluations de l’intimidation sur la base des informations des enfants, de leurs parents et de leurs enseignants. Les chercheurs ont constaté que 90% des 5034 participants de cette étude n’ont jamais été exposés à l’intimidation et que 11,5% d’entre eux souffraient d’un problème psychiatrique à l’âge de 29 ans. Ils ont aussi observé que plus de 23% des sujets exposés fréquemment à l’intimidation, qu’ils en aient été les victimes ou les auteurs, présentaient des troubles psychiatriques à l’âge adulte.

En revanche, les auteurs n’ont pas réussi à établir le lien entre ces deux phénomènes.

« De nouvelles études sont nécessaires pour faire la lumière sur le lien entre harcèlement pendant l’enfance et troubles psychiatriques à l’âge adulte », conclut Andre Sourander, professeur de pédopsychiatrie de l’Université de Turki.

Le harcèlement scolaire en France

En France, plus de 700 000 jeunes du primaire au lycée seraient victimes de harcèlement, selon le ministère de l’Education qui a fait de la lutte contre les violences scolaires l’une de ses priorités.

Les violences peuvent s’exprimer de trois façons : par des brutalités et/ou du racket, par des insultes verbales (sur son identité, son origine ethnique ou sociale, son apparence physique, des résultats scolaires…) et enfin par une mise à l’écart pendant les jeux de la récréation.

Certains signaux peuvent alerter les parents : un enfant qui n’a plus envie d’aller à l’école, l’isolement, la chute des notes, le matériel scolaire dégradé, les vêtements déchirés, les blessures même légères comme coup de pied, croche-pieds…

http://www.topsante.com/

Tueurs en série


Depuis toujours, des gens mal dans leur peau, écoeurée du système auquel ils vivent, se sont tournées vers ce qu’ils pensaient être une solution pour sauver un groupe, un peuple, le monde des effets négatifs d’une société malade. Certains ont choisi DES religions mais de façon radicale, d’autres vers des théories, mais probablement que tout à commencer par un esprit troublé
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Tueurs en série

 

Photo présumée de Michael Zehaf-Bibeau ayant circulée sur Twitter.

Photo présumée de Michael Zehaf-Bibeau (Twitter)

Le 8 décembre 1980, Mark David Chapman, 25 ans, tire cinq coups de feu sur John Lennon devant son appartement de New York. Il plaide coupable, affirmant qu’il accomplissait la volonté de Dieu. Après l’assassinat, Chapman est demeuré sur les lieux du crime, attendant la police en lisant The Catcher in the Rye, le roman de J.D. Salinger.

Le 30 mars 1981, John Hinckley Jr., 26 ans, tente d’assassiner Ronald Reagan de six coups de feu. Hinckley souffre de troubles psychiatriques et est obsédé par l’actrice Jodie Foster. Après l’attentat, la police fouille sa chambre d’hôtel et trouve une copie de The Catcher in the Rye.

Le 8 mai 1984, Denis Lortie, 25 ans, fait irruption à l’Assemblée nationale, où il assassine trois personnes et en blesse 13 autres. Lortie se perçoit comme un justicier. Il cherche à libérer le peuple québécois du joug du gouvernement de René Lévesque. Il croit suivre la volonté de Dieu. Le Dr Pierre Mailloux, à l’époque, déclare que Lortie souffre de schizophrénie paranoïde.

Le 6 décembre 1989, Marc Lépine, 25 ans, assassine 14 femmes à l’école polytechnique. Son meurtre est motivé par une misogynie délirante, devenue meurtrière. Dans une lettre, Lépine fait référence à Lortie et affirme que son geste est d’origine politique. Sans doute croyait-il libérer les hommes de l’oppression des féministes.

Le 13 septembre 2006, Kimveer Gill, 25 ans, tue un étudiant et en blesse 19 autres au collège Dawson, à Montréal. Gill était fasciné par diverses théories du complot et par la tuerie de Columbine. Dans un profil Internet, il expliquait qu’il avait rencontré une poignée de personnes décentes dans sa vie, mais que la vaste majorité étaient des êtres «mesquins, traîtres, menteurs, fraudeurs». Les gens qui le connaissaient le décrivaient comme un type exceptionnellement gentil et doux, avec «un cœur en or». Dans son journal virtuel, une entrée recensait les viols, les meurtres et les mensonges qui sont le lot de l’humanité, et demandait dans «quelle espèce de monde» nous vivons.

Le 8 janvier 2011, à Tucson, en Arizona, Jared Lee Loughner, 26 ans, tue six personnes et en blesse 13 autres, dont la représentante Gabrielle Giffords, qu’il visait en particulier. Loughner est obsédé par les théories conspirationnistes concernant, entre autres, les attentats du 11 septembre, la monnaie et le contrôle de la grammaire par le gouvernement. Il détestait Giffords, qu’il accusait d’être hypocrite.

Le 22 juillet 2011, Anders Breivik, 32 ans, tue 77 personnes et en blesse 151 autres dans un attentat visant le parti travailliste de Norvège. Breivik est un ultranationaliste qui dénonce le multiculturalisme et l’immigration musulmane en Europe. Il est d’abord déclaré schizophrène, puis jugé sain d’esprit. Son geste était apparemment une tentative d’attirer l’attention sur son manifeste identitaire de 1 518 pages.

Le 22 mai 2013, à Londres, Michael Adebowale, 22 ans, et Michael Adebolajo, 28 ans, assassinent le soldat Lee Rigby en pleine rue. Après le meurtre, ils attendent sur place et se ruent vers les policiers armés quand ces derniers arrivent sur les lieux. Les deux jeunes hommes sont Britanniques, d’origine nigériane, élevés comme chrétiens, puis convertis à l’islam. Ils justifient leur geste comme une vengeance pour les musulmans innocents tués par l’armée britannique.

Le 4 juin 2014, à Moncton, Justin Bourque, 24 ans, tue trois policiers de la GRC et en blesse deux autres. Il est obsédé par les théories conspirationnistes, en rébellion contre l’autorité, et est apparemment partisan des thèses délirantes des Free Men, qui se perçoivent comme prisonniers d’une tyrannie et qui refusent le pouvoir des États.

Le 20 octobre 2014, Martin Couture-Rouleau, 25 ans, tue un militaire et en blesse un autre avant d’être abattu par la police. Ses amis le décrivent comme «sociable, généreux et ouvert aux autres», un type «cultivé» et «toujours prêt à aider un de ses proches». Il y a deux ans, il est tombé dans les théories conspirationnistes.

«Il s’est mis à haïr le capitalisme, le “crédit” et toutes ces choses que remettent en question les théories du complot», écrit La Presse.

Le même article note que Rouleau «s’est vraiment souvent fait décevoir par l’humain. À un moment donné, il a voulu comprendre pourquoi il y avait tant de merde dans le monde».

Il s’est converti à l’islam radical et a commencé à promettre l’enfer aux «hypocrites» et aux «mécréants».

Deux jours plus tard, le 22 octobre 2014, Michael Zehaf-Bibeau, 32 ans, tue un militaire à Ottawa avant de faire irruption au Parlement, où il est abattu par le sergent d’armes. On sait encore peu de choses sur lui. Il avait eu des démêlés avec la justice, pour des affaires de drogue, de bris de conditions et de menaces. Il se serait lui aussi récemment converti à l’islam.

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Le héros de The Catcher in the Rye, Holden Caulfield, est un adolescent marginal, en rébellion contre un monde faux, insensible et superficiel. Il n’aime réellement que sa petite sœur de 10 ans. Son rêve — qui donne son titre au roman — est de protéger des jeunes enfants qui jouent au baseball dans un champ de seigle, au bord d’un précipice, et de les attraper avant qu’ils ne tombent. Caulfield est un jeune homme meurtri, dégoûté par l’artificialité médiocre des adultes, qui rêve de préserver l’innocence du monde.

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Tous des hommes. La plupart dans la vingtaine. À des points divers sur le spectre qui mène de la santé à la maladie mentale. Certains plus délirants, d’autres plus lucides.

Plusieurs avalés par des théories conspirationnistes qui décrivent un système corrompu, contrôlé par un réseau d’intérêts financiers, militaires ou politiques, ou les trois à la fois. Des jeunes hommes convaincus que leur société vit sous le joug d’une puissance occulte, qui gâche leur vie et exploite les faibles. Les ennemis varient : des féministes aux capitalistes, en passant par les musulmans, le multiculturalisme, le gouvernement, l’Occident et la CIA.

Dans plusieurs cas, des types sensibles, blessés par un monde moins idéal, pur et propre qu’ils l’auraient souhaité. Radicalisés par leur déception et leurs échecs au point de sombrer dans une pensée sans nuance, érigée en certitude absolue. Des fantasmes de pureté, de nettoyage et de rédemption, doublés d’une incapacité à endurer le vide, la faiblesse ou l’ambiguïté morale. L’humanité divisée entre les innocents à sauver et les exploiteurs à décimer. Des anges déchus devenus justiciers solitaires.

Couture-Rouleau et Zehaf-Bibeau se sont apparemment tournés vers l’islamisme. Ils ne sont pas les seuls, et ils ne seront pas les derniers. Comme tous les fanatismes, l’extrémisme musulman propose le fantasme d’une justice divine, la défense des innocents contre les forces du mal, et l’accession à un monde meilleur.

La croisade djihadiste exerce une attraction irrésistible sur certains jeunes prêts à mourir pour combler leur vide par un absolu existentiel. Dans son recrutement, al-Qaida propose d’ailleurs de cibler, entre autres, les idéalistes déçus et les personnes en détresse.

Aux prises avec la même infection existentielle, d’autres jeunes hommes ont trouvé un refuge idéologique dans les délires des Free Men, les chimères ultranationalistes et autres rêves de rédemption politique ou personnelle. N’importe où hors de ce monde, écrivait Baudelaire.

Tous sont libres de tirer leurs propres conclusions et enseignements de ces tragédies. Cela dit, expliquer les attentats en se limitant à évoquer les croyances de leur auteur, c’est peut-être confondre la fin et le commencement de l’histoire.

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À propos de Jérôme Lussier

Jérôme Lussier est juriste et journaliste. Au cours des dernières années, il a notamment travaillé à Radio-Canada et tenu un blogue au journal Voir, en plus d’avoir été conseiller politique à la Coalition Avenir Québec. Il blogue sur les enjeux sociaux et politiques contemporains à L’actualité depuis 2013. On peut le suivre sur Twitter : @jeromelussier.

http://www.lactualite.com

La maltraitance laisse des traces


Il y a des adultes qui ont réussit a s’affirmer et se sortir du cercle vicieux de la maltraitance étant enfant, mais beaucoup d’autre non … Il ne faut pas se leurrer la maltraitance, les abus sexuels ont des répercussions pour la vie autant moralement que physiologiquement
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La maltraitance laisse des traces

 

La maltraitance laisse des traces

Photo: Fotolia.com

La maltraitance laisse des traces dans la substance blanche du cerveau, ce qui pourrait expliquer les troubles dépressifs ou l’usage de drogues observés plus souvent chez les ceux qui ont été maltraités durant l’enfance, selon les travaux d’une équipe américaine.

 

La substance (ou matière) blanche du cerveau se distingue de la matière grise où se concentrent les neurones et représente les réseaux de fils entourés de gaines de myéline (blanches) qui permettent «le transfert de signaux à haut débit» et facilitent la communication entre les différentes zones du cerveau.

«Des perturbations au niveau des faisceaux de matière blanche ont été observées chez les adolescents exposés aux mauvais traitements dans leur enfance», expliquent des chercheurs américains dans une étude publiée mercredi par la revue Neuropsychopharmacology du groupe Nature.

«Nos résultats suggèrent que les perturbations de substance blanche observées chez les adolescents exposés à la maltraitance dans l’enfance peuvent être associées à un risque accru de troubles psychiatriques», en particulier dépression, comportements addictifs et usage de drogue, explique à l’AFP le chercheur Hao Huang, de l’université du «Texas Southwestern» à Dallas, co-signataire de l’article.

Études encore nécessaires

 

L’étude a été conduite sur un groupe de 19 adolescents volontaires ne présentant aucun trouble psychiatrique mais ayant souffert de maltraitance durant leur enfance.

Ils ont été victimes de violences physiques ou d’abus sexuels ou encore ont été témoins de violences au sein de leur famille pendant au moins six mois et avant leur dixième année.

Un groupe témoin de 13 adolescents a été constitué avec des adolescents volontaires sans antécédent de violences ni trouble psychiatrique.

Au terme d’un suivi qui a duré cinq ans, les scientifiques ont pu noter que cinq des 19 adolescents victimes d’abus ont développé une dépression contre un seul dans le groupe témoin et que quatre sont devenus des consommateurs de drogue contre un dans l’autre groupe.

Les «changements» au niveau de la matière blanche ont été observés chez les adolescents maltraités suivis dans cette étude, comme cela avait été aussi le cas dans quatre autres études précédentes.

Toutefois le «mécanisme exact» qui induit la «perturbation» de la substance blanche demeure inconnu et des études approfondies sur le sujet sont encore nécessaires, souligne Hao Huang.

Ces chercheurs américains, qui sont les premiers à évoquer un lien entre perturbation de la matière blanche et troubles psychiatriques, jugent qu’il faut interpréter leurs résultats «avec précaution» en raison notamment de la faiblesse de l’échantillon.

http://fr.canoe.ca