Un supermarché britannique va introduire des heures calmes pour les personnes autistes


C’est une super idée d’offrir des moments plus calme dans les supermarchés pour les autismes. Par contre, 1 heure, c’est peu et une seule journée, ce n’est pas beaucoup. Il serait bien tous les matins même seulement 1 heure serait bien
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Un supermarché britannique va introduire des heures calmes pour les personnes autistes

Bip. Bip. Bip. | Kebin Laminto via Unsplash License by

Quelque 700.000 personnes sont atteintes d’un trouble du spectre autistique au Royaume-Uni.

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Repéré sur The New York Times

Repéré par Nina Pareja

Faibles lumières, musique silencieuse, absence de «bip» à la caisse. Tous les samedis, entre 9h et 10h, c’est l’«heure de calme» pour un supermarché britannique. Un moment silencieux qui a pour but d’améliorer les conditions de shopping des personnes vivant avec une forme d’autisme, en réduisant leur surcharge sensorielle.

Le groupe de supermarchés Morrisons, quatrième chaîne de magasins d’alimentation britannique, a travaillé avec la National Autistic Society [NAS, Société nationale de l’autisme] pour améliorer l’expérience des consommateurs et consommatrices vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). L’initiative fait partie de la campagne de la NAS appelée «Trop d’informations».

60% des personnes autistes évitent de faire les courses

L’année dernière, plus de 5.000 magasins avaient participé à l’«heure autisme», et l’association espère encore étendre le projet.

«Prêt de 700.000 personnes sont sur le spectre autistique au Royaume-Uni, témoigne Tom Purser de la NAS au New York Times. Ils voient, entendent et sentent le monde de manière différente des autres, souvent d’une manière plus intense, ce qui peut rendre le shopping très difficile.»

En France, 650.000 personnes sont atteintes d’un TSA.

L’autisme est un trouble précoce du développement de l’enfant, qui apparaît avant l’âge de 3 ans et se caractérise par un isolement, une difficulté à interagir socialement et à comprendre la communication verbale et non verbale. Il s’accompagne généralement de troubles du comportement.

L’environnement des magasins renforce ces difficultés. Les données de la NAS montrent que plus de 60% des personnes autistes évitent de faire les courses, et que 79% se sentent isolées socialement.

Sur le site de Morrisons, on peut lire cette déclaration:

«En écoutant les consommateurs, nous avons déterminé qu’un sur cinq avait un ami ou un proche autiste, et beaucoup aimaient l’idée d’être capable de faire les courses de manière plus agréable entre 9 et 10 heures le samedi».

«Ce qui peut être une expérience assommante pour la plupart des gens est dix fois plus fort»

Lisa Chudley, mère de Max, atteint d’un trouble autistique, raconte ses difficultés à faire les courses avec son garçon au New York Times:

«On évite simplement les magasins, spécialement à l’heure d’affluence».

Un jour, aucune livraison n’est possible, alors elle emmène Max avec elle. Très vite, les lumières blanches, les bruits stridents et la foule perturbent l’enfant, qui se jette au sol, mains sur les oreilles, pour se protéger de la déferlante d’émotions qu’il subit.

«Ce qui peut être une expérience assommante pour la plupart des gens est dix fois plus fort pour Max, qui ressent tout de manière plus intense, explique la mère. Certains magasins sont des environnements de torture pour les enfants autistes.»

Le phénomène n’épargne pas non plus les adultes. Billie Jade, 21 ans, tient le blog «Tu sembles pas autiste, pourtant!». Elle y documente son quotidien:

«Je vais parfois aller dans un supermarché prendre quelques ingrédients pour faire de la pâtisserie, mais je m’assure avant d’entrer d’avoir des photos sur mon téléphone de ce que je veux exactement, pour pouvoir entrer et sortir le plus vite possible».

Pour elle, certaines choses anodines pour les personnes «ordinaires» prennent des proportions extraordinaires.

«Se faufiler dans une foule de gens qui parlent fort avec toutes les odeurs autour n’est pas une bonne expérience pour moi. […] En plus, je trouve la manière dont sont arrangés les rayons très perturbante et j’ai souvent du mal à repérer ce que je cherche.»

Trop souvent, Billie repart les mains vides, incapable de demander de l’aide.

L’initiative «heure calme» a déjà eu lieu dans d’autres magasins au Royaume-Uni, en Australie, en Nouvelle-Zélande, pour des durées plus ou moins longues. Au printemps 2017, la chaîne de magasins de jouets Toys“R”Us avait tenté l’expérience en France –une exception.

http://www.slate.fr

Le «trouble du jeu vidéo», un problème de santé mentale


Jouer à tous les jours à des jeux vidéo même si c’est quelques heures par jours n’est pas une addiction. Cependant, quand le jeu devient la principale occupation jour et nuit, cela serait peut-être considéré comme un trouble de jeu vidéo qui demande des traitements comme toute autre dépendance
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Le «trouble du jeu vidéo», un problème de santé mentale

 

L'OMS a expliqué que la classification du «trouble... (Photo Kamil Zihnioglu, archives Associated Press)

L’OMS a expliqué que la classification du «trouble du jeu» en tant que condition distincte «servira un objectif de santé publique pour que les pays soient mieux préparés à identifier ce problème».

PHOTO KAMIL ZIHNIOGLU, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

JAMIE KEATEN, MARIA CHENG
Associated Press
Genève

Jouer compulsivement aux jeux vidéo se qualifie désormais comme une nouvelle maladie mentale, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la Santé.

L’agence onusienne de la santé a décidé d’inclure le «trouble du jeu vidéo» à la 11e révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11).

Si cette décision risque de confirmer les craintes de plusieurs parents, de nombreux experts préviennent qu’elle risque aussi de stigmatiser les jeunes joueurs.

L’OMS a expliqué que la classification du «trouble du jeu» en tant que condition distincte «servira un objectif de santé publique pour que les pays soient mieux préparés à identifier ce problème».

Le directeur du département de santé mentale de l’OMS, le docteur Shekhar Saxena, a expliqué que l’agence accepte la proposition selon laquelle le trouble du jeu devrait être répertorié comme un nouveau problème en raison des preuves scientifiques, en plus «du besoin et de la demande pour des traitements dans de nombreuses régions du monde».

Une porte-parole de la Société britannique de psychologie, la docteure Joan Harvey, précise toutefois que seule une minorité de joueurs seront affectés par le trouble et craint que la nouvelle désignation ne cause des inquiétudes inutiles aux parents.

«Les gens doivent comprendre que cela ne signifie pas que chaque enfant qui passe des heures dans sa chambre à jouer à des jeux est un toxicomane, sinon les médecins vont être inondés de demandes d’aide »  a-t-elle dit.

D’autres se sont félicités de la nouvelle classification de l’OMS, affirmant qu’il était essentiel d’identifier rapidement ceux qui ont une dépendance aux jeux vidéo, car ce sont généralement des adolescents ou des jeunes adultes qui ne cherchent pas d’aide eux-mêmes.

«Nous rencontrons des parents qui sont désemparés, non seulement parce qu’ils voient leur enfant abandonner l’école, mais parce qu’ils voient s’effondrer toute une structure familiale», a déclaré la docteure Henrietta Bowden-Jones, une porte-parole du Royal College of Psychiatrists du Royaume-Uni qui n’était pas impliquée dans la décision de l’OMS.

La docteure Bowden-Jones a indiqué que les dépendances au jeu étaient généralement mieux traitées avec des thérapies psychologiques, mais que certains médicaments pourraient également fonctionner.

L’Association américaine de psychiatrie ne considère pas pour le moment que le trouble du jeu vidéo est un nouveau problème de santé mentale.

Dans une déclaration précédente, l’association expliquait c’était «une condition justifiant plus de recherches cliniques et d’expériences avant d’être considérée pour l’inclusion» dans son propre manuel de diagnostic.

Le groupe a noté qu’une grande partie de la littérature scientifique sur les joueurs compulsifs est basée sur des preuves provenant de jeunes hommes en Asie.

«Les études suggèrent que lorsque ces individus sont absorbés dans des jeux en ligne, certaines portions dans leur cerveau sont activées de la même manière directe et intense que le cerveau d’un toxicomane est affecté par une substance particulière, a expliqué l’association en 2013. Le jeu provoque une réponse neurologique qui influence les sentiments de plaisir et de récompense, et le résultat, à l’extrême, se manifeste comme un comportement addictif.»

Le docteur Mark Griffiths, qui étudie le concept du trouble du jeu vidéo depuis 30 ans, est d’avis que la nouvelle classification aidera à légitimer le problème et à renforcer les stratégies de traitement.

«Le jeu vidéo est une sorte de pari non financier d’un point de vue psychologique, a dit le docteur Griffiths, qui enseigne à l’Université de Nottingham Trent. Les joueurs utilisent l’argent comme un moyen de garder le score alors que les joueurs utilisent des points.»

Il croit que le pourcentage de joueurs de jeux vidéo ayant un problème compulsif serait inférieur à 1 pour cent et que plusieurs de ces joueurs auraient probablement d’autres problèmes sous-jacents, comme la dépression, le trouble bipolaire ou l’autisme.

Cependant, le docteur Saxena, de l’OMS, a estimé que deux à trois pour cent des joueurs pourraient être touchés.

Le docteur Griffiths a rappelé que les jeux vidéo, pour la grande majorité des gens, sont une question de divertissement et de nouveauté, comme en témoigne la popularité écrasante de jeux comme Pokemon Go.

«Vous avez ces explosions courtes et obsessionnelles, et oui, les gens jouent beaucoup, mais ce n’est pas une dépendance», a-t-il dit.

Le docteur Saxena croit que les parents et les amis des amateurs de jeux vidéo devraient toujours être conscients d’un problème potentiellement dangereux.

«Restez à l’affût, a-t-il dit, notant que des inquiétudes devraient être soulevées si l’habitude du jeu semble prendre le dessus. Si [les jeux vidéo] interfèrent avec les fonctions attendues de la personne – que ce soit des études, que ce soit la socialisation, que ce soit le travail – alors vous devez être prudent et peut-être demander de l’aide.»

http://www.lapresse.ca/

Une naturopathe dans l’eau chaude après avoir traité un enfant avec de la salive de chien enragé


Je ne connais pas grand chose en naturopathie, mais comme bien d’autres, je suis surprise d’un traitement à la base de salive de chien ayant contacté la rage. La Dr a voulu soigné un enfant qui se comportait comme un chien. Elle prétend qu’après quelque traitement l’état s’est amélioré, il semble que ce genre formule soit reconnu en naturopathie. On aura tout vu, en tout cas, je suis septique
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Une naturopathe dans l’eau chaude après avoir traité un enfant avec de la salive de chien enragé

 

Le garçon de 4 ans avait tendance à grogner contre les autres, a expliqué la naturopathe.

  •  

  • Natalie Stechyson HuffPost Canada

Oui c’est vrai!

À Victoria, en Colombie-Britannique, une naturopathe fait face à de nombreuses critiques sur internet après avoir publié un article affirmant qu’elle avait traité l’agressivité et les problèmes de comportement d’un garçon de quatre ans avec un remède fait à partir de la salive de chien enragé. La Dre Anke Zimmermann, qui exerce depuis 26 ans, a déclaré en février que c’était «un cas très intéressant».

«Pourquoi certains enfants sont-ils si agressifs? Peut-être qu’ils ont été mordus par un chien. Ce garçon de quatre ans avait des problèmes de sommeil et de comportement, incluant de l’agressivité et de la violence envers ses camarades de classe, il se cachait sous les tables et grognait. Ces comportements se sont nettement améliorés grâce à un remède fabriqué à partir de la salive d’un chien enragé », a écrit Mme Zimmermann dans une publication sur Facebook qui faisait référence à un article sur le sujet.

Dans son article, Zimmermann a expliqué que le garçon était «manifestement dans un état qui imitait le chien».

Grognements, loups-garous et viande rouge

Zimmermann a écrit sur son site internet que lorsqu’elle a rencontré le garçon nommé Jonah pour la première fois, il avait des problèmes de sommeil en raison de sa peur des loups-garous. Il avait aussi peur d’une marionnette de loup que Zimmermann avait dans son bureau, a-t-elle noté.

À l’école, Jonas «se cachait sous les tables et grognait contre les gens», a écrit Zimmermann.

«À ce moment-là, j’ai demandé à sa mère si Jonah avait déjà été mordu par un chien. La réponse a été oui. Mordu à l’âge de deux ans, la peau a été abîmée», a expliqué la naturopathe.

Zimmermann a également noté que Jonah «respirait fort», et sa mère a ajouté qu’il «aimait la viande, en particulier les hamburgers, les hot-dogs, la viande rouge et les boulettes de viande». La mère de Jonah lui a également dit que le garçon n’aimait pas être touché, «il venait me voir et me reniflait et me léchait comme un chien».

«Un cas très intéressant de ma pratique: Pourquoi certains enfants sont-ils si agressifs? Peut-être qu’ils ont été mordus par un chien.»

«Jonas était manifestement dans un état ressemblant à celui d’un chien, un chien ayant contracté la rage pour être plus précis», a conclu Zimmermann.

«J’ai décidé de donner un remède homéopathique à base de bave infectée par la rage, le chien qui l’a mordu peut avoir été récemment vacciné avec le vaccin contre la rage ou la morsure de chien peut avoir infecté le garçon. Les deux options sont possibles et sont bien connues en homéopathie.»

Elle a administré au garçon un traitement nommé le «Lyssinum 200CH, 2 boulettes». Il a été traité à nouveau trois semaines plus tard, et une autre fois quelques mois plus tard. Une amélioration a été remarquée chez Jonas à la suite de son traitement.

«Il ne se cachait plus sous les tables, n’avait plus peur des loups-garous, dormait mieux et grognait moins», a écrit Zimmermann.

«De mon point de vue, il revient à un état plus humain.»

La réaction a été… brutale

La réaction des internautes à propos du message de Zimmermann est passée de la colère à la stupeur.

Comment donner de la salive de chien enragé à un enfant est sans danger, éthique ou compétent?»

Quel parent vivant permettrait cela. Quelle absurdité.»

«Comment est-ce que c’est possible? Quel adulte sain d’esprit croit aux loups-garous et aux vampires? Comment obtenir la salive d’un chien enragé?» a écrit une personne dans les commentaires sur l’article de Zimmerman.

«Comment une personne mordue par un chien enragé peut-elle ne pas contracter la rage? Vous savez que la rage n’a généralement pas une bonne finalité pour un chien ou pour un être humain, on ne se contente pas de se débarrasser de la rage.»

La Société canadienne de pédiatrie a exprimé certaines préoccupations, notamment au sujet de l’absence de preuves sur l’efficacité des traitements, la possibilité de sous-déclaration des effets indésirables et une «réticence face à ces gens qui pratiquent l’homéopathie pour soutenir la vaccination».

La salive de chien enragé est un médicament homéopathique acceptable

Malgré les critiques, le traitement de la naturopathe est acceptable, selon le College of Naturopathic Physicians de la Colombie-Britannique.

«La Dre Anke Zimmermann est autorisée à pratiquer la médecine naturopathique en Colombie-Britannique», a déclaré Phillipa Stanaway, registraire adjointe du Collège des médecins naturopathes de la Colombie-Britannique, au HuffPost Canada dans un courriel.

«Lyssinum n’est pas un traitement exclu par les naturopathes en Colombie-Britannique.»

Lyssin, lyssinum, ou hydrophobinum, sont les noms pour «la salive d’un chien enragé», selon Santé Canada. Ils figurent tous dans une liste de médicaments homéopathiques.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l’anglais.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

L’enfer du trouble d’accumulation compulsive


C’est un trouble du comportement qui est vraiment désastreux pour une personne souffrant du trouble d’accumulation compulsive. L’isolation, l’accumulation d’objets trop souvent inutile. Il y a de l’aide, mais j’imagine que c’est un long processus pour aller vers la guérison
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L’enfer du trouble d’accumulation compulsive

 

Une femme vêtue de noir tient l'un des nombreux objets qui sont éparpillés dans son appartement.

Francine (nom fictif) est atteinte du TAC. Photo : Radio-Canada

Francine (nom fictif) a tellement d’objets de toutes sortes accumulés devant les plinthes électriques de son appartement qu’elle n’a pas de chauffage en plein hiver. Bienvenue dans l’univers de cette femme de 62 ans atteinte du trouble d’accumulation compulsive (TAC).

Un texte de Pascal Robidas

À nos yeux, l’endroit est bordélique. Mais pour Francine, chaque objet parmi la centaine qui sont empilés chez elle a une valeur. Se départir d’une seule de ces choses serait un supplice.

La sexagénaire n’a plus de vie sociale. Sa maladie mentale l’a isolée au fil du temps.

Ce n’est pas pour rien que je suis habillée [tout en noir] comme ça. Bien sûr qu’on a honte… On n’accepte pas que les gens viennent chez nous. Qui vas-tu laisser entrer, à part une équipe de tournage comme vous? Francine, atteinte du trouble d’accumulation compulsive

Tout son appartement est encombré. C’est le résultat de dizaines d’années à être incapable de se départir de biens matériel n’ayant aucune utilité, la plupart du temps.

J’ouvre un tiroir et il y avait des cuillères pour nettoyer les bols quand on fait un gâteau… Et il y en avait 42. Francine, atteinte du TAC

Cela fait des années qu’elle n’a pas pris un seul repas sur sa table de cuisine. Dans ce fouillis, il ne lui reste donc qu’un seul endroit pour s’asseoir et déposer une assiette : sur le bureau où se trouve son ordinateur, déjà enseveli sous une montagne de paperasse.

Une femme couverte de noir est assise devant une table d'ordinateur ensevelie sous une montagne de papiers.

Cette table d’ordinateur ensevelie sous une montagne de paperasse est le seul endroit qui reste à Francine pour s’asseoir et manger. Photo : Radio-Canada

Elle dispose à peine de l’espace nécessaire pour dormir dans son lit qui est aussi recouvert de vêtements et d’objets de toute sorte.

« Il y a tellement de choses ici. Tu fais un lavage et tu sais que tu vas devoir forcer pour le rentrer entre deux choses… (elle pointe le garde-robe). La vérité, c’est qu’il n’y en a plus, d’espace. Donc, tu arrêtes de mettre de l’ordre et tu empiles où tu peux le faire », ajoute-t-elle.

1,4 million de Canadiens atteints du trouble d’accumulation compulsive

Au Canada, c’est 4 % de la population, soit 1,4 million de Canadiens, qui est atteinte du TAC.

C’est deux fois plus que le trouble de la bipolarité et quatre fois plus que la schizophrénie.

L’anxiété est très présente dans le portrait clinique. La dépression peut être présente quand la personne est dans une impasse, qu’elle ne sait plus quoi faire… Qu’elle sait que le propriétaire va venir. Natalia Koszegi, psychologue

Le trouble d’accumulation compulsive est diagnostiqué dans toutes les classes sociales, peu importe le niveau d’éducation.

« Une personne atteinte du TAC va souffrir d’acquisition compulsive. C’est-à-dire de l’envie irrésistible d’acheter des choses à rabais, même s’il n’y a pas de besoin particulier », ajoute la psychologue Natalia Koszegi.

Des experts se sont donc réunis à Montréal pour démystifier cette maladie mentale apparentée au trouble obsessif-compulsif. Depuis cinq ans, le TAC est reconnu comme un trouble distinct dans le DSM-5, le manuel des troubles mentaux. Dans la moitié des cas, le TAC est intergénérationnel.

Toujours selon ces experts, cette maladie mentale, pratiquement invisible en société, n’empêche pas forcément une personne qui en souffre de fonctionner normalement à l’extérieur de son domicile. Pour en détecter les symptômes, il faut aller directement dans sa résidence.

On veut outiller les gens qui sont déjà sur le terrain. Les policiers, les pompiers qui découvrent des maisons qui sont encombrées. Dr Pierre Rondeau, médecin en santé mentale

La thérapie

À Montréal, tous les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) offrent des programmes de groupe pour des personnes malades qui souhaitent reprendre le contrôle de leur vie.

Selon plusieurs psychologues, il est possible de désamorcer les éléments déclencheurs qui mènent à l’obsession. Il faut de la volonté et beaucoup de courage.

Francine fait partie du nombre. Elle est déjà inscrite dans un programme, dans l’est de l’île de Montréal.

Elle en a assez de se sentir prisonnière de sa maladie mentale.

Pourtant, la vie m’intéresse vraiment beaucoup. Mais ça me tient toujours en entre-deux. Francine, atteinte du TAC

http://ici.radio-canada.ca/

D’où viennent les troubles du comportement?


Les troubles du comportement chez l’adulte résultent par le stress vécu par l’enfance. Exposé un climat difficile dans la famille, l’alcoolisme des parents, violences domestiques, pauvreté, et même l’intimidation subit à l’école. En grandissant le cerveau semble ne plus prévoir les conséquences de ses actes
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D’où viennent les troubles du comportement?

 

Des conditions de vie stressantes pendant l’enfance, dans un climat familial tendu et précaire, altéreraient les parties du cerveau qui nous servent à réguler nos impulsions.

Agressivité, comportement impulsif, difficulté à prendre de bonnes décisions, consommation de drogues : les troubles du comportement à l’âge adulte sont souvent la conséquence d’une enfance difficile, marquée par un stress chronique au sein de l’environnement familial. Récemment, une étude d’imagerie cérébrale a montré que cette enfance difficile perturbe le système de récompense, un ensemble de structures cérébrales  permettant de voir venir les conséquences positives ou négatives de nos actes.

Un cerveau incapable de prévoir les conséquences de ses actes

Dans cette étude, des chercheurs de l’université du Wisconsin à Madison ont  mesuré le niveau de stress dans la vie d’enfants de dix ans en moyenne. Certains enfants avaient été exposés à un stress chronique à cause d’un climat délétère dans leur famille, de problèmes d’alcoolisme des parents, de violences domestiques, voire d’une situation de précarité ou de harcèlement à l’école. Les chercheurs ont ensuite attendu dix ans, puis ont réalisé des IRM de ces mêmes enfants, lorsqu’ils étaient devenus de jeunes adultes. C’est à ce moment-là qu’ils ont constaté des altérations étonnantes du système de récompense de leur cerveau.

C’est en étudiant la réaction de ces jeunes à des gains ou des pertes d’argent qui leur étaient annoncées via un écran d’ordinateur, que les neuroscientifiques ont découvert le pot aux roses. Avant chaque gain ou perte financière, on leur présentait en effet des images qui, de répétition en répétition, jouaient le rôle d’indices permettant  de prédire si un gain ou une perte allait intervenir. On sait que dans de pareilles conditions, des zones bien précises du cerveau s’allument dès la présentation des indices visuels annonçant le résultat final. Ce circuit d’aires cérébrales est important pour anticiper les conséquences futures d’une situation présente, pour évaluer les gratifications ou les difficultés à venir. Il intervient notamment dans l’ajustement de nos comportements : lorsque nous nous mettons en colère contre quelqu’un et l’agressons verbalement, puis que constatons que nos relations sont dégradées et que cela entraîne toutes sortes de désavantages, nous apprenons à nous maîtriser. Or, ce circuit d’anticipation était perturbé chez les jeunes ayant connu un stress important pendant l’enfance. Certaines parties du circuit s’activaient moins lorsque les jeunes étaient exposés à des indices annonciateurs d’une perte financière future : ils avaient du mal à anticiper les problèmes. Ce qui ne les empêchait pas, lorsque les pertes arrivaient effectivement, de les vivre très mal.

Le stress, un poison pour les neurones

D’autres parties du circuit d’anticipation restaient amorphes face à des signaux indiquant un gain potentiel : cette fois, c’est la capacité à sélectionner des comportements profitables qui serait altérée. Dans l’ensemble, la perturbation de ces réseaux neuronaux met à mal la capacité de prise de décision. Ayant des difficultés à ajuster leur comportement en fonction des retours futurs, les sujets de ces expériences se montraient logiquement plus impulsifs : dans des tests de prise de décision, ils ne prenaient pas le temps de réfléchir et donnaient leurs réponses de manière précipitée.

Comment le stress perturbe-t-il la mise en place de ces circuits de la prise de décision ? Pour l’instant, on sait qu’il provoque la libération de certaines hormones dont le cortisol, qui peut avoir une action toxique sur les neurones, en réduisant le nombre de leurs connexions ou de leurs ramifications. Le cerveau des enfants est fragile et sa croissance se poursuit pendant de longues années. Plutôt que de leur mettre la pression pour qu’ils réussissent, il vaut mieux les sécuriser car leur capacité de prise de décision en tant qu’adultes en dépendra.

http://www.pourlascience.fr/

L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?


Une addiction aux égoportrait est un trouble du comportement appeler sefitis A vrai dire les chercheurs ont commencé s’y interressé a cause d’un canular qu’une association psychiatrique aux États-Unis. Et il semble que malgré tout ce canular serait avéré être vrai
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L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?

L'addiction aux selfies, une maladie mentale ?

L’addiction aux selfies, une maladie mentale ?

Quand le selfie devient une pratique obsessionnelle voire addictive on peut parler de « selfitis » selon une équipe de chercheurs. Ces derniers ont identifié les facteurs qui peuvent expliquer ce comportement.

Le selfie est devenu une pratique courante voire omniprésente sur les réseaux sociaux. Déjà accusé de favoriser les accidents voire des morts, il pourrait bien être l’objet d’une maladie mentale et plus précisément d’une addiction selon des chercheurs. Ces derniers, membres de l’Université de Nottingham Trent et de la Thiagarajar School of Management utilisent même un terme pour désigner cette manie obsessionnelle de toujours vouloir se prendre en photo: le selfite (selfitis).

Ils ont commencé à enquêter sur ce phénomène après un canular paru dans les médias en 2014 affirmant que ce dernier avait été classé comme un véritable trouble mental par l’American Psychiatric Association. Leur étude confirme maintenant l’existence de ce symptôme avéré de trouble mental et a développé une « échelle de comportement du selfite » qui peut être utilisée pour évaluer sa gravité. Cette dernière a été créée à partir de groupes de discussion avec 200 participants et a été testée auprès de 400 participants.

Toutes ces personnes vivent en Inde car ce pays compte le plus grand nombre d’utilisateurs de Facebook et le plus grand nombre de décès à la suite d’un selfie pris dans des endroits dangereux (76 morts sur 127 au niveau mondial). Les résultats, publiés dans l’International Journal of Mental Health and Addiction, ont confirmé qu’il existe trois niveaux d’addiction.

Le premier niveau appelé « borderline » concerne les personnes qui se prennent en photoau moins trois fois par jour, mais qui ne les publient pas sur les médias sociaux.Pour augmenter sa confiance ou attirer l’attention

Le deuxième niveau, « aigu », s’applique aux personnes qui se prennent en photo au moins trois fois par jour et qui les postent toutes sur les réseaux sociaux.

Enfin le niveau le plus sévère, « chronique« , défini une envie incontrôlable de se prendre en photos 24 heures sur 24 et de les afficher sur les réseaux sociaux plus de six fois par jour.

Pour définir quelles personnes entrent dans chaque catégorie, ces dernières étaient invitées à noter sur une échelle allant de 1 à 5 les affirmations mentionnées par l’échelle de comportement.

Il est par exemple mentionné que « partager mes selfies crée une saine compétition avec mes amis et collègues » ou encore « je gagne énormément d’attention en partageant mes selfies sur les médias sociaux ».

 Parmi les 20 énoncés proposés figurent aussi « quand je ne prends pas de selfies, je me sens détaché de mon groupe », « prendre des selfies modifie instantanément mon humeur » ou encore « je prends des selfies comme trophées pour de futurs souvenirs. »

En fonction des réponses des participants, les chercheurs ont pu identifier les six principaux facteurs à l’origine de cette addiction: augmenter sa confiance en soi, attirer l’attention, améliorer son humeur, se créer des souvenirs, augmenter sa conformité avec le groupe social et être socialement compétitif.

Les chercheurs indiquent que plus ces facteurs sont prévalents, plus le niveau de « selfitis » est élevé.

« Généralement, ceux qui présentent cette maladie souffrent d’un manque de confiance en eux, cherchent à s’intégrer et peuvent présenter des symptômes similaires à d’autres comportements potentiellement addictifs. », explique le Dr Janarthanan Balakrishnan.

Maintenant que l’existence de la maladie semble avoir été confirmée, les chercheurs espèrent que d’autres études seront menées pour mieux comprendre pourquoi certaines personnes développent ce comportement obsessionnel, et ce qui peut être fait pour les aider.

http://www.santemagazine.fr

«Demain, tous crétins?», un documentaire intelligent sur notre abrutissement collectif


L’être humain peut-il avoir une baisse de l’intelligence aux prochaines générations ? Cela parait un peu fou, mais si on s’arrête un peu, ce n’est pas si bête que cela. Si on continue à être assaillie par des perturbateurs endocrinien, et autre pollution toxique, cela a un effet direct sur le cerveau.
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«Demain, tous crétins?», un documentaire intelligent sur notre abrutissement collectif

 

COURTOISIE

Nous sommes, parait-il, de plus en plus idiots.

 

  • Ismaël Houdassine

Nous sommes, parait-il, de plus en plus idiots. Si l’on en croit le documentaire-choc Demain, tous crétins?, la santé mentale de l’humanité vacille au point où les chercheurs et scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Depuis vingt ans, les études démontrent que l’intelligence décline dangereusement au niveau mondial mettant en péril les avancées de notre civilisation.

L’enquête fouillée et passionnante de 55 minutes, menée par Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman, les deux cinéastes derrière l’excellent Mâles en péril, dresse un portrait catastrophique sur nos capacités intellectuelles en constante régression. Les responsables? Les perturbateurs endocriniens, ces molécules chimiques qui dérèglent le fonctionnement de la thyroïde, essentielle au développement cérébral du fœtus.

«Nous devenons de plus en plus stupides. Ça se passe en ce moment. Ça ne va pas s’arrêter, et on a intérêt à réfléchir à ce qu’on va faire avec ça. Si nous ne faisons rien, la civilisation qui repose sur l’intelligence ira en sens inverse. Et tout laisse penser que c’est déjà en train d’arriver», lance à l’écran le chercheur britannique Edward Dutton

Faire pression sur les autorités

Car les faits sont là. Les polluants, de plus en plus nombreux et nocifs, s’attaquent à notre cerveau causant troubles du comportement, baisse du QI (Quotient Intellectuel) et la multiplication des cas d’autisme. Par exemple, en Californie, le nombre d’enfants diagnostiqués autistes a augmenté de 600 % entre 1990 et 2001.

Ces substances toxiques, on en trouve aujourd’hui partout, dans les pesticides, les cosmétiques, les produits d’entretien, la peinture, la poussière ou encore les plastiques. On apprend d’ailleurs qu’aux États-Unis, chaque bébé naît avec plus de cent molécules chimiques dans le sang. Des chiffres similaires au Canada.

Malgré tout, des pistes de solution sont possibles, affirment plusieurs spécialistes interrogés dans le documentaire. Pour cela, ils invitent la société civile à faire pression sur les autorités pour qu’ils puissent à leur tour exclure les responsables politiques sous influence des lobbys industriels. Mais voilà, si rien n’est fait, il se peut que la comédie loufoque Idiocraty, signée en 2006 par Mike Judge où deux individus se réveillent d’un long sommeil dans une société rongée par le crétinisme, ne nous fasse bientôt plus rire du tout.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Ce que l’on dit le plus souvent en dormant


Depuis quelques jours, on s’intéresse beaucoup aux gens qui parlent dans leur sommeil, des scientifiques ont même pu déterminées les mots le plus souvent dit pendant que l’on dort. Je crois que certains vulgaire sont quand même des mots que l’on utiliserait en état d’éveil, car je ne me vois pas dire putain quand j’ai ce mot en horreur et je ne l’utilise jamais dans mon vocabulaire, sauf dans des cas rares et spécifiques pour dénoncer l’utilisation de ce mot …
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Ce que l’on dit le plus souvent en dormant

 

non

Le mot que l’on prononce le plus souvent en dormant : non !

Pour la première fois, une analyse de grande ampleur de ce que nous disons pendant notre sommeil a révélé que l’on prononce souvent des phrases négatives et des jurons.

Bénédicte Salthun-Lassalle

Avez-vous déjà été réveillé en pleine nuit par la personne qui dort à côté de vous parce qu’elle vous parlait ou prononçait des mots incohérents ? Balbutiait-elle ce genre de phrases ? : 

« Non, t’as vu », « Oh non, Oh non », « Aaaaah putain », « Ah mince, y a rien, merde ! », « Oui bon ça va oh ! », « Trop plus où suis-je ? », « Qui coince là »…

En tout cas, ce sont-là des exemples des mots et phrases qu’Isabelle Arnulf, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, et ses collègues linguistes et orthophonistes ont enregistré et analysé durant une à deux nuits chez 232 sujets recrutés parce qu’ils parlaient beaucoup en dormant. Et le mot le plus souvent prononcé en dormant est « non ».

Les raisons pour lesquelles certaines personnes parlent dans leur sommeil n’ont pas fait l’objet de beaucoup d’études, parce qu’en soi, ce n’est pas très grave (sauf pour le partenaire dans le lit). Selon une étude récente, près de 70 % des adultes rapportent avoir déjà parlé en dormant, mais seuls 6,3 % s’exprimeraient au moins une nuit par semaine. Et le discours à haute voix interviendrait aussi bien en sommeil lent (sans mouvement rapide des yeux, correspondant aux phases d’endormissement et de sommeils léger et profond) qu’en sommeil REM (le stade paradoxal en fin de nuit). Mais en général, ceux qui parlent le plus souvent la nuit présentent des troubles du sommeil lent, comme le somnambulisme et les terreurs nocturnes, ou des troubles du comportement en sommeil REM, avec des gestes et des mouvements plus ou moins violents. Alors est-ce que parler en dormant signifie quelque chose ? De quel type de langage s’agit-il ?

Isabelle Arnulf et ses collègues ont réalisé la plus grande étude d’analyse du langage pendant le sommeil. Parmi leurs sujets très bavards, âgés en moyenne de 50 ans, 15 ne présentaient aucun trouble du sommeil, 129 gesticulaient en sommeil REM, 87 étaient somnambules ou avaient des terreurs nocturnes et 1 souffrait d’apnée du sommeil. Plus de 880 discours ont été enregistrés, 59 % d’entre eux n’ayant aucun sens ou étant incompréhensibles à l’oreille : c’étaient des cris, des murmures, des rires, des marmottements. Probablement parce que le sommeil s’accompagne souvent d’une inhibition partielle des muscles moteurs, notamment de ceux nécessaires à l’articulation.

Mais les volontaires ont aussi prononcé 3349 mots compréhensibles (361 phrases). Le terme le plus fréquent était « non ». D’ailleurs, les phrases négatives représentaient 20 % des discours, les interrogatives 26 %. Et près de 10 % des mots étaient des injures ou des obscénités, le mot « putain » étant prononcé 800 fois plus la nuit que le jour par l’ensemble des participants. Et si aucun juron n’était utilisé, la phrase n’était pas agréable pour autant dans 22 % des cas… C’était par exemple : « Mais c’est pas possible ça ! » ou, plus agréable : « Faire un bébé à Stéphanie de Monaco ».

Les chercheurs ont aussi montré que les phrases n’étaient pas si différentes de celles prononcées la journée, car elles étaient en général grammaticalement correctes. Ce qui signifie que les mêmes régions cérébrales, celles du langage, sont actives aussi bien le jour que la nuit. Toutefois, les formules de politesse, avec « bonjour », « S’il vous plait », étaient bien moins fréquentes (12 % des phrases) en dormant qu’en étant éveillé.

Alors comment interpréter cette agressivité verbale nocturne ? C’est probablement lié à la levée d’inhibition du cerveau endormi et au contenu des rêves, qui, dans l’ensemble, sont souvent conflictuels ou effrayants, car insensés. Mais cela ne signifie rien, car le cerveau endormi est alors dans un état de cacophonie, sans réel contrôle de son activité d’ensemble.

http://www.pourlascience.fr

Orthorexie : quand manger santé devient une obsession


Parmi les troubles alimentaires, il y a l’orthorexie, mangé à tout prix santé en choisissant les aliments par leurs qualités nutritionnelles même si la personne n’aime pas le goût. Que ce soit les réseaux sociaux, les médias, les revues … parlent des produits miracles, désintox, perdre du poids et tout leur blabla, ceux qui souffrent d’orthorexie suivent cela à la lettre et se retrouve plus malade qu’avant et peuvent être affligés par d’autres troubles alimentaires
Nuage

 

Orthorexie : quand manger santé devient une obsession

 

JIRI MIKLO

Depressed and sad woman in kitchen

Manger sainement est une vertu, mais il faut éviter que cela mène à une obsession appelée orthorexie.

Les personnes souffrant d’orthorexie ont l’obsession de choisir leurs aliments en fonction de leurs qualités nutritionnelles plutôt que de leur goût, souligne la nutritionniste Marilyn Giguère.

« Deux personnes peuvent avoir la même assiette. L’une est orthorexique, l’autre non. La personne orthorexique a calculé les nutriments qu’il allait y avoir dans l’assiette. Tout est calculé. Elle n’a pas nécessairement envie de manger ça, mais c’est ce qu’elle va manger tandis que l’autre à côté mange parce que c’est ce qu’elle a envie de manger », explique Marilyn Giguère.

Dans les médias et la littérature, on vante les vertus de certains aliments et on en proscrit d’autres. La personne orthorexique a tendance à tout prendre au pied de la lettre.

« Je pense que oui, les médias ont beaucoup à voir avec l’adhésion à plusieurs diètes. On classe beaucoup, on catégorise beaucoup ces aliments en bon ou mauvais. Ça n’aide pas non plus. Un aliment n’est pas bon ou mauvais pour la santé. Il faut enlever ce vocabulaire, changer ce vocabulaire pour diminuer un peu le contrôle excessif », affirme Mme Giguère.

L’orthorexie peut déclencher d’autres troubles alimentaires, selon Julie Leduc, psychologue et auteure de l’ouvrage intitulé L’Anorexie chez la femme : s’en sortir.

« Si c’est quelque chose qui prend de plus en plus de place, la personne peut développer d’autres problèmes de santé, dont l’anorexie qui est qu’à force de vouloir tellement manger « parfaitement », la personne qui était au départ en bonne santé devient malade », précise Julie Leduc.

Manger de façon instinctive au lieu de suivre un régime

Marilyne Giguère et Julie Leduc déconseillent les régimes. Mme Leduc estime que ce n’est pas une manière naturelle et instinctive d’aborder l’alimentation.

« Un régime, ce n’est pas une personne qui écoute ses besoins, c’est quelque chose qui vient de l’extérieur de la personne, qui est écrit sur un papier. On va suivre ça. Si on suit un régime X à la lettre, il y a une perte de poids. Mais, parfois, il y a une reprise de ce poids-là parce que la personne, ça ne vient pas d’elle, ça vient de l’extérieur d’elle », explique Julie Leduc.

Marilyne Giguère et Julie Leduc ajoutent qu’il faut éviter que les aliments créent de l’anxiété. Si un type d’aliment est une cause d’anxiété, il faut le réintégrer graduellement dans son alimentation pour que cela devienne naturel.

Avec les informations d’Émilie Vallières

http://quebec.huffingtonpost.ca

Aux États-Unis, on prescrit de plus en plus d’antidépresseurs aux bébés


Je ne suis pas médecin, je sais qu’aujourd’hui, les parents ont des difficultés à gérer le comportement de leurs enfants, mais de là à prescrire des antidépresseurs et des antipsychotiques à des enfants de bas âge est inquiétant.
Nuage

 

Aux États-Unis, on prescrit de plus en plus d’antidépresseurs aux bébés

 

À Baltimore I REUTERS/Kevin Lamarque

À Baltimore I REUTERS/Kevin Lamarque

Repéré par Claire Levenson

Les enfants de moins de 2 ans sont davantage sujets à d’inquiétantes prescriptions.

Aux États-Unis, lorsque des bébés de moins de 2 ans ont des comportements violents ou font des crises difficiles à gérer, il est de plus en plus fréquent que des médecins leur prescrivent des antipsychotiques ou des antidépresseurs.

Selon des chiffres publiés dans le New York Times, près de 20.000 prescriptions pour des médicaments antipsychotiques comme le rispéridone (Risperdal) ont été rédigées en 2014 pour des enfants de moins de 2 ans. Selon le groupe de consulting médical IMS Health, il s’agit d’une augmentation de 50% par rapport à 2013. De même environ 83.000 prescriptions pour l’antidépresseur Prozac ont été données à des bébés du même âge, soit une augmentation de 23% par rapport à l’année dernière.

Approuvés pour les plus de 8 ans seulement

Ces chiffres ne veulent pas dire que 83.000 enfants ont reçu ces prescriptions, car les données ne prennent en compte que le nombre de prescriptions et certains enfants peuvent en recevoir plusieurs. Mais selon IMS Health, ce genre de médicaments a été prescrit à au moins 10.000 enfants aux États-Unis.

Selon des données publiées en février dans le Wall Street Journal, près de 250.000 bébés de moins de 1 an ont également reçu des prescriptions pour des anxiolytiques comme le Xanax.

Les experts en psychiatrie interviewés par le New York Times se sont dits étonnés de ces chiffres, dans la mesure où ces médicaments ne sont officiellement approuvés que pour les enfants de plus de 8 ans. Il n’y a aucune étude sur l’effet qu’ont les antidépresseurs et les antipsychotiques sur les moins de 2 ans. Certains experts se demandaient même si les enfants prenaient vraiment ces médicaments, ou si les prescriptions n’étaient pas en fait utilisées par les adultes.

Pénurie de psychiatres

En règle générale, la tendance aux États-Unis est à la médicalisation des troubles du comportement dès le plus jeune âge. Selon le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, au moins 10.000 enfants entre 2 et 3 ans ont reçu des diagnostics de troubles du déficit de l’attention et hyperactivité, ainsi que des médicaments comme le psychostimulant Adderall.

Plusieurs experts notent que cette augmentation de la médicalisation est en partie liée à la pénurie de psychiatres pour enfants (seulement 8.350 aux États-Unis). Dans de nombreux cas, ce sont des pédiatres sans formation psychiatrique qui prescrivent les médicaments.

http://www.slate.fr/