Le Saviez-Vous ►Léonard de Vinci souffrait-il d’un trouble de l’attention ?


Bien qu’il soit difficile de diagnostiqué un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité chez une personne qui a existé, il y a quelques siècles, il est possible d’émettre une hypothèse s’il y a assez de documentation comme Léonard de Vinci. Cela démontre que les gens qui souffrent de TDAH peuvent faire de grandes choses.
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Léonard de Vinci souffrait-il d’un trouble de l’attention ?


delcarmat/Shutterstock.com

L’œuvre de Léonard de Vinci est immense. Des centaines de travaux encore visibles aujourd’hui, mais aussi pas mal restés inachevés. Ce qui a poussé des chercheurs britanniques à s’interroger : et si le maître souffrait d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ?

Peintre, sculpteur, inventeur… Léonard de Vinci possédait une extraordinaire créativité. Mais en s’appuyant sur des comptes rendus de l’époque, des scientifiques  du King’s College de Londres ont constaté qu’il procrastinait aussi de façon chronique.

Les chercheurs se sont donc interrogés sur cette alternance de travail compulsif et de remise au lendemain. Et si Léonard de Vinci souffrait d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité ?

« Il est impossible de poser un diagnostic post-mortem sur une personne qui vivait il y a 500 ans », lance le Pr Marco Catani, principal auteur de ce travail. « Mais je suis convaincu que le TDAH est l’hypothèse la plus convaincante et la plus plausible scientifiquement. »

Une difficulté à finir ses travaux

Le TDAH est un trouble du comportement caractérisé par une procrastination continue, une incapacité à effectuer des tâches, un esprit errant et une agitation du corps et de l’esprit.

« Les archives historiques montrent que Leonardo passait beaucoup de temps à planifier des projets mais manquait de persévérance », note le Pr Catani. « Les récits de biographes et de contemporains montrent qu’il était constamment en déplacement, sautant de tâche en tâche. Comme beaucoup de patients souffrant du TDAH, il dormait peu, travaillait nuit et jour de façon continue en alternant des siestes courtes et des périodes de veille prolongée. »

« Il existe une idée fausse largement répandue selon laquelle le TDAH est typique des enfants peu intelligents, destinés à une vie difficile », conclut le Pr Catani. « Au contraire, la plupart des adultes que je vois rapportent avoir été des enfants intelligents et intuitifs, mais avoir développé des symptômes d’anxiété et de dépression plus tard dans la vie parce qu’ils n’avaient pas réussi à atteindre leur potentiel. »

A noter : L’œuvre la plus emblématique de Léonard de Vinci reste sans doute La Joconde, qu’il retouchera jusqu’à la fin de sa vie sans jamais la livrer.

  • Source : Kings College London,
  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com/

Le Saviez-Vous ► Voici cinq faits que vous ignorez peut-être sur le TDAH


Le TDAH est une maladie neurologique et comme il est mal compris par une bonne partie de la population, il y a beaucoup de préjugés face à ce trouble de l’attention
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Voici cinq faits que vous ignorez peut-être sur le TDAH

 

Voici cinq faits que vous ignorez peut-être sur le TDAH.

SUZANNE TUCKER/SHUTTERSTOCK

PAR NADINE DESCHENEAUX

De récentes recherches portent à croire que les stigmates et la confusion persistent encore au sujet du TDAH : un sondage de Purdue Pharma (Canada) révèle que près du tiers des Canadiens sondés croient que le TDAH est un trouble mental.

« Le TDAH est en réalité un trouble neurobiologique qu’on connaît depuis plus d’un siècle », explique Dre Annick Vincent, psychiatre et spécialiste du TDAH. « Il s’agit d’un trouble chronique caractérisé par un déficit du système nerveux qui cause une inattention, de l’hyperactivité, de l’impulsivité et souvent une hyperréactivité émotionnelle. La science nous a d’ailleurs appris que des facteurs génétiques et biologiques peuvent intervenir dans son développement. »

Cinq grands préjugés sur le TDAH

  1. Les hommes sont plus à risque. 42 % des Canadiens sondés croient à tort que le TDAH est plus fréquent chez les hommes. Toutefois, comme les hommes affichent plus de symptômes visibles de l’hyperactivité et moins de symptômes plus subtils d’inattention, ils sont peut-être plus faciles à diagnostiquer ou ils le sont plus tôt dans la vie.

  2. Le TDAH est une invention. Le TDAH est reconnu par les grandes associations médicales et les agences de santé publique. Son existence est étayée par plus d’un siècle de données scientifiques.

  3. Le TDAH est surdiagnostiqué. Bien qu’il soit le trouble le plus fréquent chez l’enfant au Canada et l’un des troubles psychiatriques les plus faciles à traiter, il demeure méconnu et sous-diagnostiqué.

  4. Le TDAH empire plus la journée avance. Comme le commun des mortels, les personnes vivant avec un TDAH perdent de la résistance à la fin d’une longue journée, en plus de devoir composer avec les symptômes du trouble et ses fluctuations du lever au coucher.

  5. On guérit du TADH en vieillissant. Environ 80 % des enfants diagnostiqués souffrent toujours du trouble à l’adolescence et 60 % en sont toujours atteints à l’âge adulte.

Pour en savoir plus sur le TDAH, visitez le site du Centre for ADHD Awareness, Canada

http://selection.readersdigest.ca/

Tablettes numériques et petite enfance ne sont pas compatibles


Les enfants ont besoin d’apprendre, de toucher, d’expérimenter, donc de se servir de leurs sens alors qu’une tablette ne permet pas aux enfants d’évoluer.  Trop de temps sur une tablette numérique deviendra un handicap pour l’enfant
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Tablettes numériques et petite enfance ne sont pas compatibles

 

Tablettes numériques et petite enfance ne sont pas compatibles

© thinkstock

Un collectif d’experts de la petite enfance alerte les parents sur l’usage trop précoce des tablettes numériques.

Six professionnels de la petite enfance (un pédiatre, une psychologue, un pédopsychiatre, 2 enseignants et une ortophoniste) ont publié une tribune sur le site du Monde afin d’alerter les parents sur l’usage trop précoce des tablettes numériques. Tous dressent le même constat :

« la tablette cause de sérieux troubles chez l’enfant lorsqu’elle devient le principal outil de stimulation« .

Ces experts appellent à la mise en place de recommandations claires pour l’usage de ces tablettes pour les enfants en raison des troubles constatés :

« Nous observons que l’usage intensif de la tablette :

– augmente les troubles de l’attention ;

– retarde l’émergence du langage ;

– entrave la construction du principe de causalité et des premières notions de temps ;

– altère le développement de la motricité fine et globale ;

– nuit à une socialisation adaptée » écrivent-ils.

La première signataire de cet appel, la psychologue Sabine Duflo, va même plus loin en affirmant (dans une interview sur RMC) que la surexposition des enfants à ces nouveaux outils numériques est un « enjeu de santé publique ».

Cette psychologue qui exerce en centre médico-psychologique pour enfants a constaté des « retards de langage, des troubles de l’attention ou une impulsivité » chez les petits « essentiellement stimulés » par des écrans.

http://www.topsante.com/

Que se passe-t-il dans le cerveau des grands prématurés ?


La technologie d’imagerie permet de mieux observé les cerveaux à différentes étapes du développement. Grâce à l’imagerie, les scientifiques peuvent voir la différence entre un cerveau prématuré et un bébé né a terme. Les premières constatations semblent relier l’autisme et les troubles d’apprentissage chez les prématurés.
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Que se passe-t-il dans le cerveau des grands prématurés ?

 

 

Grâce aux techniques d'imagerie médicales moderne, les chercheurs peuvent désormais recueillir de précieux indices sur la façon dont apparaissent les troubles du spectre autistique. ©EVAN VUCCI/AP/SIPA

Grâce aux techniques d’imagerie médicales moderne, les chercheurs peuvent désormais recueillir de précieux indices sur la façon dont apparaissent les troubles du spectre autistique. ©EVAN VUCCI/AP/SIPA

Des chercheurs ont pu distinguer à l’IRM les différences de connexions cérébrales chez les prématurés qui pourraient favoriser l’apparition de troubles du spectre autistique.

Plusieurs études ont déjà montré que l’autisme et les troubles de la concentration frappaient plus fréquemment les enfants prématurés. Le Pr Yehezkel Ben-Ari, directeur de recherche émérite à l’Inserm confiait même à Sciences et Avenir il y a peu :

« On sait qu’une naissance prématurée favorise l’apparition de troubles du spectre autistique ».

Une affirmation qui repose essentiellement sur des observations statistiques, sans qu’on comprenne précisément pourquoi ou comment cela se passe. Mais une étude publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) par des chercheurs du King’s College à Londres jette un nouvel éclairage sur ce lien. Selon les scientifiques, des naissances prématurées peuvent altérer la connectivité entre certaines parties du cerveau, ce qui augmenterait le risque d’autisme et de trouble de l’attention.

Des connexions cérébrales différentes

C’est en utilisant l’IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) que les chercheurs ont pu examiner des connexions spécifiques dans le cerveau de 66 enfants, dont 47 sont nés avant la 33e semaine de gestation tandis que les 19 autres sont venus au monde à terme. Les auteurs se sont concentrés sur les connexions dans le cerveau entre le thalamus, centre des réflexes émotionnels, et le cortex, la substance grise entourant les hémisphères cérébraux qui jouent un rôle clé dans de nombreuses fonctions cognitives.

Prématurité : les trois stades On considère généralement qu’un bébé est prématuré s’il vient au monde avant la 37e semaine de gestation. Selon l’organisation mondiale de la santé, on distingue parmi eux trois catégories : la prématurité extrême (naissance avant la 28e semaine) ; la grande prématurité (naissance entre la 28e et la 32e semaine) ; et la prématurité moyenne comprise entre la 32e et la 37e semaine de gestation.

Ces scientifiques ont constaté que les enfants nés entre la 37e et la 42e semaine – période normale de gestation – avaient des structures cérébrales remarquablement similaires à celles des adultes dans ces parties du cerveau, confirmant que les branchements cérébraux sont bien développés dès la naissance. En revanche, chez les prématurés, ils ont observé moins de connexions cérébrales entre le thalamus et le cortex, mais davantage avec une partie du cortex latéral jouant un rôle dans le traitement des signaux du visage, des lèvres, de la mâchoire, de la langue et de la gorge. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les bébés prématurés sont nourris au sein ou au biberon beaucoup plus tôt que les enfants nés à terme.

Une moindre connectivité dans la partie du cortex jouant un rôle majeur dans les capacités cognitives, les différences observées à l’IRMf pourraient être liées chez ces enfants à une plus grande fréquence de difficultés de concentration et de relations avec les autres plus tard dans leur vie, selon les chercheurs. Reste que le faible nombre de participants à l’étude ne permet pas de tirer des enseignements solides sur les troubles du développement à l’origine d’une apparition de l’autisme. Mais ce type d’observations contribuent à affiner l’appréhension de ces troubles par la médecine moderne.

« La prochaine étape dans nos travaux sera de comprendre le lien entre ces observations et les difficultés d’apprentissage, pour se concentrer et socialiser, auxquelles un grand nombre de ces enfants sont confrontés en grandissant », commente la Dr Hilary Toulmin, du Centre du développement du cerveau au King’s College, principal auteur de l’étude.

« Grâce aux technologies d’imagerie inexistantes il y a encore quelques années, il est désormais possible de voir les connexions cérébrales des enfants au fur et à mesure du développement de leur cerveau, ce qui va probablement aboutir à des avancées remarquables en médecine », juge le professeur David Edwards, du King’s College qui a dirigé cette recherche.

Avec AFP

http://www.sciencesetavenir.fr/