Quand la malbouffe rend aveugle !


Il est connu que la malbouffe peut rendre malade comme des maladies cardiovasculaires, cancers, obésité etc … Il est moins connu que la malbouffe peut rendre aveugle. C’est assez rare, mais les médecins en seraient par surpris qu’on voit de plus en plus de cas. Ce jeune Anglais avait de grave carence en vitamines B12, D, cuivre, sélénium, une faible densité osseuse, mais un taux élevé en zinc.
Nuage


Quand la malbouffe rend aveugle !


Egor Fomin/shutterstock.com

C’est un cas plutôt rare à lire dans les Annals of Internal Medicine. Celui d’un jeune homme qui, à force de mal s’alimenter, a développé une cécité. Devenir aveugle en mangeant mal. Cela porte même un nom : la Neuropathie optique toxique et carentielle.

Les risques pour la santé (cardiovasculaire, cancers…) associés à la malbouffe sont bien connus. Mais une mauvaise alimentation peut également endommager de façon permanente le système nerveux, en particulier la vision.

La neuropathie optique nutritionnelle est un dysfonctionnement du nerf optique généralement causé par une mauvaise absorption de médicaments ou une alimentation médiocre associée à de l’alcoolisme ou au tabagisme. Dans les pays développés, les cas sont rares. Mais ils existent.

Preuve en est, le cas de ce jeune homme britannique de 14 ans qui, se plaignant de fatigue a consulté le médecin de famille. Catalogué de « mangeur capricieux », le patient était maigre et présentait une carence en vitamine B12. Il a alors reçu quelques supplémentations et des conseils diététiques.

Mais à 15 ans, la situation s’aggrave. Il commence à souffrir de troubles de l’audition et de la vue, jusqu’à perdre la vue à 17 ans ! Les médecins ont alors observé une nouvelle carence en vitamine B12, mais aussi des concentrations faibles en cuivre et en sélénium, en vitamine D, une faible densité minérale osseuse et une teneur élevée en zinc.

Le jeune patient a fini par révéler que depuis l’école primaire, il ne mangeait que des frites, des chips, du pain blanc, des tranches de jambon et des saucisses ! Selon les médecins qui l’ont suivi, son état serait « irréversible ».

Lesquels suggèrent d’ailleurs que « la neuropathie optique toxique et carentielle pourrait devenir plus répandue à l’avenir, étant donné la consommation généralisée de «malbouffe» au détriment d’options plus nutritives. »

  • Source : Annals of Internal Medicine, 4 septembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com/

Patient hors norme : elle n’entend plus les voix masculines


 

Un cas sur 12 000 souffre de ce mal étrange. En Chine, ils ont une patiente qui souffre d’une perte d’audition, mais des basses fréquences. . Étrangement, elle entend les voix féminine, mais pas masculine. Cela peut être dû a la fatigue et au stress, mais il peut aussi avoir d’autres facteurs de cette rare perte d’audition.
Nuage

 

Patient hors norme : elle n’entend plus les voix masculines


Marie-Céline Ray
Journaliste

Une patiente chinoise s’est réveillée un matin en ayant perdu une partie de son audition : elle ne comprenait plus ce que lui disait son petit ami mais entendait toujours les voix féminines. Elle avait perdu l’audition sur les basses fréquences – un trouble rare connu sous le terme de « perte auditive en pente inversée ».

Généralement, en vieillissant, nous perdons l’audition dans les aigus. Mais ici, c’est l’inverse qui est arrivé à Mme Chen, une patiente chinoise dont le cas surprenant est rapporté par le Daily Mail.  Mme Chen vit dans la ville de Xiamen, sur la côte sud-est de la Chine. Un soir, elle est allée se coucher avec des sifflements d’oreille et la nausée, et le lendemain, elle n’entendait plus la voix de son petit ami.

Pour comprendre ce qui lui arrivait, Mme Chen est allée à l’hôpital où les médecins ont constaté qu’elle avait perdu l’audition dans les fréquences graves. Le médecin ORL qui l’a examinée a diagnostiqué une affection plutôt rare, une perte auditive en pente inversée, ou perte auditive de basse fréquence.

Le Dr Lin Xiaoqing a expliqué dans la presse que la patiente comprenait ce que disait une voix féminine mais pas celle d’un homme : « Elle a pu m’entendre quand je lui ai parlé, mais lorsqu’un jeune patient est entré, elle ne pouvait plus l’entendre. ».

Les voix graves émettent des sons de fréquence plus basse que les voix aiguës. © peterschreiber.media, Fotolia

Les voix graves émettent des sons de fréquence plus basse que les voix aiguës. © peterschreiber.media, Fotolia

    Une perte d’audition rare, peut-être liée au stress

    Généralement, quand on effectue un audiogramme, on observe chez les personnes qui perdent des capacités auditives une pente descendante, « en piste de ski », avec une perte d’audition dans les hautes fréquences. Mais dans les cas de perte auditive de basse fréquence, l’audiogramme présente une courbe montante : la pente est inversée. D’après un centre d’audition américain, seulement une personne sur 12.000, ayant un problème d’audition, serait concernée par cette perte auditive en pente inversée.

    Le saviez-vous ?

    La presbyacousie est une perte auditive liée à l’âge qui se manifeste par une perte de sensibilité pour les sons les plus aigus, c’est-à-dire aux hautes fréquences. Elle est traitée par la mise en place d’une prothèse auditive.

    La patiente avait travaillé tard dans la période précédant l’apparition de ses symptômes ; elle avait manqué de sommeil. L’accumulation de fatigue et de stress sur plusieurs jours a pu contribuer à ce qu’elle développe ce trouble rare. Cependant, il existe d’autres causes à la perte auditive de basse fréquence. En 2012, une étudiante de l’université de Lorraine a fait un rapport sur cette maladie.  Elle explique que les principales causes connues de la perte auditive en pente inversée sont la maladie de Menière et des mutations génétiques.

    La maladie de Meunière touche l’oreille interne ; elle se traduit par des acouphènes, des vertiges et des troubles de l’audition. Les mutations de deux gènes peuvent aussi favoriser la perte auditive en pente inversée : DIAPH1 et WFS1, ce dernier gène étant impliqué dans le syndrome de Wolfram. Ce syndrome, aussi appelé DIDMOAD, est une maladie neurodégénérative caractérisée par un diabète, une surdité dans les hautes ou les basses fréquences, et une atrophie du nerf optique.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Mme Chen s’est réveillée un matin en n’entendant plus les voix masculines.

  • Elle comprenait cependant la voix féminine du médecin.

  • C’est un cas de perte auditive en pente inversée, une affection rare où le patient perd l’audition dans les fréquences graves.

https://www.futura-sciences.com

Le bruit, ce tueur près de chez vous


Où est le silence, à moins d’aller en campagne, il est impossible de trouver le silence en ville. Le bruit est partout et comme si cela n’était pas assez, les gens se l’imposent à forte puissance directement dans les oreilles de quoi a devenir sourd
Nuage

 

Le bruit, ce tueur près de chez vous

 

Le bruit, ce tueur près de chez vous

Ce billet a d’abord été publié sur le blogue Hinnovic de l’Université de Montréal.

Par Jérémy Bouchez.

Il est pratiquement impossible d’y échapper. Corollaire des activités humaines, le bruit est partout dans nos vies, à un point tel que la pollution sonore est devenue un problème de santé publique.

Nous baignons dans un océan sonore

1 million d’années de vie en bonne santé perdus suite à la morbidité, à des invalidités ou à une mortalité prématurée. C’est, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS, 2011), la conséquence de la pollution sonore résultante de la circulation automobile en Europe. Le bruit des véhicules n’est bien sûr pas la seule source de nuisance sonore ayant des conséquences importantes sur notre santé et sur l’environnement. Dans les grandes villes, nous baignons littéralement dans un océan de sons agressifs : construction, systèmes de son des voitures, motoneiges, concerts extérieurs ou intérieurs, bruits de voisinage (tondeuses, coupes-haies, scies électriques, instruments de musique, système Hi-Fi ou systèmes de cinéma maison, etc.), aéroports, parcs industriels trop proches des habitations. Il ne faut pas oublier non plus la pollution sonore que certaines personnes s’infligent de façon volontaire avec les casques audio branchés sur leur baladeur MP3, téléphone intelligent, tablette ou ordinateur. Même si les fabricants mettent en garde les utilisateurs contre les impacts potentiellement irréversibles d’un volume trop élevé sur l’oreille interne, les spécialistes de l’audition tirent la sonnette d’alarme.

Une récente étude de l’institut de sondage Ipsos en France révèle que «trois jeunes sur quatre auraient déjà été sujets à des troubles de l’audition» et la tendance est la même au Québec.

Ainsi, dans un dossier du magazine Protégez-vous, Marie-Pierre Caouette (Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec) déclarait en 2011 «qu’au cours de la dernière décennie, la demande pour des appareils et des services audiologiques a plus que doublé chez les 25-29 ans».

Pour les experts, nous sommes littéralement en train de préparer une génération de sourds et il s’agit clairement d’un problème de santé publique.

Des impacts importants sur la santé

Les impacts du bruit sur la santé sont nombreux : gêne, dépression, acouphènes, diminution de la qualité du sommeil, augmentation du stress, risques cardio-vasculaire, retard d’apprentissage et problèmes de santé mentale pour des élèves fréquentant des écoles proches de sources importantes de pollution sonore comme un aéroport, une ligne de chemin de fer ou encore une voie autoroutière. Il faut savoir qu’un bruit de 40 dB durant moins de 3 minutes, peut réveiller la majeure partie des gens durant la phase 2 du sommeil, une période transitoire qui précède celle de l’installation du sommeil profond. Or, 40 dB équivalent au niveau sonore régnant dans une bibliothèque ou au fonctionnement d’un lave-vaisselle! Considérant ceci, il est facile de comprendre les répercussions des bruits auxquels nous sommes confrontés durant une journée.

Imaginez vivre à côté d’un aéroport important. Si vous êtes dans la trajectoire des pistes, vous serez soumis aux heures de pointe à un bruit pouvant atteindre 120 dB pouvant durer quelques fois 20 secondes et se répétant toutes les 2 minutes, voire toutes les minutes pour les gros aéroports. Malgré la réduction importante des bruits des moteurs d’avion depuis 30 ans, vivre à proximité d’un aéroport augmente de 2 à 3 % le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral, en plus du risque d’augmentation de l’hypertension artérielle. C’est d’ailleurs pour sensibiliser les autorités municipales, provinciales et fédérales à la pollution sonore engendrée par l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau que des citoyens ont créé en 2012 le groupe Les Pollués de Montréal-Trudeau. Ces citoyens ont d’ailleurs effectué une levée de fond afin d’installer des sonomètres dans la trajectoire des avions et autour de l’aéroport. Il semblerait que le couvre-feu entre 23h00 et 7h00 du matin ne soit pas respecté.

Cependant, la pollution issue du bruit n’est pas nécessairement le fait d’une intensité sonore élevée. En effet, tout le monde a déjà subi la gêne occasionnée par un bruit faible ou répétitif la nuit ou dans un environnement silencieux comme un chien qui aboie, un ventilateur de condenseur de climatisation l’été ou même le tic-tac d’une horloge pour certain. Ce type de désagrément sonore peut-être aussi, voire plus gênant que le bruit d’un camion passant de jour sur une grande avenue. Comme le mentionne cet article du site de l’émission La vie en vert, «on doit tenir compte de ce qui est ressenti : à partir du moment ou un bruit gêne, dérange ou perturbe le bien-être normal, on est en présence de pollution sonore.»

Des solutions simples aux solutions plus complexes

Alors que faire pour réduire le plus possible les impacts de ce problème de santé publique? Premièrement, nous sommes autant récepteurs qu’émetteurs de bruits. Il revient donc à chacun de prendre des décisions visant à limiter son impact sonore. Cela peut-être en isolant phonétiquement son propre logement (surtout faisable en tant que propriétaire) ou en portant attention aux habitudes de nos voisins. En effet, la réduction de notre propre pollution sonore commence par le respect d’autrui. Il est bon également de « savoir s’écouter » par les nuisances des autres. Si on porte plus attention aux bruits qui nous indisposent, on sera plus susceptibles de ne pas reproduire le même comportement, par exemple en baissant sensiblement le volume sonore de la musique en voiture, surtout l’été quand les fenêtres sont grandes ouvertes, tant celles du véhicule que celles des logements. On peut apprécier écouter de la musique, mais on n’a pas le droit de l’imposer aux autres.

Interpeller nos élus

Il ne faut pas négliger l’importance d’une législation visant à réduire la pollution sonore. Quand on peut faire face à une amende conséquente ou à un jugement pour non-respect d’un règlement ou d’une loi visant à diminuer la pollution sonore, on réfléchit à deux fois avant de mettre de côté son savoir-vivre. Au Québec, il existe des lois et règlements visant à protéger l’environnement contre les pollutions sonores notamment dans la loi sur la qualité de l’environnement. Toutefois, le Regroupement québécois contre le bruit dénonce le retard de la province en matière d’arsenal législatif en matière de lutte à la pollution sonore. Si vous estimez que vous êtes victime d’une pollution sonore, voici la page du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques qui vous explique les recours et démarches envisageables.

Le rôle central des fabricants et concepteurs de produits en matière de design et d’innovation

Les lois et règlements doivent aussi être renforcés du côté des fabricants. Nous n’arriverons pas à réduire la pollution sonore sans l’implication totale des fabricants et des concepteurs de produits. Soit le milieu industriel comprend l’importance d’innover et de créer des produits moins bruyants, soit il faut le contraindre à inclure la composante sonore dans tout projet industriel. Des efforts ont été faits dans certains domaines, comme celui du transport aérien. Les avions récents sont en moyenne 75 % moins bruyants qu’aux premiers temps de l’aviation à réaction, mais les riverains proches des aéroports sont toujours autant mécontents. En cause, l’augmentation constante du trafic aérien mondial. Finalement, la pollution sonore engendrée par le trafic automobile est un enjeu majeur. Dans ce secteur, les innovations nécessaires touchent autant à la conception des moteurs, au revêtement des routes, qu’aux dispositifs antibruit mis en place aux abords des routes et autoroutes. Au bout du compte, le fonctionnement du moteur (à explosion, rappelons-le!), l’écoulement de l’air et surtout le frottement des pneus sur le revêtement occasionnent un niveau sonore moyen de 80 dB en ville et d’avantage aux abords d’une autoroute. L’apaisement de la circulation routière passe par la diminution de la vitesse et de la quantité de véhicules se déplaçant, l’amélioration de la technologie du moteur (voire son abandon…) et la promotion de transports actifs.

Alors que la population mondiale est de plus en urbaine, réduire les déplacements en voiture ou en camion permettrait de diminuer la pollution sonore tout comme la pollution atmosphérique, deux tueurs importants qui résultent de notre dépendance à l’automobile.

http://www.sciencepresse.qc.ca