Un hiver 2018-2019 long et pénible


Sans avoir battu des records de froids au Québec, l’hiver a été rude et difficile. Les redoux et pluies n’ont duré que peut de temps a comparer à d’autres années. Résultat : nous avons eu des trottoirs et des rues glacés entre de grosses accumulations de neige. Bref, l’hiver a été plus que pénible. Espoir à l’horizon, l’hiver tire à sa fin, la semaine prochaine … La température en hausse pour fondre toutes ces accumulations de glace et de neige.
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Un hiver 2018-2019 long et pénible

 

La première neige du 13 novembre, à Montréal.... (PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE)

La première neige du 13 novembre, à Montréal.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

 

MANON LOUVET
La Presse

Non, cet hiver n’a pas été le plus froid de l’histoire du Québec. Mais oui, il aura bel et bien été l’un des plus longs et les plus difficiles à gérer. À tous ceux qui n’en peuvent plus de la saison froide qui n’en finit pas : vous avez raison !

L’hiver 2018-2019 aura été plus pénible que la moyenne, confirme Alexandre Parent, météorologue à Environnement et Changement climatique Canada. Retour en cinq temps sur un hiver qui tire (enfin !) à sa fin.

Début de saison précoce

Même si le record de l’hiver le plus froid n’a pas été battu, celui-ci aura débuté sur les chapeaux de roue avec des premières neiges le 13 novembre. D’autant qu’il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant qu’il nous montre ce qu’il avait dans le ventre. Neuf jours après, le 22 novembre 2018, un record de température a été enregistré par Environnement Canada à Montréal, avec un mercure à – 18 °C. En moyenne, Montréal a perdu trois degrés au mois de novembre.

Hâtif et persistant

En plus d’avoir commencé tôt, l’hiver n’a pas relâché sa prise cette année. Depuis le 13 novembre, nous avons les deux pieds  dans la neige. En effet, aucune fonte n’a été enregistrée depuis les premiers centimètres. Ce phénomène s’explique par un nombre de redoux conséquents, mais trop courts.

« D’habitude, quand il y a des redoux, ça dure deux ou trois jours. La neige fond puis elle revient plus tard. Mais cette année, souvent, il ne fallait pas attendre plus de 24 heures pour la voir revenir, explique Alexandre Parent. C’est d’ailleurs pour ça que les trottoirs et les routes ont souvent été en mauvais état. »

Plus froid que la moyenne

Même si nous ne pouvons pas parler d’une saison glaciale, les températures ont souvent été en dessous de la normale. La moyenne des mois de novembre, décembre, janvier et février a été de – 6,3 °C, soit 1,1 °C de moins que les normales de saison. Avec ces chiffres, on ne peut pas parler d’un record, mais ils suffisent pour expliquer ce sentiment d’exception.

Long et pluvieux

Cerise sur le gâteau, la pluie n’a pas non plus épargné les Québécois. Cette année, Environnement Canada a enregistré 72 % de pluie de plus qu’à l’habitude. Côté neige, 36 centimètres de plus que la moyenne se sont accumulés.

Pour Alexandre Parent, ces chiffres ne traduisent toujours pas des situations extrêmes, mais bel et bien un hiver particulièrement rude.

Enfin, bonne nouvelle, il s’en va !

Après quatre longs mois de froid, de neige, de vent, et on en passe, il semble que la saison froide soit sur le point de finir. Selon les prévisions d’Environnement Canada, les premiers élans du printemps devraient se faire ressentir la semaine prochaine et la fonte des neiges ne devrait pas tarder.

Cependant, quelques flocons sont encore attendus d’ici la fin de la semaine.

« Ni grand froid ni excès de chaleur à prévenir, le printemps devrait débuter la semaine prochaine », encourage le météorologue.

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Il reçoit une contravention pour avoir marché dans la rue à cause de la glace


Avec la neige, la pluie, le redoux, le gel, les trottoirs sont désastreux que ce soit à Montréal ou même chez moi à Gatineau. Faut dire que cette année, les piétons marche à la dure. Moi-même, je préfère marcher dans la rue que sur les trottoirs  même s’ils sont déneigés à cause de la glace cabossées ou que c’est glissant. Je trouve que c’est du zèle de la part du policier surtout tard le soir.C’est certain que sur une rue passante, on endure les trottoirs, mais un moment donné avec l’hiver que nous avons, je crois qu’il faut faire la part des choses
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Il reçoit une contravention pour avoir marché dans la rue à cause de la glace

 

Un Montréalais entend contester le constat d'infraction dont il a écopé pour... (Photo David Boily, archives La Presse)

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

SARA CHAMPAGNE
La Presse

Un Montréalais entend contester le constat d’infraction dont il a écopé pour avoir marché dans la rue afin d’éviter un trottoir recouvert de neige et de glace.

Selon le récit raconté sur les ondes de CBC news, Lateef Martin marchait le long de la rue Messier, samedi vers 1 h 30 du matin, dans l’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal, quand il aurait été intercepté par un patrouilleur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

M. Martin a raconté qu’il a été arrêté quand il a refusé de fournir une preuve d’identité au patrouilleur. L’homme à la peau noire, qui marchait la tête recouverte d’un capuchon, avance que « sa race » a probablement été un facteur dans son arrestation. Il soutient qu’il revenait à pied d’une soirée chez un ami.

« Naturellement, j’ai décidé de marcher dans la rue parce que c’était plus sécuritaire. L’un de mes amis a chuté et s’était blessé au genou sur ce même tronçon de trottoir plus tôt dans la journée. […] J’ai voulu être prudent », a-t-il relaté.

M. Martin a reçu un constat de contravention de 48 $ pour avoir contrevenu à l’article 452 du Code de la route stipulant qu’un piéton doit emprunter le trottoir plutôt que la rue quand il y a en un longeant une artère.

« Je pense sincèrement qu’il (le policier) a décidé de me donner une contravention parce que j’ai refusé de lui dire où j’allais, et parce que je lui ai répondu sèchement », a précisé M. Martin.

Le SPVM a refusé de commenter l’affaire hier, CBC news n’est pas parvenu à obtenir les commentaires de la Ville de Montréal.

Chaque année, la Ville de Montréal verse des milliers de dollars en dédommagements à des citoyens pour des chutes sur les trottoirs de son territoire. Récemment, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé la révision des pratiques de déglaçage sur les trottoirs, notamment avec l’utilisation de chenillettes surnommées « croque-glaces ». 

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10 façons de mieux vivre en ville l’hiver


L’hiver en ville quand une tempête s’annonce comme celle de dimanche à lundi, (29 cm de neige dans mon coin pays) c’est le branle combat. Pelleter, déneiger l’auto, se rendre au travail. Sinon, c’est de marcher dans les sillons de pneu (car les trottoirs sont impraticables) pour se rendre au bus. Le vent quand il fait froid est qu’on est dans son champ de tir, c’est glacial. Repenser à l’environnement d’une ville peut aider que cela soit moins pénible. Mais dans le fond, nos parents et grands-parents ont vu bien pire que nous, sans chasse-neige pour dégager les rues … Tout se faisait à la pelle
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10 façons de mieux vivre en ville l’hiver

 

Chauffer des ponts, construire des mégatrottoirs, utiliser des miroirs géants: il existe plein de façons de rendre le quotidien plus agréable en ville, en hiver.

Chauffer des ponts, construire des mégatrottoirs, utiliser des miroirs géants: il existe plein de façons de rendre le quotidien plus agréable en ville, en hiver. Photo : iStock

Vous savez ce moment où vous sortez du bureau, il est 16 h 15, il fait déjà nuit noire et vous vous faites happer par un corridor de vent? Ou cet épisode classique, après une tempête, où vous devez escalader une montagne de neige simplement pour atteindre votre arrêt d’autobus? Eh bien, il existe des solutions à tout ça.

Un texte de Laurence Martin

Edmonton accueille cette semaine une conférence internationale sur l’hiver. Seront réunis : urbanistes, ingénieurs et designers de partout à travers le monde, tous désireux de rendre la saison hivernale plus agréable en ville.

En attendant leurs propositions, voici 10 solutions à explorer.

1. Des miroirs qui réchauffent

Ces miroirs permettent à une petite ville norvégienne, située dans une vallée sombre, de recevoir beaucoup plus d'ensoleillement l'hiver.

Ces miroirs permettent à une petite ville norvégienne, située dans une vallée sombre, de recevoir beaucoup plus d’ensoleillement l’hiver. Photo : Reuters/Norsk Telegrambyra AS

En Norvège, la ville de Rjukan a installé trois grands miroirs en haut d’une montagne pour refléter la lumière du soleil sur la place publique. Les trois héliostats – c’est le nom de la technologie – pivotent durant la journée pour suivre la trajectoire du soleil et mieux réchauffer les passants.

2. Des gratte-ciel qui protègent contre le vent

La Tour Edmonton est un bon exemple de construction qui limite les corridors de vent. Les piétons sont moins dérangés par le vent qui descend vers le bas de l'édifice, en raison de la base plus large qui a été installée au pied de la tour.

La Tour Edmonton est un bon exemple de construction qui limite les corridors de vent. Les piétons sont moins dérangés par le vent qui descend vers le bas de l’édifice, en raison de la base plus large qui a été installée au pied de la tour. Photo : Radio-Canada/Geneviève Tardif

Les corridors de vent : l’ennemi numéro 1 des piétons qui marchent au centre-ville par grand froid. On peut toutefois construire des tours qui limitent le problème. Il suffit d’avoir une base plus large et idéalement de planter des arbres, au bas de l’édifice, pour que les piétons soient davantage protégés du vent.

3. Chauffer des ponts

Le pont Roca Spur, au Nebraska, contient du béton chauffé à l'électricité.

Le pont Roca Spur, au Nebraska, contient du béton chauffé à l’électricité. Photo : Radio-Canada/Christopher Tuan

On parle beaucoup ces jours-ci d’avoir des trottoirs chauffants à Montréal, comme il en existe au Michigan. Mais pourquoi pas des ponts ou des viaducs chauffants?

Selon le professeur de génie civil à l’Université du Nebraska, Christopher Tuan, les ponts sont des surfaces particulièrement glissantes pour les automobilistes durant l’hiver. Il faut épandre une quantité importante de sel pour les déglacer, ce qui finit par endommager leur structure.

M. Tuan a mis sur point un « béton chauffé à l’électricité », qui empêche la neige et la glace de s’accumuler sur le pont Roca Spur, au Nebraska.

4. Plus de lumière SVP…

Le manque de luminosité durant les mois d’hiver peut vite miner le moral. Plusieurs villes ont donc commencé à jouer avec leur éclairage extérieur pour garder un peu de couleur après 17 h. Un bon exemple? L’éclairage de façades d’immeubles, d’habitude très sombres le soir.

Un exemple d'éclairage mieux adapté à l'hiver : la compagnie Verkis en Islande souhaite remplacer l'éclairage assez agressant près du vieux port de Reykjavik (image du haut) pour quelque chose de plus tamisé et agréable pour les piétons le soir (image du bas).

Un exemple d’éclairage mieux adapté à l’hiver : la compagnie Verkis en Islande souhaite remplacer l’éclairage assez agressant près du vieux port de Reykjavik (image du haut) pour quelque chose de plus tamisé et agréable pour les piétons le soir (image du bas).   Photo : Verkis

Pas question, par contre, de créer de la pollution lumineuse. Dans certains cas, comme dans le port de Reykjavik, il s’agit de changer l’éclairage pour qu’il soit plus tamisé et donc plus agréable.

5. … mais pas tout le temps!

Une aurore boréale au-dessus de la capitale de l'Islande, Reykjavik. Plusieurs fois par année, la ville ferme ses lumières et incite les résidents à faire de même pour mieux voir les aurores boréales.

Une aurore boréale au-dessus de la capitale de l’Islande, Reykjavik. Plusieurs fois par année, la ville ferme ses lumières et incite les résidents à faire de même pour mieux voir les aurores boréales. Photo : iStock

Parfois, il faut tout éteindre pour admirer les belles lumières hivernales. Il y a quelques mois, la ville de Reykjavik en Islande a éteint pendant une heure son éclairage public pour permettre aux résidents d’admirer les aurores boréales… sans avoir à sortir de la ville.

6. Déneiger les pistes cyclables en premier

Des cyclistes à Copenhague peuvent apprécier les joies du vélo à l'année longue.

Des cyclistes à Copenhague peuvent apprécier les joies du vélo à l’année longue. Photo : iStock

Imaginez si votre réseau de pistes cyclables était non seulement déneigé à longueur d’année… mais qu’il était déneigé en premier, avant de nombreuses routes! Vous pourriez circuler paisiblement à vélo, en admirant votre ville recouverte de blanc. La ville championne de cette pratique? Copenhague.

7. Un stationnement à skis… près du train de banlieue

Ce rangement pour skis de fond (à gauche) a été installé juste à côté d'une station de train de banlieue, à Edmonton.

Ce rangement pour skis de fond (à gauche) a été installé juste à côté d’une station de train de banlieue, à Edmonton. Photo : Radio-Canada/Geneviève Tardif

Pourquoi vous rendre à votre station d’autobus à pied…quand vous pouvez y aller en skiant?

La ville d’Edmonton a installé un support pour ranger, en toute sécurité, les skis de fond, juste à côté d’une station de train de banlieue. Une façon d’intégrer le sport hivernal à vos déplacements quotidiens.

8. Des cabanes chauffantes originales

Le cabane chauffante d'Anish Kapoor

Le cabane chauffante d’Anish Kapoor   Photo : Warming Huts v.2017

Besoin de vous réchauffer entre deux coups de patin? À Winnipeg, des nouvelles cabanes font leur apparition chaque année le long des rivières Rouge et Assiniboine. L’occasion pour des artistes de renommée internationale comme Anish Kapoor de faire aller leur élan créatif.

9. Des mégatrottoirs

Avec une construction comme celle-ci, la neige n’empiète pas sur l'espace réservé aux piétons. Il suffit d'avoir une surface assez large entre la route et le trottoir, où la neige peut s'accumuler.

Avec une construction comme celle-ci, la neige n’empiète pas sur l’espace réservé aux piétons. Il suffit d’avoir une surface assez large entre la route et le trottoir, où la neige peut s’accumuler. Photo : Radio-Canada/Geneviève Tardif

La neige qu’on déblaie sur la moitié du trottoir, après une tempête, ça vous dit quelque chose? Et bien, pour éviter que les trottoirs deviennent impraticables pour les piétons, mieux vaut construire des mégatrottoirs, où la neige peut s’accumuler sans déranger les piétons.

10. Des terrasses ouvertes à l’année longue

La terrasse du Café bicyclette, à Edmonton en plein hiver.

La terrasse du Café bicyclette, à Edmonton, en plein hiver. Photo : Radio-Canada

Siroter un bon chocolat chaud dehors, sans avoir froid, ça vous dirait? C’est ce que proposent maintenant certains cafés, en ouvrant leurs terrasses durant toute l’année. On distribue des couvertures aux clients et on installe des chaufferettes au gaz ou carrément des fours à bois dehors. Attention, par contre, que la terrasse ne se trouve pas en plein couloir de vent!

http://ici.radio-canada.ca/

Peinture urbaine sur trottoir


J’aime les trompes-oeil sur les rues et trottoirs, c’est un travail étonnant.
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Peinture urbaine sur trottoir 

 

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EDGAR MUELLER

Edgar Mueller, autodidacte et peintre urbain, réalise des œuvres impressionnantes sur les trottoirs d’Allemagne, d’Angleterre et de la Russie.

Edgar Mueller, originaire de l’Allemagne, fait partit du mouvement Street Painting.

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EDGAR MUELLER

Mueller a commencé à l’âge de 16 ans, dans la ville de Geldern, où il était lycéen et a découvert l’art urbain.

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EDGAR MUELLER

En 1998, il décroche le titre de « maitre peintre de rue. » Alors il décide de se consacrer entièrement à l’art de rue.

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EDGAR MUELLER

Ce mouvement artistique est une forme d’art qui se réalise dans la rue ou dans des endroits publiques.

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EDGAR MUELLER

Le « street art » prend toutes sortes de formes, comme le graffiti, les posters ou les stickers.

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EDGAR MUELLER

Il crée des peintures tridimensionnelles qui deviennent d’illusions. Le principe du trompe-l’œil en 3D est simple, il utilise la perspective pour réaliser une peinture sur le sol.

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EDGAR MUELLER

L’objectif est de donner l’impression d’un relief, souvent représenté par un creux.

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EDGAR MUELLER

http://incroyable.co/

Des trottoirs avec vos bouteilles vides pour réduire les gaz à effet de serre


Les bouteilles vides s’accumulent et ne se décomposent pas dans les déchets, mieux vaut le recycler. Voilà peut-être que bientôt, les verres feront partie du béton et du ciment de nos routes et trottoirs, devenant ainsi plus écologiques et plus durables surtout avec les gels et dégels qui font des dégâts chaque années sur nos routes
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Des trottoirs avec vos bouteilles vides pour réduire les gaz à effet de serre

 

Photo :  ICI Radio-Canada

Il n’y a pas que les leaders du monde réunis à New York qui tentent de sauver la planète du réchauffement climatique. Des chercheurs québécois ont trouvé un moyen original de réduire les gaz à effet de serre : utiliser moins de ciment dans le béton en le remplaçant par de la poudre de verre, produite avec vos bouteilles vides.

Les cimenteries sont un des plus gros producteurs industriels de gaz à effet de serre dans le monde. Et pour cause, le ciment est le deuxième matériau de construction le plus utilisé sur la planète. Chaque seconde dans le monde, 126 000 kilos de ciment sont coulés. Sur le plan mondial, la production s’élève en moyenne à 555 kilos de ciment par habitant et par an.

Un potentiel écologique et économique important. La Société des alcools du Québec a investi 2 millions $ depuis 10 ans dans les travaux de la Chaire SAQ de valorisation du verre dans les matériaux de l’Université de Sherbrooke. Les chercheurs analysent le comportement de la poudre de verre comme substitut du ciment dans le béton.

« À chaque fois qu’on utilise une tonne de poudre de verre dans le béton, on économise une tonne de gaz à effet de serre. » — Mario Quintin, le directeur du Développement durable à la Société des alcools du Québec

« Le moment le plus fantastique, raconte le directeur de la chaire Arezki Tagnit-Hamou, c’est quand on a vu la perméabilité de ce béton. La poudre de verre, c’est complètement différent d’un béton ordinaire, il fait passer très peu d’eau et de gaz il devient très peu perméable. »

Autre avantage selon l’ingénieur-chercheur : « On peut facilement multiplier par trois la durée de vie d’un béton poudre de verre par rapport à un béton normal ».

Dans un trottoir près de chez vous

Depuis 2011, Montréal teste la poudre de verre dans quelques-uns de ses trottoirs. Comme ceux devant le musée des Beaux-Arts, sur la rue Sherbrooke, coulés avec 10 % de poudre de verre. 

« Les résultats jusqu’à présent sont très encourageants, très prometteurs, explique Lionel Perez, le responsable des infrastructures au Comité exécutif de la Ville de Montréal.

Il évoque de meilleurs résultats du point de vue de la pression supportée et de la résistance aux phases de gel et de dégel que le béton couramment utilisé.

La Ville de Montréal attendra toutefois 2016 avant de lancer des appels d’offres pour seulement 10 % de ses nouveaux trottoirs.

« Chaque fois qu’y a une nouvelle technologie, bien qu’elle est novatrice, il faut y aller par étape, pour s’assurer que tout est analysé, tout est considéré. On ne veut pas prendre une décision qui va affecter les contribuables montréalais a la négative. » — Lionel Perez,  responsable des infrastructures au Comité exécutif de la Ville de Montréal

Une question de coût

La poudre de verre est de 10 à 20 % moins chère que le ciment, trois fois plus durable et beaucoup plus écologique. Toutefois, les bétonnière affirment que leurs coûts grimperaient si elles produisaient du béton à partir de cette poudre, car elles devraient installer un silo supplémentaire – ce qui ferait un béton plus cher.

De son côté, le directeur général des centres de tri Tricentris à Lachute, Frédéric Potvin, estime que les bétonnières résistent au changement.

« Ce n’est pas facile, on en est à l’étape de modifier les comportements. »

« On a convaincu quelques bétonnières locales seulement, maintenant il faut que l’ensemble des bétonnières du Québec mette la main à la pâte pour donner un coup de pouce à l’environnement et procurer un meilleur béton aux Québécois. » — Frédéric Potvin, directeur général des centres de tri Tricentris à Lachute

http://ici.radio-canada.ca