Le Saviez-Vous ► 7 nouvelles passées sous le radar


    On fait un peu du coq à l’âne. 7 faits dans différents domaines, allant de l’archéologie du cacao chez les Mayas à la canicule en Australie.
    Nuage

     

    7 nouvelles passées sous le radar

      Les Mayas mangeaient-ils leurs économies? Quelle musique donne la chair de poule aux festivaliers? Et pourquoi une autoroute fond en Australie?

      Voici des nouvelles qui sont passées sous le radar dans l’actualité de la semaine.

      Un texte d’Alain Labelle

      Quoi? Du chocolat

      Du chocolat présentant un glyphe Maya.

      Les fèves de cacao servaient de monnaie chez les Mayas. Photo : iStock/Arina Habich

      Une barre de chocolat valait son pesant d’or au temps des Mayas. Des archéologues américains affirment que le cacao était utilisé comme monnaie dans cette civilisation d’Amérique centrale dominante à l’époque précolombienne, un peu à la façon des pièces d’argent actuelles. Les Mayas n’auraient jamais utilisé de réelles pièces d’argent, pense Joanne Baron, du Bard Early College de New York.

      Selon la scientifique, les Mayas échangeaient plutôt des fèves de cacao contre des biens et services, au même titre que le tabac, le maïs et le tissu. Cette forme de troc permettait de traverser les barrières ethniques et linguistiques.

      L’archéologue va même jusqu’à avancer qu’une pénurie de chocolat aurait pu contribuer à la chute de cette civilisation.

      Qui? Les amateurs de concerts de musique

      Des dizaines de personnes dansent.

      Des festivaliers lors de l’édition 2017 d’Osheaga  Photo : Osheaga

      Des chercheurs américains ont établi ce qui donne la chair de poule aux amateurs de concerts de musique. Le chercheur Matthew Sachs et ses collègues de l’université Harvard affirment que la signification des paroles et le volume du son sont en grande partie responsables du phénomène cutané.

      Pour arriver à l’établir, l’équipe a suivi la fréquence cardiaque et l’activité électrodermale de sujets qui écoutaient en direct trois de leurs morceaux de musique préférés.

      D’autres facteurs clés pour donner la chair de poule : la présence d’amis, une foule en délire qui chante en chœur et l’admiration portée à un artiste.

      Quel est le genre de musique dont l’écoute est le plus susceptible de hérisser vos follicules pileux? Le rock arrive en tête (31 %), suivi de la musique pop (29 %), de l’indie (7 %) du house (6 %) et des symphonies de musique classique (5 %).

      Combien? 44 %

      Carte mondiale montrant les rivières.

      Seulement deux autres études avaient tenté de quantifier la surface totale des rivières.  Photo : UNC-Chapel Hill

      Les rivières de la Terre couvrent pas moins de 44 % plus de territoire que les précédentes études le laissaient penser. Une estimation basée sur l’analyse d’images satellites réalisée par les géologues George Allen et Tamlin Pavelsky de l’Université de la Caroline du Nord à Chapel Hill montre que l’ensemble des rivières du globe coulent sur environ 773 000 kilomètres carrés, soit un peu plus que 0,5 % de la surface terrestre non glaciaire. À titre comparatif, toutes les rivières couvrent une plus grande superficie que l’État américain du Texas.

      À ce jour, seulement deux autres études avaient tenté de quantifier la surface totale des rivières, mais elles se fondaient sur des données limitées.

      Ces informations détaillées permettront de mieux comprendre le rôle des rivières sur le climat mondial. En effet, une plus grande surface de rivières signifie un plus grand contact entre l’eau et l’air, de sorte que ces cours d’eau échangent probablement plus de dioxyde de carbone avec l’atmosphère qu’on ne l’estimait actuellement.

      Comment? Avec de la fibre optique

      Un câble de communication à fibre optique permet d'évaluer l'activité sismique.

      Un câble de communication à fibre optique permet d’évaluer l’activité sismique.  Photo : P. Jousset/GFZ

      Des sismologues allemands affirment avoir mis au point une méthode révolutionnaire, mais plutôt simple, de détecter les tremblements de terre. Philippe Jousset et Thomas Reinsch du Centre allemand de recherche en géosciences ont envoyé des impulsions de lumière dans un câble de communication à fibre optique existant pour évaluer l’activité sismique dans une région d’Islande. Ce type de câble est présent sous terre partout dans le monde et est utilisé pour fournir des services Internet et de télévision.

      La technique a permis de confirmer la présence de failles documentées, mais aussi d’autres qui étaient inconnues à ce jour. De petits séismes régionaux, des vagues provenant d’importants séismes lointains et des microséismes survenus dans le fond de l’océan ont également été enregistrés grâce aux câbles à fibres optiques. Des coups de marteau et le passage de voitures ont même été détectés.

      Quand? Il y a 13 millions d’années

      Représentation artistique des espèces Theosodon arozquetai et Llullataruca shockeyi.

      Les espèces « Theosodon arozquetai » (à gauche) et « Llullataruca shockeyi »  Photo : Velizar Simeonovski.

      Une équipe internationale de paléontologues a mis au jour les restes fossilisés de deux espèces de mammifères ongulés, des animaux à sabots, qui vivaient il y a 13 millions d’années sur le territoire de l’actuelle Bolivie.

      Ces espèces, Theosodon arozquetai et Llullataruca shockeyi, étaient des bêtes litopternes, c’est-à-dire que l’extrémité de leurs membres se terminait par trois doigts. Elles étaient des brouteuses de feuilles et d’herbe.

      Comme l’Amérique du Sud a été géographiquement isolée pendant la majeure partie des 66 derniers millions d’années, la richesse de ses fossiles en fait l’endroit idéal pour étudier des sujets tels que l’adaptation des mammifères à l’environnement et peut aider à comprendre comment ils ont évolué ailleurs sur la planète.

      Pourquoi? À cause de la canicule

      Des pneus endommagés par une route australienne.

      La surface de la route fondait et détruisait littéralement les pneus des véhicules qui la parcouraient.  Photo : Facebook/Tablelander/David Anthony

      Vous avez eu chaud la semaine dernière, mais ce n’est rien par rapport à ce qu’ont eu à endurer les pneus des voitures et camions qui ont emprunté la route Millaa Millaa-Malanda, en Australie. Les autorités ont dû la fermer parce que sa surface fondait et détruisait littéralement les pneus des véhicules qui la parcouraient. Le journal Tablelancer explique que la route avait été réaménagée quelques jours auparavant, mais que les chaleurs intenses avoisinant les 40 degrés Celsius observées dans le Queensland cette semaine ont empêché le gravier présent dans l’asphalte de s’y agréger correctement.

      Où? Au Royaume-Uni

      Une archiviste observe avec une loupe le parchemin de la Déclaration d'indépendance des États-Unis découvert au Royaume-Uni.

      Une archiviste observe le parchemin de la Déclaration d’indépendance des États-Unis découvert au Royaume-Uni. Photo : Reuters/Hannah Mckay

      Une découverte bien particulière a été faite dans les archives du comté du Sussex, dans le sud du Royaume-Uni : un parchemin de la Déclaration d’indépendance des États-Unis. Si le document datant des années 1780 a été retrouvé l’an dernier par deux professeurs de l’Université de Harvard, ce n’est que cette semaine qu’une équipe de scientifiques a confirmé l’authenticité de ce manuscrit. Il n’existe qu’une autre copie parchemin de ce texte politique par lequel les treize colonies britanniques d’Amérique du Nord ont fait sécession le 4 juillet 1776. Elle est conservée dans les Archives nationales américaines à Washington.

      Le parchemin aurait appartenu à Charles Lennox, le troisième duc de Richmond, connu pour son soutien aux révolutionnaires américains. Les chercheurs veulent maintenant établir comment le document s’est retrouvé en Angleterre.

      https://ici.radio-canada.ca/

      Le Saviez-Vous ► En Inde, des femmes achetées pour quelques centaines d’euros


      Il y a des endroits dans ce monde qui doivent évoluer pour de meilleures conditions de la femme. Dans des villages en Inde, des hommes ont de la difficulté à se trouver des femmes, alors ils les enlèvent ou les achètent. Elles sont devenues des esclaves domestiques et sexuelles. Si ces hommes décident de les délaissées, elles se retrouvent seules rejeter par leurs voisins, et même par leur famille.
      Nuage
       

       

      En Inde, des femmes achetées pour quelques centaines d’euros

       

      Une mariée, à Ahmedabad, en Inde, le 11 février 2018. | Sam Panthaky / AFP

      Chaque année en Inde, des dizaines de milliers de femmes sont enlevées pour être vendues comme épouses.

       

      À treize ans, Tahmina a été vendue 50.000 roupies (environ 620 euros/ 994,06 $ canadien) à un homme de plus de quarante par sa sœur et son beau-frère, dans un village de l’État d’Haryana.

      En Inde, le rapport ministériel du National Crime Records Bureau indique qu’en 2016, 33.855 personnes ont été enlevées pour un mariage, un peu plus de la moitié d’entre elles étant mineures, et la quasi totalité, des femmes (seulement 59 hommes sur le total).

      «Pendant des siècles, le trafic de femmes à marier a été un marché florissant dans les États de l’Haryana, du Pendjab et du Rajasthan, au nord de l’Inde. Il n’existe pas de données officielles du gouvernement sur le nombre de victimes du trafic d’alliances, mais l’on estime que des centaines de milliers de femmes et de filles, principalement venant d’Assam, du Bengale-Occidental, du Jharkhand ou du Bihar, ont été vendues en mariage», rapporte Elena del Estal pour le Guardian.

      Six semaines plus tard, Tahmina a été retrouvée par sa mère dans un petit centre d’hébergement géré par le gouvernement, grâce à l’aide de l’organisation Empower People, qui lutte contre le trafic de femmes à marier et les crimes d’honneurs perpétrés contre les femmes.

      Une vie d’esclave sexuelle et domestique

      Les femmes ainsi vendues sont souvent réduites à une vie d’esclave sexuelle ou domestique, quand elles ne sont pas abandonnées et, éventuellement, revendues. On les appelle «paro» ou «molki», ce qui signifie «volée» ou «achetée» –manière supplémentaire de les humilier.

      Sanjida a vécu comme «paro» pendant quinze ans dans le district de Mewat. Comme Tahmina, à qui sa sœur avait fait croire qu’elle l’emmenait à Dehli, elle pensait rejoindre la capitale pour trouver un emploi de baby-sitter. Au lieu de cela, on l’a vendue pour 10.000 roupies (124€ /194,92 $).

      Quand elles se retrouvent veuves, la plupart des paros sont expulsées de la maison. Un retour au premier foyer est souvent mal vécu par les femmes ayant été vendues comme épouses, qui font face à des discriminations, du voisinage comme de leur propre famille.

      Le père de Tahmina a refusé de l’accueillir dans sa maison à son retour. Il a décidé de quitter leur village avec sa mère et ses frères et sœurs, la laissant vivre chez sa grand-mère.

      La pratique de mariage forcé par troc et enlèvement trouve sa légitimation auprès de certaines populations, lorsque trouver une femme locale se révèle trop ardu.

      «Les hommes pauvres comme nous, qui n’ont pas beaucoup de terres, ont beaucoup de difficulté à trouver une femme ici», explique l’homme qui a acheté et épousé Sanjida.

      Samsuddil, lui, a acheté Najida 10.000 roupies pour qu’elle le rejoigne… lui et sa femme: incapable à 41 ans d’avoir un enfant avec cette dernière, et ne pouvant pas trouver d’autre femme au village, il se justifie:

      «Avoir des enfants est important». Najida a vingt ans.

       

      http://www.slate.fr

      Le Saviez-Vous ► L’argent ne fait pas le bonheur…


      Vivre sans argent est pratiquement impossible même si on essaie de faire du troc comme autrefois.
      Depuis que l’homme a voulu échanger des choses, des moyens ont été créer des richesses de plus en plus grandes
      Nuage

       

      L’argent ne fait pas le bonheur…

       

      L'argent ne fait pas le bonheur…

      Ariel Fenster

      C’est ainsi que commence un dicton français, avec en seconde partie… «mais il y contribue». Ce qui est certain c’est que l’argent joue un rôle primordial dans notre vie et cela depuis les temps immémoriaux.

      Mais l’argent a pris différentes formes au cours de l’histoire. Au départ, la monnaie d’échange était basée sur le troc. On payait avec des commodités qui avaient une valeur intrinsèque; le sel par exemple. Les légionnaires romains recevaient régulièrement leur ration de sel (salarium). Ce qui nous a donné le «salaire». Une personne riche qui avait beaucoup de bétail avait un cheptel ou un «capital». Les deux termes viennent de la même racine latine. En hébreu l’argent se dit «kessef» qui serait dérivé de «kew» ou mouton.

      Aux alentours de 3000 av. J.-C., en Mésopotamie l’avoine était la monnaie d’échange la plus couramment utilisée pour les échanges commerciaux. Ce qui convenait bien à la société agraire de l’époque. Mais quand les villes comme Babylone commencèrent à se développer, stocker de l’avoine dans son appartement n’était pas tellement pratique! C’est pourquoi l’avoine a été remplacée par de l’argent, un métal rare. Les paiements se faisaient avec des anneaux d’argent d’à peu près 20g que l’on appelait «shekel» (qui est d’ailleurs aujourd’hui le nom de la monnaie israélienne). Le problème avec cette approche c’est que cela rendait nécessaire pour chaque achat de peser le métal pour être certain du poids. Pour échapper à cette contrainte, un certain poids d’argent prédéterminé était placé dans une bourse de cuir qui était ensuite scellée avec un sceau de cire. Le sceau représentant une personne de confiance qui se portait garante de la quantité d’argent dans la pochette.

      Crésus, le roi de Lydie en Asie Mineure, établit l’étape suivante. L’électrum, un alliage rare d’argent et d’or servait de monnaie pour le commerce. Le roi de Lydie eu l’idée d’appliquer son sceau, non sur la cire à l’extérieur de la bourse, mais directement sur le métal. C’est ainsi que furent créées les premières pièces de monnaie en 600 av. J-C (ci-contre). Une invention qui facilita le commerce et fit que le roi de Lydie devint immensément riche comme…Crésus. L’unité de monnaie lydienne était le « Stater ». Mais éventuellement chaque pays frappa sa propre monnaie avec des noms reflétant son origine, le florin pour la ville de Florence, la livre tournois qui était frappée dans la ville de Tours. Mais c’est l’Allemagne qui est à l’origine de l’unité monétaire la plus utilisée, le dollar. On retrouve cette dénomination dans plus de de 35 pays aujourd’hui.

      Au 16ième siècle l’empire germanique produisait ses pièces de monnaie à partir de l’argent provenant d’une mine appelée Joachimthal (la vallée de Joachim). Le nom de la monnaie étant le «groshen», en conséquence les prix étaient étiquetés en «joachimthalergroshen».

      Comme vous pouvez l’imaginer ceci rendait le marchandage difficile. C’est combien? «Cent joachimthalergroshen! Accepteriez-vous quatre-vingt joachimthalergroshen? Non mais je vous le laisse pour quatre-vingt-dix joachimthalergroshe». Finalement avec l’usage, la première et la dernière partie furent éliminées pour donner le «thaler» ce qui avec le temps se transforma en «dollar«. Un terme générique utilisé pour décrire une pièce de monnaie en argent pesant 28 grammes. Comme l’Espagne, avec ses mines en Amérique, était la plus importante source d’argent, le dollar espagnol devint la monnaie courante pour les échanges commerciaux à travers le continent.

      Mais aujourd’hui la base de la monnaie repose sur les billets de banque.

      http://www.sciencepresse.qc.ca/

      Le troc a la cote


      Intéressant comme stratégie pour lutter contre la crise économique .. Cependant il y a des lacunes mais cela peut quand même répondre a des besoins sans pour autant se ruiner. De toute façon, le troc a toujours existé .. d’une façon comme une autre
      Nuage

       

      Le troc a la cote

       

      Anna-Louise Fontaine, fondatrice du Jardin d'échange universel (JEU)... (Photo: Édouard Plante-Fréchette, La Presse)

      Anna-Louise Fontaine, fondatrice du Jardin d’échange universel (JEU) dans les Laurentides. Cet organisme a pris racine partout au Québec.

      PHOTO: ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

      GABRIELLE DUCHAINE
      La Presse

      Le troc revient en force au Québec. Échaudés par la dernière crise économique ou simplement préoccupés par la surconsommation, de plus en plus de gens choisissent d’échanger biens et services au lieu d’acheter. Le concept est si populaire que même des commerçants acceptent d’y participer. Massothérapie, acupuncture, menuiserie, cordonnerie ou manucure: on est loin du troc de fourrures contre de la verroterie!

      Pas besoin de payer pour recevoir un massage à l’Espace Chrysalide, rue Berri, à Montréal. Pas en argent, du moins. Philippe Simmonot, massothérapeute agréé, accepte en effet d’être rétribué suivant le principe du troc. Même chose lorsqu’on veut faire réparer des chaussures à la petite cordonnerie du village de Sutton, en Estrie.

      Les propriétaires de ces commerces, comme de plus en plus de Québécois, sont membres d’un groupe d’échange. Cette version améliorée du troc d’antan permet à des regroupements de professionnels et à de simples citoyens de partager expertises, services ou objets. Le phénomène est encore marginal, mais il est en pleine expansion.

      «On reçoit beaucoup de nouveaux membres. Il y a une vogue réelle», note Katia Gosselin, présidente du conseil d’administration de la Banque d’échanges communautaires de services (BECS).

      Depuis 15 ans, l’organisme gère un système de troc qui permet à ses membres – ils sont maintenant 140 – de recourir aux services les uns des autres sans frais. Yoga, pilates, traduction, photographie, soutien informatique, naturopathie, massothérapie, graphisme: les services offerts sont d’une étonnante variété.

      «Notre but est d’attirer tous les corps de métier, dit Philippe Simmonot, membre du groupe. Ce serait formidable. On pourrait vraiment limiter notre usage de l’argent.»

      Depuis qu’il est membre de BECS – il s’est inscrit l’an dernier -, il offre un ou deux massages par mois en formule troc. Le reste de sa clientèle est traditionnelle. En échange, il a eu recours aux services d’une photographe et a mandaté des gens pour faire la promotion de son entreprise en distribuant des prospectus dans des stations de métro. Il a aussi fait des réserves de desserts pour le temps des Fêtes.

      «J’aime beaucoup l’aspect communautaire, le fait de pouvoir rencontrer des gens et d’être utile à la communauté sans la notion d’argent», explique Philippe Simmonot.

      Crise et environnement

      Le sens du communautaire est perceptible chez de nombreux adeptes du troc, mais c’est surtout la crise économique, qui a coïncidé avec une augmentation de la conscientisation environnementale, qui contribue à la popularité croissante du troc.

      «Il y a des gens qui doivent se serrer la ceinture mais qui n’ont pas envie de se priver. L’échange devient une façon de s’offrir des choses qu’on n’a pas nécessairement les moyens d’acheter», observe Maude Léonard, coordonnatrice de Troc-tes-trucs, organisme à but non lucratif qui organise des journées d’échange d’objets, de vêtements et de meubles d’occasion un peu partout à Montréal.

      «Chez nous, les gens accèdent à des objets en parfait état à coût nul et peuvent en même temps se débarrasser de ce qu’ils ont en trop.»

      Fondé il y a sept ans dans le quartier Villeray, l’organisme a maintenant des cellules dans six arrondissements et dans une ville de banlieue. Il compte plusieurs centaines de participants.

      «C’est assez surprenant étant donné qu’on fonctionne surtout par bouche à oreille, dit Mme Léonard. Chaque fois qu’on organise une activité, il y a un peu plus de monde.»

      Échanger des points

      Autre organisme, même succès: partout au Québec, le Jardin d’échange universel (JEU) permet l’échange de biens et de services entre ses membres. Ici, on échange des points, qui, comme l’argent, servent à acheter les services de n’importe quel membre du groupe.

      «En offrant un service, on accumule des points, qu’on note dans un carnet. On peut ensuite choisir ce qu’on veut en retour et s’en prévaloir au moment opportun», explique Anna-Louise Fontaine, fondatrice du JEU dans les Laurentides.

      Ainsi, un participant pourrait donner une corde de bois à un membre acupuncteur en échange de points et acheter les services d’une gardienne, elle aussi membre, plutôt qu’un traitement d’acupuncture.

      «Ça permet une grande flexibilité», indique Mme Fontaine, que La Presse a rencontrée chez Éliane Laberge, autre adepte du JEU.

      Cette dernière était en pleine séance de négociation lorsque nous lui avons rendu visite dans sa maison, à Val-David. En compagnie de quatre autres membres, elle tentait de troquer un chandail en laine épaisse.

      «Combien de points tu veux?» «Je ne sais pas trop. Ça vaut combien, selon toi?»

      Après discussion, elles se sont entendues pour 180 points. «Vendu!» Les femmes se sont mises à noter les changements au pointage dans leur carnet.

      Le JEU Laurentides compte 111 membres. Les JEU des autres régions, des centaines d’autres. On y échange de tout: oeufs frais, viande de lapin, services de mécanique automobile, gardiennage, acupuncture…

      «Ce qui est bien, c’est que le système nous force à réfléchir à ce dont on a vraiment besoin. Pas comme quand on entre dans un magasin et que tout est offert», dit Éliane Laberge.

      Elle croit également que le troc lui permet de s’offrir des choses qu’elle n’a pas les moyens d’acheter.

      «Beaucoup de gens de mon âge sont forcés de retourner travailler, mais pas moi, souligne la sexagénaire. J’ai un réseau et des ressources grâce au JEU. En plus d’avoir accès à toutes sortes de services gratuitement, je rencontre des gens qui ont les mêmes valeurs que moi.»

      ***

      POUR TROQUER AU QUÉBEC

      TROC-TES-TRUCS

      D’où ça vient? Imaginé en 2005 lors d’un atelier de l’école d’été de l’Institut du Nouveau Monde, le concept d’échange d’objets d’occasion a vraiment pris son envol en 2006. La première activité d’échange a eu lieu dans le quartier Villeray, en avril de la même année, et a réuni 35 familles. Des séances Troc-tes-trucs ont maintenant lieu dans six arrondissements de Montréal, à Mirabel et même dans la ville française de Hérault. Chacune attire jusqu’à 100 familles. Il s’en tient généralement quatre par année dans chaque quartier.

      Comment ça marche? Les participants arrivent avec des vêtements, des livres, des meubles, des électroménagers ou tout autre objet dont ils veulent se départir. Tout est minutieusement inspecté par des bénévoles et doit être en bon état. On attribue ensuite des points en échange des objets, selon leur valeur et leur rareté. Les «trucs» à échanger sont disposés sur des tables. Chaque participant peut repartir avec de nouvelles trouvailles d’une valeur équivalant aux points qu’il a amassés en donnant. Tout ce qui ne trouve pas preneur est ensuite donné à un organisme de charité.

      JARDIN D’ÉCHANGE UNIVERSEL (JEU)

      D’où ça vient? Le concept a été importé de France à la fin des années 90. Au Québec, c’est en Estrie que les premiers échanges du JEU ont eu lieu. Depuis, le réseau, qui permet des échanges de biens, mais aussi de services et auquel adhèrent aujourd’hui des professionnels et des commerçants, s’est étendu. Il compte des membres dans six régions. Deux autres régions mettent actuellement sur pied des cellules.

      Comment ça marche? Chaque membre annonce son offre de service. Cela peut aller du jardinage à la massothérapie, en passant par la corde de bois à donner ou la chambre à louer. Les participants accumulent des points (six points valent 1$) en offrant des biens et des services. Ils peuvent à leur tour «acheter» ce dont ils ont besoin avec les points gagnés, qui font figure d’argent. Le JEU n’exige donc pas un échange entre deux personnes. Un membre peut par exemple offrir ses services d’acupuncture à un ébéniste, mais avoir besoin d’une gardienne. Il utilisera les points donnés par l’ébéniste pour payer la gardienne.

      BANQUE D’ÉCHANGES COMMUNAUTAIRES DE SERVICES (BECS)

      D’où ça vient? Fondé il y a 15 ans, l’organisme à but non lucratif qui gère des échanges de services compte aujourd’hui 140 membres actifs, surtout dans la région de Montréal. Massothérapeutes, acupuncteurs, naturopathes, coiffeurs, esthéticiennes, traducteurs, graphistes ou menuisiers: l’organisme affirme sur son site web qu’on «trouve de tout ou presque».

      Comment ça marche? Comme pour le JEU, le nouveau membre offre ses services en fonction de ses compétences et de ses intérêts. Les heures de service fournies aux autres membres lui sont créditées. En retour, à l’aide du site internet de BECS, il choisit d’utiliser les services des autres membres. Les heures utilisées sont alors débitées de son compte. Une heure de travail en vaut toujours une autre, quel que soit le service fourni. Une heure chez le coiffeur équivaut donc à une heure chez le dentiste ou à une heure de menuiserie.

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      LES LIMITES DU TROC

      Même s’il prend de l’ampleur, le troc demeurera marginal au Québec, selon l’économiste Ianik Marcil.

      «Ce n’est pas pour rien que l’argent a été inventé par presque toutes les sociétés au cours de l’histoire. C’est un outil extraordinaire qui sera bien difficile à déloger», dit-il.

      Il a lui aussi remarqué la popularité des groupes d’échange.

      «Ça existe depuis toujours, surtout dans les communautés rurales. Mais le web permet aujourd’hui de joindre plus de gens.»

      Selon lui, les gens s’intéressent à ce système surtout pour des questions de valeurs. Il reconnaît toutefois que le troc, comme l’affirment plusieurs adeptes, peut réduire certains frais.

      «Mais il y a une limite à ce qu’on peut échanger, précise l’économiste. À un moment donné, vous n’aurez rien à donner que les autres veulent. On ne peut pas échanger une coupe de cheveux contre une auto, par exemple.»

      C’est pour cette raison que certains organismes de troc utilisent un système de points pour éviter de forcer les échanges d’une personne à une autre.

      «Mais ça, ça revient à utiliser de la monnaie. On pourrait bien changer l’argent pour de l’argent de Monopoly. Ça revient au même», conclut l’économiste.

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      FAB LABS

      Les Fab Labs (pour fabrication laboratories) sont une sorte de version ultramoderne du troc. Il s’agit d’ateliers dans lesquels on met à la disposition du public des machines industrielles, comme des découpeuses laser ou des imprimantes 3D, pour permettre de fabriquer des objets qui coûteraient trop cher à réaliser autrement. Ces coopératives regroupent informaticiens, designers et artistes de tout genre qui partagent leur savoir et leur expertise. Le concept a été inventé au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et existe aujourd’hui partout dans le monde.

      http://www.lapresse.ca

      Faveurs sexuelles pour de l’alcool: le phénomène persiste chez les ados


      Nos enfants ont besoin de bonnes valeurs, d’une stabilité et de montré l’exemple .. cela peut contribuer semble t’il a diminuer l’impact de vouloir se vendre pour l’alcool et ou drogue ..
      Nuage

       

      Faveurs sexuelles pour de l’alcool: le phénomène persiste chez les ados

       

      L’étude démontre qu’un peu plus de 2,0 pour cent des adolescents ayant testé l’alcool, la marijuana et d’autres drogues ont aussi échangé des faveurs sexuelles pour obtenir l’une ou l’autre de ces substances.

      PHOTO: IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

      Tamsyn Burgmann
      La Presse Canadienne
      Vancouver

      Le phénomène du troc de faveurs sexuelles contre de l’alcool et des drogues chez les adolescents persiste à un niveau faible mais stable, bien que la plupart d’entre eux fréquentent l’école et vivent chez leurs parents, conclut une nouvelle étude de l’université de la Colombie-Britannique (UBC).

      Sa principale auteure, la professeure à UBC Elizabeth Saewyc, explique que les recherches révèlent que le phénomène continue à se passer «dans l’ombre» mais qu’un message positif ressort de l’étude.

      Mme Saewyc souligne que la famille fait une «différence importante» dans le comportement de leurs enfants. Si les parents parlent de valeurs et d’objectifs avec leurs enfants, en plus de leur donner un modèle de relation amoureuse saine, ceux-ci en tiendront compte dans leurs décisions sur leur vie sexuelle.

      Le rapport a impliqué la participation de 2360 étudiants de 28 écoles secondaires du sud-est de la Colombie-Britannique, puisant l’information d’un questionnaire bi-annuel.

      Les auteurs de cette étude, publiée mercredi dans le Canadian Journal of Human Sexuality, mentionnent que leurs conclusions sont semblables à celles d’autres recherches du genre menées au Québec, aux États-Unis et à Oslo, en Norvège.

      L’étude démontre qu’un peu plus de 2,0 pour cent des adolescents ayant testé l’alcool, la marijuana et d’autres drogues ont aussi échangé des faveurs sexuelles pour obtenir l’une ou l’autre de ces substances.

      Les garçons et les filles sont quasi tout aussi susceptibles les uns que les autres de pratiquer ce genre d’échanges, tandis que 83 pour cent de garçons et 98 pour cent de filles s’y adonnant habitent toujours la maison familiale.

      Mme Saewyc a souligné que les enfants se sentant moins soutenus par leur famille sont beaucoup plus à risque d’échanger des faveurs sexuelles pour de l’alcool et des drogues.

      Les jeunes filles prêtent à offrir de telles faveurs à des garçons plus âgés possédant une voiture et ayant de l’argent n’est en rien un phénomène nouveau, souligne Diane Sowden, directrice administrative de la Children of the Street Society, basée à Coquitlam, en Colombie-Britannique.

      Selon elle, ce genre d’incidents se produit lors de fêtes et pour quelque chose d’aussi modeste qu’un trajet en voiture.

      Mme Sowden affirme avoir vu l’attitude des adolescents se transformer grâce à l’éducation.

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