Les Incas, pros de la chirurgie du crâne


On sait que dans plusieurs parties du monde il y a eu des trépanations à différentes époques de l’histoire. Ce sont les Incas qui ont démontré un grand savoir faire dépendant du siècle le taux de survie était au début 40 % et a l’apogée de la civilisation Inca, jusqu’à 74 % à 83 %. De plus certaines personnes ont survécu à plusieurs trépanations
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Les Incas, pros de la chirurgie du crâne

Un crâne

Des chercheurs ont démontré que le taux de survie des chirurgies du crâne des Incas était supérieur à celui des chirurgiens en fonction pendant la guerre civile américaine.  Photo : Université de Miami

 

Si vous deviez subir une chirurgie crânienne à une autre époque qu’aujourd’hui, votre meilleur choix serait au temps des Incas. Des chercheurs ont démontré que le taux de survie de la procédure dans cet empire du 16e siècle dépassait celui observé en Occident jusqu’à la guerre civile américaine.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

La chirurgie à la tête est loin d’être simple, et se lancer dans cette procédure sans avoir accès à toute la technologie moderne peut sembler insensé. Pourtant, une ancienne forme de chirurgie du crâne, appelée trépanation, a été une pratique millénaire et répandue.

Il s’agit d’une opération au cours de laquelle le médecin soulève une partie du cuir chevelu, puis creuse un trou dans le crâne avant de refermer la plaie. Beaucoup de patients en mouraient, mais il y avait assez de survivants pour que le traitement perdure.

Des crânes avec ces trous ont été trouvés tant en Afrique qu’en Amérique et en Europe. Selon une nouvelle étude, les Incas étaient cependant ceux qui maîtrisaient le mieux la technique.

Les travaux des chercheurs, publiés dans la revueWorld Neurosurgery, montrent l’avance qu’avaient les pratiques médicales des civilisations précolombiennes d’Amérique du Sud.

Plusieurs maux, une solution

Pourquoi vouloir pratiquer un trou dans la paroi crânienne? Bien qu’il soit possible que la procédure ait été effectuée pour des raisons religieuses, plusieurs études ont montré son rôle en tant qu’acte médical.

La trépanation était souvent pratiquée sur des personnes ayant subi un traumatisme crânien. Dans ces situations, l’enflure et l’accumulation de liquide dans la tête pouvaient être mortelles. Pratiquer ces trous et retirer des fragments d’os auraient pu aider à réduire la pression.

Il est aussi possible que cette technique ait servi de traitement contre les migraines ou les maladies mentales. Hippocrate, le père de la médecine en Grèce antique, la proposait même comme traitement contre l’épilepsie.

La pratique a diminué pendant le Moyen Âge, mais l’intérêt en Occident est revenu pendant la Renaissance, et le traitement est resté courant pour les blessures à la tête jusqu’au 18e siècle

Quand les hôpitaux ont commencé à apparaître dans les grandes villes, les conditions insalubres et les infections ont mis fin au traitement. Par contre, la procédure est restée comme mesure d’urgence sur des champs de bataille, comme pendant la guerre civile américaine.

L’expertise médicale des Incas

Des crânes humains

Un trou lisse et arrondi dans l’os du crâne montre que le patient a survécu, puis guéri, après l’opération. S’il apparaît au contraire cassé net ou qu’il porte des traces d’outils, c’est une indication qu’il est mort pendant ou peu après la procédure.  Photo : Université de Miami

La trépanation était une pratique courante en Amérique du Sud, où les conditions géologiques favorables à la préservation d’ossements ont permis à une grande quantité de crânes de patients ayant subi l’intervention de se rendre jusqu’à nous.

Les chercheurs de l’étude ont remarqué qu’un grand nombre de crânes retrouvés indiquaient aussi que les patients avaient remarquablement bien guéri.

Un os dont le pourtour du trou était cassé net ou portait des traces d’outils indique que la personne est morte pendant (ou tout de suite après) la procédure. Toutefois, si l’os est lisse et arrondi, cela indique qu’il y a eu guérison et que la personne a survécu plusieurs mois ou même des années après l’intervention.

Pour confirmer l’efficacité de la procédure chez les Incas, les chercheurs ont comparé l’état de centaines de patients traités à travers les âges.

Les crânes datés entre le 4e et le 2e siècle avant notre ère indiquaient un taux de survie de seulement 40 %. Celui-ci grimpait à 53 % pour les crânes datés du 11e au 15e siècle. Et 200 ans plus tard, à l’apogée de l’Empire inca, entre le 15e et le 16e siècle, le taux de survie atteignait de 75 à 83 %.

De plus, les trous devenaient plus fins avec les époques, et certains patients ont même survécu plusieurs fois à la procédure, le record se chiffrant à sept trépanations.

En comparaison, de 46 à 56 % des patients traités de cette façon lors de la guerre civile américaine en mouraient. La nature des blessures était totalement différente, mais les chirurgiens responsables de l’étude affirment être impressionnés par la différence entre les taux de survie.

On ne sait pas ce que les Incas faisaient de particulier, mais ces travaux montrent l’étendue de l’expertise médicale des civilisations précolombiennes.

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Un bovin trépané par l’homme il y a plus de 5000 ans


Un crâne de vache daté de plus de 5,000 ans, serait probablement le premier acte de vétérinaire que les scientifiques ont pu trouver à ce jour. L’animal aurait subi une trépanation, acte qui était déjà connu chez des crânes humains environs 10,000 ans. L’animal était soit mort ou n’a pas pu survivre de cette opération. Peut-être que c’était comme on fait aujourd’hui, une expérience sur un animal pour le refaire chez l’homme
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Un bovin trépané par l’homme il y a plus de 5000 ans

Une reconstruction du crâne de bovin percé d'un trou,... (Fernando Ramirez Rozzi, CNRS VIA AFP)

 

Une reconstruction du crâne de bovin percé d’un trou, découvert sur un site néolithique français.

FERNANDO RAMIREZ ROZZI, CNRS VIA AFP

 

PASCALE MOLLARD-CHENEBENOIT
Agence France-Presse
Paris

Voulaient-ils soigner ou s’exercer à la chirurgie ? L’étude d’un crâne de bovin percé d’un trou, découvert sur un site néolithique français, montre que la trépanation sur un animal était pratiquée il y a plus de 5000 ans, assurent des chercheurs.

Cela pourrait en faire le premier cas connu de chirurgie vétérinaire, selon une des hypothèses avancées dans une étude parue jeudi dans Scientific Reports.

On savait déjà que l’homme pratiquait la chirurgie crânienne sur d’autres hommes dès la période mésolithique (qui a démarré environ 10 000 ans avant Jésus-Christ), selon ces scientifiques.

« En Europe, il y a beaucoup de crânes humains datant du néolithique qui montrent des signes de trépanation. Mais on n’avait encore jamais retrouvé de crâne animal trépané », explique à l’AFP Fernando Ramirez Rozzi, paléoanthropologue dans un laboratoire du CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Le crâne de vache provient du site de Champ Durand, situé en Vendée (ouest de la France) et découvert dans les années 1970.

Occupé par l’homme entre 3400 et 3000 avant Jésus-Christ, ce camp fortifié, entouré de fossés, semble avoir été un centre d’échanges important pour les populations qui commercialisaient le bétail.

L’équipe menée par Fernando Ramirez Rozzi et Alain Froment du Musée de l’Homme a d’abord cherché à démontrer que la vache en question n’avait pas eu le crâne percé par un coup de corne asséné par un autre bovin, ou par une pierre reçue sur la tête.

« Si le trou situé sur un lobe frontal avait été provoqué par un coup de corne ou un autre élément, on devrait voir que l’os était enfoncé vers l’intérieur. Or ce n’est pas du tout le cas », argumente Fernando Ramirez Rozzi.

« En revanche, on trouve autour du trou des marques de grattage qui sont similaires à celles que l’on observe sur des crânes humains trépanés » au néolithique.

Images à l’appui, il estime avoir « montré sans ambiguïté que les crânes de la vache et les crânes humains ont subi la même technique ».

Le bovin était-il vivant au moment de la trépanation ?

« On ne sait pas trop ». « Mais l’os ne s’est pas reformé. Ce qui veut dire que soit la vache était déjà morte, soit elle n’a pas survécu à l’opération ».

Les scientifiques ont également vérifié que le trou ne résultait pas de maladies osseuses.

Datations complétées

Mais pourquoi des hommes préhistoriques ont-ils trépané un bovin ? Les scientifiques avancent deux hypothèses.

Cela pouvait être pour soigner la vache.

« Si cette chirurgie crânienne observée sur la vache a été réalisée pour sauver l’animal, Champ Durand fournit la preuve la plus ancienne d’une pratique chirurgicale vétérinaire », souligne l’étude.

Autre piste : ces hommes cherchaient peut-être à s’exercer sur l’animal avant d’opérer des hommes.

« Si la trépanation était utilisée pour s’exercer à des techniques, la vache de Champ Durand fournirait la plus vieille preuve d’une expérimentation sur un animal » dès 4000 avant notre ère, selon l’étude.

Fernando Ramirez Rozzi a tendance à privilégier cette seconde hypothèse.

« Je ne vois pas très bien l’intérêt de vouloir sauver un bovin, qui faisait partie d’un gros troupeau. Sauf peut-être si c’était un reproducteur très important ».

« Je crois que c’était surtout une pratique que l’on testait sur un animal avant de passer à l’homme ».

En revanche, les chercheurs ne croient pas à une trépanation pour des motifs rituels.

« Ce crâne a été jeté dans un fossé comme un déchet ».

L’équipe travaille depuis plusieurs années sur ce crâne. En 2010, elle avait commencé à communiquer sur ses travaux, mais elle avait essuyé des « critiques » concernant la datation des ossements, reconnaît le chercheur.

« Depuis de nouvelles datations des ossements humains et animaux ont été réalisées ». « Nous avons à présent 25 datations. C’est costaud », assure-t-il.

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Il y a plus de 1000 ans, cette femme a accouché dans sa tombe


Heureusement que la médecine en obstétrique ! Si les archéologues ont raison, cette femme enceinte aurait été enterrée après avoir subi la trépanation pour éclampsie. Elle serait morte plus tard après cette chirurgie primitive. Le bébé serait né probablement suite au gaz produit lors de la décomposition de la mère.
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Il y a plus de 1000 ans, cette femme a accouché dans sa tombe

 

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Crédits : Pasini et al. / World Neurosurgery

par Brice Louvet

Une ancienne tombe médiévale retrouvée près de Bologne, en Italie, contenait une femme enceinte blessée à la tête avec un fœtus entre ses jambes. Grâce au positionnement des os, les chercheurs ont conclu qu’il s’agissait d’une « naissance de cercueil », quand un bébé est expulsé de force du corps de sa mère après sa mort.

La tombe, datant du VIIe-VIIIe siècle après J.-C., était retrouvée en 2010 à Imola, au nord de l’Italie. C’est parce que le squelette adulte avait été retrouvé face visible et intact que les archéologues ont déterminé qu’il s’agissait d’une sépulture. Le fœtus entre ses jambes et la blessure à la tête, cependant, ont demandé une enquête approfondie, récemment publiée dans la revue World Neurosurgery par des chercheurs des universités de Ferrare et de Bologne.

En se basant sur la longueur de l’os du fémur, les chercheurs ont tout d’abord déterminé que le fœtus était à environ 38 semaines de gestation. La tête et le haut du corps du bébé se trouvaient sous la cavité pelvienne, alors que les os de la jambe étaient toujours à l’intérieur. Cela signifie qu’il commençait à se préparer à la naissance. Bien que rare dans la littérature médico-légale contemporaine – et encore plus dans le dossier bioarchéologique – il pourrait s’agir ici d’un cas d’expulsion fœtale post-mortem, ou naissance de cercueil. La bioarchéologue Siân Halcrow, de l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande), explique que dans le cas de la mort d’une femme enceinte, le gaz produit lors de la décomposition normale du corps s’accumule parfois au point que le fœtus est expulsé de force.

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Crédits : Pasini et al. / World Neurosurgery

Cet exemple de naissance est intéressant d’un point de vue archéologique, mais l’état de santé de la mère le rend tout à fait unique : elle avait une petite marque sur son front et un trou circulaire de 5 mm juste à côté. Ce pourrait être, selon les chercheurs, les signes d’une trépanation, une ancienne forme de chirurgie du crâne. Non seulement la femme enceinte a été trépanée, mais elle a aussi vécu au moins une semaine après la chirurgie primitive. Dans l’article, les chercheurs italiens proposent une corrélation entre la chirurgie de la mère et sa grossesse : l’éclampsie

« Parce que la trépanation était autrefois utilisée dans le traitement de l’hypertension pour réduire la pression artérielle dans le crâne, écrivent-ils, nous avons émis l’hypothèse que cette lésion pourrait être associée au traitement d’un trouble de grossesse hypertensive ».

L’éclampsie est l’apparition de crises chez une femme enceinte souffrant d’hypertension artérielle liée à la grossesse. Et particulièrement il y a quelques siècles, cette affection était probablement une cause fréquente de décès maternel. Une femme enceinte qui souffre de fièvres, de convulsions et de maux de tête au début du Moyen Âge pourrait très bien avoir été trépanée.

« Compte tenu des caractéristiques de la plaie et de la grossesse tardive, notre hypothèse est que la femme enceinte a subi une éclampsie, et qu’elle a ensuite été traitée avec une trépanation frontale pour soulager la pression intracrânienne », notent les chercheurs.

Si les conclusions des chercheurs sont correctes, l’état de la mère ne s’est malheureusement pas amélioré, et elle a été enterrée toujours enceinte dans une tombe bordée de pierres. Son corps se décomposant, son fœtus décédé a ensuite été partiellement expulsé.

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Le Saviez-Vous ► Les Incas pratiquait la chirurgie sans bistouri


Les Incas, Mayas et Aztèque semblent avoir eu des techniques avancées pour la chirurgie avec des moyens de leur environnement. Il semble que certains ont survécu
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Les Incas pratiquait la chirurgie sans bistouri

 

Les Incas pratiquaient l'amputation, réalisée avec une lame en obsidienne après anesthésie du muscle avec des feuilles de coca et d'autres plantes. © Nicholas J. Saunders / The Art Archive / The Picture Desk / AFP

Les Incas pratiquaient l’amputation, réalisée avec une lame en obsidienne après anesthésie du muscle avec des feuilles de coca et d’autres plantes. © Nicholas J. Saunders / The Art Archive / The Picture Desk / AFP

Au XVIe siècle, la pratique de l’anthropophagie rituelle et des sacrifices humains apporta aux Incas une connaissance chirurgicale inégalée.

C’est ce que montrent les multiples trépanations observées sur les corps retrouvés. A l’aide d’une obsidienne (pierre noire à effet antiseptique) taillée, le chirurgien pénétrait sous la boîte crânienne sans toucher la dure-mère.

Les traces laissent imaginer une guérison

Il pouvait redresser le crâne, s’aidant parfois d’une prothèse en métal ou à base d’hévéa.

« Une étude menée sur 150 crânes trépanés montre que 60 % portent des traces de solidification, qui laissent penser à une guérison », rapporte l’ethnologue Denis Bombardier.

Chez les Chachapoyas, peuple andin ayant vécu de 900 à 1450 après J.-C., plusieurs momies au crâne trépané ont également été retrouvées.

Les Incas pratiquaient aussi l’amputation, réalisée avec une lame en obsidienne après anesthésie du muscle avec des feuilles de coca et d’autres plantes. Les tissus étaient recousus à l’aide d’aiguilles d’os ou de cheveux humains.

Un système d’agrafe astucieux

Chez les Mayas et les Aztèques, le travail était même achevé par des fourmis géantes, dont les mandibules pinçaient les bords de la plaie. On segmentait l’abdomen de l’insecte, et les mandibules, restant ancrées, faisaient office d’agrafes naturelles !

Par Caroline Tancrède,

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Le Saviez-Vous ► Au Bistouri ?


Côté médical et dentisterie, je suis contente d’être à notre époque. Leurs outils du temps passé ont l’air de vrais outils de torture
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Au Bistouri ?

 

Saviez-vous que les chirurgies crâniennes étaient très anciennes? Que certains instruments chirurgicaux du passé peuvent apparaître de nos jours comme terrifiants, voire barbares ? 

Photo: Le chirurgien, une peinture de Jan Sanders van Hemessen (1555)

L’histoire de la médecine et de la chirurgie regorge d’exemples d’instruments ou de pratiques médicales qui nous apparaissent comme invraisemblables aujourd’hui, notamment parce que nous vivons dans un monde où l’hygiène et la technologie ont nettement amélioré la pratique médicale.

Si les incantations magiques et les appels aux dieux étaient une normalité au Néolithique et dans l’Antiquité pour aider à soigner les malades, il n’en demeure pas moins que les premières sociétés humaines ont aussi pratiqué la chirurgie.

Photo: Crâne de jeune fille trépanée à l’aide d’un couteau de silex, Néolithique (3500 av. J.-C.) ; la patiente a survécu.

Une des plus impressionnantes, et réalisée simplement avec un couteau de silex ou un outil de cuivre, s’appelle la trépanation. Cette technique consistait à percer un trou dans le crâne afin d’aider à replacer les os brisés à la suite d’une fracture ou à soulager des maux de tête. Fait intéressant, les spécialistes sont capables d’identifier si les patients du passé ont survécu ou non à ce type d’opération risquée… ce qui est assez souvent le cas !

Photo: Couteau de silex (2900  av. J.-C), trouvé en 2003 à Allensbach, en Allemagne

Les guerres ont quant à elle causé bien des blessures au fil du temps, qui elles, nécessitaient souvent des amputations par manque de connaissances de certaines techniques chirurgicales. Ce fut notamment le cas pendant la Première Guerre mondiale, où les médecins n’avaient souvent d’autres choix que d’amputer les soldats sur place avec des instruments de boucherie ! L’Association des amputés de guerre est par ailleurs née en 1918, à la suite de cette guerre meurtrière.

Que ce soit pour la trépanation ou l’amputation, comment les médecins arrivaient-ils à soulager la douleur ? Généralement avec de l’opium, qui était mangé dans l’Antiquité et injecté sous sa forme de morphine aux 19e- 20e siècles.

Photo: Scie à amputation du 17e siècle

Sur un ton plus léger, certains maux du quotidien que nous soignons aujourd’hui à l’aide de médicaments étaient jadis soulagés à l’aide d’instruments qui semblent… douloureux. C’est entre autres le cas des forceps à hémorroïdes, qui permettaient aux médecins de libérer les patients de leurs douleurs.

Photo: Forceps à hémorroïdes

Et la dentisterie elle? Si le dentiste vous effraie, sachez que soigner vos maux de dents dans le passé était simple et efficace, puisqu’un boucher ou un barbier essayait simplement d’arracher la dent malade. Jusqu’à l’arrivée au 18e siècle de la clé dentaire, qui facilita l’extraction des dents!

Photo: Clé dentaire

Besoin d’un médecin ?

Par Evelyne Ferron

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Des « chirurgies » crâniennes il y a 1000 ans


Déjà qu’aujourd’hui se faire opérer au cerveau doit être drôlement stressant, malgré toutes les précautions d’hygiène et de précision aidée par la technologie, imaginez ce genre d’opération il y a 1000 ans.
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Des « chirurgies » crâniennes il y a 1000 ans

 

Un crâne 

Photo :  Danielle Kurin

Des ossements découverts au Pérou montrent que des guérisseurs pratiquaient la trépanation il y a plus de 1000 ans.

Ce procédé chirurgical consiste à enlever une partie de la voûte crânienne. Jusqu’au 16e sièce, il était utilisé pour traiter l’épilepsie, les convulsion, les blessures à la tête et les troubles mentaux. C’était aussi, dans certaines civilisations, un moyen de libérer le corps de mauvais esprits.

De nos jours, la chirurgie crânienne est parmi les plus délicates, malgré des conditions d’hygiène plus élevées, une plus grande précision des instruments et l’existence de puissants médicaments contre la douleur. La trépanation est toujours utilisée pour retirer  des tumeurs ou dans le cas des hématomes.

La biologiste-archéologue Danielle Kurin et ses collègues de l’Université de la Californie à Santa Barbara ont mis au jour les restes de 32 personnes dans des grottes funéraires de la province andine d’Andahuaylas.

« Lorsque vous recevez un coup sur la tête qui cause un dangereux gonflement du cerveau, ou si vous avez une sorte de maladie neurologique, spirituelle ou psychosomatique, percer un trou dans la tête peut sembler une chose raisonnable à faire. »Danielle Kurin

Selon Mme Kurin, les premières trépanations ont fait leur apparition dans les hauts plateaux andins du centre-sud au cours de la période intermédiaire précoce (AD 200-600), bien que la technique n’était pas universellement pratiquée.

Le détail de cette découverte est publié dans l’American Journal of Physical Anthropology.

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Le Saviez-Vous ► AMOUR, AMITIÉ, HUMOUR, FIDÉLITÉ… 14 FAITS SURPRENANTS CHEZ LES ANIMAUX


Les comportements des animaux ressemblent pour certains aux humains autant, je trouve que les bons et mauvais côtés du genre adopter les bébés abandonnés ou exercer une trépanation d’un amour éphémère
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AMOUR, AMITIÉ, HUMOUR, FIDÉLITÉ… 14 FAITS SURPRENANTS CHEZ LES ANIMAUX

Les rats rient. Et sont chatouilleux aussi.

©Vincent J. Musi

Le rat a la nuque sensible, explique le neurologue Jaak Panksepp de l’université Bowling Green (Ohio, Etats-Unis). Chatouillez-le à cet endroit et il se mettra à couiner. Sa façon à lui d’être plié.

Espiègles, les corbeaux se piègent les uns les autres

©Flick/malfet

Les corbeaux sont intelligents. Ils fabriquent même certains outils, selon l’étude du professeur Alex Kacelnik de l’université d’Oxford. Ils sont si malins qu’ils s’amusent à se faire des blagues. Certaines d’entre elles sont décrites dans le livre de Candace Savage, Crows: Encounters with the Wise Guys.

Les loutres se tiennent par la main pour ne pas se perdre

©Flick/merckert75

Lorsqu’elles sont en surface, les loutres de mer nagent souvent sur le dos. Ou bien elles se contentent de faire la planche pour se reposer. Ou encore de manger… sur le dos. Mais pour ne pas se perdre de vue et dériver dans tous les sens, elles forment un radeau en se tenant par la main les unes aux autres.

Les baleines à bosse ont des copines à qui elles rendent régulièrement visite

©Creative Commons

Les femelles, de nature plutôt (très) solitaire, retrouvent chaque été les mêmes comparses dans le golfe du Saint-Laurent (Canada). Ensemble, elles se nourrissent et nagent. Le biologiste Christian Ramp a décrit les détails de ce comportementdans le journal Behavorial Ecology and Sociobiology. Le scientifique, qui étudie les baleines du Saint-laurent depuis 1997, a noté que la plus vieille amitié remonterait à 2006.

Les vaches stressent à l’idée d’être séparées de leur meilleure amie

©Ira Block

La chercheuse et vétérinaire Krista McLennan a observé que les paires de vaches d’un troupeau stressent lorsqu’elles sont séparées. L’angoisse de la séparation accélère les battements de leur cœur et diminue leur production de lait. 

La majorité des pingouins se mettent en couple pour la vie

©Paul Nicklen

Chez certaines espèces de pingouins, le mâle fait même sa demande à la femelle en lui offrant un caillou.

Les loutres gardent leur caillou préféré dans une poche de leur fourrure

©Charlie Hamilton James

Les loutres utilisent des pierres pour ouvrir les coquilles des mollusques qu’elles mangent. Sentimentales, certaines gardent le même caillou toute leur vie qu’elles conservent dans une poche de peau.

Communiquer en dansant ou le management par les abeilles

©Mark W. Moffett

« Danser en travaillant », tel est le mantra des abeilles butineuses. Les plus expérimentées d’entre elles partent en exploration, à la recherche de délicieux pollens. Une fois ceux-ci dénichés, elles frétillent de l’abdomen pour appeler leurs jeunes collègues. Ces dernières sont ainsi formées à détecter le top des pollens, avant d’aider leurs aînées à transporter le précieux chargement.

Chat qui aime bien, châtie bien

© Lara Cerri/The image works

Les chats montrent leur affection aux humains avec un coup de tête. Ce comportement servirait aussi au chat à marquer son territoire sur une personne. Histoire de faire comprendre à l’entourage que vous lui appartenez. À se demander si le chat n’est pas le maître de l’homme…

Le dauphin, ce bon copain du nageur

©Xavier Desmiers

Lorsqu’ils perçoivent un nageur en détresse – ou qui se noie –, les dauphins peuvent se porter à son secours de deux façons : en le remontant à la surface ou en allant alerter les humains les plus proches. Les dauphins sont aussi connus pour protéger les nageurs et les surfeurs d’attaques de requins.

Les écureuils adoptent les bébés écureuils abandonnés

©Flickr/adwriter

Les furettes meurent à défaut de trouver un partenaire en période de chaleur

©Flickr/HokutoSuisse

Lorsque la furette est en chaleur, ses ovaires produisent un taux élevé d’oestrogènes. Cette sécrétion s’arrête lors de l’ovulation. Mais la furette ovule seulement si la femelle s’accouple avec un mâle. Dans le cas contraire, elle continue de sécréter des hormones à outrance. Ces dernières finissent par ralentir le fonctionnement de sa moelle osseuse, par faire baisser ses plaquettes, son taux de globules rouges et de globules blancs. Et la furette meurt faute d’avoir pu s’accoupler.

Des limaces poignardent leur partenaire avec leur pénis lors de l’accouplement. Et jettent ensuite l’arme du crime.

 

Chromodoris réticulata, une espèce de limace de mer hermaphrodite se reproduit avec son partenaire par « trépanation simultanée ». L’organe reproducteur est composé d’une partie appelée « stylet du pénis ». Un dard qui transperce le partenaire jusqu’à la tête pour y injecter des hormones sexuelles. Cette « insémination traumatique », comme la décrit la biologiste allemande Rolanda Lange à l’origine de l’observation, dure plus de 40 minutes. Après quoi, le pénis se détache de la limace. Il lui faudra vingt-quatre heures après l’accouplement pour développer un nouveau pénis.

Certaines tortues respirent… par les fesses

© José Cardona

Urine, excréments, œufs… Chez les tortues, tout sort par le même trou : le cloaque. Grosso modo, l’anus. Et certaines espèces de mer utilisent ce même trou pour respirer. Le conduit alimente alors les poumons en oxygène, à en croire l’ouvrageTurtles too, de jean Elizabeth Ward. La Fitzroy River (Rheodytes leukops), elle, absorbe les deux-tiers de ses besoins en oxygène par l’anus.

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En Alsace, des archéologues sur les traces des barbares


Le site d’Obernai en Gaule dévoile l’Histoire des faits pendant plus de 6 000 ans. Mais dernièrement, une découverte de crâne allongée est venue mettre un peu de piquant sur l’histoire de ces ancêtres qui auraient été invités par les Romains de l’époque
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En Alsace, des archéologues sur les traces des barbares

 

Le squelette d’un préadolescent au crâne déformé, signe de son appartenance à un statut social supérieur, a été mis au jour dans une nécropole à côté d’Obernai.

Crédits photo : Denis Gliksman, Inrap

Étrangement allongé, le crâne a des airs d’Alien. Mais Obernai, connu pour ses bons vins et ses belles demeures alsaciennes, n’est pas Hollywood et l’actrice Sigourney Weaver n’y a pas encore mis les pieds. La vedette du jour est bien venue d’ailleurs, mais elle est morte il y a plus de quinze siècles. Le squelette de cet enfant de 12 ans a été retrouvé parmi dix-sept autres sépultures datées du Ve siècle de notre ère par les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

C’est la première fois qu’une nécropole complète de cette époque, celle des invasions barbares et de la désagrégation de l’Empire romain, est mise au jour en Alsace. Avec un lot d’indices qui ont permis aux scientifiques de remonter la piste de ces mystérieux défunts. Première indication de taille: ces crânes incroyablement déformés retrouvés sur deux squelettes, une femme et un préadolescent. On en connaît quelques dizaines seulement en Europe. Pour les spécialistes de l’Inrap, cette déformation crânienne, que l’on retrouve aussi chez les pré-Incas d’Amérique du Sud, est la «signature» d’une population barbare.

Les Huns, et avec eux d’autres peuples orientaux comme les Sarmates ou les Alains, tout droit venus du Caucase, ont introduit cette pratique en Occident, vite copiée par les peuples germaniques (Burgondes, Francs et autres Alamans). L’objectif: se distinguer du commun des mortels et manifester ainsi un statut social supérieur.

Des auxiliaires invités par les Romains plutôt que des envahisseurs

Dès leur plus jeune âge, des petits «nobles» barbares, a priori de sexe féminin, voyaient ainsi leur crâne enserré dans des planchettes ou des liens, et ce jusqu’à l’adolescence. Une erreur dans la manipulation pouvait entraîner la mort ou des dégâts irréparables, ce qui, si l’on se souvient de l’importance sociale des enfants en question, suppose que les manipulateurs étaient versés dans la science du développement crânien et brillaient par leur dextérité. La découverte d’un crâne adulte trépané, et parfaitement cicatrisé, indiquant que le «patient» a survécu, témoigne de cette agilité. Une fois définitive, la déformation ne semble pas avoir eu de conséquences neurologiques majeures. Le résultat était sans doute saisissant: un front immense prolongé par une sorte de coiffe naturelle recouverte par la chevelure.

Un peigne triangulaire et son étui en bois de cerf, typique de Germanie et du nord de la Gaule.

Un peinge triangulaire et son étui en bois de cerf, typique de Germanieet du nord de la Gaule
Crédits photo : Denis Gliksman, Inrap

La fouille, ayant mobilisé dix personnes pendant sept mois dans le cadre de l’aménagement d’un parc d’activités économiques, avait encore un secret à livrer: l’origine de ces mystérieux barbares.

Madeleine Châtelet, spécialiste du haut Moyen Âge à l’Inrap, explique que, outre les déformations crâniennes, les objets retrouvés dans les tombes, notamment des épingles en or et un miroir typique des peuples des steppes, «traduisent des influences culturelles nomades».

Les inconnus d’Obernai feraient donc partie de ces hordes hunniques ayant déferlé en Gaule à l’aube des années 400. Avant de s’y installer confortablement puisque la nécropole d’Obernai n’est pas un cimetière de guerriers morts au combat mais témoigne, par son organisation, d’une population stable implantée sur place.

Ironie de l’histoire, ces nomades orientaux étaient peut-être non des envahisseurs mais plutôt… des auxiliaires «invités» par les Romains pour les défendre contre d’autres barbares. Une pratique courante en ce siècle troublé qui court d’une grande invasion de la Gaule en 406 au baptême de Clovis (496-498) en passant par la défaite d’Attila (451) et la chute de l’Empire romain d’Occident (476).

Une chose est certaine: les barbares d’Obernai avaient opté pour de bonnes terres. La fouille a en effet montré que cette zone riche en lœss, sédiment fertile, avait attiré d’autres hommes avant eux. Une nécropole du néolithique et une ferme gauloise ont notamment été retrouvées. Le site d’Obernai a en fait été occupé pendant plus de 6000 ans avant d’accueillir un beau jour ces étranges inconnus aux crânes allongés.

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