Enrhumé, ce Danois avait une dent à l’intérieur du nez


Un homme du Danemark croyait souffrir d’une congestion nasale chronique, mais la réalité fut tout autre. C’est une dent qui se trouvait dans le nez. Il a du se sentir drôlement soulager de se faire enlever cette dent intranasale.
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Enrhumé, ce Danois avait une dent à l’intérieur du nez

Enrhumé, ce Danois avait une dent à l'intérieur du nez

Au Danemark, est arrivée une anecdote insolite : un homme, qui pensait souffrir de congestion nasale chronique, avait en réalité une dent située à l’intérieur de son nez.

Explications.

Une dent dans le nez

Ce Danois, âgé de 59 ans, pensait souffrir d’un rhume chronique depuis 2 ans. Il avait en effet perdu l’odorat et son nez avait des écoulements purulents fréquents. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le résultat de sa radio est tombé !

Au niveau du cornet inférieur gauche se trouvait une excroissance et pas n’importe laquelle. Lorsque le médecin l’a retirée, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une dent. Surprise au département d’oto-rhino-laryngologie de l’hôpital d’Aarhus !

Un phénomène rare du à un traumatisme

Ôtée de la narine du patient à la suite de son opération du nez, cette dent se situait dans sa narine gauche. Ses dimensions était de 13 millimètres sur 6 : on comprend mieux la gêne du quinquagénaire ! Ce phénomène, rare, porte un nom, il s’agit d’une dent intranasale.

Comment ce Danois s’est-il retrouvé avec une dent qui lui pousse dans le nez ? Pour les médecins, il existe une thèse plausible. Ce patient ayant subi diverses fractures au niveau du visage, le traumatisme a provoqué le déplacement de la dent au niveau de la narine.

Néanmoins, « Il est très probable que notre patient ait eu cette dent intranasale pendant la plus grande partie de sa vie, mais que les symptômes ne soient apparus que tardivement » lit-on dans les colonnes de France Soir. 

Une anecdote dont on se souviendra la prochaine fois que l’on sera enrhumé.

Perrine Deurot-Bien

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40 000 squelettes déterrés à Londres


Comme tout grand projet, chaque découverte du passé est soumis à des archéologues. À Londres, pour construire une gare ferroviaire, un vieux cimetière dont les morts ont été enterrées entre 1788 et 1853 devient une vraie aubaine pour les scientifiques. Des milliers de dépouilles sont jusqu’à maintenant exhumées dans le but d’être étudié pour en apprendre plus du monde de vie, des maladies à cette époque.
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40 000 squelettes déterrés à Londres

 

 

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, dans le nord de Londres, est devenu un vaste champ de boue. Des dizaines d’archéologues fouillent ce qui fut un cimetière entre 1788 et 1853 pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Que pourraient leur apprendre ces vieux os ?

D’APRÈS L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Enterrés dans l’argile

Agenouillée dans un ancien parc adjacent à l’une des gares les plus fréquentées de Londres, une armée d’archéologues fait émerger de l’argile grasse et compacte des milliers de tombes qui seront déplacées pour faire place à une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse. Plus de 1200 des quelque 40 000 dépouilles ont déjà été mises au jour à St. James’s Gardens, à côté de la gare d’Euston, un espace vert désormais fermé au public qui fut un cimetière entre 1788 et 1853. Il fait partie de la soixantaine de sites archéologiques définis dans le cadre du projet géant High Speed 2 (HS2), nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse qui traverse l’Angleterre.

Des pelles et des milliards

Depuis plusieurs semaines, le site de St. James’s Gardens, dans le nord de la capitale britannique, est devenu un vaste champ de boue, creusé en terrasses pouvant aller jusqu’à huit mètres de profondeur. Des dizaines d’archéologues vêtus de vêtements de chantier orange et de casques blancs brisent la terre à l’aide de pelles et de hoyaux, tandis que d’autres brossent les restes humains sous un toit temporaire de 11 000 m2 qui les protège de la pluie et des curieux. Le projet HS2 est très controversé au Royaume-Uni, du fait de son coût, des expropriations qu’il entraîne et de son tracé traversant la campagne anglaise. La première phase, un tronçon reliant Londres à Birmingham (centre de l’Angleterre), est estimée à 24 milliards de livres (environ 41 milliards de dollars canadiens) et doit s’achever en 2026. Le HS2 doit ensuite continuer sa route vers le nord.

Colonne tordue, dentition intacte

L’argile a permis de conserver les tombes en très bon état. Le revêtement en pierre de l’une d’elles a été ouvert, révélant un cercueil de bois intact. La colonne vertébrale du squelette est tordue, mais le crâne a encore toutes ses dents, une découverte qui permettra d’en savoir plus sur le mode de vie et la mortalité lors d’une phase importante de l’industrialisation du Royaume-Uni.

« C’est probablement la plus grande accumulation de squelettes des XVIIIe et XIXe siècles jamais mise au jour dans ces conditions archéologiques dans ce pays », a assuré à l’AFP l’ostéologue Mike Henderson. « Avec tant de données, on peut vraiment commencer à étudier des questions importantes […] comme la prévalence des maladies et les taux de mortalité. »

Une aubaine

Jusqu’ici, l’équipe a trouvé des indications de tuberculose, de blessures traumatiques, comme des os cassés, de soins dentaires (de fausses dents) et d’actes de chirurgie sur des crânes sciés. Malgré son coût controversé, le projet ferroviaire est une aubaine pour les archéologues, leur permettant de déterrer des ruines préhistoriques, médiévales, romaines et industrielles à travers l’Angleterre

« Nous ne ferions pas ces découvertes sans ce chantier », a souligné Helen Wass, chef du patrimoine du projet HS2.

Les os des riches

À Euston, les archéologues ont commencé par la partie du cimetière réservée aux riches, aux tombes de pierre, avec des gravures ou des plaques de plomb sur les cercueils indiquant l’identité des occupants. S’y trouvent notamment James Christie, qui a fondé la maison d’enchères portant son nom, et le capitaine Matthew Flinders, l’explorateur qui aurait baptisé l’Australie. Au cours de l’année, l’équipe qui peut compter jusqu’à 200 membres, y compris ceux travaillant dans des laboratoires montés sur place, se déplacera vers les parties plus pauvres. Après examen et nettoyage, les squelettes seront à nouveau inhumés en terre consacrée, dans un lieu encore à déterminer. L’opération se fait sous l’œil des caméras de la BBC, qui compte en tirer un documentaire qui sera diffusé l’an prochain. 

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Les filles ont le cerveau plus sensible aux « têtes » que les garçons


Au soccer (football en Europe) les coups de tête sur le ballon sont permis. Cependant, les filles risque beaucoup plus que les garçons a des traumatismes cérébraux
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Les filles ont le cerveau plus sensible aux « têtes » que les garçons

 

Une jeune femme frappe un ballon de soccer avec la tête.

Pour le moment, les chercheurs ne savent pas pourquoi le cerveau des femmes semble plus sensible aux coups à la tête que celui des garçons. Photo : iStock

Le jeu de tête au soccer blesse davantage le cerveau des filles que celui des garçons, révèle une étude américaine menée chez des joueurs amateurs âgés de 18 à 50 ans.

Un texte d’Alain Labelle

Les examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) montrent des signes de lésions cérébrales chez les deux sexes après une série de coups de tête de semblable intensité.

Cependant, les joueuses présentent plus de lésions microstructurelles que les joueurs; une réalité qui laisse à penser qu’il existe une différence biologique selon les sexes dans la réponse cérébrale aux traumatismes répétitifs.

On sait que les athlètes féminines présentent des symptômes plus appuyés après une commotion cérébrale que les athlètes masculins, mais il n’existait pas à ce jour une comparaison entre les cerveaux des deux sexes en ce qui concerne les coups de tête.

Notre étude a mesuré de façon objective les modifications du tissu cérébral plutôt que des symptômes autodéclarés, et les femmes semblent davantage souffrir d’un traumatisme cérébral en frappant un ballon de soccer avec la tête. Michael Lipton, professeur de radiologie et de psychiatrie au Collège de médecine Albert-Einstein

Pour l’établir, les auteurs de ces travaux ont suivi 98 joueurs. Ils ont ensuite comparé les examens des joueurs et des joueuses, qui ont dirigé le ballon avec leur tête un nombre similaire de fois au cours de la dernière année.

Pour les garçons, cela représente en moyenne 487 têtes et pour les filles, 469.

Une différence claire

Malgré un nombre similaire de coups donnés à la tête, les cerveaux des filles présentaient plus de taches associées à des dommages microscopiques.

L’IRM a permis d’identifier huit régions du cerveau des femmes qui présentaient des changements dans la substance blanche.

Dans certains cas, ces taches d’altération indiquaient des dommages possibles aux axones des neurones (cellules nerveuses) et à la myéline, un revêtement qui isole et protège certaines cellules du système nerveux, un peu à l’image du plastique autour des fils électriques.

Chez les hommes, seulement trois régions du cerveau présentaient des dommages potentiels associés à la fréquence des coups de tête.

Les analyses montrent que « le volume de substance blanche endommagée chez les joueuses est cinq fois plus important que chez les joueurs », affirment les chercheurs.

Les changements cérébraux observés n’étaient cependant pas suffisants pour causer des symptômes chez les joueuses.

Mais les données recueillies à ce jour permettent d’établir que des coups répétés au cerveau peuvent contribuer à la perte de mémoire et à l’encéphalopathie traumatique chronique. Ce trouble est souvent observé chez les sportifs professionnels, les soldats et les autres personnes dont le cerveau a subi des traumatismes à répétition.

Pour le moment, les chercheurs ne savent pas pourquoi le cerveau des femmes semble plus sensible aux coups.

Des différences anatomiques dans la tête et dans le cou peuvent avoir un rôle à jouer, pensent les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Radiology (en anglais).

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Le syndrome de résignation qui affecte des enfants migrants


Il y a des maladies étranges que peuvent éprouver des personnes face à la fatalité. Des enfants immigrants qui avec leur famille demande l’asile sont face à l’humiliation, le racisme, voir des attaques dans un pays d’accueil finissent par déconnecter le corps et le cerveau et sont dans un état catatonique. Ils peuvent rester des mois, des années dans cet état. Le remède est l’espoir, une vie meilleur.
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Le syndrome de résignation qui affecte des enfants migrants

 

Le reportage d’Alexandra Szacka

C’est un mal étrange, présent surtout en Suède. Il frappe les enfants des demandeurs d’asile, principalement ceux venus des pays de l’ex-URSS et de l’ancienne Yougoslavie.

Un texte d’Alexandra Szacka

On l’appelle le syndrome de résignation. L’enfant est dans un état semi-comateux, une sorte de catatonie. Il a les yeux fermés, les dents serrées, il ne bouge pas, ses muscles n’ont aucun tonus et il doit être nourri à l’aide d’une sonde gastrique.

Cet état peut durer jusqu’à trois ans, dans certains cas.

On a commencé à diagnostiquer le syndrome en Suède à la fin des années 90. Entre 2003 et 2005, plus de 400 enfants de migrants en ont été frappés. Aujourd’hui encore, on diagnostique le syndrome chez plusieurs dizaines d’enfants chaque année.

À trois heures de route au nord de la capitale suédoise, Stockholm, Radio-Canada est allé voir l’une de ces familles de demandeurs d’asile, un couple d’Arméniens originaires de Moscou, avec trois enfants.

Les deux plus vieux, Kostan, 18 ans, et Miléna, 13 ans, souffrent du syndrome de résignation.

Couchés côte à côte dans une chambre vide aux murs tristes, le frère et la sœur donnent l’impression d’adolescents tout ce qu’il y a de plus normal, juste endormis. Pourtant, ils sont couchés là depuis deux ans et demi pour Kostan et presque deux ans pour sa sœur.

Elisabeth Hultcrantz, une docteure qui consacre aujourd’hui tout son temps à soigner bénévolement une cinquantaine de ces jeunes, les a examinés devant nous.

« Je n’arrive pas à obtenir de contact visuel », se plaint-elle en soulevant tour à tour les paupières de l’un et de l’autre. Et c’est comme ça depuis le début.

Toute une série d’examens simples lui permet de constater, encore une fois, qu’il n’y a pas de dommages neurologiques. Ces enfants se sont simplement retirés de la vie.

« Ils ont tous subi un traumatisme, une situation où leur vie était menacée. Et en général, ce traumatisme date d’avant leur venue en Suède », explique la Dre Hultcrantz, qui était spécialisée en oto-rhino-laryngologie avant de prendre sa retraite et de se consacrer à ces enfants.

C’est un syndrome de dissociation. Le cerveau se dissocie du corps. La docteure Elisabeth Hultcrantz

Elisabeth Hultcrantz ajoute que ces enfants appartiennent pratiquement tous à des minorités ethniques, souvent persécutées dans leur pays d’origine.

Sonia Lupien, spécialiste en neurosciences et fondatrice du Centre d’études sur le stress humain (CESH) de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, abonde dans le même sens. « [C’est] une très, très grande peur, un très grand stress qui va faire en sorte que toute la mobilisation du corps, qui devrait être là pour vous aider à survivre, va tout simplement tomber et on va faire le mort. »

Généralement, les symptômes commencent par un état dépressif et petit à petit, il y a une perte de conscience suivie d’un état catatonique.

Malades imaginaires ou réels?

Pendant des années, des gens ont avancé qu’il s’agissait de simulation pour faciliter l’obtention d’une résidence permanente en sol suédois. D’autres ont évoqué une maladie contagieuse. Toutes ces théories ont finalement été écartées.

« Ils ne réagissent pas à la douleur, la douleur ce n’est pas quelque chose à quoi on peut simuler de ne pas réagir, c’est impossible », indique Sonia Lupien.

Les parents des deux jeunes, qui préfèrent témoigner anonymement, tellement ils ont peur d’être expulsés, confirment qu’ils ont été témoins de toutes les étapes de la maladie.

Ils sont désespérés. Arrivés en Suède à la suite d’humiliations et d’attaques racistes dont ils ont été victimes en Russie, ils pensaient trouver un havre de paix pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Aujourd’hui, leur vie est rythmée par les soins à donner à leurs deux enfants atteints du syndrome. La toilette, la gymnastique, la prise d’aliments cinq fois par jour, toujours à travers le tube gastrique, les promenades en fauteuil roulant.

Mes enfants étaient tous joyeux, ils avaient de bons résultats à l’école. Ils n’étaient pas du tout fermés. La mère de Kostan et de Miléna

La mère raconte qu’au début, quand son fils s’est effondré, inconscient, ils ont appelé l’ambulance en pensant que cela allait se résorber rapidement. Mais à l’hôpital, on ne leur a pas donné beaucoup d’espoir : Kostan allait demeurer dans cet état pour longtemps.

L’angoisse liée à leur situation précaire en Suède est l’un des éléments-clés pour comprendre la source du mal qui afflige les deux enfants du couple. À l’origine toutefois, les enfants ont d’abord été traumatisés par des attaques racistes violentes contre leur père.

Kostan et Miléna ont vu ces attaques de leurs propres yeux.

Un stress constant

Aujourd’hui, au sein de la famille, la tension est à son comble. Les autorités suédoises leur ont refusé l’asile l’automne dernier.

Ils ont porté leur cause en appel, mais gardent peu d’espoir. Les autorités suédoises ont été catégoriques : l’état de leurs enfants n’empêchera pas leur expulsion.

La Dre Hultcrantz est pourtant formelle. Voyager en avion constitue un très grand danger pour ces enfants. Ils peuvent en mourir.

Malgré cela, les autorités suédoises se montrent inflexibles. Il y a quelques jours, une famille arménienne de cinq personnes, dont la fille aînée souffre du syndrome depuis près d’un an, a été expulsée vers la Pologne.

Mais il existe un espoir de guérison pour ces enfants.

Dans pratiquement tous les cas, aussitôt que les parents ont obtenu un permis de séjour, les enfants ont commencé à aller mieux. Le retour à la vie normale peut prendre jusqu’à un an, mais le sentiment de sécurité est pratiquement le seul remède.

Il n’y a qu’un médicament possible pour ces enfants et c’est la restauration de l’espoir. Sonia Lupien, spécialiste en neurosciences

Même son de cloche du côté de la Dre Hultcrantz, qui a elle-même vu plusieurs de ces enfants revenir à une vie normale après que leurs familles ont obtenu le droit d’asile.

« J’étais comme dans une bulle. Je ne comprenais pas ce qu’on disait, mais j’entendais des voix joyeuses », lui aurait confié une de ses jeunes patientes. « Tout à coup, la bulle a éclaté et j’ai commencé à entendre ce qu’on disait », a-t-elle relaté.

Il a ensuite fallu plusieurs mois pour que cette jeune fille revienne complètement à la vie normale.

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Syndrome de glissement : ces vieux se laissent mourir


Syndrome du glissement, est un syndrome qui atteint les personnes âgées qui ont perdu le goût de vivre suite a un décès, secrets de familles, et autres, ils sont souvent en état de dépression. Alors que d’autres non et veulent avoir le droit de mourir sans avoir d’aide médicale pour survivre
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Syndrome de glissement : ces vieux se laissent mourir

 

Une grand-mère ( César.Gutiérrez (Flickr))

A la suite d’un traumatisme, des personnes âgées se laissent glisser vers la mort.

En médecine, les syndromes racontent des histoires. Leurs noms, quand ils ne sont pas ceux de leurs découvreurs, révèlent souvent des métaphores, des tentatives quasi poétiques de dompter une réalité rarement réjouissante.

Ainsi, quand une personne âgée se laisse mourir après un événement qui l’a bouleversée, on parle en psychiatrie et en gériatrie d’un « syndrome de glissement » dépressif ou réactionnel.

« Les vieux ne bougent plus »

Le concept – franco-français – a été décrit pour la première fois en 1956 par le gériatre Jean Carrié et cerné ensuite par plusieurs médecins, les docteurs Graux et Delomier en tête. Le premier insistant particulièrement sur le caractère « brutal et rapidement évolutif » du syndrome.

Le décès de la personne âgée survenant en général dans les quatre semaines qui suivent l’événement traumatique.

Hervé Merveille est psychiatre des personnes âgées à Limoges, au Centre hospitalier Esquirol. Il détaille :

« Le syndrome de glissement touche les personnes de plus de 65 ans. Parmi les facteurs de risque, on trouve en tête la perte du conjoint ou la perte d’un proche, qui se conjugue à une baisse de l’estime de soi. »

Il existe aussi d’autres éléments déclencheurs comme l’annonce d’un diagnostic, la vente d’un bien immobilier précieux pour l’histoire familiale du patient ou encore une intervention chirurgicale dont les suites sont mal vécues. Hervé Merveille poursuit :

« Ces pertes s’accumulent et entraînent divers symptômes parmi lesquels l’apathie, l’anhédonie [l’incapacité à ressentir des émotions positives, NDLR], l’aboulie (perte de l’envie), la baisse de la conation [de la volonté d’agir, NDLR], la clinophilie (le fait de rester au lit), l’anorexie et la bradyphémie (lenteur de l’expression).

C’est un homme paternaliste et autoritaire qui se décharne de ses qualités masculines, une épouse qui perd de son autorité au foyer. »

Comme dans la chanson de Jacques Brel :

« Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit. Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit. »

Secrets de famille

Pour ce médecin, qui se rend régulièrement aux domiciles de ses patients ou au sein des Ehpad, c’est un lourd travail de recherche qui commence.

« Pour identifier l’origine du problème et l’élément déclencheur, il faut mener une enquête presque policière sur la biographie du patient. Prendre le temps de créer un lien de confiance, discuter avec sa famille, faire attention aux mots employés. »

Le syndrome de glissement s’installe dans le passé, les secrets de famille, les décès ou les deuils douloureux.

« On fait face parfois à des troubles de déambulation nocturne, des patients qui se lèvent la nuit pour chercher des choses dans des placards. Puis on se rend compte qu’un cousin éloigné de la famille vient de mourir, que personne de l’entourage du patient ne s’y est intéressé, mais que le patient a bien connu ce cousin.

C’est le moment où les gros secrets de famille explosent. Des événements très lourds, éteints ou mis de côté pendant des années, refont surface alors que la chaudière de la maison tombe en panne. »

La prise en charge du syndrome de glissement est aussi bien médicale que cognitive (kiné, aide à domicile), explique Hervé Merveille. La conséquence directe de cette souffrance, c’est le suicide.

« Contrairement aux jeunes, les personnes âgées ne se ratent pas. Il faut être vigilant et évaluer le potentiel suicidaire en se posant des questions : est-ce qu’il y a une arme à portée de main ? L’isolement du patient est-il critique ?, etc. »

La maison de retraite

Pour les personnes âgées hospitalisées ou qui vivent en maison de retraite, Hervé Merveille est plus pessimiste :

« Pour les personnes en Ehpad, le pronostic est très sombre. Le corps et l’esprit ne font qu’un et malheureusement, le corps réagit très mal à la dépression. Souvent, il y a une pathologie qui se déclenche à ce moment-là. Quand on n’a pas envie de vivre, le corps ne suit plus, d’où l’importance de faire venir les psychiatres et les psychologues dans les établissements de soins. »

Dans cet article où nous parlions de la culpabilité liée au placement d’un proche en maison de retraite, Marika évoquait « le glissement » de sa grand-mère Elise, arrivée en Ehpad à l’âge de 96 ans.

Elle était décédée un an et demi plus tard, après s’être rapidement enfermée dans la démence.

Cette ancienne infirmière, qui a régulièrement côtoyé des situations de fin de vie, analyse :

« Le glissement, c’est le moment où la personne lâche la vie. C’est une forme de résilience absolue et d’acceptation de la mort. »

« C’est leur moment »

Et dans le meilleur des cas, le « glissement » arrive sans événement traumatique, au moment où le sujet semble s’être résigné à la mort.

Natacha Ledjam, psychologue clinicienne qui a travaillé dix ans en Ehpad, explique :

« Il y a des gens qui, à un instant T, se disent que c’est leur moment. Qu’ils sont fatigués. Qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. Que ça n’a pas de sens pour eux de continuer à faire des activités, suivre des comportements normatifs soutenus par les institutions. Ils disent qu’ils ont fait leur temps, sans pour autant traverser une dépression. »

Dans « Nous voulons tous mourir dans la dignité », paru en mars 2013, la psychologue Marie de Hennezel cite l’écrivain Michel Landa :

« Le droit de mourir dignement dans la lucidité, la tendresse, sans autres affres que celles inhérentes à la séparation et au glissement hors de cette forme de vie, ce droit devient un impératif évident dès lors que la vie peut être prolongée jusqu’au dernier délabrement – et même au-delà. »

En 2014, lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer, elle appelait à « respecter le syndrome de glissement chez la personne âgée », tout en expliquant que son propos ne concernait pas le glissement réactionnel :

Natacha Ledjam résume le malaise que les proches, certains soignants et une partie de la société ressentent alors face à cette résignation :

« Voir quelqu’un lâcher, ce n’est pas normal. Et même si les équipes soignantes sont de plus en plus formées aux soins palliatifs, elles ne réagissent pas de la même manière. Il y a des soignants qui – pour des raisons culturelles, religieuses ou de sensibilité – vont être pris d’une forme de panique à vouloir sortir la personne de son état.

D’autres qui vont mettre en place une relation d’écoute, presque tendre. Qui vont instinctivement se positionner dans les soins de confort. L’équipe adapte alors son approche au besoin premier de la personne, à savoir un environnement bienveillant. »

Le rôle de l’équipe médicale consiste alors à « faire la différence entre un syndrome de glissement dépressif et la position de la personne qui demande sereinement à ce qu’on ne la force pas à s’alimenter », comme le prône Marie de Hennezel. Elle cite alors le gériatre François Blanchard :

« Chez les uns, une tristesse affreuse, un désespoir, une souffrance morale. Chez les autres, le sentiment tranquille d’avoir fait son temps. La lampe n’a plus d’huile, on est au bout du rouleau. […] Le vieillard se laisse aller paisiblement. »

Qui conclut :

« Qui sommes-nous pour vouloir absolument trouver des raisons de vivre à la place des autres ? »

Henri Rouillier

https://tempsreel.nouvelobs.com

L’arthrose du chat : prévention, symptômes et traitement


Les chats comme les humains peuvent être atteints de l’arthrose causée par le vieillissement ou un traumatisme. Ils n’y a pas de guérison possible, mais seulement atténuer les conséquences pour aider le chat. On peut aussi faire la prévention pour prévenir l’arthrose
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L’arthrose du chat : prévention, symptômes et traitement

 

chat en séance d'ydrothérapie

Comme les humains, les chats peuvent développer de l’athrose quand ils vieillissent, mais aussi après un accident. Voici comment en reconnaître les symptômes et les traiter.

L’arthrose est vieillissement physiologique des articulations ; c’est une maladie chronique de dégradation du cartilage qui peut toucher toutes les articulations de l’organisme. Elle peut entraîner des inflammations osseuses avec des douleurs plus ou moins importantes.

Il n’y a pas de guérison possible, cependant on peut en ralentir l’évolution de la maladie, soulager l’animal et améliorer son confort de vie.

A partir de quel âge un chat peut-il souffrir d’arthrose ?

L’arthrose est très souvent une maladie du chat âgé ; un chat à partir de 7 ans peut présenter des signes de vieillissement et celui-ci s’accélère après 12 ans. Près de 80% des chats âgés de 11 ans présentent de l’arthrose.

Néanmoins, il arrive que l’arthrose apparaisse de manière plus précoce, elle est dans ce cas secondaire à un traumatisme, suite à un accident par exemple.

Comment savoir si son chat souffre d’arthrose ?

Il est difficile de savoir si votre chat souffre d’arthrose car le chat est un animal discret qui n’exprime pas forcément la douleur ou l’exprime de manière différente par rapport aux chiens. Il faut plutôt observer son comportement de manière générale par rapport à son environnement ou aux interactions avec ses congénères et humains qui l’entourent.

Voici une liste de quelques signes qui doivent vous alerter :

–    Malpropreté : difficulté à enjamber le bac à litière

–    Changements de comportement : à cause de la douleur il cherche à éviter les caresses, s’isole, devient irritable voir agressif

–    Gêne pour faire sa toilette : son poil peut se ternir, s’emmêler

–    Manque d’entrain : il joue moins ou ne chasse plus, il ne veut plus aller dehors

–    Difficultés de locomotion, il a du mal à descendre ou à monter du canapé

Si vous observez un changement dans son comportement, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire. Lui seul pourra évaluer le degré d’atteinte de votre chat grâce à la manipulation de ses articulations ou encore grâce à des examens complémentaires comme la radiographie.

Comment soigner l’arthrose du chat ?

L’arthrose étant une maladie qui ne se soigne pas, le but va être de faciliter la vie du chat, d’améliorer sa qualité de vie et soulager la douleur le cas échéant.

Adapter son environnement

On peut par exemple abaisser le bac à litière, mettre les gamelles au sol et non en hauteur,  lui installer un couchage moelleux et chaud, mettre des chaises pour qu’il puisse continuer à  monter sur l’arbre à chat…, le brosser plus souvent pour l’aider dans sa toilette.

Utiliser des compléments alimentaires

Il est possible que votre vétérinaire ou son assistant, vous propose de lui donner des chondroprotecteurs (protecteur du cartilage). Ce sont des produits vendus sans ordonnance qui peuvent être utilisés en continu ou en cure en fonction des besoins de votre animal.

Médicaments sur ordonnance

Il est souvent nécessaire d’utiliser des médicaments (uniquement sur prescription du vétérinaire) qui nécessitent un suivi et des bilans sanguin réguliers. Les prescriptions sont faites en général sur de courtes durées et au cas par cas.

ATTENTION : N’utilisez jamais de médicaments humains (paracétamol, diclofénac…) pour votre compagnon, certains peuvent se révéler très dangereux voire mortels ! Pensez toujours à prendre l’avis de votre vétérinaire.

Hydrothérapie et physiothérapie

Ces procédés moins connus ont toute leur place dans la gestion de l’arthrose féline. Certains centres proposent des séances de marche dans l’eau ou encore des séances de manipulations et massage. Ces thérapies ont un vrai bénéfice sur la santé de l’animal, elles permettent de diminuer les doses de médicaments et améliorent considérablement le confort du chat.

Est-il possible de prévenir l’arthrose ?

Malheureusement, tous les individus développent tôt ou tard de l’arthrose. Mais certains conseils d’hygiène de vie peuvent retarder son apparition :

–    Maintenir une activité physique modérée mais régulière afin de soutenir la fonction articulaire et musculaire.

–    Favoriser les séances de jeu, en utilisant une souris laser ou même un bouchon et une ficelle !

–    Prévenir le surpoids et l’obésité, en adaptant son alimentation si nécessaire.

–    Changer l’alimentation en privilégiant une alimentation adaptée à l’âge de son chat.

> Article rédigé par Stéphanie Moulet et Hélène Capone, élèves en 2ème année de formation d’Aide Soignant Spécialisé Vétérinaire à l’ESAV – Institut Bonaparte de Paris.

https://wamiz.com

La raison pour laquelle on a des taches blanches sur les ongles


Des taches blanches sur les ongles ? Il peut avoir plusieurs raisons dont certaines sont graves, mais majoritairement, ils sont anodins
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La raison pour laquelle on a des taches blanches sur les ongles

 

© Capture d’écran Youtube.

La croyance populaire veut que ces taches soient le signe d’une carence en calcium, voire en zinc. Ce n’est pourtant pas toujours le cas…

La chaîne Youtube SciShow s’est penchée sur cette question. Si ces taches peuvent dans certains cas indiquer une carence alimentaire, il y a aussi d’autres explications à leur apparition.

On apprend tout d’abord que le nom scientifique de ces taches est « punctate leokonychia », mais aussi qu’un ongle grandit de 3,5 mm par mois.

La plupart du temps, ces taches sont en fait le résultat de « traumatismes » vécus par les ongles, un petit coup en somme. La plupart du temps, on ne s’en rend pas compte car les ongles sont en fait très sensibles.

Une autre explication (plus rare) à ces taches est la présence d’une infection (un champignon voire la rougeole, la malaria ou la lèpre).

Lorsque le corps combat une infection, il consacre plus d’énergie à cette bataille et stoppe la croissance de ce qui est accessoire, comme la croissance des ongles. Des lignes blanches peuvent alors apparaître, signe que la croissance des ongles a été mise sur pause.

Pas de panique si vous observez ces fameuses lignes, elles mettent tellement de temps à apparaître que vous êtes forcément au courant depuis belle lurette de votre maladie.

Dans la grande majorité des cas, les taches blanches sur les ongles sont le résultat de coups.

http://www.7sur7.be/

Tout savoir sur les ennuis de santé du capitaine Haddock


 

Faut bien s’amuser un peu en science ! L’étude sur la santé du Capitaine Haddock à travers les aventures de Tintin. En fait, le Capitaine Haddock est vraiment un personnage fictif, car humainement, personne ne réussirait de tels exploits avec tous les problèmes de santé qu’il a connue
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Tout savoir sur les ennuis de santé du capitaine Haddock

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WITNESS/SIPA

Tonnerre de Brest, ces cinq auteurs-là ne sont pas une bande d’ectoplasmes, mais de sacrés fans de Tintin ! Les médecins et chercheurs Eric Caumes, Loïc Epelboin, Géraldine Guermonprez, France Leturcq et Peter Clarke ont publié le 21 juillet 2016 dans la revue La Presse Médicale un article détaillant tous les pépins de santé que le capitaine Haddock a enduré au cours de ses aventures avec son ami Tintin. Ces auteurs s’étaient déjà amusés à recenser les problèmes médicaux éprouvés par le célèbre globe-trotter de 1930 à 1976 et avaient publié leurs résultats dans la même revue en mars 2015.

Ces tintinophiles ont méticuleusement répertorié les traumatismes et autres ennuis de santé du capitaine Haddock, des simples bosses et égratignures aux commotions cérébrales en passant par les brûlures et pertes de connaissance, sans évidemment oublier les états d’ébriété et le delirium tremens. Ils ont évalué les causes et conséquences de tous les soucis de santé du héros de Hergé qu’ils aient été traumatiques ou non, provoqués par un tiers ou du seul fait de l’imprudence.

Le personnage d’Haddock, impulsif, colérique et alcoolique, apparaît dans la 9e des 23 aventures imaginées par Hergé, ce qui explique qu’il en ait vécu quinze. Le commandant de la marine marchande a accompagné Tintin dans ses péripéties à partir de l’épisode du Crabe aux pinces d’or (1941) et a partagé durant plus de vingt ans la vie mouvementée de son meilleur ami. Le valeureux loup de mer s’est rendu sur cinq continents, a visité 14 pays (10 existants et 4 imaginaires) en plus de la Belgique, et a même marché sur la Lune.

Au total, 249 accidents médicaux ont été comptabilisés, contre 244 problèmes pour Tintin. Il a subi 193 traumatismes et 56 événements non traumatiques. Le solide capitaine Haddock a connu 109 commotions cérébrales légères ou moyennes, dont 15 survenant dans un contexte de polytraumatisme.

Outre son penchant pour l’alcool, Haddock est un fumeur. Il a été victime de brûlures à 15 reprises, occasionnées par une mauvaise utilisation d’allumettes, de cigares ou de sa pipe. Dix fois, il se brûle la barbe ou les doigts.

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BENHAMOU LAURENT/SIPA

Quand il ne s’agit de traumatismes, les ennuis de santé de Haddock sont en rapport avec son alcoolisme. Les auteurs ont dénombré 21 états d’ivresse. Ceux-ci ont été plus nombreux au cours des premières aventures que par la suite. L’unique épisode de delirium tremens est survenu lors de sa toute première aventure alors qu’il était un grand buveur. Au total 17 épisodes d’imprégnation alcoolique ont été responsables d’euphorie, de logorrhée, d’hallucinations, de troubles du comportement, de tristesse, d’anxiété et troubles du sommeil et d’agressivité. Le diagnostic d’ « insuffisance fonctionnelle du foie » a également été posé lors de la quatrième aventure. Par ailleurs, il a été victime des effets désagréables de la prise concomitante d’alcool et d’une pilule anti-alcool expérimentale inventée par le Professeur Tournesol (Tintin et les Picaros) !

Archibald Haddock a fait 13 pertes de connaissance, dont quatre liées à des commotions cérébrales sévères. Quatre autres sont survenues lors de décollages de fusée et d’atterrissages. Trois évanouissements se sont respectivement produits lors d’un manque d’oxygène à bord d’un vaisseau spatial au cours des dernières minutes de vol, à l’occasion d’un coup de chaleur et en état d’hypnose. 

Malgré tout, le courageux capitaine n’a été hospitalisé que deux fois, suite à une explosion (L’Affaire Tournesol) et pendant plusieurs jours après avoir été hypnotisé par un extra-terrestre (Vol 714 pour Sydney). Il ne fut jamais opéré.

Par ailleurs, il a souffert d’un trouble du rythme cardiaque après le retour sur Terre de la fusée (On a marché sur la Lune). En outre, une entorse sévère de la cheville d’origine traumatique a nécessité le port un plâtre pendant deux semaines (Les Bijoux de la Castafiore).

Il a ressenti des douleurs en rapport avec un barotraumatisme de l’oreille moyenne lors d’un voyage en avion (Vol 714 pour Sydney). Il a été piqué par des insectes à quatre reprises et développa une énorme réaction sur le nez après une piqûre de guêpe (Les Bijoux de la Castafiore). Le personnage de fiction a également souffert de sept traumatismes résultant de coups portés par un crocodile, un anaconda, un yéti, un tapir, des singes et une anguille électrique. Enfin, il s’est fait mordre par un perroquet, par la petite tzigane Miarka et par Milou. Au total, il a été mordu quatre fois par des animaux.

Suivant pas à pas Tintin et Haddock, les auteurs soulignent que le nombre de soucis de santé par aventure diminue pour Tintin alors qu’il augmente pour Haddock. Si globalement le nombre de traumatismes et de commotions cérébrales est comparable pour nos deux héros, ils sont cependant moins graves pour Haddock que pour Tintin. En effet, sur les 109 commotions qui ont touché Haddock, 5 ont été sévères (grade III et IV), contre 28 sur 118 chez Tintin. Lors de ces traumatismes crâniens, Haddock a perdu connaissance 14 fois, contre 46 fois pour Tintin. Enfin, comme on pouvait s’y attendre, le capitaine Haddock a connu plus de problèmes de santé liés à l’alcool (38) que Tintin (5).

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BENHAMOU LAURENT/SIPA

Selon Hergé, Tintin eut une influence positive sur Haddock, l’image de celui-ci évoluant de celle d’un ivrogne lors de sa première apparition à celle d’un gentleman lors de sa quatrième aventure, au cours de laquelle il ne boit que de façon sporadique. Une tendance que confirment les auteurs, soulignant que les soucis de santé liés à l’alcool se sont produits dans un tiers des cas lors de la première aventure du personnage. Aucun problème de santé lié à un état d’ébriété n’est en effet survenu au cours des trois dernières aventures.

Pour conclure, les auteurs notent des points communs entre Haddock et Tintin. Ainsi, aucun des deux héros n’a souffert de diarrhée liée aux voyages, d’infection respiratoire, de coup de soleil, de mal de mer (ce qui aurait été le comble pour un marin), de pathologie liée à l’altitude, de fièvre.

Il apparaît finalement que le capitaine Haddock a connu un plus grand nombre d’ennuis de santé que son meilleur ami.

Pour les auteurs, c’est « un personnage extraordinaire qui souvent surpasse Tintin ».

Mille millions de mille milliards de mille sabords !

Marc Gozlan, journaliste à Sciences et Avenir

auteur du blog RÉALITÉS BIOMÉDICALES

http://biomedicales.blogs.sciencesetavenir.fr

Pour en savoir plus :

Caumes E, Epelboin L, Guermonprez G, Leturcq F, Clarke P. Captain Haddock’s health issues in the adventures of Tintin. Comparison with Tintin’s health issues. Les problèmes de santé du Capitaine Haddock au cours des aventures de Tintin. Comparaisons avec ceux de Tintin. Presse Med. Available online 21 July 2016.

Caumes E, Epelboin L, Leturcq F, Kozarsky P, Clarke P. Tintin’s travel traumas: Health issues affecting the intrepid globetrotter. Presse Med. 2015 Jun;44(6 Pt 1):e203-10.

Chanson P. Les aventures de Tintin chez le médecin. Presse Med. 2015 Jun;44(6 Pt 1):584-5.

Castillo M. Tintin and colleagues go to the doctor. Am J Neuroradiol. 2011;32:1975–6.

Druez P, Druez A, Druez V. Les nouvelles aventures médicales de Tintin et Milou. La médecine et son univers. Louvain Med. 2010;129:195–200.

Druez P, Druez A, Druez V. Les nouvelles aventures médicales de Tintin et Milou. Le boire et le manger. Louvain Med. 2010;129:228–33.

Druez P, Druez A, Druez V. Les nouvelles aventures médicales de Tintin et Milou. Quelle place pour la gastro-entérologie. Louvain Med. 2010;129:263–6.

Huaux JP, Huaux P, Lietaert N. Les aventures médicales de Tintin et Milou. Place de la rhumatologie. Louvain Med.1986;105:589–603.

http://biomedicales.blogs.sciencesetavenir.fr/

Persuadé d’être victime d’un complot, il pensait que son chat était un imposteur


Un syndrome bien étrange, qui donne l’impression d’être sous surveillance et ce qui est d’autant plus surprenant c’est que même des animaux peuvent avoir cette confusion d’identité
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Persuadé d’être victime d’un complot, il pensait que son chat était un imposteur

 

 IZ SERIUS ADMNIM/ THIZ IZ SERIUS BIZNIS / pfctdayelise via Wikimedia License by

IZ SERIUS ADMNIM/ THIZ IZ SERIUS BIZNIS / pfctdayelise via Wikimedia License by

Repéré par Vincent Manilève

Il s’agit d’une forme rare d’une maladie très sérieuse appelée le «syndrome de Capgras».

C’est un homme de 73 ans dont on ignore le nom, mais dont on sait qu’il a déjà connu une dépendance à l’alcool, des traumatismes crâniens après des matchs de hockey et surtout des troubles bipolaires. Mais si Ryan Darby et David Caplan, deux neurologues d’Harvard, se sont particulièrement intéressés à sa condition, c’est parce qu’il a commencé à développer un trouble très particulier il y a quelques années.

Dans une étude publiée dans le journal Neurocase et relayée par Discover magagazine, ils expliquent qu’il a commencé à développer une certaine paranoïa et à prendre son propre chat pour un imposteur:

«Six ans avant la présentation, il a développé une paranoïa aigüe alors qu’il arrêtait ses médicaments psychiatriques. Il a donné à sa femme des notes où il affirme que leur maison était surveillée, et il confondait des personnes dans les parkings avec des agents du FBI.

Puis il est devenu obsédé par l’idée que son chat a été remplacé par un chat imposteur qui était impliqué dans une conspiration contre lui. Il savait que le chat actuel ressemblait physiquement à son chat, mais que la personnalité ou le cœur psychique de son chat a été remplacé. Ses symptômes se sont atténués et il n’avait plus d’illusions sur le fait qu’un imposteur avait remplacé son chat.»

De rares cas avec des animaux

En procédant à des analyses sur cet homme, les deux chercheurs ont pu constater qu’il souffrait de déclin cognitif et mémoriel, ainsi que d’une atrophie du cortex cérébral, certainement due à sa pratique du hockey sur glace. Mais le trouble dont souffre  ce septuagénaire, aussi étrange soit-il, porte un nom très précis. Comme nous vous l’expliquions il y a quelques mois, il s’agit du syndrome de Capgras, un «délire d’illusion des sosies», analysé pour la première fois en 1923 et qui concerne des personnes qui confondent un proche ou eux-mêmes avec un autre. Il s’agit d’une incapacité de notre cerveau à comprendre qu’une personne, un animal, ou un objet, a une identité qui lui est propre et qui persiste au cours du temps.

Il est intéressant ici de noter que les cas de syndrome de Capgras concernent principalement des confusions d’êtres humains.

«Les illusions de Capgras ont rarement été rapportées à propos d’animaux», écrivent les auteurs de l’étude, qui rapportent tout de même quelques cas avec des oiseaux ou un chien.

De nouvelles études devront être réalisées si l’on veut comprendre un peu mieux pourquoi nos animaux de compagnie peuvent aussi être le fruit d’une telle confusion d’identité.

http://www.slate.fr/

Ces chevaux miniatures sont parfaits pour aider les patients


C’est une belle initiative pour un animal de thérapie. Il y a bien sur les chiens et les chats, mais plusieurs personnes seraient sans doute plus à l’aise avec ces petits chevaux tout mignons
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Ces chevaux miniatures sont parfaits pour aider les patients

 

Ces chevaux miniatures de thérapie sont de véritables créatures magiques. L’un d’eux, une petite jument, porte d’ailleurs le nom de Magic.

Souvent vêtue d’un smoking sur mesure, elle figure sur la liste des dix animaux les plus héroïques de tous les temps, publiée par Time Magazine. Le célèbre hebdomadaire explique ce qui lui a valu cette place:

« Magic a rendu visite à une patiente d’une résidence médicalisée, enfermée dans un mutisme total depuis trois ans. Dès qu’elle a vu Magic, elle s’est exclamé : ‘Qu’elle est belle!’ »

Ce moment a changé sa vie, et profondément touché le personnel soignant.

« La responsable des activités a été tellement surprise d’entendre la patiente parler qu’elle s’est mise à pleurer », explique Debbie Garcia-Bengochea, cofondatrice de l’association Gentle Carousel Miniature Therapy Horses (« Gentils chevaux de manège miniatures à vocation thérapeutique »). « Elle lui a dit qu’elle l’aimait. Et celle-ci lui a répondu : ‘Moi aussi, je vous aime.’ C’était la première fois qu’elle s’adressait à quelqu’un depuis toutes ces années. Magic semble avoir le don de trouver la personne qui a le plus besoin d’elle dans la pièce. »

« Le cheval un jour, le cheval toujours. »

Créée il y a près de vingt ans, Gentle Carousel s’est donnée pour mission d’amener les chevaux miniatures aux personnes qui n’ont pas la possibilité de se déplacer.

« Des personnes à mobilité réduite ou nulle, mais qui profiteraient également d’une expérience avec les chevaux », ajoute Debbie Garcia-Bengochea, qui précise que ses chevaux de thérapie sont comme des chevaux grandeur nature en termes de personnalité, de préférences et d’intelligence.

Outre une sélection rigoureuse – à laquelle s’ajoutent deux ans de dressage intensif qui les rend particulièrement adaptés à ce genre de missions –, ces petits chevaux sont mignons comme tout.

« Des enfants ou des personnes âgées fragiles auront moins de difficultés à faire confiance et à se lier d’amitié avec un cheval miniature, alors qu’un cheval de taille normale aura tendance à les intimider », observe-t-elle.

mini chevaux
Gentle Carousel Miniature Therapy Horses

Contrairement aux chevaux qui, bien entendu, restent minuscules, l’activité de Gentle Carousel a connu deux décennies de forte croissance. Basée en Floride, cette association à but non lucratif dispose aujourd’hui de bureaux en Californie, à New York et en Grèce. Elle possède 25 chevaux miniatures, qui voyagent aux quatre coins du monde pour apporter du réconfort à des milliers de personnes chaque année.

mini chevaux
Gentle Carousel Miniature Therapy Horses

Ils se rendent souvent auprès de personnes ayant subi les pires traumatismes. Les chevaux sont ainsi venus en aide aux survivants de la tuerie de Sandy Hook et aux victimes de la traite des enfants, à Washington.

Après les tornades destructrices de 2013, ils se sont rendus dans l’Oklahoma pour réconforter les enfants de policiers tués en service. Cet été, Magic a passé quelque temps aux côtés des personnes touchées par la fusillade de l’église Emanuel AME à Charleston, en Caroline du Sud.

Pour les chevaux de Gentle Carousel, chaque jour est différent. Des hôpitaux aux hospices, des maisons de retraite aux foyers pour sans-abri, en passant par des bibliothèques ou le domicile de patients immobilisés, ils se rendent là où les gens ont besoin du réconfort d’une peluche vivante de 80 cm de haut, placide et pleine d’empathie, dont la seule existence illumine le monde.

« Ces chevaux miniatures donnent de l’amour, à leur façon, à ceux qui en ont le plus besoin », indique Debbie Garcia-Bengochea. « Qu’ils soient jeunes ou vieux, tous les patients semblent être sous le charme de ces animaux bien dressés. »

mini chevaux

Gentle Carousel Miniature Therapy Horses

Valor, l’un des équidés de Gentle Carousel, travaille même actuellement avec le bureau du shérif du comté de Los Angeles, afin d’établir une relation de confiance avec les enfants dans des situations particulièrement difficiles.

« La plupart du temps, quand un enfant a devant lui un policier, c’est que les choses ne vont pas bien », explique le lieutenant Jennifer Seetoo au magazine LA Weekly. « Même si nous sommes là pour leur venir en aide, notre simple présence signifie qu’ils ont sans doute vécu un traumatisme. La plupart du temps, leurs parents écopent d’une contravention ou, dans le pire des cas, font l’objet d’une arrestation. Les enfants n’ont donc aucune raison d’avoir une image positive de notre métier. Il n’existe d’ailleurs aucune série télé tout public avec des policiers sympathiques à l’heure actuelle. »

Même après tout ce temps, toutes ces rencontres, certains moments restent gravés à tout jamais.

Je pense à la première fois où Magic a revêtu son smoking, il y a environ cinq ans. La minuscule jument devait porter ce costume pour rendre visite à une petite fille de 5 ans placée dans un centre de soins palliatifs.

« Comme il ne lui restait que peu de temps à vivre, la petite fille avait demandé à prendre le goûter avec Magic. La jument et deux de ses congénères avaient revêtu leurs plus belles tenues pour l’occasion, et les amies et cousines de la petite fille portaient des robes de princesse », raconte Garcia-Bengochea. « C’était un goûter très réussi et tout le monde a passé une très belle journée. »

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Gentle Carousel Miniature Therapy Horses

Visitez la page Facebook de cette association à but non lucratif, qui fonctionne grâce aux dons.

Cet article initialement publié sur le Huffington Post Australie a été traduit de l’anglais.

http://quebec.huffingtonpost.ca/