Le trafic humain n’existe pas juste dans les autres pays, mais sur notre territoire aussi. Une autre raison que suis contre la pornographie et la prostitution qui entraîne aussi le trafic humain dans le but d’envoyer des personnes à se prostituer. Cette jeune femme venant d’Afrique a été vendue pour le Québec et devait apprendre par la pornographie à faire plaisir sexuellement aux hommes.C’est le comble !
Nuage
Trafic humain: une adolescente africaine emmenée à Montréal à des fins de prostitution
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur ce réseau de trafic humain.
PHOTO ARCHIVES REUTERS
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
La Presse
Un réseau de trafic humain aurait fait passer une adolescente africaine jusqu’à Montréal, plus tôt en 2017, lui faisant visionner de la pornographie pendant le transit afin de la préparer à la vie de prostitution qui l’attendait au Québec.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur ce réseau, selon le jugement en protection de la jeunesse qui confie la jeune fille à la DPJ de Montréal.
Selon cette décision rendue au printemps dernier, la mineure (dont l’origine n’est pas précisée) aurait expliqué à une intervenante communautaire de Montréal que « ses parents [avaient] pris une entente avec des inconnus afin qu’elle fasse du travail dans un autre pays comme gardienne d’enfants et aide-ménagère ».
Mais elle a finalement « transité par différents pays avant d’arriver au Québec » et été « formée par des vidéos pornographiques et des mises en situation afin d’apprendre à faire plaisir aux hommes sexuellement », selon ses explications.
Selon nos informations, la jeune fille a dû s’extirper des griffes de ses geôliers pour joindre l’intervenante du centre communautaire.
Aucun détail n’a filtré quant à l’identité des individus responsables du sort de l’adolescente.
Elle demeure maintenant au Canada et jouit du statut de demandeur d’asile.
Attouchements sexuels
Le jour même de son évasion, l’adolescente aurait rapidement été transportée jusqu’à l’hôpital Sainte-Justine par les services sociaux afin d’être examinée par un médecin.
« Elle confirme [alors] avoir été victime d’attouchements sexuels, de tentatives de pénétration anale et de tentatives de contacts oraux-génitaux », indique la décision rendue en mai par le juge François Ste-Marie, sans préciser s’il s’agit d’événements survenus dans le cadre des activités de prostitution à laquelle on la destinait.
«Elle mentionne également avoir été frappée, privée de nourriture et poussée en bas des escaliers.»
Extrait de la décision du juge François Ste-Marie
Des démarches ont été entreprises pour retrouver la famille de l’adolescente, mais elles ont ensuite été stoppées « afin de clarifier certains aspects de la situation » : c’est qu’il est actuellement impossible d’exclure que les parents ou les grands-parents de la jeune fille aient été « complices de la situation ». Il existe aussi « des risques de représailles pour l’adolescente et sa famille ».
L’adolescente s’oppose aussi à la prise de contact avec sa famille.
Elle a affirmé avoir été « poussée et brutalisée » par certains proches et avoir été « témoin de plusieurs événements traumatiques ».
Les médecins ont diagnostiqué chez elle un stress post-traumatique.
Le Centre jeunesse de Montréal, qui a pris en charge l’adolescente, a refusé une demande d’entrevue, de peur de « compromettre la confidentialité de l’usager ».
La Gendarmerie royale du Canada n’a pas voulu « confirmer ou infirmer » qu’une enquête était en cours. Le corps de police a créé en 2013 une escouade vouée à lutter contre ce type de crime et établie à Montréal.
La GRC estime qu’environ 600 femmes et mineurs sont introduits chaque année au Canada afin d’être exploités sexuellement.