La Norvège va tester l’héroïne gratuite pour des toxicomanes


Bien que je ne suis pas médecin, je me demande bien en quoi qu’un traitement par héroïne puisse aider les toxicomanes, mais semble t’il que ces personnes ont des améliorations dans leur qualité de vie.
Nuage

 

La Norvège va tester l’héroïne gratuite pour des toxicomanes

 

Agence France-Presse
OSLO

La Norvège, qui compte l’un des taux de surdoses mortelles les plus élevés d’Europe, va tester la prescription d’héroïne gratuite aux toxicomanes les plus marginalisés pour améliorer leurs conditions de vie, a annoncé vendredi le gouvernement.

La Direction norvégienne de la santé et des affaires sanitaires a été chargée de proposer un projet expérimental permettant notamment d’identifier les patients susceptibles de bénéficier du programme, de réfléchir au mode de mise en oeuvre et de chiffrer les coûts.

« Nous espérons que cela apporte une solution qui permette de donner […] une meilleure qualité de vie à certains toxicomanes qui sont aujourd’hui hors de notre portée et que les programmes actuels n’aident pas suffisamment », a expliqué le ministre de la Santé, Bent Høie, sur sa page Facebook.

La Norvège affiche l’un des taux de mortalité par surdose les plus élevés d’Europe avec 81 décès par million en 2015, derrière l’Estonie (132 décès par million) et la Suède (88 décès par million), selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.

Déjà adoptée ou testée en Suisse, aux Pays-Bas et au Danemark, la thérapie par héroïne médicalisée est controversée mais ses partisans font valoir qu’outre une amélioration de la qualité de vie et une baisse de la mortalité, elle permet une réduction de la criminalité et des coûts associés.

Les premiers traitements par injection d’héroïne devraient être expérimentés dans le pays nordique début 2020 au plus tôt, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Jusqu’à 400 toxicomanes pourraient en bénéficier, selon le quotidien Aftenposten.

http://www.lapresse.ca/

Des bébés, victimes collatérales de la crise des opioïdes


C’est triste tout le tort que la drogue peut faire aux utilisateurs ainsi qu’aux bébés des femmes enceinte. Il y a une épidémie de consommation des opioïdes. Les femmes enceinte font souvent des fausses couches où acceptent de prendre de la méthadone pendant leur grossesse. Cependant, le bébé nait avec une dépendance et le sevrage est difficile et demande beaucoup d’attention. Ce qui donne une chance au bébé, S’il peut grandir dans un milieu stable sinon … leur avenir est gravement compromis
Nuage

 

Des bébés, victimes collatérales de la crise des opioïdes

 

Ce sont des victimes collatérales de l’épidémie de consommation d’opioïdes. Les bébés de mères toxicomanes viennent au monde toxicomanes à leur tour. Même quand la mère a accepté de remplacer la drogue par la méthadone, pour éviter une fausse-couche.

Un texte d’Alexandra Szacka

C’est le cas de Twanda, 30 ans. Déjà maman de trois jeunes enfants, elle a eu un accident de voiture qui lui a infligé un mal de dos chronique. Soignée aux antidouleurs à base d’opioïdes, elle y a vite pris goût. Quand le médecin n’a plus voulu lui en prescrire, elle a commencé à s’approvisionner illégalement, dans la rue.

Elle est tombée enceinte de son petit dernier et, ne voulant pas le perdre, elle a accepté de prendre de la méthadone. Le petit Kayel est tout de même venu au monde dépendant… à la méthadone. Il a dû rester plus de trois mois à l’hôpital Einstein de Philadelphie pour être sevré. On lui a administré un cocktail de médicaments, dont la morphine, pour soulager ses symptômes.

« Entre 4 et 6 heures suivant la naissance, les bébés commencent à trembler, ils pleurent, ils sont inconsolables. Ils commencent à ressentir les symptômes du sevrage parce qu’ils sont séparés de leur source que représente la mère », dit l’infirmière en chef du département des soins intensifs en néonatologie de l’Hôpital Einstein, Maryann Malloy.

Les bébés nés de mères toxicomanes ont non seulement besoin de médicaments, mais aussi de présence humaine. Ils ont constamment besoin d’être bercés, tenus dans les bras. Ils ont besoin d’être rassurés. Or, tous les bébés n’ont pas la chance de Kayel, dont la maman vient le visiter presque tous les jours.

Twanda et le petit Kayle

Twanda et le petit Kayel Photo : Radio-Canada

Dans la plupart des cas, les mamans disparaissent, souvent sans laisser de traces. C’est le cas de la petite voisine de Kayel et d’un autre bébé aux soins intensifs à l’Hôpital Einstein. Sur les 12 bébés hospitalisés là-bas, 3 s’y trouvent pour un sevrage.

Des bénévoles berceuses

Pour venir en aide à ces bébés toxicomanes abandonnés, l’Hôpital a recours à des bénévoles berceuses, qui viennent donner quelques heures de leur temps uniquement pour bercer les bébés et les tenir dans leurs bras.

Des programmes similaires ont vu le jour dans presque tous les hôpitaux de Philadelphie qui disposent de service de néonatologie. À l’Hôpital Abington, le Dr Gérard Cleary s’alarme.

« Le nombre de bébés nés de mères dépendantes aux opioïdes a augmenté de 250 % au cours des 15 dernières années », affirme-t-il, tout en insistant sur la nécessité d’abord de bien diagnostiquer le bébé, dont les mamans peuvent cacher leur consommation d’opioïdes, souvent prescrits par les médecins.

Mais, une fois sevrés, ces bébés ont-ils des chances de mener une vie normale? Oui, disent tous les spécialistes que nous avons rencontrés. Le problème, en fait, n’est pas physique, car la plupart du temps, il n’y a pas de séquelles permanentes au cerveau ou ailleurs dans l’organisme. Le problème est plutôt social.

Le Dr Jeanmarie Perrone est urgentiste spécialisé dans le traitement des toxicomanies.

« Si l’enfant était adopté par une famille saine, il pourrait surmonter le handicap d’être né avec une dépendance aux opioïdes. La majorité des problèmes sont causés par leur retour dans un milieu instable », dit-il.

Eryka Waller, la travailleuse sociale qui s’occupe du petit Kayel à l’Hôpital Einstein, insiste sur le rôle de la mère.

Bien sûr, le bébé est touché, mais si la mère se reprend en main, si elle est présente pour son enfant et qu’elle en prend soin, ça aide beaucoup. Eryka Waller, travailleuse sociale

Le Dr Cleary, de l’Hôpital Abington, abonde dans le même sens. Il va même jusqu’à dire qu’il n’est pas rare de voir les femmes toxicomanes pour qui la grossesse constitue la motivation nécessaire pour entreprendre une cure de désintoxication.

Des mères vulnérables

Toutefois, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Car ces toxicomanes futures mamans sont très vulnérables. C’est le cas d’Andrea, 34 ans, que nous avons rencontrée dans le quartier de Kensington, un des pires de Philadelphie. Ici, en novembre dernier, on a compté 50 surdoses, dont 9 mortelles en une seule journée.

Andrea

Andrea Photo : Radio-Canada

Andrea se drogue depuis l’âge de 14 ans. Cela ne l’a pas empêchée de mettre au monde quatre enfants. Le premier, elle l’a tout de suite donné en adoption. Les deux suivants vivent en famille d’accueil, chez son frère. Il prend soin d’eux tant qu’Andrea est dans la rue.

Quand elle est tombée enceinte la dernière fois, d’une fille, elle a décidé de se reprendre en main. Elle est allée en cure de désintoxication, a pris de la méthadone.

« J’ai été sobre pendant toute ma grossesse et pendant l’hospitalisation de ma fille », nous dit-elle sur le trottoir où elle est venue chercher un peu de réconfort et des vêtements chauds distribués par un organisme de charité.

« Mais 4 heures avant son départ de l’hôpital, ils m’ont annoncé qu’elle ne viendrait pas avec moi. Alors j’ai fait une rechute. »

Aujourd’hui, Andrea vit dans la rue et se prostitue pour se procurer de l’héroïne. Elle ne voit pas le jour où elle pourra récupérer sa petite dernière et les deux autres.

Twanda, elle, a eu plus de chance. Son petit Kayel est sorti de l’hôpital après trois mois de cure et elle a pu l’emmener à la maison. Depuis, nous dit l’infirmière en chef, elle revient régulièrement pour le faire voir à l’équipe du département de néonatologie, qui s’est beaucoup attachée à lui. Le petit Kayel qui, en venant au monde toxicomane, a peut-être sauvé la vie de sa mère.

Le chemin de fer où se fait le trafic d'opioïdes à Philadelphie

Le chemin de fer où se fait le trafic d’opioïdes à Philadelphie Photo : Radio-Canada/Caroline Girard

ci.radio-canada.ca/

Slovaquie Du crystal meth pour que bébé arrête de pleurer


C’est tellement choquant de voir comment des parents peuvent être aussi imbécile, et le mot est faible. de donner une drogue a un enfant. Même si le bébé survit, il serait handicapé a vie. Ce genre de personne ne mérite même pas le titre de  »parent »,
Nuage

 

Slovaquie

Du crystal meth pour que bébé arrête de pleurer

 

Du crystal meth pour que bébé arrête de pleurer

Crédit photo : gracieuseté mirror.co.uk

TVA Nouvelles

Des parents toxicomanes font face à une peine de prison après avoir donné à leur bébé en pleurs du crystal meth pour qu’il se calme.

C’est à l’hôpital que Silvia Strnadova et son mari Miroslav ont été arrêtés. Ils s’étaient présentés au centre hospitalier en demandant à voir un médecin.

Le personnel soignant a précisé au quotidien Mirror que le cerveau du bébé était tellement endommagé qu’il était «cliniquement mort».

(Crédit photo: Gracieuseté mirror.co.uk)

«Lorsque nous avons fait des tests, c’était évident que d’importantes quantités de drogue avaient été données au bébé», a expliqué le porte-parole de l’hôpital de Prievidza, en Slovaquie.

«Ses chances de survie sont très minces, il est maintenu en vie artificiellement», a laissé tomber la docteure Anna Moracikova.

Le père fait face à des accusations de négligence et d’avoir causé du tort à un mineur. Les accusations pourraient changer si l’enfant meurt.

Il est présentement en garde à vue.

La mère a été relâchée, mais l’enquête se poursuit pour déterminer pourquoi elle n’a pas empêché son conjoint de donner de la drogue à l’enfant.

http://tvanouvelles.ca

Trois-Rivières Un centre de désintoxication lié à la scientologie


C’est bien quand on est faible psychologiquement parlant que les sectes font le plus d’adeptes. Il était temps qu’on leur enlève leur certification même dans les écoles ils s’étaient infiltré pour enseigné des notions de bases de la Scientologie ..
Nuage

 

Trois-Rivières Un centre de désintoxication lié à la scientologie

 

Trois-Rivières - un centre de désintoxication lié à la scientologie

Le centre Narconon.

© Nicolas Ducharme / Agence QMI

Agence QMI

L’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie a rencontré lundi les dirigeants de Narconon, un programme de désintoxication liée à l’Église de Scientologie dont Québec aurait révoqué la certification.

Sept à huit heures de sauna par jour pendant 21 jours, engueuler un cendrier, ingurgiter des doses massives de vitamine. Voilà le traitement que propose, entre autres, Narconon Trois-Rivières à des toxicomanes.

Cette méthode singulière de désintoxication est basée sur les écrits du fondateur de l’église de scientologie, L. Ron Hubbard.

Un séjour typique de deux à trois mois chez Narconon Trois-Rivières coûte environ 23 000 $.

Beaucoup de familles de toxicomanes n’hésitent pas investir cette somme pour permettre à leurs proches de mettre fin à leur dépendance.

Il faut dire que Narconon Trois-Rivières prétend que son taux de succès est de 80 %. Ce qui est nettement en haut de la moyenne.

La clientèle du centre vient principalement des États-Unis et du Canada anglais.

C’est le cas de David Edgard Love qui s’est tourné vers Narconon Trois-Rivières pour une dépendance à la cocaïne et aux médicaments. Il en est ressorti un an plus tard sevré, mais complètement traumatisé.

Depuis, appuyé par le groupe Anonymus qui milite à travers le monde contre les activités de l’Église de Scientologie, Love a multiplié les plaintes officielles au Collège des médecins, à la Commission des droits de la personne et à l’Agence du revenu du Canada.

L’homme a aussi organisé diverses manifestations pour attirer l’attention des médias sur les méthodes controversées du centre.

Parallèlement, l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie a mené une enquête et rencontré d’ex-patients mécontents.

Cette enquête s’inscrivait dans le cadre d’un processus de certification des centres de désintoxication présents sur le territoire québécois.

L’initiative était d’ailleurs venue de Québec en 2007. On venait alors d’apprendre que les employés de Narconon offraient des cours dans certaines écoles du Québec, enseignant ainsi aux jeunes des principes de base de la scientologie.

« J’ai le sentiment du devoir accompli », a dit David Love.

http://fr.canoe.ca

Nouvelle drogue « terrifiante » en Ontario


Une drogue forte fait son entrée au Canada, après avoir visité quelques pays, elle a d’abord frappé aux portes de l’Ontario, mais ne soyons pas surpris qu’elle viendra aussi au Québec. Cette drogue a la particularité de ronger et dévorer l’épiderme de la peau, depuis l’intérieur du corps après injection du produit. Sachant que nos jeunes aiment faire l’essaie des nouveautés, espérons qu’ils feront preuve de jugement
Nuage

 

Nouvelle drogue « terrifiante » en Ontario

 

L’une des drogues les plus dangereuses jamais synthétisées, connue sous le nom de Krokodil en Russie, a fait son entrée au Canada, selon des travailleurs sociaux du sud de l’Ontario.

Selon la GRC, l’effet recherché se rapproche de celui de l’héroïne, mais les effets secondaires sont encore plus dévastateurs. La peau de la zone où les toxicomanes s’injectent la drogue prend l’allure d’écailles de reptile, d’où le nom Krokodil .

Répandu en Russie, le Krokodil est fabriqué à partir de codéine, ce qui en fait une solution de rechange peu coûteuse aux opiacés.

En Ontario

La travailleuse sociale ontarienne Karen Burton est « terrifiée » à l’idée que leKrokodil a fait son entrée au pays. Selon elle, rien ne se compare à cette drogue, qui a la réputation de réduire à 2 ou 3 ans l’espérance de vie de ceux qui la consomment.

Pour l’instant, sa consommation se limite à un nombre restreint d’individus, selon Nick Scrivo, du comité du SIDA de London.

Des toxicomanes lui ont confié qu’ils utilisaient cette drogue en dernier recours, lorsqu’ils sont incapables de se procurer de l’héroïne ou le médicament antidouleur OxyContin, maintenant banni en Ontario.

Selon le Toronto Star , les cliniques de désintoxication à l’OxyContin débordent dans la Ville Reine. Plusieurs spécialistes craignent que les toxicomanes se tournent vers des drogues plus dures.

http://actualites.ca.msn.com

Naître drogué de parents accros


Quand je pense qu’on voudrait légaliser les drogues, alors qu’il y a tellement de conséquences pour le corps et le cerveau. Imaginez les bébés qui dans l’utérus rentre en contact avec les drogues, alcool, cigarettes et médicaments .. c’est un début de vie bien difficile pour ce petit être.
Nuage

 

Naître drogué de parents accros

Naître drogué de parents accros

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance.

Photo: Alain Roberge, La Presse

Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Chaque année, au Québec, près d’une centaine de bébés doivent être sevrés parce qu’ils naissent drogués et sont en manque d’opiacés, révèlent les toutes dernières données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Leur corps minuscule s’est habitué à l’héroïne, aux médicaments antidouleur ou à la méthadone dans l’utérus de leur mère. À la naissance, lorsqu’ils en sont brutalement privés, c’est la souffrance. Après quelques jours, les bébés les plus touchés peuvent se mettre à trembler, à pousser des cris aigus, à vomir, à respirer péniblement, à s’agiter et à pleurer intensément dès qu’un bruit, une lueur ou un mouvement les perturbe. Certains symptômes peuvent mettre des semaines à disparaître.

Les mères ne viennent pas toutes de la rue ou de milieux pauvres, même si c’est souvent le cas.

«J’ai accouché des avocates et des notaires qui prenaient de l’héroïne de façon récréative», rapporte l’obstétricien montréalais Samuel Harper, qui suit la majorité des héroïnomanes enceintes.

Dans son bureau du CLSC des Faubourgs, dans le quartier Centre-Sud, il suit aussi la grossesse d’un petit nombre de femmes incapables de se passer de médicaments antidouleur. Dérivés du pavot, comme l’héroïne, ils leur ont été prescrits à la suite d’une opération ou pour soulager de violents maux de dos, et les choses ont mal tourné.

En Ontario, dans les deux dernières années, la forte popularité de ces médicaments a fait augmenter de 38% le nombre de bébés qui ont nécessité un sevrage, constate l’ICIS. Au Québec, leur nombre a parallèlement baissé de 21% – une donnée surprenante puisque le nombre de Québécois consommateurs d’opiacés d’ordonnance a bondi de 182% depuis 2000, tandis que les dépenses du gouvernement pour le paiement de l’un d’eux (l’OXyContin) ont augmenté de 1280%.

Les toxicomanes québécoises sont peut-être plus prudentes que les autres durant leur grossesse.

«Malgré nos efforts, il est aussi possible que plusieurs femmes passent encore inaperçues, avance le Dr Harper. Celles qui fonctionnent bien n’éveillent pas les soupçons et peuvent avoir déjà quitté l’hôpital quand les premiers symptômes de sevrage se manifestent, après quelques jours.»

Des milliers de bébés touchés

Les patientes du Dr Harper accouchent pourtant au Centre des naissances du CHUM, qui se trouve à l’avant-garde pour le dépistage et l’accompagnement des mères toxicomanes. Le centre en a dépisté 111 en 2010-2011 (39 abusaient de cannabis, 29 de cocaïne, 22 d’opiacés, 15 d’alcool et 6 d’amphétamines), et sevré 19 bébés.

Ailleurs, l’ampleur du problème est encore plus difficile à cerner, même si le dépistage des femmes enceintes devrait être «systématique», selon le Plan d’action interministériel en toxicomanie 2006-2011. On y lit que 5% des Québécoises font une consommation abusive d’alcool durant leur grossesse et que, dans certains secteurs, 10% se droguent alors qu’elles attendent un bébé.

Les gynécologues doivent poser plus de questions et envoyer plus souvent leurs patientes aux travailleurs sociaux, car plusieurs d’entre elles ont le réflexe de minimiser les quantités qu’elles consomment», plaide l’infirmière-chef du service de néonatalogie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, Patricia Geraldes.

L’an dernier, de 20 à 25 femmes accros à la cocaïne ou aux amphétamines ont accouché à son hôpital. Les femmes enceintes qui consomment du cannabis s’y comptent carrément par dizaines, mais elles ne sont pas nécessairement ciblées pour cette raison.

«On leur suggère quand même de fumer moins», indique la travailleuse sociale Maude Ménard.

Comme le tabac, le cannabis peut causer des retards de croissance. La cocaïne et les amphétamines aussi, en plus de provoquer chaque année des dizaines de naissances prématurées.

«À long terme, ces substances laissent même plus de traces dans le cerveau que les opiacés», affirme l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Les bébés qui y ont été exposés restent hospitalisés jusqu’à ce que toute trace de drogue ait disparu de leur urine. Pour les soulager, il n’y a pas grand-chose à faire.

«Quand il s’agit d’une substance qu’on ne trouve que dans la rue et qui a pu être mélangée à toutes sortes de choses, ses effets sont plus néfastes, et c’est impensable d’en donner à un bébé, même à toutes petites doses», précise la Dre Villeneuve. Elle se rabat donc, à l’occasion, sur des médicaments qui servent à réduire l’anxiété ou l’hyperactivité, ou encore à induire la somnolence.

On donne parfois de la caféine aux bébés exposés à la cocaïne, dit de son côté Patricia Geraldes. En général, les mères n’ont eu aucun suivi de grossesse. Elles arrivent à la salle d’accouchement en pleine crise, sans carte d’assurance maladie. Mais d’autres nous arrivent très adéquates. Elles sont organisées et n’ont pas l’air d’avoir consommé. On le découvre parce que le bébé ne va pas bien.»

Ces mères ont beau être moins démunies, la travailleuse sociale Maude Ménard s’en inquiète.

 «Gérer un emploi tout en consommant, c’est une chose; être parent, c’en est une autre, dit-elle. La fatigue fragilise. Sans compter qu’avoir un enfant, c’est très confrontant. Ça peut aggraver les problèmes.»

***

Imiter Toronto et Vancouver

Depuis plus de 10 ans, le CHUM cherche à ouvrir un centre périnatal et familial en toxicomanie où les parents trouveraient tout sous le même toit: thérapies, diagnostics, soins médicaux, conseils éducatifs, dépistage, stimulation, gardiennage, etc.

Vancouver et Toronto ont déjà leur centre de suivi (Sheeway Project et Breaking the Cycle), et ils sont apparemment très efficaces.

«Si le bébé est stimulé après sa naissance, si on aide la mère à lui offrir de bonnes conditions de vie, il peut s’en tirer relativement bien. Même s’il a été exposé à la drogue, plusieurs effets se résorbent», souligne l’obstétricien Samuel Harper.

À Montréal, les parents doivent faire le tour de la ville pour obtenir les services dont ils ont besoin, se désole la travailleuse sociale Marielle Venne. Ce n’est pas très efficace. Souvent, ils n’osent pas tout dire à leur pédiatre, qui prescrit des examens inutiles.»

Déjà en 1999, le Comité permanent de lutte contre la toxicomanie a applaudi le projet du CHUM, mais le centre hospitalier est toujours à la recherche de partenaires pour le lancer.

***

Le crack moins nocif que l’alcool

Au risque de choquer, le Dr Samuel Harper est catégorique:

«Ce qui est légal – le tabac et l’alcool en grande quantité – est pas mal plus dangereux pour le foetus que certaines drogues illicites.»

Et le gynécologue n’hésite pas à le dire aux héroïnomanes enceintes qu’il suit au CLSC des Faubourgs, en plein coeur du quartier Centre-Sud, à Montréal.

«J’aime mieux que mes patientes arrêtent la cigarette que la méthadone, dit-il. Et j’aime mieux qu’elles prennent un peu de crack chaque jour plutôt que de se soûler une fois par mois.»

À fortes doses, l’alcool peut avoir un effet dévastateur, rappelle le Dr Harper.

«À cet égard, on devrait aussi s’inquiéter pour la dame qui déprime à la maison, et qui va sans doute passer inaperçue parce qu’elle a de l’argent», dit-il.

Pendant la grossesse, le banal Advil est plus problématique que la morphine», affirme de son côté l’anesthésiologiste Édith Villeneuve, chef de la Clinique antidouleur du CHU Sainte-Justine.

Chaque année, elle y traite une dizaine de femmes enceintes qui ont remplacé l’héroïne par la méthadone, plus une dizaine d’autres qui ont besoin d’opiacés pour supporter des douleurs chroniques ou aiguës. Et ce n’est pas une attitude égoïste, dit-elle.

Ces patientes ne veulent rien prendre parce qu’elles trouvent ça atroce pour leur bébé. Mais les douleurs fortes peuvent déclencher des contractions et interrompre la grossesse. Le sevrage est préférable, car il est assez simple quand une femme n’a rien pris d’autre que des opiacés achetés à la pharmacie. La moitié des bébés n’en auront même pas besoin.»

http://www.cyberpresse.ca