Aux Philippines, des enfants nés du tourisme sexuel cherchent leur père


Le tourisme sexuel a des conséquences désastreuses. On parle d’au moins 500 000 femmes qui vendent leur corps aux Philippines. On offre des forfaits d’une femme pendant quelques jours, dans un pays ou l’avortement est illégal et les contraceptions illégales. C’est de l’irresponsabilité de ces hommes qui profitent de la précarité des femmes qui essaient de survivre. Malheureusement, des enfants issus de ce tourisme sexuel subissent de la discrimination et peine a vivre parmi la population. Ils aimeraient comme n’importe quel enfant trouver leur père. Comment des hommes peuvent agir ainsi sans se préoccuper des répercussions de leurs actes. Ce ne sont pas les enfants qui sont bâtards, mais leur père.
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Aux Philippines, des enfants nés du tourisme sexuel cherchent leur père

 

Des centaines d'enfants de la ville d'Angeles grandissent sans père. | Danh Vo via Unsplash

Des centaines d’enfants de la ville d’Angeles grandissent sans père. | Danh Vo via Unsplash

Repéré par Audrey Renault

Abandonnés par des hommes venus s’adonner au sexe tarifé, de nombreux enfants philippins sont aujourd’hui en pleine quête d’identité.

Repéré sur The Guardian

«Qui es-tu? Où es-tu? T’arrive-t-il de penser à moi?» Voici ce qu’aimerait demander Brigette, 10 ans, à son père. Un père anglais, prénommé Matthew, qu’elle ne rencontrera sans doute jamais. Brigette fait partie de ces enfants issus du tourisme sexuel, fléau des Philippines où l’on estime à 500.000 le nombre de femmes vendant leur corps.

À Angeles, ville du nord-ouest du pays, Brigette est loin d’être la seule à ne pas connaître son père. Comme elle, des centaines d’autres enfants ont été abandonnés par des hommes venus acheter les faveurs de femmes en situation de précarité extrême, tombées enceintes à la suite de ces rapports tarifés. La spécialité de la région? The girlfriend experience, une transaction où le client paye pour des jours voire des semaines en compagnie d’une jeune femme. En résultent de nombreuses grossesses non désirées dans ce pays à forte tradition catholique où l’avortement est interdit et les moyens de contraception quasi-inexistants.

Abandon et discrimination: la double peine

Pour les enfants nés du tourisme sexuel, à la douleur de l’abandon s’ajoute celle de la discrimination. Nés de pères américains, européens, japonais, australiens, coréens ou encore russes, leurs visages sont souvent très éloignés du faciès traditionnel philippin. Considérés comme des «bâtards» et marginalisés en raison de la profession taboue de leurs mères, ces enfants peinent à trouver leur place dans la sphère publique et grandissent sans repères.

Des destins brisés qu’illustraient en 2014 les photographes suisses Stéphanie Borcard et Nicolas Métraux dans une série intitulée Dad is gone.

«Les enfants font face à du harcèlement à l’école et doivent grandir sans père. Certains idéalisent ce père absent et postent des vidéos sur YouTube pour le retrouver. Cependant, la plupart du temps, ils ne disposent pas d’informations assez fiables pour les identifier», expliquaient les photographes selon lesquels, en cas de test ADN authentifié, un homme est tenu légalement de verser 10.000 pesos philippins (environ 170 euros) chaque mois à la mère de l’enfant jusqu’au 18 ans de ce dernier.

Dans les faits, rares sont les hommes qui acceptent un test ADN, préférant nier toute paternité et laisser à la charge des femmes la responsabilité financière et éducative de leur enfant.

http://www.slate.fr/

Crimes sexuels sur des enfants à l’étranger: des mesures plus dures réclamées


C’est pitoyable que des délinquants sexuels sur mineurs inscrit au registre national des délinquants sexuels au Canada peuvent circuler hors pays pour s’adonner aux trafics sexuels en tant que pédophiles. Les enfants qu’importe le pays doivent être protégés. Aux États-Unis et en Australie, ils ont pris des mesures qui sont importantes et auraient sûrement une diminution sur ce genre de tourisme
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Crimes sexuels sur des enfants à l’étranger: des mesures plus dures réclamées

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Ceux qui sont inscrits au «registre national des délinquants sexuels» pour des crimes commis sur des mineurs peuvent se déplacer incognito à l’étranger.

Indigné que des pédophiles canadiens puissent toujours faire du tourisme sexuel et agresser des mineurs à l’étranger, un groupe de protection des droits des enfants continue de faire pression sur Ottawa pour qu’il adopte une ligne plus dure envers les délinquants sexuels, inspiré notamment par les États-Unis qui peuvent les identifier directement sur leurs passeports.

Début novembre, une nouvelle mesure est entrée en vigueur chez notre voisin du sud. Les États-Unis peuvent révoquer les passeports des délinquants sexuels condamnés et ajouter, lorsqu’ils sont émis de nouveau, la mention suivante:

 «Ce titulaire a été condamné aux États-Unis d’un crime sexuel sur un mineur et est un délinquant sexuel couvert en vertu de la (loi américaine)».

L’Australie vient aussi tout juste de revoir ses mesures. Le ministre responsable aura bientôt l’obligation d’annuler un passeport d’un délinquant sexuel inscrit sur demande d’une autorité compétente.

Mais rien de tel au Canada, déplore l’organisme Au-delà des frontières (ECPAT-Canada).

Il se désole qu’au pays, ceux qui sont inscrits au «registre national des délinquants sexuels» pour des crimes commis sur des mineurs puissent se déplacer en toute impunité et se rendre incognito en Thaïlande ou dans d’autres pays prisés par les touristes sexuels — y compris pour y effectuer du bénévolat dans des orphelinats.

Pas d’interdiction, à moins qu’ils ne soient sous le coup d’une probation les empêchant de se rendre à l’étranger ou que les conditions de leur remise en liberté ne les en empêchent.

Annuler les passeports des délinquants sexuels

Le gouvernement fédéral devrait en faire plus pour protéger les enfants dans des pays étrangers, plaide l’organisme qui demande deux choses. D’abord, que les lois canadiennes soient modifiées afin qu’il soit obligatoire pour le ministre — et non pas discrétionnaire comme c’est le cas actuellement — d’annuler les passeports des délinquants lorsqu’une autorité canadienne le demande, soit un juge ou une agence de protection de l’enfance. Une façon de faire similaire à l’Australie, explique David Matas, un porte-parole de l’organisation, qui précise que la loi australienne n’est pas encore en vigueur.

L’organisme réclame aussi un timbre comme aux États-Unis, sur les passeports des délinquants inscrits au registre, condamnés pour des crimes sexuels commis sur des enfants. Cela aurait pour effet d’aviser les autorités étrangères qu’un délinquant sexuel s’apprête à entrer sur leur territoire.

Bref, là où le voyage serait permis, ces pays seraient à tout le moins avisés du passé du voyageur pédophile.

«Les autres pays, incluant ceux des pays en voie de développement, seraient alors bien mieux équipés pour protéger leurs enfants des prédateurs en voyage et des touristes sexuels visant les enfants. Ils pourraient simplement et facilement leur refuser l’entrée», en refusant d’émettre un visa par exemple, soutient Au-delà des frontières-Canada.

Selon l’organisme, les changements législatifs au Canada se heurtent toutefois à un obstacle de taille: la Charte canadienne des droits et libertés, qui prévoit que la mobilité est un droit fondamental. M. Matas soupçonne que ce droit à la mobilité est ce qui pose problème ici.

«Je n’accepte pas cet argument», dit-il toutefois, précisant que ce droit n’est pas absolu. «Nous avons deux droits concurrents ici. Le droit des enfants d’être protégés contre des sévices sexuels et le droit des adultes à la liberté de mouvement. Entre ces deux droits, celui des enfants devrait prévaloir.»

Quant à une violation de la vie privée, causée par un cachet dans le passeport qui indiquerait que le détenteur a été condamné pour un crime sexuel contre les enfants, et les exposant à des représailles de personnes outrées de leurs crimes, là aussi M. Matas croit que la protection des enfants devrait avoir le dessus.

L’organisme tente de recueillir un maximum de signatures pour une pétition qu’il entend déposer au Parlement et présenter au ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen.

Questionné à savoir s’il envisageait les changements législatifs mis de l’avant par l’organisme, le bureau du ministre Hussen n’a pas répondu, transférant notre demande au ministère, qui a rétorqué qu’il ne peut commenter sur des décisions politiques ou des changements législatifs futurs.

Il précise toutefois que le Décret sur les passeports canadiens a été modifié en 2015.

Cet article prévoit que «le ministre peut refuser de délivrer un passeport s’il a des motifs raisonnables de croire que cela est nécessaire pour prévenir la commission de tout fait visé au paragraphe 7(4.1) du Code criminel», soit les infractions d’ordre sexuel impliquant des enfants à l’extérieur du Canada. Pour les mêmes motifs, il peut révoquer un passeport.

C’est bien, mais «cela ne va pas assez loin», soutient M. Matas, qui souhaite que la révocation soit obligatoire.

À noter que le Canada avait aussi modifié ses lois en 2002 afin de mettre un frein au tourisme sexuel et de permettre aux autorités de traduire en justice ici les Canadiens ayant commis des crimes sexuels à l’étranger, peu importe les lois du pays visité.

Des prédateurs canadiens ayant sévi à l’étranger

Ernest Fenwick MacIntosh

L’homme de la Nouvelle-Écosse a été arrêté au Népal en 2014 pour agression sur un garçon handicapé vivant dans un orphelinat. Il a écopé de sept ans de prison.

Après deux procès tenus en 2010 au Canada, MacIntosh avait été condamné sur 17 chefs d’accusation pour grossière indécence et agression sur des mineurs dans les années 1970. Ces condamnations avaient été cassées par la Cour suprême du Canada en 2013 en raison de trop longs délais écoulés pour les procédures criminelles.

Donald Bakker

Le Vancouvérois a été arrêté par la police de Vancouver en 2003 après avoir agressé une prostituée. À ce moment, il a reconnu avoir commis dix agressions sexuelles auparavant, dont sept sur des fillettes au Cambodge, âgées de 7 à 12 ans.

Il est le premier Canadien à avoir été condamné en vertu de la Loi sur le tourisme sexuel. En 2005, il a écopé de 10 ans de prison. Il a été libéré en 2012.

James McTurk

L’homme, inscrit au registre national des délinquants sexuels, a été arrêté en mars 2012 à Toronto après être rentré de Cuba avec des photos troublantes de lui prenant part à des actes sexuels avec des enfants. Il a ensuite été accusé de neuf chefs de crimes de tourisme sexuel et de production de pornographie juvénile.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Le tourisme sexuel impliquant des enfants est en hausse au Canada


C’est honteux ! Comment des adultes peuvent exploiter sexuellement des enfants. Que Montréal soit un endroit accessible pour les pédophiles est inadmissible.
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Le tourisme sexuel impliquant des enfants est en hausse au Canada

 

Une jeune prostituée de la rue

Une jeune prostituée de la rue   PHOTO : PRESSE CANADIENNE/JONATHAN HAYWARD

Le nombre d’enfants exploités dans le secteur du voyage et du tourisme est plus élevé que jamais au Canada et ailleurs dans le monde, selon un nouveau rapport publié jeudi.

LA PRESSE CANADIENNE

L’étude menée sur deux ans, produite par l’organisation non gouvernementale ECPAT International, révèle que le tourisme sexuel impliquant des enfants a augmenté radicalement et s’est transformé au cours des 20 dernières années, malgré les efforts consacrés à combattre le problème à l’échelle mondiale.

La hausse du nombre de voyageurs en cause

La principale raison de cette augmentation est la hausse « phénoménale » des voyages dans le monde, ce qui a créé davantage d’occasions de commettre des agressions, affirme Ernie Allen, membre de l’équipe ayant rédigé le rapport.

L’étude indique que le Canada et les États-Unis, traditionnellement considérés comme des « pays sources » pour les agresseurs, deviennent de plus en plus des destinations.

Bien que peu de données empiriques soient disponibles, l’étude suggère également que les enfants sont recrutés plus jeunes, et que davantage d’enfants dans les deux pays ont des activités sexuelles pour survivre.

Montréal est citée comme un point névralgique du tourisme sexuel impliquant des enfants, en raison de sa proximité avec la frontière américaine et des nombreux événements sportifs et festivals qu’on y présente.

Au Canada, les femmes et enfants autochtones sont particulièrement vulnérables et sont souvent transportés pour être exploités près des plateformes pétrolières et des sites miniers, lit-on dans le rapport.

Des agresseurs à l’affût

L’étude a découvert qu’au cours des 20 dernières années, le profil de l’agresseur a changé et ne correspond plus au stéréotype de l’homme pédophile d’âge moyen, occidental, blanc, aisé, qui voyage dans des pays moins développés spécifiquement pour exploiter des enfants.

Aujourd’hui, la majorité est des agresseurs dits « situationnels », c’est-à-dire des gens qui n’avaient sans doute jamais rêvé d’exploiter un enfant jusqu’à ce qu’on leur donne l’occasion de le faire. Ce sont souvent des résidents locaux ou des voyageurs internes.

« Il s’agit de voyageurs d’affaires, de travailleurs migrants, de bénévoles », a expliqué M. Allen.

Les lieux de transport, les congrès, les concerts et les lieux de travail éloignés sont d’autres endroits problématiques au Canada, selon M. Allen.

Les entrepreneurs de l’exploitation sautent sur ces occasions d’offrir, entre autres choses, des enfants. Ernie Allen, membre de l’équipe ayant rédigé le rapport

L’Internet a exacerbé le problème en offrant une façon peu risquée pour les agresseurs d’aborder des victimes et pour les trafiquants d’annoncer leurs services.

À écouter :

Des mesures insuffisantes

M. Allen a louangé les efforts des forces de l’ordre au Canada, principalement la GRC et la Sûreté du Québec, de même que de l’ancien gouvernement conservateur, pour avoir imposé des pénalités plus lourdes aux prédateurs sexuels s’attaquant aux enfants.

Mais en raison de l’étendue des crimes et du fait qu’ils sont peu dénoncés, M. Allen croit que les gouvernements et les forces de l’ordre devront travailler en partenariat avec le secteur privé pour faire des progrès importants.

Certains hôtels, compagnies aériennes et entreprises spécialisées en tourisme se sont engagés à combattre le problème, mais M. Allen croit que davantage d’entreprises doivent mettre en place des politiques et former leurs employés pour qu’ils soient en mesure de reconnaître et rapporter des incidents.

La seule façon de ne pas voir ce problème dans toute communauté est simplement de ne pas regarder. Ernie Allen, membre de l’équipe ayant rédigé le rapport

« La bonne nouvelle, c’est que nous avons commencé à regarder. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il faut regarder, puis il faut agir. Et vous devez mettre en place des systèmes pour minimiser les risques que cela se produise », affirme M. Allen.

http://ici.radio-canada.ca/

Cambodge : La vente de virginité, les dessous d’un terrible trafic en plein développement


C’est dégeulasse ce que peut souffrir les femmes et jeunes filles dans certaines parties du monde. Quand les parents pensent écarter de la prostitution et de sortir de la pauvreté en vendant la virginité de leurs enfants, c’est qu’il y a un gros travail sur les mentalités que la femme est au service total de l’homme. Quand les pédophiles et tortionnaires pensent recevoir une jeunesse éternelle et qu’en plus, ce sont des riches, des policiers, des hommes politiques, qui vont protéger ces jeunes filles ?
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Cambodge : La vente de virginité, les dessous d’un terrible trafic en plein développement

 

Ils sont riches et surtout de plus en plus nombreux et viennent même des pays voisins pour trouver au Cambodge des jeunes filles à déflorer, moyennant une contre-partie financière versée à leur famille dans le besoin.

Les mythes véhiculés autour de la virginité sont nombreux et tous plus absurdes, voire horribles, les uns que les autres.

Selon certaines croyances, avoir un rapport sexuel avec une demoiselle innocente guérirait même du SIDA. Une autre voudrait que ce même acte assure une jeunesse éternelle et donne des pouvoirs quasi-magiques à l’homme. C’est à cause de cette dernière et d’un fantasme persistent autour de la virginité que de plus en plus de jeunes filles cambodgiennes se retrouvent « vendues » par leur propre famille à un parfait inconnu pour quelques nuits. La pratique n’est malheureusement pas nouvelle mais tend à se développer dans le pays où de riches hommes venant des quatre coins du pays mais aussi de Thaïlande ou de Chine profitent de leur séjour pour avoir recours à cette prétendue recette miracle et détruire la vie de son ingrédient principal.

​Il y a deux jours, le journal britannique The Guardian publiait sur son site un reportage à ce sujet et dans lequel on découvrait notamment le témoignage de Vannith Uy qui, dans l’espoir de recevoir de quoi ouvrir le salon de beauté de ses rêves dans lequel elle sa fille de 18 ans pourraient travailler ensemble, avait vendu la virginité de sa fille Chamnan à un riche homme de la région (un chef de police). Contre environ 1 100€, cette dernière a dû s’offrir à lui pendant 6 jours et 6 nuits dans un hôtel où elle était enfermée et depuis lequel elle ne pouvait appeler sa mère qu’une fois par jour. Au bout de trois jours, la jeune fille était tellement épuisée et dans un tel état de détresse que son tortionnaire a demandé à un médecin de lui prescrire des vitamines et des anti-douleurs pour qu’elle puisse tenir jusqu’à la fin de la période convenue.

Sous silence

D’après Chhiv Kek Pung, président de l’organisation de défense des droits de l’Homme Licadho, des milliers de jeunes vierges âgées de 13 à 18 ans seraient ainsi vendues chaque année par leurs proches. Mais contrairement au tourisme sexuel et pédophile qui caractérise cette région du globe, l’âge de la fille n’est pas important, seule compte sa beauté. Toutefois, donner des chiffres précis autour de ce trafic tabou au Cambodge s’avère très compliqué pour les ONG puisqu’il implique la famille, un facteur qui dissuade les victimes de se déclarer mais ne fait également pas rentrer cette pratique dans les catégories du trafic sexuel ou de l’esclavage.

Un souci d’empathie

Et si la combattre est aussi difficile pour les rares associations qui s’en soucient, c’est parce qu’elle provoque une réaction très mitigée chez les donateurs potentiels. Outrés par ce que subissent ces jeunes filles dont on abuse, ils sont également indignés par le fait que c’est à cause de leurs parents qu’elles ont vécu l’enfer.

« Quand vous en parlez aux gens, explique Chhiv Kek Pung au Guardian, ils se disent surtout qu’il existe plein de personnes pauvres dans le monde qui ne vendent pas leurs filles pour autant et qu’on ne peut pas mettre cette pratique sur le compte de la pauvreté et du désespoir. Mais il faut tenir compte de beaucoup d’autres facteurs. »

Parmi eux, la journaliste à l’origine de l’article cite notamment la prostitution qui représente malheureusement une des rares alternatives aux champs ou aux usines pour de nombreuses jeunes filles. Car si les opportunités de travail manquent pour bon nombre de Cambodgiens, elles font particulièrement défaut aux femmes qui ne gagnent que quelques centimes par jour quand les hommes peuvent percevoir plusieurs dollars. En vendant ainsi leur virginité, leurs parents espèrent ironiquement les écarter du chemin de la prostitution en obtenant des moyens pour subvenir à leurs besoins.

Par ailleurs, comme le fait remarquer Nget Thy, du centre de protection des droits de l’enfant, il est encore profondément ancré dans les mentalités que les enfants existent pour servir leurs parents et que les femmes existent pour servir les hommes, un rapport que ces jeunes filles ont acquis dès leur plus jeune âge et les poussent à se plier à cette pratique sans résister une fois leur précieuse virginité négociée. Le fait que cette pratique soit taboue et qu’elle implique surtout des hommes riches et influents, parfois même des politiciens retarde davantage une quelconque législation pouvant punir ces violeurs acheteurs de pureté. Et pourtant, ce sont eux les criminels.

http://www.aufeminin.com/