Imminente surreprésentation des femelles chez les tortues vertes


Les changements climatiques ont des impacts à plusieurs niveaux. Par exemple, les tortues marines en Afrique de l’Ouest semblent donner de plus en plus de femelles. C’est la température qui a un effet sur les oeufs pour déterminer le sexe des bébés. En plus de la montée des eaux qui engloutirent les lieux de nidification, n’aide en pas du tout à cette espèce déjà menacée.
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Imminente surreprésentation des femelles chez les tortues vertes

 

Une tortue verte vue sous l'eau.

La tortue verte est déjà une espèce menacée. Photo : iStock

Le réchauffement climatique mettrait en danger l’équilibre des sexes chez certaines tortues marines.

Une récente étude portant sur la population de tortues vertes de Guinée-Bissau, en Afrique de l’Ouest, dont les résultats ont été publiés dans le journal Global Change Biology, indique que d’ici 2100, de 73 % à 93 % des nouveau-nés de cette espèce menacée d’extinction pourraient être des femelles, ce qui rendrait fort difficile la fécondation des œufs des générations suivantes.

Comme chez d’autres espèces de reptiles et de poissons, la température d’incubation des œufs de tortues vertes a un effet sur le sexe de l’animal à naître. À moins de 29 °C, elles sont plus susceptibles d’être des mâles. Au-delà de cette température, c’est le contraire. Et au-delà de 33 °C, la très vaste majorité des nouveau-nés seraient des femelles.

Présentement, environ 52 % des nouveaux spécimens sont des femelles, mais la hausse des températures observée depuis quelques années commence à faire son œuvre, selon les auteurs de l’étude.

Qui plus est, l’élévation du niveau de la mer entraîné par les changements climatiques pourrait submerger jusqu’à 43 % des zones de nidification actuelles des tortues vertes.

L’étude a été réalisée par des biologistes de l’Université d’Exeter, au Royaume-Uni, et du Centre des sciences marines et environnementales du Portugal, qui se sont basés sur les plus récentes prévisions de réchauffement du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

https://ici.radio-canada.ca/

La Terre ne compte plus que 3 de ces tortues


Il existe 3 tortues géantes à carapaces molles connues dans le monde. Elles sont en captivité et pour sauver l’espèce, il faudrait trouver un mâle apte à la reproduction. Malheureusement, si ces tortues sont en voie de disparition, c’est en grande partie de notre faute.
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La Terre ne compte plus que 3 de ces tortues

 

Les défenseurs de l’environnement en recherchent désespérément une quatrième.

Dans les eaux chinoises de la province de Yunnan, des agents en charge de la protection de l’environnement espèrent trouver une tortue pourvue de spermatozoïdes précieux.

La tortue géante à carapace molle du fleuve Bleu est l’une des espèces les plus en danger critique d’extinction au monde. Un mâle et une femelle sont en captivité au zoo de Suzhou, en Chine, et une tortue vit à l’état sauvage dans le lac de Dong Mo au Vietnam. Cette tortue vietnamienne serait un mâle, mais elles sont si insaisissables qu’il est difficile de déterminer leur sexe.

Au mois de février l’année dernière, une quatrième tortue supposée centenaire est morte en captivité au Vietnam, réduisant ainsi d’un quart l’espèce.

Les tortues géantes à carapace molle du Yangtze, également connues sous le nom de tortues du fleuve Rouge, sont les plus grandes tortues d’eau douce au monde. Elles peuvent vivre pendant près d’un siècle et peser jusqu’à environ 90 kilos.

Une tortue géante à carapace molle du fleuve Bleu (Rafetus swinhoei), en danger critique d’extinction, subit un examen au zoo de Suzhou en Chine.

PHOTOGRAPHIE DE JOEL SARTORE, NATIONAL GEOGRAPHIC PHOTO ARK

L’espèce a été victime d’un rapide déclin au cours de la seconde moitié du 20e siècle à cause du développement des infrastructures le long du fleuve Rouge de Chine qui a détruit l’habitat des tortues. Tandis que la Chine poursuit ses efforts en faveur des énergies renouvelables, la construction de barrages au sud-ouest du pays est susceptible de bouleverser considérablement les espèces sauvages de la région.

Afin que les populations prospèrent, les tortues ont besoin d’eau claire et de plages sur lesquelles chasser.

Presque toutes les espèces de tortues marines sont menacées de disparition, ainsi que beaucoup de leurs camarades d’eau douce, à l’image de la tortue du fleuve Bleu. Leurs œufs, leur viande et leur peau font d’elles des cibles du braconnage, tandis que leur habitat est particulièrement victime des effets néfastes du changement climatique.

Si la restauration d’une espèce entière à partir de trois tortues n’est pas chose aisée, ce n’est pas impossible. Des chercheurs de la Wildlife Conservation Society (Société pour la Conservation de la Vie sauvage) sont à la recherche d’une tortue de l’espèce à l’état sauvage, cachée selon eux au fin fond de la province de Yunnan.

Aimin Wang, bénéficiaire d’une bourse National Geographic et directeur de la branche chinoise chez Wildlife Conservation Society, a fait part à National Geographic des efforts qui visent à sauver cette espèce au bord de l’extinction.

Que faites-vous pour trouver des tortues géantes à carapace molle du fleuve Bleu dans la province de Yunnan ?

Nous menons des enquêtes de terrain, dont l’objectif est de trouver cette tortue à l’état sauvage. Cette année, d’avril à mai, notre équipe effectue des relevés dans le fleuve Rouge. Nous n’en avons pas trouvé jusqu’ici, mais nous avons l’intention de nous rendre en Chine chaque année à cette période jusqu’à ce que nous en trouvions une.

Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il est encore possible d’en trouver une ?

Nous avons discuté avec des locaux qui, compte tenu de la description qu’ils en ont faite, ont probablement aperçu une tortue du Yang-Tsé. Nous ignorons combien elles sont, mais d’après ce qu’ils disent, il devrait y en avoir une ou deux.

Si une tortue venait à être découverte, quelles seraient les conséquences pour l’espèce ?

Cela augmente les chances de reproduction. Le mâle qui se trouve en Chine est relativement vieux, mais la femelle est jeune. Les tortues se reproduisent par le biais d’inséminations artificielles. Les quatre dernières tentatives réalisées sur le couple en Chine ont échoué. Nous venons d’essayer pour la cinquième fois et avons obtenu des spermatozoïdes d’excellente qualité. Nous ne saurons pas avant un mois si ce nouvel essai a porté ses fruits.

Pourquoi est-il essentiel de sauver ces tortues ?

Il s’agit d’une espèce phare essentielle à la biodiversité. Elles sont un indicateur important de la santé de l’environnement. Si nos efforts pour qu’elles subsistent sont fructueux, cela signifie que notre écosystème se porte relativement bien. Si elles disparaissent, c’est le contraire.

Reste-t-il un espoir à cette espèce ?

Il est peut-être trop tard, mais l’occasion nous est désormais offerte de les sauver. Le moment crucial pour entreprendre des efforts de sauvegarde était il y a dix ans mais les gens ne s’en sont pas rendus compte. Si nous parvenons à mettre la main sur une tortue sur le terrain, cela augmentera nos chances.

http://www.nationalgeographic.fr

Thaïlande: la tortue aux 915 pièces de monnaie réapprend à nager


Vous souvenez de la tortue qu’on a retirée dans son estomac 900 pièces ? Elle va bien et a plus d’aisance a bouger. Un mal pour un bien, il semble que maintenant ont les plans d’eau et on ajoute des pancartes pour ne pas jeter des pièces de monnaie. Espérons qu’elle aura un jour droit à la complète liberté dans l’océan
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Thaïlande: la tortue aux 915 pièces de monnaie réapprend à nager

 

 


La tortue qui avait avalé 915 pièces de monnaie réapprend à nager à Bangkok, en Thaïlande, le 12 mars 2017 Roberto SCHMIDT  /  AFP

 

Une tortue marine thaïlandaise surnommée « Tirelire » pour avoir avalé 915 pièces de monnaie a pris des leçons de natation lundi dans le cadre d’un programme de réhabilitation après une longue opération chirurgicale qui l’a soulagée de son trésor.

Le reptile a passé sept heures sur la table d’opération à Bangkok la semaine dernière. Les chirurgiens ont retiré de son système digestif cinq kilogrammes de pièces de monnaie lancées dans sa mare par les visiteurs.

Son histoire a fait la une dans le monde entier. Lundi, « Omsin » (Tirelire), spécimen âgé de 25 ans, a nagé avec une facilité relative dans une petite piscine du centre de recherche aquatique de l’hôpital de Chulalongkorn.

Nantarika Chansue, la vétérinaire responsable du centre, s’est dite ravie de la liberté de mouvement récupérée par la tortue.

« Avant, elle ne se servait pas du tout de son côté gauche, car c’était probablement douloureux », dit-elle à l’AFP. « Regardez la maintenant, elle utilise tous ses membres de façon très efficace ».

La tortue a passé deux décennies dans un petit parc public de la province de Chonburi et les visiteurs lui jetaient des pièces pour inciter la chance à leur sourire.

La vétérinaire a ajouté que la nouvelle notoriété de la tortue avait eu comme conséquence bénéfique de faire réfléchir les gens à deux fois avant de jeter des pièces.

« A cause de tout ça, les mares que je connais sont en train d’être nettoyées. Des pancartes sont installées pour interdire les pièces ».

Elle espère qu’un jour « Omsin » pourra être remise à la mer, vu qu’en théorie, elle a encore une soixantaine d’années à vivre. L’équipe l’emmènera prendre des bains de mer pour lui apprendre à nager et à plonger, non sans l’avoir équipée « d’une laisse » afin de la récupérer.

http://www.ladepeche.fr/

Des bébés tortues hypnotisés pour la science


C’est vraiment ingénieux, pas besoin Messmer pour hypnotiser des bébés tortues ! Lors des pesées, il est difficile d’avoir le juste poids quand le bébé plein de vie gigote de tout bord, tout côté. Cette méthode est sans danger pour les tortues marines, reste à savoir si cela fonctionne pour d’autres espèces de tortues
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Des bébés tortues hypnotisés pour la science

 

Des bébés tortues hypnotisés pour la science

Ce bébé tortue se fait hypnotiser sur la balance.Capture d’écran Gentside Découvert

Les biologistes ont développé une astuce incroyable pour peser plus facilement les petites tortues marines juste après leur éclosion. Cette opération, indispensable pour contrôler la santé globale des populations, est souvent rendue difficile par le trop-plein d’énergie des bébés. Pour parvenir à les faire tenir un instant sur la balance, ils ont ainsi mis au point une technique d’hypnose. 

Le protocole est aussi simple qu’efficace. Tout à fait inoffensif, il consiste à retourner les petits sur le dos, à leur couvrir les yeux et à appuyer doucement sur leur corps. En quelques secondes, ces derniers arrêtent de s’agiter et entrent dans un état de transe. Celui-ci peut durer jusqu’à 25 secondes, le temps de permettre aux chercheurs d’effectuer des mesures précises à quatre décimales.

UNE RÉPONSE INNÉE À L’OBSCURITÉ ET À LA PRESSION

La méthode a été imaginée par le chercheur Mohd Uzair Rusli et son équipe de l’Université de Malaisie, dans l’État de Terengganu. Les scientifiques ont en effet remarqué que les bébés s’arrêtaient généralement de bouger lorsqu’ils étaient placés dans l’obscurité, loin de tous repères visuels. Un phénomène également observable à l’état sauvage, lorsque les tortues se retrouvent empilées les unes au-dessus des autres dans le nid.

Les biologistes ont donc eu l’idée de reproduire ces situations en couvrant les yeux des bébés et en appuyant simultanément sur leur ventre avec un doigt seulement pour imiter la pression des carapaces entassées dans le nid. En procédant de cette manière, ils sont parvenus à  déclencher une réponse innée chez les tortues marines.

Pour le moment, la méthode n’a été testée que sur des tortues vertes (Chelonia mydas) dont les chercheurs malaysiens étudient les populations. Toutefois, ils pensent que celle-ci pourrait fonctionner sur d’autres espèces telles que les tortues luths par exemple.

«Elles présentent toutes les mêmes comportements et s’appuient sur les mêmes repères pour évacuer le nid» explique Mohd Uzair Rusli.

MESURER SANS BLESSER

Pour le chercheur comme pour de nombreux autres biologistes marins, cette nouvelle pratique d’hypnose représente une véritable opportunité. En effet, il est actuellement très difficile de peser des bébés tortues en raison de leur comportement naturellement frénétique visant à  rejoindre le plus rapidement l’océan tout en évitant les prédateur.

Hors, la pesée représente pour ces petits un danger car la moindre chute, même du haut d’une balance peut leur être fatale, endommageant leurs organes internes fragiles. Pourtant, ces mesures de poids sont extrêmement importantes car elle permettent d’estimer le niveau de leurs réserves d’énergie.

En effectuant des pesées précises sans risquer la vie des précieuses petites tortues marines, les scientifiques espèrent pouvoir évaluer avec plus de justesse l’état général de leurs populations. Ces données devraient permettre à terme la mise en place de mesures de protection plus adaptées à  leurs besoins si celles-ci sont considérées comme étant menacées.

http://fr.canoe.ca/