Le détroit de Béring tel qu’il était il y a 18 000 ans


Une carte qui représente la région du détroit de Béring, il y a 18 000 ans. Ceci grâce à l’étude géologique des lieux et dans le but de mieux comprendre l’immigration humaine et animal pendant que l’accès était possible
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Le détroit de Béring tel qu’il était il y a 18 000 ans

 

  • Carte de la Béringie.
  • C’est la première carte de la Béringie qui comprend les lacs, les rivières et les bassins versants. Photo : Yukon Geological Survey

La topographie du pont terrestre de Béring, qui reliait autrefois l’Asie et l’Amérique du Nord, a été recréée par des géologues du Yukon à l’aide des plus récentes informations recueillies sur les fonds marins de la région.

Cette bande de terre est aujourd’hui submergée sous l’eau, mais le géologue Jeff Bond et ses collègues de la Commission géologique du Yukon ont réussi à réaliser une carte précise de la grande région de la Béringie il y a 18 000 ans, qui inclut le pont terrestre.

Une meilleure connaissance de ce pont est essentielle pour les anthropologues, puisque cette bande de terre aurait permis aux humains d’Asie de rejoindre l’Amérique du Nord durant la dernière ère glaciaire.

Les présents travaux permettent ainsi d’établir ce à quoi ressemblait cette région au moment du passage des humains en Amérique.

Migrations humaines et animales

À cette époque, même si une partie de la terre était recouverte de glace, une grande région de la Béringie était restée largement exempte de glace en raison de son climat aride.

Il faut savoir que des ponts de glace ont émergé à quelques reprises au milieu de la Béringie au cours de la dernière période de 3 millions d’années à la faveur des périodes de glaciation qui faisaient baisser le niveau de la mer jusqu’à 150 mètres.

Ainsi, lors de la dernière glaciation, un pont reliait la Sibérie à l’Alaska et au Yukon et a permis à des humains de passer d’un continent à l’autre. De nombreux animaux préhistoriques, comme les mammouths laineux, les rhinocéros laineux et les bisons des steppes, empruntaient aussi le pont lors de leurs grandes migrations.

Un paysage disparu

Pour créer la carte, l’équipe yukonaise a eu recours à des données sur les fonds marins fournies par des collègues américains de l’Université d’Alaska Fairbanks et à des images satellites.

La carte montre l’existence de lacs, de rivières et de bassins et donne une meilleure idée des paysages de l’époque. Certaines des étendues d’eau qui y apparaissent auraient pu être peu profondes, ce qui signifie qu’il s’agissait peut-être de terres humides.

La région n’aurait pas été couverte de grandes forêts, mais de prairies avec quelques arbustes. De plus, une grande partie de la Béringie aurait connu des conditions semblables à celles de la toundra.

Des environnements qui auraient été parfaits pour que de nombreuses espèces animales de la mégafaune y prospèrent. Outre ceux nommés ci-dessus, le lion de la Béringie, le bœuf musqué, le caribou et le cheval du Yukon devaient y vivre.

À la fin de la dernière glaciation, la calotte glaciaire a reculé et le niveau de la mer a commencé à monter. Le passage a ensuite disparu sous l’eau.

Les données bathymétriques utilisées sont les plus récentes et ont permis de réaliser la reconstruction la plus détaillée à ce jour du pont terrestre.

Jeff Bond, géologue

M. Bond affirme que c’est la première fois que les étendues d’eau de la Béringie sont cartographiées. Le géologue explique que ces nouvelles connaissances de la topographie de la région pourraient permettre de préciser le mouvement des migrations humaines.

La capacité d’établir les endroits où se trouvaient des voies navigables est très importante parce qu’elle permet aussi d’estimer où les humains campaient, et les endroits trop accidentés où il y avait peu de chance qu’ils risquent un passage.

Peut-être que cette carte donnera à certains archéologues marins des idées quant aux endroits dont il faut étudier le paysage pour les sites archéologiques.

Jeff Bond, géologue

https://ici.radio-canada.ca/

De nouvelles vidéos de Pluton et sa lune Charon


On part en voyage avec la sonde New Horizons qui a survoler Pluton et la lune Charon. Attachez bien vos ceinture …. avec ces 2 vidéos
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De nouvelles vidéos de Pluton et sa lune Charon

 

Pluton/ New horizons

Parmi les événements marquants de l’année 2015, le survol de Pluton par la sonde américaine New Horizons à 4,7 milliards de kilomètres de la Terre.

©HO / NASA / AFP

Joël Ignasse

Sciences et Avenir

Elles sont issues du survol de ces deux astres par la sonde New Horizons en 2015. 

C’était il y a déjà deux ans : le 14 juillet 2015, la sonde New horizons de la NASA passait à 12 500 km au-dessus de la planète naine Pluton et avec ses sept instruments scientifiques décortiquait cet astre comme jamais il ne l’avait été auparavant. Durant son bref passage, l’engin a également pu observer Charon, la plus grosse des lunes de Pluton. Depuis, l’agence spatiale américaine présente régulièrement de nouvelles images acquises durant ce périple dont quelques unes sont réunies dans ce diaporama.

Comme dans un vaisseau

Pour célébrer les deux ans de ce survol historique, la Nasa a réalisé deux petits films qui donnent une idée de ce verrait un humain à bord d’un vaisseau spatial survolant Pluton et Charon. Les images proviennent toutes de New Horizons et pour reconstituer le relief, les scientifiques ont utilisé des modèles numériques. Les hauteurs des montagnes ou des  cratères sont accrues de deux à trois fois dans ces films pour souligner la topographie et les couleurs des surfaces ont également été améliorées pour faire ressortir les détails.

Survol de Pluton. Crédit : NASA/JHUAPL/SwRI/Paul Schenk and John Blackwell, Lunar and Planetary Institute

La vidéo de Pluton commence au-dessus de la plaine Spoutnik, qui forme la partie gauche du cœur de Pluton, encore appelé région Tombaugh – du nom de Clyde Tombaugh découvreur de la planète naine en 1930. Cette zone est recouverte d’un énorme glacier de quatre kilomètres de profondeur et de mille de large, composé principalement de glace d’azote. Elle se poursuit à l’ouest de la région Tombaugh par le survol de la Cthulhu Macula, une région très sombre, puis par un contournement par le Nord du cœur de Pluton qui s’achève à l’est au-dessus des Tartarus Dorsa, un système de failles de plusieurs centaines de mètres de profondeur.



Survol de Charon. Crédit : NASA/JHUAPL/SwRI/Paul Schenk and John Blackwell, Lunar and Planetary Institute

Le survol de Charon commence par l’hémisphère survolé par la sonde puis se poursuit par un passage dans le profond et large canyon de Serenity Chasma. La vue se déplace ensuite vers le nord, passant sur le cratère Dorothy Gale et la capote polaire sombre de Mordor Macula. Le vol se dirige enfin vers le sud, jusqu’aux plaines équatoriales relativement plates de Vulcan Planum et les montagnes de Clarke Montes.

Où est New Horizons ? 

Après son survol du système plutonien, la sonde New Horizons a continué son chemin pour explorer la ceinture de Kuiper. Cette zone, qui s’étend au-delà de l’orbite de Neptune, de 30 UA à 100 ou 150 UA du Soleil, contient des millions voire des milliards de corps glacés dont certains forment les comètes à courte période comme 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, cible de la sonde Rosetta. Le prochain objectif de la sonde et l’un de ces petits corps appelé 2014 MU69 qu’elle doit survoler le 1er janvier 2019. C’est un gros rocher qui mesure environ 45 kilomètres de diamètre soit à peine 1% de la taille de Pluton. Il appartient à une classe d’objets complètement différente de la planète naine mais les scientifiques n’en savent pas beaucoup plus quant à sa composition. C’est l’une des raisons du choix de cette cible par la Nasa. En attendant cette rencontre, la sonde est en hibernation. Elle sera réveillée début 2018 pour une série d’observations et des corrections de trajectoires puis à nouveau mise en sommeil pour être réactivée quelques semaines avant son rendez-vous.

Situation de la sonde le 17/07/2017. Crédit : The Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory LLC.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Le Saviez-Vous ► Voici quelques incroyables cartes et infographies du XIXe siècle


De vieilles cartes faites entre 1849 et 1851 par messieurs John Emslie et James Reynolds dans un but scientifique, mais impliquant aussi la créativité. Des cartes illustrant des montagnes, des rivières, des monuments et autres à travers le monde. Un travail qui devait être titanesque pour l’époque
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Voici quelques incroyables cartes et infographies du XIXe siècle

 

Vous êtes-vous déjà demandé quel est le volcan actif le plus élevé? Avez-vous déjà voulu comparer la taille des sommets les plus hauts et des plus longs fleuves du monde? John Emslie et James Reynolds l’ont fait. Entre 1849 et 1851, l’illustrateur topographique et graveur Emslie et l’éditeur Reynolds conçurent des diagrammes scientifiques représentant ces formes géographiques dans un grand livre de douze pages intitulé Geological Diagrams. A l’époque, les illustrateurs et cartographes contribuaient beaucoup au développement de l’accessibilité et de la visibilité de la recherche scientifique en créant des cartes, des illustrations et diagrammes représentant les curiosités naturelles ou conçues par l’homme réparties partout dans le monde.

Principaux sommets des Îles britanniques. Issu de Geological Diagrams.

 

Dans My Modern Met, Sara Barnes raconte comment Emslie et Reynolds ont pris «des chiffres et des détails scientifiques précis pour fabriquer une image qui est belle à regarder et facile à comprendre». A moitié créations artistiques, à moitié tableaux de données, ces œuvres sont des infographies scientifiques pionnières qui peuvent être considérées comme les fondations des diagrammes éducatifs d’aujourd’hui.

 

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Principaux sommets des Îles britanniques. Issu de Geological Diagrams.

Dans My Modern Met, Sara Barnes raconte comment Emslie et Reynolds ont pris «des chiffres et des détails scientifiques précis pour fabriquer une image qui est belle à regarder et facile à comprendre».

 A moitié créations artistiques, à moitié tableaux de données, ces œuvres sont des infographies scientifiques pionnières qui peuvent être considérées comme les fondations des diagrammes éducatifs d’aujourd’hui.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Sur cette carte, Phénomènes des volcans et tremblements de terre, les cartographes John Emslie et James Reynolds présentent la situation et la taille de tous les volcans actifs au milieu du XIXe siècle.

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Sur cette carte, Phénomènes des volcans et tremblements de terre, les cartographes John Emslie et James Reynolds présentent la situation et la taille de tous les volcans actifs au milieu du XIXe siècle.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAPS COLLECTION

Ce diagramme compare différentes cascades à travers le monde, présentant la cascade de Gavarnie en France comme la plus haute de toutes avec ses quelque 400 mètres. Issu de Geological Diagrams.

 

Le XIXe siècle fut marqué par d’importantes découvertes scientifiques, de la première observation de Neptune aux théories de l’évolution. Dès le début du siècle, lorsqu’Alexander von Humboldt créa ce qui est considéré aujourd’hui comme les premières infographies, cartographes et éditeurs conçurent une large gamme de représentations vivantes pour expliquer au grand public ces idées nouvelles et complexes. La société d’édition de Reynolds à Londres imprima une très grande quantité de documents durant les trois décennies que dura sa carrière, répondant à la demande populaire en matière d’informations scientifiques et technologiques. Reynolds travaillait avec plusieurs cartographes et graveurs, mais Emslie fut un de ses principaux collaborateurs. Ils produisirent ensemble de nombreuses infographies et cartes, et furent tous deux élus à la Royal Geographical Society de Londres, institution dédiée à la production de données géographiques et cartographiques précises. L’attrait et le charme de leur travail viennent d’une combinaison de maîtrise formelle des techniques cartographiques, de connaissances scientifiques et d’intuition artistique.    

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Ce diagramme compare différentes cascades à travers le monde, présentant la cascade de Gavarnie en France comme la plus haute de toutes avec ses quelque 400 mètres. Issu de Geological Diagrams.

Le XIXe siècle fut marqué par d’importantes découvertes scientifiques, de la première observation de Neptune aux théories de l’évolution. Dès le début du siècle, lorsqu’Alexander von Humboldt créa ce qui est considéré aujourd’hui comme les premières infographies, cartographes et éditeurs conçurent une large gamme de représentations vivantes pour expliquer au grand public ces idées nouvelles et complexes. La société d’édition de Reynolds à Londres imprima une très grande quantité de documents durant les trois décennies que dura sa carrière, répondant à la demande populaire en matière d’informations scientifiques et technologiques. Reynolds travaillait avec plusieurs cartographes et graveurs, mais Emslie fut un de ses principaux collaborateurs. Ils produisirent ensemble de nombreuses infographies et cartes, et furent tous deux élus à la Royal Geographical Society de Londres, institution dédiée à la production de données géographiques et cartographiques précises. L’attrait et le charme de leur travail viennent d’une combinaison de maîtrise formelle des techniques cartographiques, de connaissances scientifiques et d’intuition artistique.   

Crédit: WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0

Plan panoramique des principaux fleuves et lacs, issu de Geological Diagrams.

 

Colorisé à la main et très détaillé, Geological Diagrams, publié par Emslie et Reynolds en 1851, est l’une de leurs nombreuses publications. Des cartes y représentent la distribution des plantes, des courants aériens et des religions, tandis que des tableaux y figurent ingénieusement les plus grands fleuves, sommets, cascades et même les constructions les plus célèbres.

Une carte panoramique des principaux fleuves et lacs présente par exemple côte à côte une sélection des plus longs cours d’eau de la planète, comparant le Colorado, le Rhin, le Nil et l’Amazone. Chacun d’entre eux est ponctué par les villes qu’il traverse. Au-dessus de l’alignement de fleuves sont comparés différents lacs, notamment, la mer morte, la mer caspienne, le lac Léman et le lac Erie. On perçoit mieux par cette vue la taille de la «mer» Caspienne et de la mer Noire.

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Plan panoramique des principaux fleuves et lacs, issu de Geological Diagrams.

Colorisé à la main et très détaillé, Geological Diagrams, publié par Emslie et Reynolds en 1851, est l’une de leurs nombreuses publications. Des cartes y représentent la distribution des plantes, des courants aériens et des religions, tandis que des tableaux y figurent ingénieusement les plus grands fleuves, sommets, cascades et même les constructions les plus célèbres.

Une carte panoramique des principaux fleuves et lacs présente par exemple côte à côte une sélection des plus longs cours d’eau de la planète, comparant le Colorado, le Rhin, le Nil et l’Amazone. Chacun d’entre eux est ponctué par les villes qu’il traverse. Au-dessus de l’alignement de fleuves sont comparés différents lacs, notamment, la mer morte, la mer caspienne, le lac Léman et le lac Erie. On perçoit mieux par cette vue la taille de la «mer» Caspienne et de la mer Noire.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Cette vue des principales constructions du monde compare divers monuments, notamment le Panthéon, Notre-Dame et la pyramide de Khéops. Issu de Geological Diagrams. 

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Cette vue des principales constructions du monde compare divers monuments, notamment le Panthéon, Notre-Dame et la pyramide de Khéops. Issu de Geological Diagrams. 

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Horloge géographique et astronomique de Sheppard. Publié en 1844.

 

En plus des douze pages de Geological Diagrams, Emslie et Reynolds travaillèrent également ensemble à d’autres publications de représentations graphiques, d’atlas scolaires et de digrammes astronomiques. Emslie y montre par exemple les différences entre des horloges astronomiques et géographiques, la révolution de la terre autour du soleil et la surface topographique de la lune. Certaines des cartes astronomiques furent conçues pour inclure des effets de transparence, permettant à ceux qui les regardaient de mettre en évidence certains corps célestes et constellations en faisant passer une lampe derrière.

Actuellement, une sélection des diagrammes astronomiques de Reynolds et Emslie peut être vue au David Rumsey Center dans la Green Library de l’université de Stanford, en Californie. 

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Horloge géographique et astronomique de Sheppard. Publié en 1844.

En plus des douze pages de Geological Diagrams, Emslie et Reynolds travaillèrent également ensemble à d’autres publications de représentations graphiques, d’atlas scolaires et de digrammes astronomiques. Emslie y montre par exemple les différences entre des horloges astronomiques et géographiques, la révolution de la terre autour du soleil et la surface topographique de la lune. Certaines des cartes astronomiques furent conçues pour inclure des effets de transparence, permettant à ceux qui les regardaient de mettre en évidence certains corps célestes et constellations en faisant passer une lampe derrière.

Actuellement, une sélection des diagrammes astronomiques de Reynolds et Emslie peut être vue au David Rumsey Center dans la Green Library de l’université de Stanford, en Californie. 

Crédit: WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0

Distribution des courants aériens et des vents dans le monde. Geological Diagrams.

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Distribution des courants aériens et des vents dans le monde. Geological Diagrams.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Carte géologique du monde.

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Carte géologique du monde.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAPS COLLECTION

Carte ethnographique présentant la distribution géographique de l’humanité. En bas de la carte, Emslie et Reynolds présentent également la distribution des principales religions, révélant que le monde reste alors majoritairement «païen»...  

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Carte ethnographique présentant la distribution géographique de l’humanité. En bas de la carte, Emslie et Reynolds présentent également la distribution des principales religions, révélant que le monde reste alors majoritairement «païen»… 

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAPS COLLECTION

Diagramme géographique de la terre.

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Diagramme géographique de la terre.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Diagramme illustrant la révolution annuelle de la terre autour du soleil.

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Diagramme illustrant la révolution annuelle de la terre autour du soleil.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAPS COLLECTION

Carte transparente des ciels à la lattitude de la Grande-Bretagne publiée en 1851 dans Astronomical Diagrams.

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Carte transparente des ciels à la lattitude de la Grande-Bretagne publiée en 1851 dans Astronomical Diagrams.

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Cette carte-ci est éclairée par l’arrière, mettant en évidence les principales étoiles. 

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Cette carte-ci est éclairée par l’arrière, mettant en évidence les principales étoiles. 

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAP COLLECTION

Représentation téléscopique de la lune. On peut également faire passer de la lumière par l’arrière de la page pour distinguer plus de détails. 

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Représentation téléscopique de la lune. On peut également faire passer de la lumière par l’arrière de la page pour distinguer plus de détails. 

Crédit: COURTESY DAVID RUMSEY HISTORICAL MAPS COLLECTION

Méthodes pour estimer la longitude. Publié en1851. 

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Méthodes pour estimer la longitude. Publié en1851. 

Crédit: WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0

Théorie des saisons. Publié en 1851. 

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Théorie des saisons. Publié en 1851.

Crédit: WELLCOME LIBRARY/CC BY 4.0

Lauren Young

Traduit par Felix de Montety

http://www.slate.fr

Zealandia : un continent caché a-t-il été découvert ?


Les scientifiques croient avoir trouvé un continent perdu qui serait séparé, il y a des millions d’années du supercontinent Gondwana. Longtemps rechercher, il semble lentement émergé de la mer. Peut-être qu’avec les explorations, nous pourrions apprendre plus sur la faune et la flore en ces temps très reculés
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Zealandia : un continent caché a-t-il été découvert ?

 

Par Laurent Sacco, Futura

 

Zealandia, tel est le nom proposé par un groupe de spécialistes de géosciences pour un septième continent qu’ils pensent avoir retrouvé dans l’océan Pacifique. Plus grand que la moitié de l’Australie, il serait cependant sous les flots depuis bien trop longtemps pour être le mythique continent Mu des Mystérieuses Cités d’or.

Quand on entend parler pour la première fois de Zealandia, la première réaction de toute personne un peu versée dans la théorie de la tectonique des plaques est probablement un sentiment d’incrédulité. En effet, les continents sont supposés être constitués majoritairement de roches moins denses que les basaltes de la croûte océanique, et bien sûr du manteau sur lequel ils flottent. En conséquence de quoi, alors que des plaques océaniques peuvent plonger dans le manteau et même sous les continents, si bien qu’elles ne peuvent être plus vieilles de 200 millions d’années environ, les plaques continentales sont, quant à elles, sensées être insubmersibles, si l’on peut dire, et donc quasi indestructibles (pour cette raison, elles constituent une mémoire de l’histoire de la Terre avec des roches qui peuvent être âgées de presque 4 milliards d’années). Certes, ces plaques peuvent se fragmenter, se  coller au rythme du cycle de Wilson et de la dérive des continents, voir s’enfoncer un peu sous le poids d’une calotte polaire, mais une disparition sous les flots…, pas vraiment.

Des chercheurs à l’origine de la découverte de Zealandia s’expriment dans cette vidéo. © euronews

Zealandia, un fragment géant du supercontinent Gondwana

Et pourtant selon un groupe de spécialistes en géosciences néo-zélandais, australiens et français qui vient de publier un article dans GSA Today, c’est ce qui serait arrivé il y a probablement quelques dizaines de millions d’années à une portion du supercontinent Gondwana. Elle aurait commencé à s’en séparer il y a vraisemblablement 100 millions d’années, ou pour le moins, durant le Crétacé supérieur. Mesurant environ 5 millions de km2, ce morceau de continent dont la surface représenterait presque les deux tiers de l’Australie serait sous les flots à 94 %. Ses sommets émergés ne seraient autres que la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande. Les chercheurs se doutaient de son existence depuis une vingtaine d’années mais pas de son étendue exacte, révélée par l’étude du champ de gravité de la Terre depuis l’espace. Il est en effet possible de déduire de ce champ, la topographie du fond des océans et ainsi de révéler l’existence de plateau, de chaînes de montagnes, etc.

Des échantillons des fonds sous-marins et des données sismiques montreraient qu’il s’agit bien d’une croûte continentale et non d’une vaste région basaltique qui se serait mise en place un peu à la façon des grands épanchements volcaniques, comme ceux du Deccan, connus sur les continents mais qui peuvent se produire aussi sur le fond des océans (formant ce qu’on appelle des Grandes Provinces Ignées ou Large Igneous Provinces (LIP), en anglais). Ce serait en fait un amincissement de la croûte continentale de Zealandia, en raison des contraintes provoquées par la tectonique des plaques, qui aurait conduit ce continent perdu à être finalement, bien que lentement, submergé par les flots. Les limites du nouveau continent sous la surface de l’océan Pacifique se trouvent entre 2.500 et 4.000 m de profondeur, au-dessus de la plaine abyssale, toutefois.

http://www.futura-sciences.com/

Un message en code morse sur les dunes de Mars?


Encore une fois, des personnes cherchent ardemment la preuve d’extraterrestres sur la planète Mars. Alors peut-être qu’ils ont laissé un message en code morse ? Je suis d’avis aussi que cela est peu probablement, mais plutôt les vents qui s’amusent à façonner le sol martien
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Un message en code morse sur les dunes de Mars?

 

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Ces dunes de Mars révèlent-elles une message?Photo Gentside

Les Martiens tentent-ils de nous envoyer un message ? C’est ce qu’ont suggéré de nombreux internautes après avoir vu la dernière image du Mars Reconnaissance Orbiter, le satellite de la NASA. Et il suffit d’y jeter un coup d’oeil pour comprendre pourquoi. Particulièrement net, le cliché montre des dunes sombres repérées à  la surface de la planète rouge.

Habituellement, les dunes sont influencées par la topographie locale et notamment par la direction des vents qui joue dans leur forme et leur orientation. Ici toutefois, les structures affichent des formes complexes, une alternance de tirets et de points très semblable à du code morse. Les dunes cacheraient-elles un message secret ?

Pas vraiment, selon Veronica Bray l’une des scientifiques qui analysent les données de la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment). C’est ce dispositif qui a capturé l’image le 6 février 2016 alors que le MRO se trouvait en orbite à  quelque 24 000 kilomètres d’altitude. Le cliché affiche une netteté inédite mais ce type de dunes en revanche ne l’est pas.

DES FORMES DUES À UNE TOPOGRAPHIE PARTICULIÈRE

Comme la NASA l’explique dans un communiqué, la forme de ces dunes s’expliquerait par des conditions particulières. Les scientifiques pensent qu’elles se trouvent dans une dépression circulaire, probablement un ancien cratère d’impact. Une configuration qui aurait limité la masse de sable disponible pour former des dunes et aurait aussi influencé les vents y circulant. 

L’hypothèse des chercheurs suggère que les lignes de sable devraient leur formation à des vents bi-directionnels, ne soufflant pas parallèlement aux dunes mais dans deux directions et selon des angles très précis. Les «points» quant à eux seraient dus à  une interruption dans le processus de formation des lignes.

Une chose est sure en revanche, le fameux message ne semble pas vouloir dire grand chose. Interrogée par Gizmodo, Veronica Bray l’a traduit par:

«NEE NED ZB 6TNN DEIBEDH SIEFI EBEEE SSIEI ESEE SEEE».

Du langage martien peut-être… 

MIEUX CONNAITRE LA SURFACE DE MARS

L’obtention de ce type d’images est la mission de la caméra HiRISE qui doit permettre une étude approfondie de la surface de Mars. Ainsi, ces figures avaient déjà été observées par le passé mais dans des conditions non optimales qui ne permettaient pas une analyse. Les nouvelles données devraient permettre de mieux comprendre les processus qui façonnent la surface de la planète.

 http://fr.canoe.ca/