La tolérance


Nous parlons beaucoup de tolérance depuis quelque temps. Tolérance envers les handicapés, envers les personnes différentes, les religions, les étrangers, ceux avec des problèmes de comportement .. Et j’en passe. La question plutôt serait si nous sommes respectueux envers les gens.
Nuage

 

La tolérance

 

La tolérance ne devrait être qu’un état transitoire, Elle doit mener au respect. Tolérer c’est offenser.

Goethe

Règle d’or


Nous sommes de milieux différents, une éducation différentes, des croyances différentes, des opinions pensant que nous sommes totalement dans la vérité et nous devons vivre ensemble. Cela implique le respect, la patience, la tolérance et la communication.
Nuage

 

Règle d’or

 

 

La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents.
 
Gandhi

Vous choisissez certainement mal vos amis


Je suis tout à fait d’accord avec cette recherche sur la mixité des groupes fait diminués les préjugés et les stéréotypes. Quand on apprend a connaitre les gens qui sont différents, c’est une richesse d’expérience partager
Nuage

 

Vous choisissez certainement mal vos amis

 

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«On choisit ses amis, pas sa famille» | Andrea Tummons via Unsplash License by

Repéré sur BBC News

Repéré par Aurélie Rodrigues

Développer des relations avec des individus qui ne partagent pas les mêmes goûts ou pensées que nous, loin de nous desservir, ferait de nous des personnes bien plus heureuses et tolérantes.

Les scientifiques s’accordent sur le fait que l’amitié est la clé du bonheur. La Grant Study, la plus longue étude jamais réalisée sur le développement humain, montre que les personnes qui entretiennent et maintiennent des relations sociales fortes et qualitatives sont plus heureuses.

Cependant, de plus en plus d’éléments laissent penser que nous établissons des amitiés avec des personnes qui nous ressemblent. Le risque: créer des cercles relationnels fermés et s’enfermer dans des bulles, comme sur les réseaux sociaux –ce qui engendre un isolement intellectuel et culturel, comme l’explique Eli Pariser, créateur de l’ONG Avaaz.

Cette homophilie –concept qui se rapproche de «qui se ressemble s’assemble»– conduit souvent à renforcer les stéréotypes et les préjugés à propos des autres groupes et de son propre cercle relationnel.

Comme l’explique la BBC, le risque serait de se retrouver dans un monde social divisé en catégories: âge, classe sociale, opinions politiques, religion et ethnicité. La polarisation pourrait être poussée à son paroxysme et en conséquence ces groupes pourraient commencer à vivre dans différents quartiers, étudier dans différentes écoles et commencer à croire à des «faits» différents.

La différence est une richesse

Selon la BBC, s’entourer de personnes différentes de nous serait bénéfique. Notre vision du monde aurait tendance à s’élargir et à ne plus seulement dépendre de stéréotypes ou de préjugés –souvent utilisés pour donner du sens à quelque chose qui nous est inconnu, étranger. Par ailleurs, cette mixité permettrait d’effacer les a priori et de diminuer l’appréhension quant à un début d’interaction avec un autre groupe.

Aux États-Unis, des recherches sur le sujet ont montré que plus les interactions sont fréquentes, plus les préjugés ont tendance à disparaitre. Miles Hewstone, professeur en psychologie à l’université d’Oxford, donne plusieurs exemples de contacts réussis entre différents groupes: les catholiques et les protestants de l’Irlande du Nord; les étudiants blancs américains et les Afro-américains après la déségrégation des établissements scolaires aux États-Unis; les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs à Chypre.

Les bienfaits de la mixité sont aussi visibles à la télévisions et dans les médias en général. En 2007, une étude réalisée par la National communication association a montré que les participants qui ont regardé les programmes Six Feet Under et Queer Eye for the Straight Guy avaient tendance à avoir moins de préjugés envers les hommes gays. Après plus de soixante ans de recherches –de l’Amérique du Nord, en passant par l’Europe et l’Asie– les résultats témoignent du fait que les interactions entre différentes groupes représentent un grand pas vers la tolérance.

http://www.slate.fr/

Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?


Sommes-nous rendu une société intolérante ? Le stress, l’impatience face aux bruits, à l’attente, aux enfants, la rage au volant et la liste est longue. Nous avons tellement d’informations en une seule journée, on interagie avec les gens avec un bref instant qu’il est frustrant de ne pas avoir de réponse dans l’immédiat. On ne sait plus attendre avec un monde qui tourne autour beaucoup plus vite. Faut-il réapprendre la courtoisie, la patience, le lâcher-prise ?
Nuage

 

Pourquoi tout nous tombe sur les nerfs?

 

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la... (Photo thinkstock)

PHOTO THINKSTOCK

OLIVIA LÉVY
La Presse

Sommes-nous devenus plus intolérants face aux petites choses irritantes de la vie ? Le bruit des voisins est insupportable ? Les bouchons de circulation sont atroces ? Les transports en commun bondés ? Le quotidien est devenu un véritable enfer ? Pourquoi ? La faute au stress ? Au manque de temps ? Au manque de savoir-vivre ?

L’IMPATIENCE

Pour la Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue, nous vivons désormais dans une société de l’instantané. Attendre est devenu impossible, voire intolérable.

« Le côté instantané des communications fait en sorte qu’on est de plus en plus impatient. Regardez dans quel état vous êtes quand vous n’avez pas de réponse instantanée à un courriel ou à un texto ! »

Elle explique que d’un point de vue cérébral, il y aurait un déséquilibre de la dopamine.

« C’est le messager chimique responsable de l’inhibition, de l’attente. La dopamine est aussi le neurotransmetteur le plus important dans le plaisir et la motivation. Comme on n’est plus habitué à patienter, 15 minutes vont sembler une éternité parce que désormais, la production de dopamine n’est déclenchée que pour des événements agréables et stimulants », affirme la neuropsychologue.

La peur de manquer quelque chose nous rend aussi plus impatients. Les gens s’activent sans cesse pour ne rien manquer et sont toujours connectés à leurs cellulaires.

« Il y a 100 ans, l’être humain recevait en une année la même quantité d’information qu’on reçoit aujourd’hui en une journée ! », soutient la Dre Johanne Lévesque.

LES COLÈRES SPONTANÉES

« Sur le stress chronique, ce qu’on sait, c’est que si vous prenez un rat [on ne fait pas de tests sur ce sujet sur les humains], et que vous le stressez tous les jours, qu’est-ce qui va arriver ? Sa réponse de stress biologique va diminuer, car il va s’habituer à ce même stress quotidien, mais il va y avoir un prix à payer : il va devenir 10 fois plus réactif à tout nouveau  » stresseur « , explique Sonia Lupien, fondatrice et directrice du Centre d’études sur le stress humain (CESH). Et chez l’humain, ce sera pareil. On va réagir au quart de tour à des choses qui nous laissaient indifférents. On appelle ça les colères spontanées, c’est un indice que le cerveau envoie, et qui signifie qu’il y a un stress chronique. »

 Les rages au volant sont un bel exemple de colères spontanées.

L’AUGMENTATION DES INTERFÉRENCES

« On n’a jamais été autant en interaction les uns avec les autres. En étant aussi proches, il est évident que le bruit des voisins va nous déranger. Les études démontrent qu’il y a plus de stress en milieu urbain que rural, car il y a plus d’interférences, ce qui pourrait expliquer cette sensibilité et irritabilité face aux autres », soutient Sonia Lupien.

Elle cite les recherches du Dr Irwin Sarazon qui a conclu que le stress résultait d’une interférence. Par exemple, lors d’un concert, si une personne de grande taille s’assoit devant et vous bloque la vue, c’est une interférence. C’est désagréable, ça gâche votre plaisir et ça vous cause du stress.

« Si vous êtes déjà à un niveau de stress élevé et que vous êtes dérangé par des interférences à répétition, vous serez évidemment plus irritable, mais le sujet n’a pas été étudié de cette façon », explique Sonia Lupien.

La spécialiste du stress estime que le festival des cônes orange n’est autre que de l’interférence cognitive à temps plein sur des milliers de gens.

« C’est un laboratoire humain sur le stress. Jour après jour, les gens se retrouvent devant des situations imprévisibles et se disent : où vais-je encore rester pris et quel sera mon retard ? C’est la recette parfaite où on joue avec nos nerfs. »

MANQUE DE SAVOIR-VIVRE

Il n’y a aucun doute, il y a un manque de civilité et de courtoisie au quotidien. La politesse est en déclin.

« Quand on sort de chez soi, on se rend compte qu’il y a des décalages dans le savoir-vivre. On se demande si la politesse se transmet encore ou qu’elle est chose du passé », déplore Julie Blais Comeau, spécialiste de l’étiquette.

Sur les trottoirs, elle remarque que les gens ont la tête penchée sur leur téléphone intelligent, écouteurs dans leurs oreilles, ne voient et n’entendent plus rien et foncent donc dans les passants !

« Il y a des campagnes de publicité qui ont pour thème la courtoisie au volant et dans les transports en commun. Pourquoi ? Parce qu’on a oublié les règles de base ! Il faut nous les rappeler à coups de publicité ! Vous imaginez ! On ne met plus les clignotants, on dépasse n’importe comment, on se bat pour entrer dans l’autobus et dans la rue les voitures éclaboussent les passants ! »

Elle suggère le retour des cours de respect et de civilité à l’école.

PERFORMANCE, PRESSION ET MANQUE DE TEMPS

« Dans le contexte actuel de la conciliation travail-famille, les gens manquent de temps. Le travail déborde sur les moments passés en famille, car les exigences sont plus élevées, les échéances plus serrées, on demande d’être très performants, et c’est stressant. Le marché du travail est précaire et les revenus incertains, alors les employés sont sous pression », explique Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences de l’administration, TELUQ.

Du côté de la famille, la professeure indique que les ruptures familiales sont de plus en plus nombreuses et qu’on demande aux enfants d’être toujours plus performants.

LES EMPLOYÉS EN MAL DE RECONNAISSANCE

En ressources humaines, Diane-Gabrielle Tremblay observe qu’il y a une grande absence de reconnaissance.

« J’entends souvent dans les enquêtes que le travail accompli n’est jamais reconnu à sa juste valeur alors que ça ne coûte rien de féliciter ses employés à qui on en demande toujours plus ! Pourquoi les cadres ne donnent pas cette reconnaissance tant demandée et qui fait toute la différence ? », s’interroge-t-elle. 

Le télétravail, une ou deux fois par semaine est une des pistes de solution pour avoir des employés plus heureux et donc moins irritables, au quotidien.

« Les études sont très positives et démontrent que les gens ne sont pas dérangés, qu’ils ne perdent pas de temps dans les transports et veulent conserver ce qu’ils considèrent comme un avantage. C’est dommage, car on ne considère pas assez le télétravail, alors qu’il y a un vrai intérêt, un taux de performance élevé et moins de stress », estime Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’école des sciences de l’administration, TELUQ.

ON TOLÈRE MOINS LES ENFANTS

« Dans une société vieillissante, on perçoit les enfants comme le choix des adultes qui en sont les uniques responsables. C’est très néo-libéral comme approche alors que dans d’autres cultures, les enfants font partie de la vie de la collectivité, tout le monde participe à leur bien-être, l’État, la municipalité et ils sont, en quelque sorte, la responsabilité de tous, ce qui n’est pas le cas ici, constate Stéphanie Gaudet, professeure de sociologie à l’Université d’Ottawa. Nous vivons dans une société qui individualise tous nos choix, c’est certain qu’on est plus intolérant parce qu’on se dit, quand on voit des enfants agités, qu’il n’est pas normal que les parents ne les contrôlent pas, car ils ont fait le choix d’en avoir ! »

LE MODE DE VIE EN SOLO

28 % des Canadiens 33 % des Québécois.

On vit plus que jamais seul, c’est le mode de vie

« Évidemment, ça a un impact sur notre façon d’être, car cette individualité fait en sorte qu’on tolère moins les autres », observe la professeure.

LA CULTURE MARCHANDE

« La culture marchande fait ressortir le côté individualiste. Je suis un client, j’ai payé pour mon billet d’avion, j’ai droit à avoir un vol calme, car quand on paye pour un service, on veut qu’il soit adéquat. […] La culture de la consommation est valorisée, de nombreux ménages canadiens sont endettés, notre mode de vie fait en sorte qu’on n’a pas de marge de manoeuvre pour faire face aux imprévus de la vie : un enfant en difficulté, des parents malades et tout déraille. Toute l’organisation de la société n’aide pas les individus. C’est chacun pour soi, chacun à sa place, ça manque d’humanité », se désole la sociologue.

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>Comment rester calme ou éviter de s’énerver ?

Le fameux « lâcher-prise » est de mise. On ne peut pas tout faire et tout maîtriser, tout le temps ! Il faut faire des choix et accepter ses limites. Si les colères spontanées deviennent récurrentes, c’est peut-être le temps de prendre un moment de réflexion.

« Il faut diminuer notre réponse au stress, aller faire une marche et perdre l’énergie mobilisée, car c’est ce qui fait en sorte que nous sommes tendus. Fondamentalement, il va falloir un jour changer de mode de vie, car quand vous êtes en colère, dites-vous que la seule personne qui souffre, c’est vous » estime Sonia Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain.

http://www.lapresse.ca

Patience et tolérance


Cette citation m’interpelle beaucoup, avec les conflits dans le monde, les immigrés qui fuient l’horreur et qu’ils sont rejetés, exploités …
Nuage

 

Patience et tolérance

 


Si on pouvait regarder dans le coeur des gens et comprendre les défis auxquels chacun fait face… Je pense qu’on les traiterait avec beaucoup plus de douceur, d’amour, de patience, de tolérance et de respect

Inconnu

La règle d’or


Nous avons tous des expériences, une éducation, un mode de vie qui sont différent. Nous comprenons les choses vues de notre position et non celle des autres. D’ou l’importance de la tolérance envers les gens
Nuage

La règle d’or

La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents.


Gandhi

Cette photo va vous redonner foi en l’Amérique


Avec le climat politique aux États-Unis sur les minorités, une photo redonne espoir comment ces minorités ensembles peuvent résoudre les problèmes. Une taoïsme laisse sa place a un couple juif, qui eux se tassent pour qu’une musulmane puisse aussi s’assoir avec son bébé. N’est-ce pas qu’avant tout, nous devrions voir les autres comme des êtres humains peut importe leur croyance, leur statut social ?
Nuage

 

 

Cette photo va vous redonner foi en l’Amérique

 

A Taoist (me) gives up his seat so a Hasidic couple could sit together. They scoot over so a Muslim mother could sit and nurse her baby, on Easter Sunday.

This is my America: people letting people be people.

Cette photo prise dans le métro de New York le 16 avril dernier est rapidement devenue virale sur internet. Son auteur, Jackie Summers, a été loué pour le symbole de tolérance qu’elle représente. Mais cet homme très actif sur les réseaux sociaux a également reçu des menaces de mort.

En ce jour de dimanche de Pâques, Jackie Summers, taoïste de 49 ans, laisse sa place à un couple de juifs dans le métro. Quelques instants plus tard, ceux-ci s’écartent afin qu’une jeune femme musulmane en hijab puisse nourrir son bébé. Il décide alors de capturer l’instant.

« C’est mon Amérique: les gens laissent les autres être ce qu’ils sont », conclut sous sa photo le quadragénaire, par ailleurs contributeur au blog « Good Men Project », qui traite de questions sociales.

Sa photo faisant le tour du web, Jackie Summers a été invité par plusieurs médias américains à expliquer pourquoi il a tenu à la partager avec le plus grand nombre.

« Le climat politique dans lequel nous vivons tente de nous diviser », explique-t-il à PIX11 News, une chaine TV locale de New York. « Ceci devrait se passer tous les jours. Nous ne devrions pas nous soucier de savoir si quelqu’un adore le même dieu ou non, cela revient au même. »

Menaces de mort

Au site Buzzfeed, il ajoute: « Environ 100.000 personnes dans le monde ont partagé ou liké mon post sur Facebook. Il a reçu un million de réactions sur Twitter. J’ai reçu environ deux douzaines de mails haineux et de menaces de mort. Vu la proportion, je peux vivre avec ».

« Je pense qu’il y a des gens qui se sentent menacés par l’idée que les personnes opprimées puissent travailler ensemble pour résoudre des problèmes », poursuit Summers. « Si nous travaillons ensemble, nous sommes à peu près inarrêtables et cela dérange certaines personnes », constate-t-il enfin.

http://www.7sur7.be/

Le Saviez-Vous ► Une histoire du Canada qui n’est pas la mienne


Cette année, on fête son 150e de la Confédération canadienne. Nous sommes considérés comme un pays jeune tout comme l’Amérique avec son histoire victorieuse des premiers fondateurs, les anglais et les français. Vraiment ! Pourtant,l’Amérique était peuplé bien avant l’avenu des explorateurs européens. Pour gagner ce territoire, il a fallu comme tout autre pays conquis, implanté le pouvoir, par la destruction, le génocide et pour finir, tassé les survivants autochtones pour prendre toute la place au nom de la liberté, de la civilisation, de la culture, etc. Les Premiers Nations ont bien raison de dire que l’histoire du Canada n’est pas leur histoire .. L’histoire de l’île de la tortue
Nuage

 

Une histoire du Canada qui n’est pas la mienne

 

Gaétan Bouchard

Blogueur et artiste-peintre

L’histoire est presque toujours racontée par les vainqueurs. Les vaincus ont rarement droit au chapitre. Tout ce qu’ont fait les conquérants est noble et bon. Ils ont apporté la paix, la civilisation, la culture, la liberté, la tolérance, les tartes aux pommes… Pourtant, lorsque l’on gratte un peu, l’histoire s’avère tout autre. Les vainqueurs ont aussi apporté la guerre, le chaos, l’extermination, la discrimination raciale, l’esclavage et les génocides.

L’histoire du Canada ne fait pas exception à cette règle.

D’abord avec cette notion des deux peuples fondateurs: les Français et les Anglais. Oublions tout de suite les Anishnabegs, les Innus, les Eeyous, les Haudenosaunees et les Inuits, pour ne nommer que ceux-là. Ils n’existent tout simplement pas, tant aujourd’hui qu’hier ou demain. On ne parle à peu près jamais d’eux en toutes circonstances. On sait vaguement qu’ils savaient faire des canots d’écorce et du sirop d’érable et c’est à peu près tout. Pas un mot sur l’animisme, sur le Grand cercle de la vie, sur leur médecine, sur leurs rapports humains, sur leurs maisons. Sinon un murmure disgracieux portant sur plusieurs millénaires d’occupation humaine du territoire. Ils vivaient tous dans des tipis et disaient hugh de temps à autre. Ils mangeaient des patates et du blé d’Inde…

Ce territoire, d’ailleurs, ne portait pas le nom d’un conquérant. Il ne s’appelait pas «Amérique» pour honorer un certain Amerigo Vespucci. Les Autochtones s’entendaient presque tous pour nommer l’île de la Tortue ce territoire que nous occupons. Les membres des Premières Nations n’auraient d’ailleurs jamais pensé offenser leur toponymie en désignant les continents, les montagnes et les rivières avec des noms d’êtres humains. Leur vision de la toponymie était essentiellement poétique. Pas de Mont Washington ou de rivière Saint-Maurice, mais le Mont de-la-demeure-du-Grand-Esprit et la rivière de l’Enfilée d’aiguilles. Cela explique pourquoi les conquérants ont cru qu’ils étaient des barbares…

À Trois-Rivières, qui s’appelait autrefois Lieu-où-se-décharge-tous-les-vents (Métabéroutin), on peut voir encore ces ravages de l’histoire officielle. Un seul monument rappelle la présence des autochtones en ce lieu. Un monument à la mémoire du Sieur de Laviolette, soi-disant fondateur de Trois-Rivières. Il est situé tout près du bureau de poste, au centre-ville. On peut voir sur les plaques de bronze qui lui sont consacrées une poignée de Sauvages à genoux devant le noble seigneur… Chaque fois que je passe devant ce monument ma moitié de sang anishnabeg me colorent les joues d’indignation.

On ne souvient aucunement qu’il y avait des Anishnabegs, des Atikamekws et des Haudenosaunees qui occupaient ce territoire depuis des millénaires. On ne veut pas s’en souvenir, sinon pour nommer de temps à autre un terrain de golf ou bien un édifice de béton quelconque. Ce qui est d’autant plus ironique que les Autochtones n’en ont historiquement rien à cirer de cette vision européenne de la toponymie comme je l’ai dit précédemment.

On fête cette année le 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Jamais les Autochtones n’ont participé à cette fondation de quelque façon que ce soit. Le Québec y est entré sans référendum. Il semblerait même que les Terreneuviens n’en voulaient pas et qu’on aurait trafiqué les résultats. Bref, il n’y a pas de quoi fêter.

Une polémique a surgi cette semaine à propos d’une série télévisée sur l’histoire du Canada diffusée par la CBC. Les Français y apparaissent sales et négligés. On occulte la déportation des Acadiens. On n’y parlerait à peu près pas des Autochtones. C’est un cas patent d’histoire telle que racontée par les vainqueurs et cela ne devrait étonner personne.

Ce n’est pas une raison de ne pas s’en indigner, évidemment.

J’aimerais néanmoins que l’indignation porte plus loin que cette vision réductrice de deux peuples fondateurs.

Il y avait peut-être 100 millions d’êtres humains sur l’île de la Tortue avant l’arrivée des conquistadors européens. Les Autochtones ont été décimés comme des bisons. Non seulement par la maladie, mais aussi par la guerre, l’assimilation et, disons-le clair et net, ce fut un génocide rarement égalé dans l’histoire universelle.

Pour un Bartolomé de Las Casas qui a élevé la voix contre ces massacres, il y eut des milliers de conquérants pour les applaudir. La civilisation européenne s’est imposée sur l’île de la Tortue comme un rouleau compresseur aplanissant tout sur son passage.

Français et Anglais sont coupables d’entretenir ce mythe des deux peuples fondateurs.

Le chef anishnabeg Capitanal, qui pourrait être considéré comme le fondateur de Trois-Rivières si nous étions moins racistes, s’était présenté à Samuel de Champlain pour lui demander qu’on y bâtisse un fort pour les protéger des attaques de leurs ennemis haudenosaunees et d’y poursuivre le commerce des fourrures avec leurs alliés les Français.

Et vous savez ce qu’il a dit à Champlain, ce Capitanal?

– Vos fils marieront nos filles et nous formerons une nouvelle nation.

Ce métissage revendiqué par Capitanal s’est bel et bien produit.

Je suis moi-même un Métis qui descend peut-être de ce Capitanal, voire des associés de Samuel de Champlain.

Ce peuple métissé est une réalité que l’on ne veut pas voir.

Le mythe du Sauvage inutile est entretenu sous d’autres formules.

Je sais que mon père cachait cet héritage pour ne pas nous faire passer pour des Sauvages. C’était une manière pour lui de nous protéger de l’histoire des conquérants... On ne voudrait pas passer pour Juif en Allemagne en 1943. Il voulait nous éviter d’être stigmatisés. Nous pouvions donc rêver avec les autres de revoir notre Normandie…

La mère de mon père était Anihsnabeg et provenait de la réserve d’Akwasasné.

Quand je pense à cette grand-mère que je n’ai jamais connue, il me semble entendre mes frères et soeurs autochtones danser pieds nus sur la Terre Sacrée. Je ressens la tristesse de ce grand orignal blessé qui s’est enfoncé dans la forêt pour y mourir en paix. Je ressens aussi l’appel des jeunes orignaux qui croient qu’on a suffisamment abusé les Autochtones et je m’écrie avec eux Idle No More!

En tant que Métis, je suis minoritaire de tous bords tous côtés.

Minoritaire en tant que francophone dans le Canada actuel.

Minoritaire par mon ascendance autochtone, au Québec comme au Canada.

Quelque chose me dit encore que mon pays s’appelle l’île de la Tortue et qu’il ne reconnait pas ces frontières artificielles créées par les conquérants.

Quelque chose me dit que l’histoire de mon pays plonge ses racines dans la nuit des temps, avant même que les Égyptiens n’aient construit leurs premières pyramides.

Avant de célébrer l’histoire du Canada ou bien du Québec, il faudrait peut-être se guérir une fois pour toutes de l’Histoire avec un grand H et remettre en question cette notion hypocrite de deux peuples fondateurs.

Comme le disait le jazzman afro-américain Sun Ra dans une formule que je rappelle souvent: History is not my story. Son histoire, ce n’est la mienne..

http://quebec.huffingtonpost.ca

Les paroles


Les paroles peuvent être bénéfiques ou faire beaucoup de mal. Nous sommes responsables de nos paroles et ce même si c’est pour faire des blagues envers quelqu’un
Nuage

Les paroles

 

Les paroles sont des armes puissantes qui peuvent faire beaucoup de mal.
Que ta langue ne ridiculise jamais personne.
Que ta grande bouche ne diminue personne
Une parole dure, une parole vive peut brûler longtemps dans le fond du coeur, y laisser une cicatrice.
Tolère que les autres soient autres, qu’ils pensent autrement, fassent autrement, sente autrement et parlent autrement.
Dans tes paroles doivent être des lumières
Les paroles doivent réconcilier, rapprocher et apaiser.
Là où les paroles deviennent des armes, on se retrouve face à face comme des ennemis.
La vie bien trop courte et notre monde bien trop petit pour en faire un champ de bataille

Glanure