Le Saviez-Vous ► Les premiers timbres-poste


Depuis Internet, ma boite à malle reçoit surtout des publicités et une ou deux lettres par mois. Nos méthodes de communications ont vraiment changé et pourtant, la lettre timbrée a plusieurs siècles d’expérience
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Les premiers timbres-poste

 

Le timbre-poste naît à Londres le 6 mai 1840.

 

Les premiers timbres

Le premier timbre-poste a été émis en Grande-Bretagne le 6 mai 1840 sur l’initiative de l’Écossais Rowland Hill.

Il s’agit d’un one penny noir à l’effigie de la reine Victoria à 15 ans, que l’on a surnommé depuis le « Black penny ».

Jusqu’à cette date, c’était, dans la très grande majorité des cas, le destinataire qui payait le prix du transport d’une lettre. Celui-ci étant fonction du poids et de la distance parcourue. Avec le timbre, c’est l’expéditeur qui s’acquitte de ce coût. Cette « révolution », outre le fait qu’elle uniformise les taxes postales, va surtout fortement contribuer à l’essor de la correspondance, et donc au développement des relations commerciales.

 

Les cantons suisses emboîtent rapidement le pas à la Grande-Bretagne : Zurich et Genève ont leurs timbres dès 1843, Bâle en 1845.

Oeil de Boeuf (1843)Parmi les premiers pays émetteurs : le Brésil dont les « œil de bœuf » de 1843 font partie des classiques de la philatélie.

Il faudra attendre neuf ans, pour voir apparaître le premier timbre-poste français, le 1er janvier 1849. Noir et non dentelé, comme en Grande-Bretagne, ce premier timbre est à l’effigie de Cérès, déesse des moissons qui symbolise la République. Sa valeur est de 20c correspondant au port d’une lettre jusqu’à 7,5 grammes, quelle que soit sa destination en France. Peu après paraissait un 40c orange pour les lettres double poids, puis un 1F rouge vermillonné, mais la couleur de ce timbre étant trop proche de celle du 40c avec lequel il était confondu, il fut remplacé par un 1F carmin foncé.

    Aujourd’hui, le 1F « Vermillon » est le timbre type le plus rare de France. Depuis, en guère plus de 150 ans, ce sont plus de 4 000 timbres qui ont été émis en France si l’on ajoute aux timbres-poste, les poste aérienne, les taxes, les préoblitérés…

    L’idée de collectionner a suivi de peu la naissance du timbre-poste. Le premier album date de 1862, la première vente aux enchères de timbres a eu lieu le 29 décembre 1865 à l’hôtel Drouot.

Les débuts de la poste

C’est à l’empereur Auguste que la France, alors province romaine, doit son premier réseau de communications postales.

Au Moyen-âge, outre le roi, les grands seigneurs et les universités ont leurs propres messagers. La Poste d’état sera créé par Louis XI qui ouvre la poste royale au public afin de la financer. A cette époque, sur les grands chemins de France, sont installés des relais de chevaux tous les quatre lieux. La Poste aux lettres sera l’œuvre de Fouquet de la Varane, collaborateur de Sully. Puis en 1653, avec la « petite poste de Paris » naît le premier service postal urbain. C’est sous Louis XIV, grâce au marquis de Louvois, que la Poste prend la dimension d’une véritable administration. La ferme générale acquiert le privilège du transport des correspondances dans tout le royaume et rapidement la « poste aux chevaux » élimine les messageries privées. Enfin, en 1848, Etienne Arago fait adopter le timbre-poste qui, en uniformisant les taxes postales, contribuera à l’essor de la correspondance.

Pour le Canada

Conception du premier timbre entièrement canadien

Le tout premier timbre-poste canadien.

Le tout premier timbre-poste canadien. © Poste Canada

Conçu par Sandford FLEMING, le premier timbre-poste canadien est émis le 23 avril 1851.

Il vaut trois pence et représente un castor. Il s’agit en fait du tout premier timbre-poste imagé au monde.

Auparavant, les timbres représentaient surtout des chefs de gouvernement ou différents emblèmes officiels où se mélangeaient croix, drapeaux et épées.

Un timbre presque centenaire qui soulignait en 1917 le 40e anniversaire du Canada.

Un timbre presque centenaire qui soulignait en 1917 le 40e anniversaire du Canada. © Wikipédia

Que faisait-on avant la conquête anglaise et la création du Canada pour envoyer une lettre?

À l’époque de la Nouvelle-France, avant la création des services postaux et l’arrivée des timbres, il fallait disposer de bonnes petites sommes d’argent pour envoyer du courrier.

Le premier service postal a vu le jour en 1734 à l’occasion de la création de la toute première route entre les villes de Québec et Montréal. Des relais postaux avaient été créés tous les 14 kilomètres. Le tarif était de 10 sols pour une lettre entre les deux villes.

À l’époque des colonies, c’était principalement la Compagnie de la Baie d’Hudson, et des entreprises privées de messageries qui offraient des services postaux dans le reste de ce qui allait devenir très bientôt le Canada.

Un peu d’histoire plus récente…

En juin 1858, un service postal exprès fiable, le Pioneer Fraser River Express est établi en Colombie-Britannique.

En juillet 1858, la célèbre Wells Fargo & Co. met sur pied un service exprès entre San Francisco et la ville canadienne de Victoria.

Au moment de la naissance du Canada en 1867 on adopte la « Loi sur la réglementation du service postal » qui entre en vigueur en 1868 et qui prévoit la création d’un système postal uniforme pour l’ensemble du nouveau pays.

Les tarifs postaux sont établis à 3 ¢ par ◊ once pour les lettres, 2 ¢ pour enregistrer une lettre, 6 ¢ pour poster une lettre aux États-Unis 12◊¢ pour la Grande-Bretagne ou Terre-Neuve.

Le 9 juillet 1918, Katherine Stinson devient la première femme à transporter officiellement le courrier par avion lors d’un vol effectué entre Calgary et Edmonton, en Alberta.

Le 3 mars 1919, le premier vol postal international en Amérique du Nord est effectué entre Vancouver en Colombie-Britannique et Seattle dans l’État de Washington.

Le 14 juin, John Alcock et Arthur Whitten-Brown effectuent le premier vol postal transatlantique sans escale à partir de St-Jean Terre-Neuve jusqu’à Clifden en Irlande. Le vol dure 16 heures et 12 minutes.

Aujourd’hui, les lettres ordinaires sont livrées dans les deux jours ouvrables au sein d’une ville, dans les trois jours ouvrables au sein de la province et dans les quatre jours ouvrables à l’échelle nationale

Référence :

http://www.lemuseedutimbre.com/

http://www.rcinet.ca/

Des millions de faux timbres en circulation au Canada


Une petite anecdote que j’ai vécu il y a plusieurs années avec un 5 dollars Bon Poste Canada recommande d’acheter les timbres dans leur bureaux pour éviter les contrefaçons .. sauf qu’une fois il y a quoi 10 ans, je suis aller poster un courrier qu’il fallait faire peser et en payant avec de l’argent ils m’ont donné un faux 5 dollars …
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Des millions de faux timbres en circulation au Canada

 

La lumière ultraviolette permet de détecter les timbres contrefaits. À droite, les timbres authentiques sur lesquels on peut voir des bandes de marquage à l'encre fluorescente. Ces bandes sont utilisées par les appareils de Postes Canada pour localiser le timbre sur l'enveloppe.

La lumière ultraviolette permet de détecter les timbres contrefaits. À droite, les timbres authentiques sur lesquels on peut voir des bandes de marquage à l’encre fluorescente. Ces bandes sont utilisées par les appareils de Postes Canada pour localiser le timbre sur l’enveloppe.

EXCLUSIF – Il n’y a pas que la production de faux billets de banque qui intéresse les faussaires au Canada, la contrefaçon de timbres-poste est un problème également répandu au pays.

Cette activité criminelle ferait perdre des sommes d’argent importantes chaque année à Postes Canada.

Mary Johnson l’a découvert à ses dépens dernièrement lorsqu’elle a expédié des cartes de remerciements à ses collègues. Deux semaines plus tard, une lettre lui est retournée : elle apprend alors, stupéfaite, qu’elle avait utilisé des timbres contrefaits!

Ces timbres, elle se les était procurés au dépanneur du coin, comme le font la majorité des gens.

« J’étais vraiment surprise. Je ne savais pas que ça pouvait exister des faux timbres […] Pour moi il n’y avait aucune façon de voir qu’ils n’étaient pas bons », explique Mme Johnson.

5 à 10 millions de faux timbres par année

Le premier timbre contrefait de l'histoire canadienne, produit en 1953, comparé à sa version légitime, à droite.

Le premier timbre contrefait de l’histoire canadienne, à gauche, comparé à sa version légitime, à droite.

Mais ce qui étonne davantage Mary Johnson, c’est que des fraudeurs se donnent la peine de produire de faux timbres qui valent à peine 61 cents chacun.

En effet, pour faire des profits intéressants, les faussaires doivent en produire et surtout en distribuer des centaines de milliers, voire des millions, sur le marché.

Selon Richard Gratton, philatéliste et expert en contrefaçon, on retrouve de plus en plus de timbres contrefaits sur le marché canadien, entre 5 et 10 millions par année, selon lui. 

« C’est un problème majeur. On parle de plusieurs millions de dollars dont Postes Canada se fait frauder à toutes les années. » — Richard Gratton, philatéliste et expert en contrefaçon

Nous avons soumis à M. Gratton les quatre timbres restants du carnet de Mme Johnson. En les examinant à la loupe, il remarque des défauts d’impression. Mais la meilleure façon de détecter les faux timbres est selon lui de les soumettre à la lumière ultraviolette. Les vrais timbres possèdent en effet des marquages à l’encre fluorescente sur leur contour.

Plus de 80 inspecteurs chez Postes Canada

Chez Postes Canada, on refuse de nous donner une évaluation du phénomène, mais on assure que son impact est limité. La société d’État emploie tout de même plus de 80 inspecteurs pour détecter la contrefaçon.

Et encore, une seule lettre sur les six envoyées par Mary Johnson a été détectée et retournée par Postes Canada.

« Nos machines sont extrêmement sophistiquées, sauf que ce dont il faut se rappeler c’est que les fraudeurs sont aussi extrêmement sophistiqués. On essaie le plus possible de détecter ces choses-là. Sur le fait que cette dame a eu un timbre sur six [qui a été repéré par Postes Canada], ce qui est important, c’est de nous rapporter ces choses-là, pour qu’on puisse voir quel genre de produits ont été utilisés pour faire ce timbre contrefait, pour qu’on puisse s’ajuster en conséquence et essayer d’être toujours à l’avant-garde », affirme Anick Lozier, porte-parole de Postes Canada.

Plusieurs cas ont été détectés ces dernières années au Canada, notamment en 2003, lorsque des faussaires associés à la mafia russe ont fait imprimer de faux timbres canadiens en Lituanie.

En 2011, Postes Canada a reconnu avoir perdu 2,6 millions de dollars lors d’une autre fraude importante.

Pour éviter la contrefaçon, Postes Canada recommande aux consommateurs d’acheter leurs timbres dans des comptoirs autorisés et de l’aviser de toute activité suspecte.

D’après un reportage de Benoît Giasson

http://www.radio-canada.ca/