Le tigre de Tasmanie, disparu des radars, pourrait bien être de retour


Le tigre de Tasmanie est supposé d’être une espèce éteinte depuis environ 80 ans, sauf qu’il y aurait des témoignages qui affirment avoir vu cet animal particulier en Australie. Reste quand même a essayer d’en avoir la preuve.

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Le tigre de Tasmanie, disparu des radars, pourrait bien être de retour


Couvert d'un pelage brun à rayures jaunâtres, le tigre de Tasmanie possède une puissante...

TORSTEN BLACKWOOD VIA GETTY IMAGES

Couvert d’un pelage brun à rayures jaunâtres, le tigre de Tasmanie possède une puissante mâchoire et la femelle est dotée d’une poche lui permettant d’y faire grandir ses petits.

Aussi appelé le Thylacine, ce mammifère marsupial qui ressemble à un renard aurait été aperçu par des touristes il y a quelques mois en Australie.

  • Par Stacie Arena,

On le pensait disparu depuis près de 80 ans, pourtant, il se pourrait que le tigre de Tasmanie n’ait pas dit son dernier mot. Selon des documents rapportés par CNN, le marsupial aurait été aperçu plusieurs fois par des touristes ces derniers mois au large de l’Australie. 

Son apparence fait penser à celle d’une hyène qui serait croisée avec un loup ou un renard. Du moins, c’est que démontrent les rares photographies qui ont pu immortalisé l’animal dont l’espèce fut considérée comme “éteinte” il y a plus d’un demi siècle. Pourtant, les amateurs n’ont jamais cessé d’affirmer que le tigre de Tasmanie subsistait dans certaines régions du monde. Selon le média américain, ils pourraient donc avoir raison.

Le tigre de Tasmanie aperçu à 8 reprises 

Dans un récent rapport publié par le département des industries primaires, des parcs, de l’eau et de l’environnement de Tasmanie (DPIPWE), on découvre que l’animal aurait été aperçu à huit reprises au cours des trois dernières années.

La plus récente datant de février 2019, durant laquelle deux personnes auraient aperçu un mammifère qui aurait tout du thylacine lors d’une visite en Tasmanie.

Les témoins “sont certains” qu’il s’agissait d’un thylacine: “L’animal a tourné et a regardé le véhicule plusieurs fois et était bien visible pendant 12 à 15 secondes. Les deux passagers de la voiture sont à 100% certains que l’animal qu’ils ont vu était un thylacine”, rapporte CNN. 

Pour d’autres, impossible d’affirmer qu’il s’agissait de l’animal en voie de disparition mais “jamais” ils n’auraient croisé une telle créature auparavant en Tasmanie:

“Je suis habitué à rencontrer la plupart des animaux qui travaillent dans des fermes rurales… et je n’ai jamais rencontré d’animal qui se rapproche de ce que j’ai vu.”

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Devons-nous ressusciter les espèces disparues?


Personnellement, je suis contre qu’on fasse revivre les animaux disparus, alors que nous avons beaucoup qui existent et son en danger de disparaître. De plus, comme on le souligne, faire revivre ces bêtes alors que leur environnement à changé, serait aussi irresponsable. Car une espèce animale qui disparait, est une alarme que son écosystème est en danger, que les actions contre le braconnage et la chasse sportive ne sont pas suffisantes.
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Devons-nous ressusciter les espèces disparues?

 

Tigres de Tasmanie, au zoo national de Washington D.C., 1904 | Wikimedia Commons License by

Tigres de Tasmanie, au zoo national de Washington D.C., 1904 | Wikimedia Commons License by

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur The Guardian

Le clonage d’espèces disparues ne pose pas seulement des questions éthiques, mais aussi écologiques.

La liste des espèces disparues, consignée à partir du début des années 1960 par l’UICN, s’allonge lentement mais sûrement. Pendant ce temps, les progrès de la génétique font leur chemin.

Des scientifiques, pris de scrupules ou sujets à une tentation démiurgique, envisagent de plus en plus de se servir des possibilités offertes par le clonage pour opérer une sorte de retour vers le futur et faire revivre des espèces éteintes.

Le 7 mars 2013, la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) signait l’arrêt de décès du tigre de Tasmanie, 77 ans après la mort du dernier représentant connu de l’espèce.

Or depuis, la séquence génétique de l’animal, aussi appelé thylacine ou loup marsupial, a pu être documentée et reconstituée, ce qui en théorie rendrait possible son clonage. Cette éventualité ne va pas sans poser de questions éthiques, mais également et surtout écologiques.

Devoir moral

«Nous étions responsables d’avoir chassé le thylacine jusqu’à son extinction –dans ce cas, c’est presque comme si nous devions aux espèces de les ramener [à la vie]», avance Andrew Pask, professeur à l’université de Melbourne, chargé des études sur l’ADN du marsupial.

Cette tentation n’est pas nouvelle. En 2003, une équipe de chercheurs espagnols et français avaient fait «revivre» le bouquetin des Pyrénées, en utilisant des tissus vivants prélevés sur la dernière représentante de l’espèce avant sa mort. Le clone nouveau-né avait survécu une dizaine de minutes, avant de mourir à son tour, et le projet avait été mis en sourdine.

Récemment, le quagga, une sous-espèce de zèbre d’Afrique du Sud décimée par les Boers, est à son tour réapparu sur les terres australes, ou presque. Une équipe de chercheurs, relevant qu’il appartenait à la même espèce que le zèbre des plaines, s’est servi de ce dernier pour réintroduire dans les cycles de reproduction le gène responsable des motifs zébrés propres au quagga. On a donc affaire ici à un cas d’ingénierie génétique, où une espèce proche de la disparue est utilisée pour la faire revivre, du moins sous ses traits les plus caractéristiques.

Conditions écologiques

À cet égard, le Guardian insiste sur le fait que s’il est possible de reconstituer une apparence en modifiant le génome d’une espèce, il s’avère bien plus problématique de recréer son comportement et son environnement écologique. Quand bien même serait-il possible de faire revivre ces espèces, leur survie dans un écosystème qui a lui-même évolué n’est pas garanti.

À propos du tigre de Tasmanie, Andrew Pask relevait d’ailleurs que «même si nous ne l’avions pas chassé jusqu’à l’extinction, nos analyses montrent que le thylacine avait une santé génétique très faible», ce qui laisserait supposer que sa population actuelle «serait très sujette aux maladies et ne serait pas en très bonne santé».

La disparition d’espèces devrait à cet égard être envisagée davantage comme un symptôme que comme le point d’orgue d’écosystèmes en péril. Réintroduire ces espèces alors que leur environnement s’est lui-même dégradé ne permettra pas de rétablir un équilibre. Ce ne sera jamais que restaurer une seule pièce au sein d’un ensemble décadent: louable, mais pas suffisant

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http://www.slate.fr

Il y a 3000 ans, les tigres de Tasmanie sont morts à cause de la sécheresse


On croit avoir découvert la disparition du tigre de Tasmanie en Australie, il y a plus de 3 000 ans. El Niño en serait la cause qui aurait causé une importante sécheresse a Tasmanie. Cependant, les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur ces conclusions
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Il y a 3000 ans, les tigres de Tasmanie sont morts à cause de la sécheresse

Tigre de Tasmanie

En Tasmanie, les Thylacinus cynocephalus ont succombé à la chasse. Sur le continent, ils sont morts à cause de la sécheresse.

© MARY EVANS/SIPA

Par Sciences et Avenir avec AFP

Sur le « continent » australien, les tigres de Tasmanie n’auraient pas disparu à cause de l’homme comme sur l’île du même nom. Ils auraient succombé à cause de phénomènes climatiques.

La disparition du tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus) du continent australien fut probablement provoquée par la sécheresse et non par les chasseurs aborigènes ou par les chiens sauvages, ont annoncé le 27 septembre 2017 des scientifiques de l’Université d’Adélaïde (Australie) dans la revue Journal of Biogeography. Le mystérieux marsupial, également connu sous l’appellation thylacine, était jadis très répandu en Australie. Mais il a totalement disparu du continent il y a 3.200 ans. Il avait résisté sur l’île de Tasmanie, dans le sud de l’Australie, jusqu’en 1936. A cette date, le dernier spécimen connu était mort dans un zoo de Hobart. Les autres tigres de l’île avaient été exterminés par la chasse intensive en moins de 150 ans.

Le dernier tigre de Tasmanie, mort en 1936. Crédit : MARY EVANS/SIPA

Certains pensent encore que quelques tigres de Tasmanie subsistent

Les raisons de sa disparition en Australie font l’objet d’un véritable débat entre les spécialistes. Certains scientifiques estimaient jusqu’à présent que l’animal avait été victime des chiens sauvages – ou dingos – introduits par les navigateurs il y a à peu près 3.500 ans. Une autre théorie suggérait que les chasseurs aborigènes avaient eu raison des tigres de Tasmanie. D’autres encore refusent de croire que cet animal, presque semblable à un chien et avec le dos rayé, a réellement disparu. Ils signalent régulièrement sa présence mais celle-ci n’a jamais été confirmée.

« L’ADN ancien nous raconte que l’extinction fut rapide sur le continent »

La nouvelle étude réalisée à partir d’ADN anciens extraits d’os fossilisés et de spécimens de musée a, quant à elle, conclu que leur disparition sur le continent était probablement consécutive à la sécheresse. Les chercheurs du Centre d’ADN ancien (ACAD) de l’Université d’Adélaïde ont créé la plus importante base de données d’ADN de thylacine existant à ce jour, avec 51 nouvelles séquences de génome, et s’en sont servi pour étudier l’évolution des populations à travers l’Histoire.

Une mâchoire de tigre de Tasmanie. Crédit : Jeremy AUSTIN / University of Adelaide via the Tasmanian Museum and Art Gallery / AFP

Jusqu’à 3.000 ans en arrière, une population importante et diversifiée de tigres vivait dans le sud de l’Australie. Puis, des sécheresses provoquées par le système météorologique El Nino ont vraisemblablement décimé les populations, selon les chercheurs.

« L’ADN ancien nous raconte que l’extinction fut rapide sur le continent, en raison de facteurs intrinsèques comme la consanguinité et la perte de diversité génétique », écrit Lauren White, co-auteure de l’étude.

« On a aussi trouvé des signes d’effondrement de la population et de perte de la diversité génétique en Tasmanie à la même période », explique Jeremy Austin, directeur adjoint du ACAD. 

« La Tasmanie a dû être protégée dans une certaine mesure de ce climat plus chaud et plus sec par sa pluviométrie plus importante, mais il apparaît que cette population a aussi subi les effets d’El Nino avant de s’en remettre ».

Le courant équatorial El Nino est périodique et provoque des hausses de température dans le Pacifique. En Australie et en Asie, il peut provoquer des sécheresses dans des endroits normalement humides et engendre des inondations en Amérique.

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Pourquoi nous espérons encore la réapparition d’espèces éteintes


Encore a notre époque, de nouvelles espèces sont découvertes, mais on recherche aussi celles qui ont disparu. Imaginez quelle notoriétés une personne pourraient acquérir en ayant la preuve d’un animal qui est catalogué disparu .. Tentant non ? Peut-être trop tentant pour inventer une histoire
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Pourquoi nous espérons encore la réapparition d’espèces éteintes

 

Des Tigres de Tasmanie (ou thylacines) au Zoo national de Washington D.C. vers 1904. L’espèce fut déclarée éteinte quelques décennies plus tard. E.J. Keller Baker via Wikimedia Commons

Des Tigres de Tasmanie (ou thylacines) au Zoo national de Washington D.C. vers 1904. L’espèce fut déclarée éteinte quelques décennies plus tard. E.J. Keller Baker via Wikimedia Commons –

Les réapparitions d’animaux considérés disparus constituent un terrain idéal pour les supercheries, fraudes, duperies et autres aveuglements volontaires en tout genre.

Cet été, le naturaliste australien John Young a convoqué les médias pour annoncer quelque chose qu’ils avaient du mal à croire: il avait trouvé des perruches nocturnes! Des perruches nocturnes!

Une combinaison de mots si évocateurs en Australie que la plupart des journalistes se mirent à saliver: les perruches de nuit forment une espèce présentée comme éteinte par de nombreux experts. Si ces curieux petits oiseaux ont été occasionnellement signalés dans le centre aride de l’Australie, voilà des décennies qu’aucun spécimen vivant n’a été capturé ou photographié. John Young venait donc de changer la donne —s’il disait la vérité.

Les journalistes avaient de bonnes raisons de se montrer sceptiques. Young ne montrait ni ne faisait entendre les images et les sons de cette espèce mystérieuse qu’il disait avoir enregistrés. Il ne révélait pas davantage l’endroit où il les avait aperçues de peur, disait-il, qu’elles ne soient menacées par une nuée de passionnés d’ornithologie et de journalistes.

Ce qui était encore plus gênant, c’est que de nombreuses personnes se souvenaient qu’en 2006, Young avait bidonné la découverte d’une nouvelle espèce de perruches australiennes, un oiseau qu’il avait baptisé le psitacule à front bleu. Il avait montré des photos, annoncé l’écriture d’articles scientifiques et une fois encore, noblement décidé de ne pas divulguer le lieu où se trouvaient ces oiseaux pour les protéger.

Mais les découvertes de Young furent bientôt dénoncées comme une supercherie. Un expert en photographie de Melbourne démontra que les photos de ces perruches étaient des images manipulées d’autres espèces. Young fut ensuite incapable de produire la moindre preuve permettant d’étayer sa découverte et regagna discrètement sa cambrousse.

Il peut être difficile de savoir si une espèce est vraiment éteinte. Après tout, nous continuons de découvrir des espèces dont nous ignorions tout simplement l’existence. La difficulté qu’il y a à prouver qu’une espèce a disparu, ajoutée à notre désir de croire que nous ne sommes pas responsables de la destruction complète d’une espèce entière de la surface de la Terre, a donné naissance à un territoire flou, peuplé d’espèces probablement éteintes.

Nous voulons tous croire que des espèces sont encore vivantes longtemps après avoir été signalées pour la dernière fois, et ceux qui redécouvrent des espèces disparues —comme le kakapo, le coelacanthe ou le phasme de l’île Lord Howe— sont considérés comme des héros. Comme vous vous en doutez, voilà un terrain idéal pour les supercheries en tout genre. On y trouve les exemples les plus créatifs et les plus éhontés des fraudes, duperies et autres aveuglements volontaires.

La thylacine (dernier signalement confirmé: 1936, en Tasmanie)

La thylacine était une créature fascinante. Ce marsupial, comme les koalas ou les kangourous, était pourvu d’énormes mâchoires et d’une réputation féroce. Quand il a été découvert, cet animal proche du loup ne vivait plus que sur l’île de Tasmanie.

Après l’arrivée des colons européens, il s’était fait une spécialité de la chasse aux moutons et aux poulets, ce qui poussa les fermiers et les chasseurs de primes à le traquer sans merci. La dernière thylacine sauvage a été abattue en 1930 et le dernier animal connu, surnommé Benjamin, est mort dans le zoo de Hobart en 1936.

Mais au moment de son extinction, le «tigre de Tasmanie» s’était déjà taillé sa place dans l’identité de l’île —la créature est présente tant sur le blason de l’île que sur le logo actuel de son gouvernement— et ses habitants ont du mal à admettre qu’il a disparu. Des centaines de battues organisées ont vu les habitants inspecter les lieux plausibles d’habitat et s’appuyer sur les nombreux signalements (non confirmés) de l’animal.

La piste la plus sérieuse apparût en 1985 sur une série de photographies de Kevin Cameron de ce qui semblait être une thylacine creusant derrière un arbre, dans l’ouest de l’Australie. Comme c’est bien souvent le cas avec les espèces probablement éteintes, les photographies posaient plus de questions qu’elles n’offraient de réponses. La thylacine n’était-elle pas considérée comme une espèce éteinte en Australie depuis des milliers d’années? Comment se faisait-il qu’aucune photo ne montre sa tête? Pourquoi y avait-il un fusil au premier plan?

Cameron fut incapable d’apporter la moindre preuve additionnelle et l’on estime aujourd’hui que les photos représentent soit une thylacine empaillée, soit un autre animal. Bien qu’aucune preuve de sa survie ne soit apparue depuis 80 ans, les signalements continuent d’affluer.

Le Grand Pingouin (dernier signalement confirmé: 1852, Terre-Neuve)

A l’autre extrémité de l’échelle de la férocité par rapport à la thylacine, voila le Grand Pingouin (Pinguinus impennis), un parent du macareux de l’Atlantique Nord, mais incapable de voler. S’ils furent des millions, ces Grands Pingouins s’avérèrent des proies faciles pour les chasseurs en quête de nourriture, d’appâts pour la pêche et de plumes pour les oreillers.

Dès le milieu du XIXe siècle, l’oiseau était condamné. Le dernier couple connu de grands pingouins fut capturé et étranglé sur une île au large de l’Islande en 1844 et son œuf fut écrasé sous le talon d’une botte.

Mais en 1951, un promeneur découvrit sur la plage de Mantoloking, dans le New Jersey, des empreintes énormes et palmées menant jusqu’à l’eau. Chacun se persuada qu’elles ne pouvaient appartenir qu’à un grand pingouin et, bientôt, les journalistes prenaient des empreintes en plâtre et les passionnés d’ornithologie campaient sur la plage. Personne ne put apercevoir l’oiseau, mais des traces se mettaient à réapparaître dès que l’intérêt commençait à baisser.

Deux ans après l’apparition des premières traces, un courtier en assurance local du nom de Jim Turner se fit connaître et raconta qu’il avait fabriqué les traces de toute pièce avec du contreplaqué et une vieille paire de chaussures. Quand on lui demanda la raison de son geste il déclara simplement:

«On s’ennuie tellement par ici, en hiver.»

Le Puma oriental (dernier signalement: 1938, Etat du Maine)

Le Puma oriental est peut-être bien une sous-espèce distincte du puma (Felis couguar), mais ce qui est certain, c’est que l’espèce originale est éteinte. A une époque, on trouvait des pumas aux Etats-Unis du Maine à la Géorgie, mais quand les humains se retrouvent confrontés à des carnivores, ce sont les humains qui gagnent.

Les signalements non vérifiés sont fréquents, cependant, et de nombreux habitants bourrus des fins fonds des forêts du Maine affirment avoir pris un très gros chat dans les phares de leurs pick-ups, ou d’en avoir vu un gambader dans les sous-bois. Pour rendre les choses encore plus compliquées, les pumas peuvent parcourir de très longues distances, et les pumas de l’Ouest peuvent donc se retrouver à l’Est: on a pu déterminer qu’un spécimen tué en 2011 le long d’une autoroute du Connecticut (à l’est des Etats-Unis) venait du Dakota du Sud (au nord du Pays).

Pourtant, les canulars abondent. Dans l’Illinois, un jeune garçon de 14 ans affirma qu’il avait été attaqué par un puma alors qu’il chassait le cerf, mais il était tout simplement tombé de l’arbre où il faisait le guet. En 2009, un habitant de l’Etat de New York fut arrêté après avoir diffusé une vidéo sur laquelle, disait-il, on pouvait voir un puma adulte dans son jardin, alors qu’il ne s’agissait que d’un gros chat domestique de 35 cm de long.

Dans le Michigan, la police a «tasé» un puma coincé dans un tuyau d’écoulement, mais qui s’est avéré n’être finalement qu’une peluche. La ruse la plus courante est la bonne vieille photo authentique, mais avec un lieu bidon, qui a vu le puma apparaître à peu près partout à part au sommet de l’Empire State building.

Le pic à bec ivoire (dernier signalement confirmé aux Etats-Unis: Louisiane, 1936)

Celui-ci passionne les ornithologues américains. Pas de canular ni de tricherie: juste le désir de croire que quelque chose est vrai.

Les pics à bec ivoire étaient des habitants relativement grégaires des grandes forêts primaires et marécageuses du sud des Etats-Unis, chaque couple ayant besoin d’une zone étendue pour pouvoir trouver de la nourriture. Quand les bûcherons sont arrivés dans ces zones à la fin du XIXe siècle et ont ratiboisé les forêts primaires, devinez ce qui est arrivé aux pics à bec ivoire?

Mais le caractère isolé de l’habitat potentiel de ces oiseaux a continué de générer des espoirs. En 2004, une équipe de scientifiques de l’université de Cornell —qui abrite en son sein le meilleur département d’ornithologie des Etats-Unis–—a annoncé la découverte d’un pic à bec d’ivoire dans un bayou du fin fond de l’Arkansas, accompagnant sa proclamation d’une vidéo un peu floue prise depuis un canoë. Cette découverte fit l’objet d’une publication dans le presitigieux magazine Science, qui affirmait avec assurance: «Le pic à bec ivoire (Campeliphus Principalis) subsiste en Amérique du Nord continentale.»

L’habitat de la bête fut alors pris d’assaut par des centaines de passionnés et de journalistes qui se ruèrent sur l’Arkansas. On acheta de grandes portions de terres pour en protéger la faune. Le musicien Sufjan Stevens écrivit même une petite ritournelle sur le sujet. Mais malgré ces efforts déployés, il n’a pas été possible de voir un seul pic à bec ivoire.

D’autres commencèrent alors à disséquer la vidéo de la même manière que leurs prédécesseurs l’avaient fait avec celle de l’assassinat de Kennedy, affirmant qu’elle n’était pas assez claire. S’il a été à nouveau signalé depuis, la majorité des ornithologues ont fini par se résoudre à la probable triste réalité du sort du pic à bec ivoire.

Malgré des déceptions constantes, l’espoir de redécouvrir des espèces «éteintes» est bien plus difficile à faire disparaître que les espèces elles-mêmes. Chaque possibilité semble valoir des vies entières de recherches sans résultat. Les plumes de perruche nocturnes présentées par John Young se sont avérées authentiques, validant les affirmations de sa découverte (ou le fait qu’il avait pu s’en procurer). Les sagas et les recherches continueront donc. Gardez l’œil ouvert. Et le bon.

Nicholas Lund

Traduit par Antoine Bourguilleau

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Le tigre de Tasmanie a définitivement disparu


Des animaux disparaissent sur la surface de la terre … le commerce illégal n’est pas le seul accusé, il y a les espèces évasives qui font tellement de ravage et l’Australie en sait quelque chose .. car il est a le triste records des animaux disparus dans son territoire
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Le tigre de Tasmanie a définitivement disparu

 

Ressemblant à un chien, le tigre de Tasmanie... (PHOTO AFP)

Ressemblant à un chien, le tigre de Tasmanie a été décimé par les fermiers qui l’accusaient de tuer leurs moutons. Le dernier spécimen connu, capturé en 1933, est mort en 1936 dans un zoo de Hobart et il est classé éteint par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) depuis 1982.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Bangkok

Tigre de Tasmanie, kangourou-rat du désert ou bandicoot à pieds de porc ont une chose en commun : personne n’en a vu la queue d’un depuis des années. Et pour cause, ces espèces sont éteintes et leur commerce international n’est donc plus interdit.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), réunis à Bangkok depuis dimanche, ont retiré jeudi sans vote six espèces australiennes de son annexe I – qui interdit le commerce planétaire.

La plus emblématique est le tigre de Tasmanie. Ressemblant à un chien, il a été décimé par les fermiers qui l’accusaient de tuer leurs moutons. Le dernier spécimen connu, capturé en 1933, est mort en 1936 dans un zoo de Hobart et il est classé éteint par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) depuis 1982.

Par précaution, il avait malgré tout été inscrit à l’annexe I de la CITES dès l’entrée en vigueur de celle-ci en 1975, tout comme le wallaby à queue cornée ou le bandicoot-lapin à queue blanche.

Quant à la roussette d’Okinawa, elle n’a probablement jamais existé, un seul spécimen ayant été collecté au 19e siècle.

D’autres espèces éteintes seront examinées d’ici la fin de la conférence, le 14 mars, comme le Caracara de Guadalupe au Mexique et la chouette à joues blanches de Nouvelle-Zélande.

«C’est terriblement triste», a commenté Colman O’Criodain, du Fonds mondial pour la nature (WWF), notant malgré tout que le commerce n’avait rien à voir avec ces disparitions.

En Australie, «cela reflète ce qui s’est produit lorsque les Européens sont arrivés sur le continent», a-t-il souligné, évoquant l’introduction d’espèces invasives comme les chats et les renards.

«L’Australie a une triste histoire, avec de nombreuses extinctions, en particulier de petits mammifères», a reconnu Deb Callister, chef de la délégation australienne. Sont également sur la liste «deux grenouilles fascinantes, qui élevaient leurs petits dans leur bouche, donc assez uniques», a-t-elle ajouté à l’AFP.

Mais personne n’en a plus trouvé depuis les années 1980. «L’Australie n’est pas fière de ce record d’extinctions, mais c’est un héritage dont nous avons appris» pour protéger aujourd’hui les espèces menacées.

Parmi elles, le diable de Tasmanie, un marsupial frappé par un cancer contagieux de la face qui a décimé 90 % de sa population, et qu’il est peut-être possible de sauver.

C’est une des premières fois que la CITES retire autant d’espèces éteintes de ses listes, qui en protègent quelque 35 000.

«Il va probablement y en avoir d’autres», a commenté David Morgan, scientifique de la Convention, qui a lancé une mise à jour des listes.

http://www.lapresse.ca